Elus
«Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pi. 2, 9).
Elu, quel mot riche de sens! Il y a en jeu pour nous le ciel ou l'enfer. Car soyons bien au clair à ce sujet: il n'existe pas d'autre alternative: ce sera soit l'élection pour la gloire éternelle soit le rejet définitif. Ne nous laissons pas influencer par la proposition qui peut nous être faite de rechercher le noir/blanc. La Parole de Dieu fait nettement état de la lumière et des ténèbres. Les zones de gris ne sont ni l'un ni l'autre. Sur le chemin menant au ciel, il n'y a pas de place pour le fifty-fifty, pour le partage. Il ne peut exister aucun doute quant à l'élection ou au rejet! Suis-je certain de mon élection pour la félicité?
Qui élit? Qui rejette?
Ni l'élection ni le rejet ne relèvent de la compétence humaine; il appartient au seul Dieu juste, saint, omniscient et souverain de décider. Pour ce faire, Il n'a pas consulté les anges; sinon Esaïe n'aurait pas écrit: «Qui a sondé l'Esprit de l'Eternel, et qui l'a éclairé de ses conseils?» (Es. 40, 13). La même idée est exprimée en Jérémie 23, 18. Notre élection est exclusivement dans la pensée de Dieu, dans Ses desseins et Son action; elle n'a pu procéder que de Son amour insondable pour nous, humains. Il aime Ses créatures faites à Son image. C'est pourquoi Il a donné Son Fils unique pour notre salut. Dès l'éternité, Il s'est décidé dans Sa miséricorde pour la rédemption de pécheurs perdus. Oui, Il sauve des individus qui, à cause de leur culpabilité, ne méritaient que le jugement et la condamnation. «Mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Rom. 5, 8). Absolument incompréhensible: Même avant de créer le cosmos et l'homme, l'Eternel Tout-puissant avait conçu le plan du salut qui ne pouvait se réaliser que d'une seule manière: par le don de Son cher Fils, Jésus-Christ! C'est ce qu'a écrit l'apôtre Paul: «En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde ... » (Eph. 1, 4). Il n'est de salut en aucun autre qu'en Jésus-Christ, dans Sa personne, Sa Parole et Son oeuvre. Il est la preuve vivante de l'amour de Dieu pour nous, pécheurs. Jésus s'est offert en sacrifice sur la croix pour moi, pour vous! Si vous avez accepté cette offre de réconciliation, sachez-le:Il vous a élu pour la félicité éternelle. C'est ainsi que Paul a écrit aux Thessaloniciens: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité» (2 Thess. 2, 13). Aucun être humain n'est marqué pour la perdition, sauf s'il s'exclut du salut volontairement par son incrédulité. Quiconque confesse ses péchés et accepte dans son coeur Jésus comme Sauveur et Seigneur, peut se réjouir de cette réalité: je suis élu pour la félicité éternelle!
Tous les êtres humains sont-ils sauvés?
La Bible n'enseigne nulle part que Dieu a destiné certains individus à la perdition; Il «veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité» (1 Tim. 2, 4). Ayant donné à l'homme le libre arbitre, Il le rend pleinement responsable de la décision prise personnellement. C'est avec insistance que l'Eternel parle à Son peuple de la bénédiction et de la malédiction dans les chapitres 28-30 du Deutéronome: «Vois, je mets aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal» (Deut. 30, 15). Et Paul adresse cette pressante exhortation:«Ainsi, mes bien-aimés, ... travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir» (Phil. 2, 12-13). Dieu est tout disposé à soutenir notre faible volonté dans nos décisions pour Lui. Mais nous ne pouvons nous soustraire à notre responsabilité s'il y a refus de Le croire et de Lui obéir. Nul pécheur ne pourra, devant le trône de Dieu, justifier son attitude d'incrédulité en arguant qu'il ne bénéficiait pas de l'élection. Par le rejet de la grâce divine, on se détermine pour sa propre damnation, laquelle Dieu n'a jamais voulue pour qui que ce soit; en effet, Jésus a déclaré: (Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi» (Jean 6, 37).
A notre sujet, la Bible retient l'image de vases à honneur ou à déshonneur: «Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire?» (Rom. 9, 21-23). Les vases de colère formés pour la perdition sont les gens qui, par leur incrédulité, se dressent contre Dieu; que l'Eternel nous en garde!
Qui élit-il?
