HANOUCCAH, UNE LUMIERE QUI RESPLENDIT ! « CAR AUPRES DE TOI EST LA SOURCE DE LA VIE PAR TA LUMIERE NOUS VOYONS LA LUMIERE. » Psaume 36 : 10
HANOUCCAH NOUS ENSEIGNE
C'est une fête que l'on célèbre le 25 Kislev, au solstice d'hiver. Elle dure 8 jours et rappelle la victoire de Juda Macchabée, fils du Grand-Prêtre Matthatias, sur les Syriens qui avaient introduit le paganisme grec et ses rites idolâtres jusque dans le Temple de Jérusalem. Des événements qui marquèrent cette période du peuple juif environ un siècle et demi avant la venue du Messie, nous retiendrons trois faits majeurs qui continuent de nous enseigner aujourd'hui :
- la victoire d'un petit nombre motivé pour rétablir et purifier le Sanctuaire
- le miracle de l'huile qui, selon la tradition, ne manqua pas pour alimenter la Menorah pendant huit jours.
LE COMBAT CONTRE L'IDOLATRIE
C'est sous l'instigation d'un Grand-Prêtre, Ménélaüs, que le culte idolâtre fut introduit dans le Temple de Jérusalem, vers 170 avant Jésus. Cet homme, désireux de pactiser avec l'ennemi, avait chassé Jason, descendant officiel d'Aaron et donc seul habilité à assumer cette fonction. Ménélaüs s'était fait nommer à sa place malgré son appartenance à la tribu de Benjamin. L'ennemi s'était introduit dans la citadelle à Jérusalem et bientôt il plût à un philosophe athénien, dépêché pour veiller à l'application de l'ordre nouveau, d'identifier Jupiter au Dieu d'Israël. Il fit ériger une statue sur l'autel du Temple ; on y sacrifia même des porcs et l'abomination fut telle que les juifs se rassemblèrent autour de Matthatias pour chasser l'impureté du Temple consacré à l'Eternel.
Il arrive encore de nos jours que sous des couverts beaucoup plus subtils que ceux utilisés par les païens de l'antiquité, nous tolérions nous aussi des idoles qui remplacent le Dieu vivant dans notre coeur. De certaines choses légitimes : les divertissements, le sport, la musique, etc... ou notre famille, notre conjoint, et même la nourriture, voire les vêtements, nous faisons une idole qui dépasse parfois de loin notre amour et notre adoration pour I'ETERNEL. Veillons à garder notre coeur qui demeure le sanctuaire où Dieu veut déposer son amour : «Garde ton coeur plus que tout autre chose... » Prov 4:23. Mais comment reprendre la victoire sur des sentiments ou des passions Qui nous asservissent si souvent ?
UN PETIT NOMBRE CONTRE UN GRAND NOMBRE
«Ce n'est pas dans la vigueur du cheval que I'ETERNEL se complaît, ce n'est pas la robustesse de l'homme qu'il agrée ; I'ETERNEL prend plaisir en ceux qui le respectent, en ceux qui s'attendent à sa bienveillance. » Ps 147:10-11
Plusieurs épisodes nous montrent dans le Tanach - la Bible - que la victoire n'appartient pas toujours au plus fort mais à celui qui est soutenu par I'ETERNEL. Ainsi Gédéon, David et d'autres encore, furent vainqueurs face à des armées nombreuses. De même devant les Syriens et le paganisme grec, le peuple juif sut montrer une résistance efficace jusqu'à la victoire qui permit le rétablissement du rituel Lévitique dans le Temple. Le plus important fut sans doute cette motivation qui animait les hommes pieux pour que la sainteté du Temple et les sacrifices d'expiation soient de nouveau rétablis devant I'ETERNEL.
