Charly et Jésus

- Scandale pour les hommes, et pourtant puissance de Dieu !

- Après avoir atteint, comme joueur, les honneurs suprêmes dans le football américain, Charly Wedemeyer, athlète surdoué, est frappé d'une maladie qui a complètement détruit son système nerveux.

Paralysé et dépendant à 100% des autres, il est soigné en permanence par trois infirmières qui se relaient à son chevet. Ce n'est plus que par des mouvements de lèvres et clins d'oeil qu'il communique avec le monde extérieur.

Lucy, sa femme, interprète ses réponses. mais quelles réponses !

 

L'Avènement: Quand vos troubles ont-ils débuté?

CW: En 76, j'avais alors 30 ans. Un an plus tard, les médecins ont pu donner leur diagnostic.

 

L'Avt: Comment Lucy, 18 ans après, vit-elle cette situation?

Lucy W: J'avais 15 ans et lui 17, quand nous nous sommes connus. Nous étions follement amoureux l'un de l'autre et ne supportions pas d'être séparés. Trois ans plus tard, en 1966, nous nous sommes mariés! Lorsqu'onze ans plus tard, les médecins ont donné leur diagnostic, Charly m'a suggéré de refaire ma vie. Je lui ai alors répondu: «Ton combat sera aussi le mien! ».

CW: En voyant le stress physique et émotionnel supporté par ma femme, je lui ai dit qu'il valait mieux que je meure...

LW: J'ai alors demandé dans mon coeur que le Seigneur me donne les mots pour répondre et je lui ai dit: «Je préfère t'avoir tel quel que pas du tout! ».

CW: Ces paroles m'ont rendu courage et confiance.

 

L'Avt: Que dites-vous aux chrétiens sur la guérison divine?

CW: Je crois à la puissance du Seigneur et à Sa capacité de guérir, si c'est sa volonté! J'ai demandé cela sans cesse durant les sept premières années de maladie. Quand je suis devenu chrétien, j'ai cessé de le faire. Par le moyen de cette maladie, je peux communiquer la paix, la joie et l'amour de Dieu.

Je crois toujours que Dieu peut me guérir, et s'il le veut, je serai ravi. Il m'a, en fait, guéri du besoin de guérir et je peux ainsi mieux faire Sa volonté.

 

L'Avt: Des personnes exerçant un puissant ministère de guérison n'ont-elles pas prié pour vous?

CW: Oui. Je ne cours toutefois pas vers eux car mon ministère m'absorbe énormément et je ne recherche pas la guérison.

 

L'Avt: Comment toute la famille est-elle devenue chrétienne?

LW: Nous étions toujours persuadés d'être chrétiens, mais nous n'avions pas de relation avec Jésus. Notre fils Kale s'est convertit le premier, à l'âge de 12 ans. C'est son cousin, sportif également, qui l'a amené à la foi. Carri, notre fille, (27 ans), a eu un passage de révolte et chantait dans un groupe rock. Elle est maintenant convertie, et travaille avec des artistes chrétiens.

En 85, Charly était en train de mourir. Il ne pouvait plus rien avaler et ne pesait plus que 43 kg. De plus, sa respiration était de plus en plus pénible et je ne savais que faire. C'est alors qu'une infirmière est entrée et a demandé si elle pouvait prier. Elle pria le Seigneur de libérer les poumons et la gorge atrophiée de Charly. J'ai senti à ce moment comme une présence qui envahissait la pièce. J'avais le très net sentiment que Christ était à côté de moi et me disait: «Tout ira bien!». Peu après, Charly pouvait à nouveau avaler. Il a mangé deux bols de soupe (davantage que durant le mois écoulé). En plus, pour la première fois, il a pu dormir sept heures d'affilée.

CW: La mort me terrorisait. Je ne dormais que par à-coups de dix minutes. Ce jour-là, cette peur a disparu.

 

L'Avt: Avez-vous encore des contacts avec les milieux sportifs ?

Charly Wedemeyer: Beaucoup, de plus, je conseille et coache des jeunes de 14/15 ans, jusqu'à l'âge de 18 ans. A: Vos succès et vos échecs sportifs les plus importants."

CW: Les succès 1966, comme joueur. Les saisons 1984 et 1985 en tant qu'entraîneur.

Pour les revers: à 18 ans, je devais jouer contre mon ancien club. J'étais persuadé de vaincre. A la mi-temps, nous avions un but de retard. Blessé au dos, j'ai dû quitter le terrain et ai assisté, impuissant, à la victoire de mes anciens camarades. J'étais mort de rage. (Rires).

 

L'Avt: Quels sont vos rêves?

CW: Quand je serai chez le Seigneur, la première chose que je demanderai c'est: «où est la cuisine?», car l'époque où je ne pouvais plus manger, a laissé des séquelles qui font que le sentiment de satiété intervient trop vite! Mais le rêve No 1, je le vis, et je veux que Dieu continue à m'utiliser pour Sa gloire!

Propos recueillis par M. Nowak

AVENEMENT Mai 1994 No 71 / P 15

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