Nous connaissons l'élection d'Israël: «Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; et l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre» (Deut. 14, 2). Quels arguments particuliers Israël pouvait-il avancer? Donnait-il des raisons à Dieu d'être fier de lui? Etait-il un peuple exemplaire? Nullement! Ecoutons l'Eternel déclarer:
«Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples» (Deut. 7, 7). Israël est le miracle le plus incompréhensible de l'histoire; mais le monde refuse de l'admettre. Un faible peuple de bergers, méprisé, insulté, dont Dieu a eu compassion: «Nul n'a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi; mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu'on avait horreur de toi. Je passais près de toi, je t'aperçus baignée dans ton sang, et je te dis: Vis dans ton sang! Je te dis: Vis dans ton sang!» (Ezéch. 16, 5-6). Et Dieu l'a choisi pour être à Lui: «Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; et l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre» (Deut. 14, 2). Nous ne pouvons nous permettre de demander à Dieu les raisons pour lesquelles Il s'est décidé pour Israël; Il a choisi Jacob et repoussé Esaü, car Il est absolument souverain dans Ses agissements. Notre logique est largement dépassée. L'altière intelligence de l'homme rejette ce qu'elle ne peut comprendre. Mais nous devons nous incliner et admettre humblement et pleinement l'action de l'Eternel. Serait-Il injuste? Aucunement! Paul a écrit: «Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! Car il dit à Moi@e:je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion ... Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut» (Rom. 9, 14-15.18). Que Pharaon ait été destiné à être un vase de colère provient du fait que, ayant eu l'occasion de comprendre et de se convertir, il l'a négligée; en raison de Sa prescience, Dieu savait comment cet homme se déciderait en fin de compte. Il en fut de même pour le traître Judas que Jésus connaissait à l'avance et de qui Il dit: «Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait» (Jean 6, 64). Nous ne savons pas de quoi demain sera fait, mais Dieu possède la pré-connaissance des choses, parce que précisément Dieu. judas était connu de Lui bien avant de voir le jour. Et tragique: le traître est sorti des propres rangs du Seigneur. Il est dit de lui: «Celui-là même avec qui j'étais en paix, qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi» (Ps. 41, 10). Lisez également le Psaume 55, 13-15 et Zacharie 11, 10-13. Judas n'appartenait pas aux élus. Ce que Dieu laisse survenir aux hommes se fait sur base de Sa pré-connaissance, car Il sait d'avance comment chacun se décidera. N'eût-il dès lors pas été préférable que Jésus ne pet pas Judas, qu'Il nommait ami, dans son cercle de disciples? Penser cela est insensé! Même judas obtint une chance de salut. L'amour de Christ va jusque-là! judas n'était pas destiné à la damnation dès l'éternité.
Mais il constitue pour nous un avertissement: que nous reconnaissions le profond sérieux de notre responsabilité et que nous ne nous déguisions pas en simples sympathisants pieux et en hypocrites.
L'apôtre Paul dévoile le merveilleux plan de Dieu concernant Israël et nous-mêmes, gens des nations: «Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire? Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens» (Rom. 9, 22-24). Nous voyons donc là qu'avec Israël, nous - vous et moi également - sommes participants de l'élection pour la gloire. Oh, le merveilleux amour de Dieu en notre Sauveur Jésus-Christ' Il est écrit en Jean 1 3, 1: «Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.» Dans la version Darby: «.. ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.» C'est dans cet amour que Jésus alla à Golgotha: «.. ayant aimé les siens qui étaient dans le monde.» Son amour est si vaste qu'il englobe tous ceux qui se sont liés à Lui. Il aime et aimera Son Eglise jusqu'à la fin. Il la bâtit - Son corps _ sur la terre; et vous en êtes un membre élu. L'apôtre Pierre le confirme par ces mots: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis ... » (1 Pierre 2, 9).
Elu pour quoi?
Pour quoi Israël a-t-il été élu? Dieu a confié ce secret à Abraham déjà: « .. toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 3). Israël, l'instrument choisi par Dieu, reçut la promesse de la bénédiction à son appel, non pas pour son propre bénéfice, mais pour répandre cette bénédiction. Sa mission était de servir en vue d e l'accomplissement des desseins éternels de Dieu en sollicitant les gens de toutes les nations à se placer sous la bannière divine, car l'Eternel aime et invite tous les êtres humains à entrer dans Son royaume. Que de fois il est écrit dans l'Ancien Testament: «Ils connaîtront que je suis l'Eternel, leur Dieu!» (cf. Ex. 29, 46)! C'est pourquoi Il s'adresse en premier lieu à Israël: «Ecoute, Israël! l'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel» (Deut. 6, 4). Israël ne peut se débarrasser de son élection ni de son appel. Un rôle aussi élevé à remplir - choisi par Dieu comme exemple pour les nations - n'est certainement pas une mission aisée. Un Juif a dit un jour: «Comment me décharger de mon élection?» Jonas a essayé de se libérer de cette tâche quand l'Eternel l'envoya à Ninive. Malgré les multiples défaillances d'Israël, Dieu ne relève pas Son peuple de sa fonction, «car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel) (Rom. 11, 29). L'élection et l'appel d'Israël vont bien au-delà de notre époque. Le but de l'Eternel est immuable. Le règne millénaire sera en bénédiction pour le monde entier, ainsi qu'Il l'a promis à Abraham. Quelle est notre destinée en tant que race choisie et sacrificature royale, comme peuple saint? Voici: «.. afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pierre 2, 9). Dieu choisit pour le service du témoignage. Il a élu le persécuteur des chrétiens qu'était Saul de Tarse pour en faire un vase d'élection pour Lui: «.. cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël; et je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom) (Actes 9, 15-16). Il arrive souvent que Dieu mette immédiatement à Son service Ses élus. Les chrétiens sont des porte-bannières de Jésus en vue de faire connaître Son nom dans le monde; ils doivent aussi faire leurs preuves en tant que porteurs de croix. Nous ne pouvons nous esquiver. Notre Seigneur n'a que faire de paresseux; Il veut une armée de combattants. «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde» (1 Pierre 2, 91 0). Les objets de la grâce divine - porte-bannière et porte-croix - doivent servir comme témoins de Christ. Dans ce monde de ténèbres, il y a encore des âmes qui acceptent le salut. La nuit vient bientôt où personne ne pourra plus travailler. Dieu conduit Ses élus dans la purification. «Je t'ai mis au creuset, mais non pour retirer de l'argent; je t'ai éprouvé dans la fournaise de l'adversité» (Es. 48, 10). Soyons la lumière et le sel de notre entourage; confessons le beau nom de notre Sauveur et Rédempteur, même si nous devons essuyer de la moquerie! Le Seigneur Lui-même soutient Ses élus. Comme tels, impliquons-nous davantage à Son service!
BURKHARD VETSCH
Appel de Minuit 11/98