Femmes « anciens » et ministère pastoral féminin ?

 

Les femmes sont des êtres merveilleux avec beaucoup de dons et de charges dans l'Église et la société. Dans l'Eglise, la mission, la famille et la profession elles réalisent de façon admirable leurs vocations particulières. Le Nouveau Testament a ouvert un large spectre de services pour les hommes et pour les femmes. Il n'existe qu'un service que Dieu, dans sa Parole, n'a pas prévu pour les femmes: le ministère pastoral et d'enseignant dans l'Eglise. Selon les ordonnances bibliques concernant l'organisation des Eglises (1 Timothée 2 et 3) les femmes ne doivent « ni enseigner, ni prendre de l'autorité sur l'homme» (1 Tim. 2 : 11 ; 1 Cor. 14 : 34, ss.). Cette double fonction d'enseigner et de diriger confiée aux anciens de l'Église du N.T. est le seul service auquel la femme ne doit pas aspirer.

 

Voici pourquoi je ne puis pas être favorable aux fonctions d'ancien et de pasteur assumées par des femmes:

- 1. La Parole de Dieu oblige, et nous n'avons pas à choisir entre textes valables et non valables en ce domaine.

- 2. La prescription de l'apôtre Paul dans 1 Timothée 2 n'a pas été motivée par les circonstances culturelles de l'époque, puisqu'elle est fondée sur une décision divine en rapport avec la création et la chute.

- 3. L'apôtre ne fut pas misogyne, il a plutôt collaboré intensément avec des femmes (Rom. 16 : 1 -2 ; Philippiens 4 : 2, ss.) et a clairement affirmé l'égalité de l'homme et de la femme concernant la justification par la foi (Galates 3 : 28).

- 4. C'est user d'arguments spécieux que de se référer au cas de Phoebé comme « patronne» (Rom. 16:1)*1, de Junias comme « apôtre » (Rom. 1 6 : 7)*2et des veuves « inscrites sur un rôle» (1 Tim. 5 : 3- 11)*3pour chercher à justifier la nomination de femmes «anciens» ou pasteurs. Une saine exégèse ne saurait l'admettre.

 

Une Église qui se veut Église selon le N-T devrait donc renoncer à établir des femmes« anciens » et pasteurs.

Dr. Helge Stadelmann (IDEA-SPEKTRUM 1 3/98) (traduction)

 

 

Notes de la rédaction de la B-N.

.

*1 Phoebé est présentée ici (Rom.16: 1) comme étant au service de l'Eglise. C'est la seule fois dans le N-T- où «diaconos» (diacre) est au féminin. Le terme «prostatis», appliqué à Phoebé dans Rom. 16:2 a le sens d'assistante, d'aide ou de protectrice, ce qu'elle a été pour beaucoup et pour Paul en particulier. Il n'y a donc rien dans ces textes qui pourrait servir d'arguments en faveur d'un ministère pastoral féminin ou de la fonction d'ancien, confiée à des femmes.

.

*2 Certains commentateurs bibliques ont supposé qu'Andronicus et Junias étaient mari et femme, tous deux apôtres, parce que Paul déclare qu'ils sont très estimés parmi les apôtres. Mais avoir été très estimés parmi les apôtres ne signifie pas forcément qu'ils ont été eux-mêmes apôtres. En outre, Junias est un nom masculin, quoique quelques traducteurs aient mis «Junia» (au féminin). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas possible d'affirmer que Junias fut une femme-apôtre. Ici comme ailleurs il faut donner plus de poids à l'enseignement général des Ecritures qu'à l'interprétation douteuse d'un seul texte, voire d'un seul mot ou nom. Si l'on a besoin de recourir à de tels procédés d'interprétation pour soutenir l'hypothèse des femmes-apôtres, il faut croire qu'on n'a vraiment rien trouvé de solide et de décisif ailleurs pour étayer une telle opinion.

.

*3 On a parlé des «veuves enrôlées» ou inscrites dans un registre, comme s'il y avait eu une sorte d'« ordre des veuves » et que ces veuves avaient assumé une charge semblable aux anciens de l'Eglise. Mais le contexte et les qualifications requises montrent bien qu'il s'agissait de tout autre chose. Pour être inscrite sur la liste en question, une veuve ne devait avoir pas moins de 60 ans, avoir été la femme d'un seul mari, avoir élevé des enfants, exercé l'hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux et recherché toute oeuvre bonne (1Timothée 5 :3-10). On ne trouve ici pas la moindre mention d'un ministère d'enseignement ou d'autorité confié à des femmes, comme cela est venu à la mode ces dernières décennies, c'est-à-dire 19 siècles plus tard.

Les arguments bibliques en faveur du ministère féminin pastoral, ou du rôle d'ancien confié à des femmes, sont donc pratiquement inexistants.

J. H.

La Bonne Nouvelle 6-98

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal

 

ACCUEIL