Le Jour de Jésus-Christ
«Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens» 2 THESSALONICIENS 2, 1-2A
Concernant le «Jour de Jésus-Christ», c'est-à-dire l'enlèvement (1 Thess. 4, 13-18), j'ai trouvé un article fort précieux dans «Herold Seines Kommens » (Héraut de Sa venue) (No 7/1998); voici en guise d'introduction:
Enlevés!
Soudain, en un rapide et intense moment de pure joie pour l'Eglise qui attend depuis des siècles, le Seigneur, venant du ciel, appellera les Siens: de la calme vallée, des collines ensoleillées, du cimetière villageois, des profondeurs béantes de la mer, des théâtres de guerre, de la jungle de l'Inde, des régions marécageuses d'Afrique, des îles lointaines, de chaque lieu isolé, où les enfants de Dieu sont morts en souffrant et en servant, ils ressusciteront glorifiés pour aller à la rencontre de leur Sauveur. Les croyants encore vivants seront transmués et attirés par Lui et à Lui dans les airs. Quelle vision pour des yeux embués de larmes! Quelle espérance pour des coeurs qui attendent! Quel stimulant pour le service!
Enlevés! Qui peut se le représenter? Tandis que de nombreuses personnes se livreront à leurs activités, les chrétiens nés de nouveau rencontreront leur Seigneur. Peut-être certains seront-ils enlevés au moment même où agenouillés, ils prieront dans le secret de leur chambre! Peut-être aussi d'autres le seront-ils alors que, le coeur brûlant, ils seront en train de méditer la Parole qui parle de Sa venue! Plusieurs, couchés sur des lits de souffrance, seront enlevés et iront à la rencontre du Seigneur.
Ne sachant pas l'heure à laquelle le Fils de l'homme viendra, nous voulons rester vigilants! Nous ne connaissons pas le moment où Il viendra; par contre, nous ne connaissons pas d'heures où Il ne pourrait venir. Cela peut encore durer des années, mais la chose peut tout aussi bien se produire demain et même aujourd'hui.
Dans la série de thèmes sur l'enlèvement, j'ai essayé de montrer qu'une distinction doit être faite entre le «Jour de Jésus-Christ» et le «Jour de l'Eternel». Le «Jour de Jésus-Christ» concerne la venue du Seigneur comme Epoux pour Son épouse. Il commence par l'enlèvement, se poursuit par la séance du tribunal de Christ et s'achève par les noces de l'Agneau. Par contre, le «Jour de l'Eternel» est la période des jugements s'abattant sur le monde et sur Israël, qui ont rejeté le Fils de Dieu (2 Thess.2, 9-12). Le «Jour de l'Eternel» s'ouvre après l'enlèvement, débouche sur la grande tribulation et se termine par l'établissement du règne de Christ ici-bas ainsi que par la restauration du peuple juif.
Voici une brève comparaison entre le «Jour de Jésus-Christ» pour l'enlèvement et le «Jour de l'Eternel» pour l'établissement de Son royaume:
Nous nous nous proposons de considérer le «Jour de Jésus-Christ», avec l'enlèvement, sous deux angles: en consolation et en exhortation.
En consolation
En 2 Thessaloniciens 2, 13-17, Paul écrit à tous ceux qui auront part à l'enlèvement: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement Pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité. C'est à quoi il vous a appelés par notre Evangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos coeurs, et vous affermissent en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole!»
1. La certitude éternelle
Si, dans les versets précédents, Paul a parlé de ceux qui n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour leur salut et n'ont pas cru en cette vérité (v. 9-12), il déclare ensuite que la conséquence de leur incrédulité sera un terrible jugement divin qui s'abattra sur l'humanité entière, semant d'affreuses incertitudes. Ce sera le «Jour de l'Eternel».
