Avent 1997 - son importance dans l'histoire du salut!
Le terme «Avent» signifie «arrivée, venue». Il couvre les quatre dimanches précédant Noël; ils introduisent l'année ecclésiastique chrétienne, laquelle commence donc le premier Avent pour se terminer à la fin novembre de l'année suivante.
cette année qui touche à sa fin, nous célébrerons le premier Avent le 30 novembre. Là débutera la période d'un peu plus de trois semaines avant de fêter la première venue de Jésus. Mais nous ne devons pas oublier que, sous l'angle de l'histoire du salut, nous nous situons dans l'Avent bien plus que par le passé. Nous sommes dans la tranche de temps où nous savons pertinemment bien que nous nous dirigeons vers la seconde venue du Seigneur. Bienheureux ceux qui en sont conscients et vivent en conséquence! Jésus a dit à leur sujet: «Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant.' Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir» (Luc 12, 37). Quelle formidable parole!
Qu'est-ce qui rend le temps de l'Avent si particulier? Trois éléments importants:
- la joie anticipée,- l'espérance,- la préparation.
Le temps de la joie anticipée
Naturellement, la joie anticipée de l'Avent revêt divers caractères. Mais pour nous, enfants de Dieu, il s'agit prioritairement de la grande joie qu'engendre la naissance de Jésus. Qu'il en soit ainsi, cela est tout à fait conforme à ce qui est écrit dans le livre du prophète Esaïe, où la venue du Prince de paix est promise: «Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière resplendit. Tu rends le peuple nombreux, tu lui accordes de grandes joies; il se réjouit devant toi, comme on se réjouit à la' moisson, comme on pousse des cris d'allégresse au partage du butin» (Esaïe 9, 1-2).
Il est clair que pour chacun des croyants nés de nouveau, Noël est la fête de la joie et que, dés le temps de l'Avent, nous pouvons nous en réjouir du fond du coeur.
Si ce temps de l'Avent, dans l'optique de la première venue de Jésus, nous remplit d'une telle joie, combien plus grande doit être celle dans la perspective de l'Avent de l'histoire du salut avec Son imminente seconde venue! Nous vivons actuellement dans cet Avent fort avancé: le retour du Seigneur ne va plus tarder. Nous en réjouissons-nous vraiment? Notre coeur brûle-t-il comme il le fait pour la prochaine fête de Noël? Si ce n'est pas le cas, nous ressemblons à ces gens dont Paul dit en 1Corinthiens 15, 19: «Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.» Vivre avec Jésus sur la terre apporte certainement un avant-goût du ciel; ce n'est pourtant pas encore le ciel lui-même; loin de là! Le meilleur est encore à venir! Nous devrions nous mettre enfin à nous en réjouir du fond du coeur. Pourquoi est-ce si peu le cas? Parce que cette perspective occupe à peine notre pensée. Prenons l'exemple d'un hobby: parce qu'il nous mobilise entièrement, il nous est une source de joie. Il devrait en être exactement de même avec le ciel. Si, dans cet Avent de l'histoire du salut où nous sommes, nous nous occupions davantage du ciel, notre joie anticipée serait bien plus grande.
Le Seigneur Jésus a dit «Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur» (Luc 12, 34). Il entend par là que ces deux choses ne peuvent être dissociées. Là où est notre coeur signifie que là se trouvent les choses qui nous occupent le plus; et là où elles sont, notre coeur s'y engage toujours davantage. Soyez donc de plus en plus occupé par ce qui doit bientôt arriver! Tournez votre coeur ardemment vers le ciel, il deviendra alors toujours plus votre trésor. Et cela vous procurera la vraie joie anticipée, si importante dans ce temps de l'Avent de l'histoire du salut. Il est écrit au Psaume 32, 11: <Justes, réjouissez-vous en l'Eternel et soyez dans l'allégresse!
Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de coeur!»
Le temps de l'espérance
Pourquoi, en cette période de l'année, nos enfants nourrissent-ils de grandes espérances? C'est parce qu'ils vont recevoir des cadeaux et des friandises!
Cette tension de l'espoir, bien des adultes la connaissent du reste également.
Quoi qu'il en soit, le fait est que le temps de l'Avent est marqué du sceau de l'espoir. C'est ainsi que de nombreux enfants de Dieu attendent de nouvelles bénédictions. C'est tout à fait compréhensible surtout en cette période de l'année. Nous espérons atteindre un sommet; et quand la chose se réalise, nous aspirons à recevoir de nouvelles forces intérieures pour notre vie spirituelle. Nous souhaitons que la naissance de Jésus, il y a quelque deux trille ans, soit si réelle pour nous qu'il en émane un gain énorme au plan de nos relations avec Christ. Ce sera le cas, si notre attitude à l'égard de Noël est celle qui convient. Nous ne devons pas nous contenter des bénédictions déjà reçues, nous devons aspirer à de plus grandes encore. La véritable espérance est celle qui consiste à attendre toujours davantage. Nous pouvons, dans ce domaine également, faire preuve de l'audace de la foi nécessaire.
