Il n'y a guère pire! ... pour des singes
Des savants exigent des «droits de l'homme» pour chimpanzés, orangs-outans, gorilles et bonobos ...
A la mi-mai, sur l'initiative d'un groupe de 38 physiciens, juristes et philosophes, l'assemblée néo-zélandaise, lors de la révision de la loi sur la protection des animaux, a fait une faveur spéciale aux singes anthropoïdes. Ainsi, nos cousins velus de Nouvelle-Zélande ne pourront plus être soumis à des expériences qui ne sont pas destinées à leur propre bien-être. D'autres lois suivront.
«Nous voulons donner l'exemple et nous espérons que d'autres pays prendront des dispositions similaires», a déclaré le biologiste néo-zélandais David Penny, porte-parole du groupe, qui avait déposé le projet de loi à l'assemblée, fin de l'année passée. Après ce premier succès partiel, Penny espère que l'on adoptera d'autres lois qui renforceront la situation juridique des singes ... Penny et ses compagnons d'armes font partie d'un mouvement mondial qui essaie depuis 1993 de faire accorder plus de droits aux anthropoïdes. Ce «Great Ape Project» (projet pour les grands singes), qui est soutenu par Jane Goodall, une spécialiste en matière de chimpanzés, par le biologiste anglais Richard Dawkins, spécialisé dans l'évolution et par l'expert australien en bioéthique Peter Singer, revendique des «droits de l'homme» pour les grands singes.
Dans la plus pure tradition darwiniste, ces protecteurs des animaux veulent effacer les différences naturelles entre les hommes et les singes et assimiler tout simplement les chimpanzés, gorilles et orangs-outans, ainsi que les bonobos qui, eux, n'ont été découverts qu'en 1929 ... «Nous exigeons que la communauté des égaux soit étendue jusqu'aux grands singes», dit l'Australien Peter Singer. «Il est temps de reconnaître les droits de ceux qui nous sont les plus proches», dixit le philosophe qui, en 1975, avait jeté, avec son livre «Libération des animaux », les bases idéologiques du mouvement pour les droits des animaux ...
«Les singes anthropoïdes ont une vie affective très riche», affirme Peter Singer. «Pourquoi donc leur refuser les droits essentiels de l'homme?» La conscience de soi, des perspectives d'avenir et des intérêts personnels sont pour le spécialiste en bioéthique Singer des conditions nécessaires à la valeur d'une personne et du droit à la vie - autant de conditions dont disposent, d'après Singer, aussi les singes anthropoïdes. Il ne serait dès lors que plus normal, dit ce protecteur des animaux, de leur accorder aussi les mêmes droits. Singer compare la situation actuelle des anthropoïdes à celle d'esclaves. Quiconque s'oppose au racisme et au sexisme, prétend ce savant, devrait s'opposer également à l'«espécisme» c'est-à-dire à la discrimination d'autres espèces ... Ceux qui critiquent le «Projet pour les grands singes» estiment qu'il ne suffit pas d'avoir un comportement plus ou moins humain pour être effectivement un être humain ... Pour obtenir des droits moraux, il faut appartenir à une communauté morale et être personnellement capable d'un comportement moral, avance Kettner. Or, les singes n'en sont pas capables. On doit donc être «assez aveuglé» pour désigner leur comportement comme tel, dit le chercheur du centre scientifique de Rhénanie-Westphalie. Kettner plaide néanmoins en faveur des droits des animaux. Les droits de l'homme, quant à eux, sont par définition réservés aux personnes humaines ... Les opposants au «Projet pour les grands singes» se heurtent aussi à la morale radicale de Peter Singer. Aux yeux de beaucoup d'Allemands, le philosophe et propagandiste de l'euthanasie, professeur à 1'université de Melbourne, en Australie, est un assassin d'enfants. L'âpreté de ses thèses vient du fait qu'il n'accepte pas le principe élémentaire du «caractère sacral de la vie humaine».
Ce philosophe estime qu'un acte est moralement légitime lorsqu'il sert «le meilleur intérêt de tous les concernés». Or, parfois, le «meilleur intérêt» d'un enfant gravement handicapé ayant de mauvaises perspectives d'avenir, pourrait être de le tuer avec l'accord des parents.
En même temps, Singer prétend que seule une «vie personnelle» peut revendiquer un droit à la vie, c'est-à-dire une vie qui correspond aux critères de base tels que la conscience de soi, des intérêts individuels et des perspectives d'avenir. Et puisque, d'après Singer, les singes anthropoïdes ont ces propriétés, on doit protéger leur vie. Des embryons, par contre, ainsi que des personnes gravement handicapées, n'ont pour lui, d'un point de vue moral, pas droit à la vie. «Si nous refusons certains droits aux chimpanzés, nous devons logiquement les refuser aussi aux enfants qui souffrent d'un handicap mental», renchérit le savant ...
(NATUR & KOSMOS, JUILLET 1999)
Quelle idée de vouloir donner des droits de l'homme à des animaux!
Une idée qui est d'ailleurs contraire aux desseins du Créateur. Dieu a en effet créé l'homme «à sa ressemblance» et a fait de lui le couronnement de la création. Ainsi, Dieu a clairement déclaré que l'homme devait régner sur le monde animal (cf. Gen. 1, 27-28; 2, 19). Il est dès lors inconcevable que l'on puisse plaider en faveur de l'euthanasie, douter du droit à la vie de l'homme, et être partisan de la mise à mort d'enfants gravement handicapés et de l'avortement. De tels propos - et on peut croire qu'ils viennent de personnes intelligentes - permettent de constater à quel point l'homme est corrompu et combien la Bible a raison quand elle affirme: «,.. puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous. . - . livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes ... ingénieux au mal» (Rom. 1, 21-22.28.30).
Ne s'agit-il pas là d'un autre signe du temps qui nous montre que l'évolution de l'histoire humaine a atteint un point que la Bible appelle «la fin des temps»? Les valeurs sont renversées: le bien est appelé mal et le mal bien, le noir est appelé blanc et le blanc noir. Notre société connaît une dégénérescence qui la réduit à l'animalité. Le comportement de l'homme évolue vers le bas. La technique à beau faire des progrès, la morale est en recul. Il se développe une société idéale pour ouvrir la porte à l'Antichrist et pour adorer Satan. Humanité sans divinité devient bestialité. Nous devons bien comprendre qu'en mettant l'animal au même rang que l'homme, nous reléguons l'homme au rang de l'animal.
Le mieux que l'on puisse faire pour aider la création qui nous entoure est de devenir enfant de Dieu et d'aspirer à la seconde venue de Jésus et à l'établissement de Son royaume. Alors seulement, la création trouvera la liberté qu'elle désire instinctivement et avec impatience: «Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement» (Rom. 8, 19-22). Comme la création a été entraînée dans la corruption et soumise à la mort par le péché d'Adam, de même elle sera restaurée lors de la venue du «second Adam», Jésus-Christ, pour vivre dans des conditions idéales. Mais elle ne sera jamais l'égale de l'homme.
N.L.
Appel de Minuit 11 / 1999