L'oeuvre efficace de Satan, par des actes d'une puissance démoniaque, des signes et des miracles mensongers, frappera de toute sa vigueur un monde d'incrédulité les hommes récolteront ce qu'ils auront semé (v. 9). La séduction de l'injustice touchera ceux pour qui il n'existera plus de possibilité de se convertir et qui seront perdus pour l'éternité (v. 10). Ils recevront une telle énergie d'erreur que toutes leurs certitudes se transformeront en incertitudes. Et chose tragique: ils ne le remarqueront même pas, aveuglés qu'ils seront (v. 11). Leur jugement sera que le diable les dominera par l'Antichrist. Parce qu'ils ont pris plaisir à l'injustice et au mensonge, ils y seront livrés et condamnés (v. 12).
Mais voici que maintenant l'apôtre Paul, par l'Esprit Saint, se tourne vers les croyants. Il leur parle d'une tout autre manière et sur un tout autre ton: «Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité» (v. 13). Il y a ici, en lieu et place de l'incertitude, une merveilleuse certitude; à la place du doute, des garanties; au lieu du désespoir, de la consolation. Paul affirme ici
- qu'il rend grâces pour les croyants, - qu'ils sont aimés du Seigneur, - qu'ils sont des élus de Dieu, sauvés et sanctifiés dans l'Esprit Saint,
- que, par la foi en la vérité, ils ont Jésus pour Sauveur,
- qu'en conséquence, ils échapperont aux jugements (v. 9-12) qui frapperont ceux qui n'ont pas accepté la vérité pour être sauvés.
Pourquoi Paul peut-il écrire avec une telle certitude bienfaisante au sujet de l'Eglise de Thessalonique? Parce qu'il sait que le Seigneur Jésus est devenu tout pour tous ceux qui croient en Lui. Il a l'assurance de ces deux vérités:
- «Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption» (1 Cor. 1, 30).
- «Il dit ensuite: 'Voici, je viens pour faire ta volonté.' Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes ... Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés» (Hébr. 10, 9-10.14).
L'objet de l'attente de l'Eglise est l'inconcevable gloire de Jésus-Christ, l'accomplissement de Sa prière: «Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde» (Jean 17, 24). Cela se réalisera le jour de l'enlèvement, quand Jésus viendra selon Sa promesse: « .. je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi» (Jean 14, 3).
Il est aussi écrit en 2 Thessaloniciens 2, 15-17: «Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre. Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos coeurs, et vous affermissent en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole!» Nous retrouvons ici tous les mots toujours cités en rapport avec l'enlèvement: consolation, espérance et affermissement (cf. Jean 14, 1; 1 Thess. 4, 13.18; 1 Cor. 15, 58; 2 Thess. 2, 2). Et tout cela parce que l'Assemblée a placé sa confiance en Celui qui, seul, peut sauver! Voici ce que dit Jésus, pour leur consolation, à ceux qui croient en Lui: « .. car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu» (Jean 16, 27).
2. Jésus-Christ conduit Son Eglise au but
Paul écrit en Philippiens 1, 6-7:
«Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. Il est juste que je pense ainsi de vous tous ... »
L' apôtre connaissait fort bien les points faibles des Philippiens. Mais il était pleinement certain que le Seigneur achèverait en eux le travail commencé et il n'excluait personne. Il savait qu'à l'enlèvement, aucun des enfants de Dieu ne resterait en arrière, mais que tous parviendraient au but. Le réformateur Martin Luther s'est exprimé un jour en ces termes:
A cause de ma méchanceté et de ma faiblesse innées, il m'a été impossible jusqu'à présent de répondre aux exigences de Dieu.
Si je ne crois pas que Dieu, par égard pour Jésus-Christ, me pardonne ces fautes journalières profondément regrettées, c'en est fait de moi!
C'est à désespérer. Mais je ne m'arrête pas à cela. Me pendre à un arbre comme Judas, je ne le ferai pas. Comme la pécheresse, je me jette aux pieds de Jésus-Christ. Même si je suis pire que cette femme, je m'accroche au Seigneur.
Jésus s'adresse alors au Père: «Cet 'accessoire' doit aussi être sauvé. Certes, il a transgressé tes lois. Mais voilà, Père, il s'accroche à moi. Que veux-tu? Je mourus également pour lui. Laisse-le donc passer!»