En voici un exemple du temps jadis: le roi de Juda, Amatsia, se préparait à faire la guerre aux gens de Séïr. Il rassembla trois cent mille hommes d'élite (2 Chron. 25, 5); et «il prit encore à sa solde dans Israël cent mille vaillants hommes pour cent talents d'argent (v. 6). Mais un homme de Dieu vint l'informer qu'il perdrait la guerre s'il ne renvoyait pas ces mercenaires dans leurs foyers (v. 7-8). Amatsia était entièrement disposé à le faire, mais il se tracassait au sujet des centaines de talents déjà versés: «Amatsia dit à l'homme de Dieu: Et comment agir à l'égard des cent talents que j'ai donnés à la troupe d'Israël,7» (v. 9a). Il s'attira cette merveilleuse réponse: «L'homme de Dieu répondit: L'Eternel peut te donner bien plus que cela.» (v. 9b). En d'autres termes Amatsia, certes, cette somme d'argent était importante; mais qu'est-elle pour le Seigneur?! Il peut te donner beaucoup plus; attends-toi à Lui.
Nous aussi, en ce temps de l'Avent, nous pouvons nourrir de grands espoirs, nous attendre à recevoir de nouvelles précieuses bénédictions dans la contemplation du Fils de Dieu, venu visiter cette terre en grâce il y a bientôt deux mille ans.
Mais tournons-nous vers l'avenir et demandons-nous: L'Avent de l'histoire du salut est-il aussi marqué d'espérances? Très certainement! Car pour la fin de cette période de l'Avent, nous attendons Jésus-Christ en personne. C'est ce qu'exprime merveilleusement Philippiens 3, 20: «Notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ.» Il est écrit en Tite 2, 13: «. . . en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ» Pensons également à cette autre perspective dont parle Pierre: «Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera» (2 Pierre 3, 13). Comme l'Avent de l'histoire du salut est marqué de grandes espérances!
Mais pourquoi vivons-nous souvent comme si nous n'avions pas de si merveilleuses perspectives, alors que l'histoire du salut est déjà si avancée? Nous voulons considérer l'exemple de deux personnes qui nous montrent ce que signifie le vrai sens d'une pleine espérance dans l'Avent de l'histoire du salut: Siméon et Anne. Tous deux habitaient Jérusalem, et ils attendaient la première venue du Messie: «Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui . . . Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus . . . il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix,, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut . . . Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. . . elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.
Etant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.» (Luc 2, 2538).
Avant de voir l'enfant Jésus, ces deux personnes vivaient littéralement dans l'Avent de l'histoire du salut: ils attendaient la première venue du Seigneur, comme nous, aujourd'hui, devons attendre la seconde. Siméon et Anne sont pour nous le meilleur exemple auquel nous référer quand cette question se pose: Qu'est-ce que l'espérance de l'Avent de l'histoire du salut? En guise de réponse, je mentionnerai deux de leurs traits de caractère: «Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël» (v. 25a); et il est dit de la prophétesse Anne: «. . . elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière» (v. 37). La force de ces deux croyants consistait en ceci: non seulement ils attendaient le Seigneur, mais ils nourrissaient et entretenaient leur espérance. C'est pourquoi leur attente était vive et vraie. Siméon n'attendait pas seulement «la consolation d'Israël», mais il était aussi «juste et pieux». C'est ainsi qu'il nourrissait son espoir. Anne «ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour». C'était sa façon de nourrir son espérance qu'elle maintenait ainsi vivante et brûlante.
Pourquoi l'espérance en vous n'est-elle que tiède, alors que vous vivez en plein dans l'Avent de l'histoire du salut? Parce que vous ne la nourrissez pas, avec, pour conséquence, que le feu de l'attente du retour du Seigneur est presque éteint en vous; il meurt pratiquement de faim. Il n'est dès lors pas étonnant que vous ne ressentiez plus rien.
N'est-il pas grand temps que vous vous mettiez à nourrir l'espérance en vous, que vous la rallumiez pour qu'elle puisse brûler de plus en plus? Peut-être devez-vous porter aux soins intensifs spirituels votre espérance qui périt, c'est-à-dire recommencer à vous occuper sérieusement de Jésus et de Sa prochaine venue. Faites-le donc maintenant! Ce n'est qu'ainsi que votre espérance dans cet Avent de l'histoire du salut reprendra force et vie. Ce n'est qu'ainsi que vous serez un chrétien qui, intérieurement, brûlera d'impatience à l'égard du retour du Seigneur, parce que, dans l'optique de ce glorieux jour, vous entretenez les plus grandes espérances. Détournez vos regards de tout ce qui est temporel, de tout ce qui vous entoure, car rien de tout cela ne peut soutenir la comparaison avec la gloire qui vous attend là-haut.
