Les fêtes de l'Eternel en automne

Le sens prophétique

 

Les sept fêtes de l'Eternel avaient un rapport avec le service des sacrifices et, conséquemment, avec la sainteté du tabernacle et , par la suite, avec le temple. Parce que celui-ci n'existe plus, ces cérémonies ont perdu de leur signification. Trois des sept fêtes étaient des fêtes de pèlerins où le peuple devait monter à Jérusalem pour se rendre au sanctuaire de Dieu.

Les fêtes avaient également un côté folklorique et humain. Aujourd'hui, alors que le temple n'existe plus, cet aspect des choses est renforcé.

Il s'agissait de:

1. fêtes de réunions,

2. fêtes populaires joyeuses et

3. fêtes d'actions de grâce pour la moisson.

Il est écrit en Lévitique 23, 3940: «... quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l'Eternel pendant sept jours ... et vous vous réjouirez devant l'Eternel, votre Dieu, pendant sept jours. »

Ainsi, par exemple, la fête des tabernacles est célébrée comme fête de la moisson et comme fête populaire surtout dans les kibboutz, qui ne sont pas spécialement religieux, mais s'occupent d'agriculture; elle est également une occasion de réunions joyeuses.

Mais ces pratiques devaient revêtir un sens plus profond et éternel. La Bible appelle ces célébrations les fêtes de l'Eternel ou de Yahvé. Ce nom «Yahvé» est le plus souvent traduit par Dieu; cependant, selon moi, la plus exacte traduction reste «L'Eternel», comme nous la retrouvons, notamment, dans les versions judaïques du Dr Zunz et de Tur-Sinaï.

Qu'il y ait sept fêtes de l'Eternel Dieu, cela doit avoir une signification éternelle. Les quatre premières se situent au printemps: Pâques, la fête des pains sans levain, celle des prémices et la Pentecôte (Chavouoth). Leur sens prophétique et éternel est pour nous évident. Elles ont eu leur réalisation dans la première venue du Messie, Jésus, Sa vie pure et sainte, Sa mort et Sa résurrection, et pour la Pentecôte: l'effusion du Saint Esprit et la naissance de l'Assemblée, le peuple spirituel de Dieu. Mais qu'en est-il des fêtes de l'Eternel tombant en automne? Elles trouvent leur signification prophétique dans le retour glorieux de Jésus au temps de la fin.

Il est étonnant de constater avec quelle exactitude les quatre premières fêtes se sont accomplies. Nous pouvons donc attendre la même réalisation rigoureuse des trois autres fêtes qui sont encore prophétiquement devant nous. Le cadre de cet article ne nous permet pas d'entrer en détail dans le développement de ce thème. Il est intéressant de noter que la première de ces fêtes automnales est celle des trompettes (Lév. 23, 23-25). C'est la seule des trois fêtes pour laquelle il n'est donné

aucun éclaircissement. Elle est devenue par la suite, après la destruction du temple, le jour du Nouvel an (Rosh Hashana), bien que le calendrier biblique s'ouvre par le mois du printemps. Mais parce que l'année sabbatique du jubilé a été proclamée en même temps que les fêtes de l'automne, le début de l'année a été placé en cette saison. Le jour des trompettes est également le seul jour coïncidant avec la nouvelle lune, donc une nuit sombre. Il n'est pas dit de se réjouir ce jour-là. C'est une journée mystérieuse; il ne fait aucun doute qu'elle symbolise l'ouverture des événements du temps de la fin, qui vont s'abattre soudainement sur ce monde pour ce qui sera sa période la plus ténébreuse. Certains croient pouvoir situer là l'enlèvement. Mais cela ne semble pas s'harmoniser avec le caractère de ce jour-là. Pourtant il (l'enlèvement) doit s'inscrire là.

Au jour des trompettes succède le Yom Kippour, le grand jour des expiations, un type du retour de Jésus sur cette terre, le Souverain Sacrificateur céleste qui descend du ciel pour donner Son pouvoir exécutif au sacrifice pour le péché et opérer la réconciliation avec le résidu d'Israël et, subséquemment, avec les nations. Il établira ensuite Son règne millénaire, préfiguré par la joie de la fête des tabernacles.

Mais avant d'en arriver là, le Yom Kippour (le jour des expiations) reste le plus grand jour du service des sacrifices judaïques, durant lequel la majorité du peuple jeûne et s'humilie, selon ce qui est écrit en Lévitique 23, 29: «Toute personne qui ne s'humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple. »

Que Dieu donne à Son peuple cet esprit d'humiliation devant Lui!

FREDI WINKLER

Nouvelles d'Israël 10 / 1998

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