Cette même motivation doit nous animer afin de prendre le dessus sur nos passions qui nous empêchent _ de «voir, de connaître Dieu.» Esaïe 59:1-3. Ce désir profond s'exprime par la «Techouva» - le retour à Dieu - de tout notre coeur ! C'est alors seulement que I'ETERNEL nous vient en aide. Esaïe avait annoncé qu'un Messie, faible d'apparence, viendrait mourir pour expier les péchés de Son peuple. Yeshoua dont le nom signifie «Dieu sauve » est mort pendu au bois le jour de Pessah - Pâque -. Trois jours après il est revenu à la vie selon les promesses de Dieu. Il a secouru des milliers d'hommes et de femmes qui, sans le voir, ont crié vers Lui et ont trouvé la paix avec Dieu, avec les hommes, et avec eux-mêmes ! C'est par la faiblesse apparente de notre Messie que I'ETERNEL nous sauve. Mettons simplement notre confiance en l'oeuvre de salut que le Libérateur, le Messie, a accomplie.
HANOUCCAH, FETE DE LA LUMIERE
Lorsque fut rétabli le rituel dans le Temple purifié de ses idoles, le Grand-Prêtre voulut rallumer les lumières de la Ménorah, le chandelier. Malheureusement, la petite fiole d'huile consacrée à cet effet (Ex 27:20-21) ne contenait qu'une quantité suffisante pour un seul jour. La Tradition rapporte cependant que Dieu fit un miracle et l'huile ne manqua pas au cours des huit jours de la fête de la restauration du Temple. En ce temps-là, l'huile était indispensable pour fournir l'éclairage quand la nuit tombait et c'était toujours une joie pour la famille de voir danser la flamme de la lampe dans la maison. La lumière est source de vie. Le prophète Esaïe avait également annoncé, à plusieurs reprises, qu'une Lumière paraîtrait pour Israël et pour les hommes des Nations. (Esaïe 8: 17-23 ; 42: 1-3, 6-8 etc...) Shimon Siméon -, un vieux Juif pieux, assidu aux prières dans le Temple, composa un cantique lorsqu'il vit Yeshoua - Jésus - que son père et sa mère amenaient au Temple pour la présentation : «mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé devant tous les peuples : Lumière pour éclairer les Nations et gloire d'Israël ton peuple ». Ceci nous est rapporté par Luc, un des disciples de Yeshoua, un des témoins de la Lumière que le Messie est venu révéler au monde. Cette Lumière peut encore éclairer tout homme et le libérer de l'esclavage des ténèbres et du mal.
La Tradition - le Talmud - recommande de poser la Menorah, pendant les jours de HANOUCCAH, près d'une fenêtre ou d'un endroit où tous puissent voir sa lumière et qu'elle devienne ainsi une source de bénédiction pour un grand nombre. Yeshoua a dit que nous devons être, nous aussi, des témoins de Sa lumière ; «tout bon arbre porte de bons fruits... que votre lumière luise devant les hommes afin que ceux qui vous côtoient remarquent le bien que vous faites et qu'ils glorifient ainsi votre Père céleste... » Mat 5:13-16. Beaucoup de soi-disant disciples du Messie ont montré par leurs oeuvres qu'ils n'étaient pas d'authentiques témoins de la Lumière. Soyons de ceux, au contraire, qui «rayonnons» la Lumière du Messie Jésus. Diffusons sa chaleur par l'amour dont toute notre attitude et nos actes doivent être imprégnés. Ceci nous sera possible grâce à notre Libérateur qui transforme nos coeurs par son Esprit. L'huile de la Ménorah est un précieux symbole souvent utilisé par les auteurs juifs qui ont rédigé la Bible. Avec humilité, demandons à Dieu son Esprit, sa Lumière. N'attendons pas forcément pour cela le solstice d'hiver, le temps de HANOUCCAH, même s'il est vrai que c'est en hiver que nous avons le plus besoin de lumière et de chaleur. Acceptons la Lumière et la Bonté que I'ETERNEL nous offre, que nous soyons enfants d'Israël ou habitants des Nations. Et après avoir reçu ce cadeau de Dieu, soyons nous aussi, des dispensateurs de sa Lumière ! Le Messie accueille chacun : «Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi... celui qui marche avec moi aura avec lui la lumière de la vie et il ne marchera pas dans les ténèbres... » Jean 8:12.
Frédéric BAUDIN
Le Berger d'Israël No 407