Alors s'accomplira totalement ce que cet homme de Dieu a dit jadis à Amatsia: «L'Eternel peut te donner bien plus que cela.» Cela dépend de vous: vous pouvez allumer cette espérance en vous jusqu'à ce qu'elle devienne un véritable feu, pour autant que vous vous mettiez à la nourrir, à l'entretenir. Occupez-vous donc intensément de Jésus et de Sa Parole ainsi que de Sa prochaine venue - et vous constaterez quel désir ardent s'est installé dans votre coeur!
Le temps de la préparation En ces journées de l'Avent, bien des préparatifs doivent être faits. Que de choses il y a à réaliser! Ces semaines précédant Noël devraient être une période de calme qui porte à la réflexion. Malheureusement, c'est souvent le contraire qui se produit. Quelle activité fébrile avant la fête!
Je ne pense pas là aux efforts que fait le monde pour donner de l'éclat à ce jour de Noël: des décorations, des illuminations, de nombreux achats. Mais regardez un peu autour de vous, dans votre foyer, à votre lieu de travail, ou même chez nous, à l'oeuvre missionnaire de l'Appel de Minuit. Que voyez-vous?
Une activité inhabituelle, car il reste tellement à faire! Pourquoi tant d'agitation dans beaucoup d'endroits en ces semaines de l'Avent? Parce qu'on désire que tout soit prêt la veille de la Noël pour pouvoir célébrer la fête tranquillement, dignement et solennellement.
Tout cela vaut aussi pour l'Avent spirituel de l'histoire du salut. Comme on se fait généralement une fausse appréciation de l'Avent précédant la fête de Noël; de même, on adopte souvent une mauvaise attitude à l'égard de l'Avent actuel de l'histoire du salut, qui aboutira à la seconde venue de Jésus. Plus d'un chrétien pense qu'il faudrait le passer dans le calme et la méditation, alors qu'il importe de se préparer au retour du Seigneur dans un réel engagement. Oui, voilà ce qui est exigé de chaque enfant de Dieu. Le drame est que nombreux sont ceux qui ne réalisent pas que nous parcourons maintenant le dernier tronçon du voyage ici-bas. Il est plus que temps de comprendre que cet Avent de l'histoire du salut réclame tout de nous et que nous devons oeuvrer avec beaucoup de consécration à notre préparation en vue de la toute prochaine venue du Seigneur!
Mais comment se préparer? Je pense ici à un récit du deuxième livre des Rois. Il y est question d'une femme qui invitait régulièrement le prophète Elisée à sa table. Nous lisons en 2 Rois 4, 9- 10: «Elle dit à son mari: Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons une petite chambre haute avec des murs, et mettons-y pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu'il s'y retire quand il viendra chez nous.» Cette dame attendait le prophète, et elle se préparait en conséquence. Avec son mari, elle lui fit d'abord une petite chambre haute. Quelle belle image de la pièce d'habitation que nous devons absolument réserver dans notre vie à notre Seigneur! Reçoit-Il vraiment tout ce qui Lui revient? Lui donner toute la place, voilà un des plus importants aspects de notre préparation dans le cadre de cet Avent!
Ensuite, cette femme (toujours avec l'aide de son époux) mit un lit dans la chambre, voulant dire par là: «Elisée, ne reste pas une nuit seulement; demeure avec nous!» Et vous, est-ce ce que vous voulez exprimer à Jésus: «Seigneur, je ne veux plus jamais vivre sans toi. Reste toujours auprès de moi!»? Elle installa aussi une table et une chaise dans la pièce, une invitation faite à Elisée à travailler chez elle. Il faut donc qu'après avoir mis une place à la disposition de Jésus, nous Le laissions agir en nous et par nous. Y êtes-vous prêt?
En dernier lieu, la femme mit un chandelier dans la chambre, donnant ainsi à entendre ceci: «Elisée, sois aussi chez nous, quand l'obscurité tombera! » Il faut absolument que dans cet Avent de l'histoire du salut, nous réalisions que les ténèbres se sont appesanties sur le monde. Demandez donc au Seigneur de rester tout près de vous. Dites-Lui comme, jadis, les disciples d'Emmaüs: «Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin» (Luc 24, 29a).
Vous vous préparerez ainsi à l'imminente venue de Jésus-Christ, qui a déclaré: «Heureux ces serviteurs que le /naître, à son arrivée, trouvera veillant.' Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et s'approchera pour les servir» (Luc 12, 37).
Appel de Minuit Décembre 1997