Extrêmement riche - mais insensé?
Gates est l'homme le plus riche
L'Américain Bill Gates, le propriétaire de Software, est l'homme le plus riche du monde avec sa fortune de 51 milliards de dollars. C'est ce qui ressort d'une liste des super-riches parue dans le magazine US -Forbes». Six Suisses y figurent également. Dans sa liste de 200 milliardaires, le magazine n'a repris, pour la première fois, que des «riches qui travaillent -, donc des gens qui ont bâti eux-mêmes leur fortune ou travaillent avec de l'argent hérité. Les nouveaux critères ont entraîné la disparition de la liste les noms de quelques milliardaires. Les têtes couronnées et les dictateurs ne sont pas pris en considération. Sinon, le sultan de Brunei, qui figurait depuis des années au premier rang des super-riches, viendrait cette fois en troisième position avec 36 milliards de dollars. Dans la nouvelle liste du magazine, c'est la famille Pierre Landolt qui se situe en tête des Suisses les plus riches. Elle dispose d'une fortune estimée à 6,5 milliards de dollars. Aux rangs deux et trois apparaissent Stephan Schmidheiny avec 4,1 milliards de dollars et Ernesto Bertarelli avec 4 milliards. (Der Zürcher Oberländer, 22.6.1998)
Ces gens sont admirés dans le monde; beaucoup les tiennent en haute estime. On leur court après, on les honore; ils font l'objet d'articles dithyrambiques dans les journaux. D'autres, par contre, se sentent infériorisés par eux. On parle de «super-riches», à côté de qui il y a encore des riches et des nantis. Mais ce qui vient ensuite, personne ne s'en préoccupe.
La Bible parle de ces gens fortunés, qui, avidement, accumulent les richesses. Elle les qualifie d'«insensés». Quel contraste! Non pas que leur richesse soit une folie, car il y a toujours eu des hommes et des femmes de Dieu très fortunés, mais qui ont vécu ou vivent pour le royaume de Dieu. Les super-riches mentionnés ci-dessus ne sont appelés «insensés» que parce qu'ils se confient en leurs biens et ne comptent pas avec le Seigneur, pensant que cette vie sur la terre est tout. Billy Graham a écrit dans le journal «Décision» de juillet que John F. Kennedy avait, le jour de son assassinat, préparé un discours où il citait, entre autres, cette parole de Marc 8, 36: «Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme?»
En Luc 12, 16-21, il est question d'un très riche cultivateur. Ses terres avaient tellement rapporté qu'il ne savait où mettre son abondante récolte. Il se proposa de bâtir de plus grands greniers. Les projets et leur réalisation l'occupaient totalement. Son but final était de se reposer et de jouir de ses richesses. Mais voici que cette parole de l'Eternel le frappa comme un éclair: «Insensé! cette nuit même ton âme te sera redemandée; et ce que tu as préparé, pour qui sera-ce?,p (v. 20). Ses concitoyens lui avaient certainement porté envie, car il était quelqu'un de très considéré dans la ville. Mais Dieu le qualifia d'insensé. Quel contraste: extrêmement riche, et pourtant fou! Solennel, n'est-il pas? Sa folie n'était pas de posséder tant de biens; elle consistait à négliger ce qu'il y avait de plus important: Dieu et l'éternité. La vie doit avoir un but plus élevé que soi-même. Ce riche cultivateur ne vivait pas pour le royaume de Dieu; il se passait de Jésus-Christ.
La toute grosse question qui se pose à chaque individu est celle-ci:
Qu'aurai-je à la fin de mon existence? Cet homme opulent dut abandonner le fruit du travail de toute une vie. Rien de tout cela ne lui fut d'un quelconque profit pour l'éternité. Au contraire! Le dernier mot écrit sur sa vie fut: «Insensé!».
L'histoire de ce riche cultivateur se répète à de multiples reprises.
Récemment, j'ai lu un article concernant un homme de 55 ans. Il avait occupé le poste très élevé de manager dans une grande firme d'automobiles. Il travaillait au minimum 12 heures par jour. Quotidiennement, il faisait 30 kilomètres à bicyclette et jouait au tennis. Il était très populaire. Un homme en parfaite santé et surentraîné! Mais un dimanche soir, ce fut le coup de grâce: un infarctus foudroyant! Cette terrible question vient se poser: «Ce que tu as préparé, pour qui sera-ce?»
Et le Seigneur de tirer cette conclusion:«Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche quant à Dieu,» (v. 21).
Pour Dieu, la seule richesse qui compte est celle qui nous donne accès à Son royaume et qui est portée à notre actif dès ici-bas, même si nous ne possédons pas de grands biens. C'est ce qui nous est dit en 1 Timothée 1, 14-15: «La grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et la charité qui est en Jésus-Christ C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier,» Jacques 2, 5 nous explique le sens de la vraie richesse qui demeure: « pour qu'ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment.»
N.L.
Appel Minuit 09-98