Telle doit être ma foi!
En nous-mêmes, il ne se trouve aucune disposition naturelle à nous équiper parfaitement en vue du jour du retour de Jésus. Mais ce que nous pouvons et devons faire, l'apôtre Paul l'exprime par ces mots:
- « .. de sorte qu'il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ. Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus Christ» (1 Con 1, 7-8).
- « .. ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu» (Hébr. 12, 2; voir aussi 1 Thess. 3, 12-13).
Cette attitude «regarder en haut» est d'une extrême importance pour le chrétien. La pire des choses qu'un homme puisse faire quand il a de l'eau jusqu'au cou, c'est de baisser la tête. Voici, à cet égard, un fait vécu avec son application spirituelle:
Regarder en haut
Un mousse dut un jour grimper jusqu'à la pointe du mât alors que la tempête faisait rage.
Les vagues, très fortes, tantôt portaient le navire à des hauteurs vertigineuses, tantôt le faisaient plonger dans des abîmes. Le garçon commença à être pris de vertiges; il risquait de tomber. Depuis le pont, le capitaine lui cria: «Regarde donc en haut!» Le jeune homme arracha péniblement ses regards effrayés aux vagues hurlantes pour les tourner vers le haut. Et cela le sauva. Il put ainsi s'acquitter de sa mission.
Quand la tribulation secoue notre existence, quand les tempêtes de la vie nous mettent sens dessus dessous et que les abîmes de l'épouvante s'ouvrent devant nous, notre coeur se met à trembler et notre âme à vaciller d'effroi. Perdant l'équilibre, nous risquons de tomber lourdement. Mais si nous détournons les yeux du danger et les tournons vers le Sauveur, si, dans la prière, nous cherchons la face de Dieu et saisissons Sa main puissante par la foi, notre coeur se tranquillisera et nous recevrons force et patience pour accomplir notre mission malgré les tornades et tenir debout jour après jour.
3. Etre transformé à Son Image
Il est écrit en Philippiens 3, 20-2 1: «Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses» (voir également Col. 3, 3-4). La Bible donne aux enfants de Dieu, alors qu'ils sont encore sur la terre, la garantie d'être déjà des citoyens du ciel, leur patrie permanente. Ils y ont droit de cité, et leurs noms y sont écrits (Luc 10, 2 0).
Mais si nous détournons les yeux du danger et les tournons vers le Sauveur, si, dans la prière, nous cherchons la face de Dieu et saisissons Sa main puissante par la foi, notre coeur se tranquillisera et nous recevrons force et patience pour accomplir notre mission malgré les tornades et tenir debout jour après jour.
Tout vrai croyant est scellé de l'Esprit saint; il possède donc le visa qui lui donne un libre accès à la ville bâtie par l'Eternel.
L'Eglise du Seigneur est axée sur cette céleste patrie; elle attend Celui qui, de là, doit revenir. Le terme grec apekdéchometha, qui figure en Philippiens 3, 20 et est traduit par «attendre», exprime dans le texte original un ardent désir et une impatiente attente. Il s'agit donc de l'attente très sérieuse d'un événement dont on croit fermement qu'il est imminent. Le sens en est pratiquement: «Tendre le cou pour ne pas rater l'événement attendu.» Ne faisons-nous pas preuve de négligence dans l'attente du retour de Jésus?
Quand le Seigneur viendra, Il transformera notre pauvre corps d'humilité, non pas en celui d'un ange ou d'une quelconque créature glorieuse, mais bien de manière «à être semblable à limage de son Fils» (Rom. 8, 29). Si la chose n'était pas écrite, on oserait à peine y penser ou l'exprimer. En 1Jean 3, 2 également, cette formidable vérité est clairement énoncée: «Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est» (cf. 2 Thess. 2, 14; 1 Cor. 15,43; 1 Thess. 4, 17).
L'aspect exhortation
Cela mérite réflexion que Paul, plein d'assurance, écrive: (je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ» (Phil. 1, 6); mais il continue assez craintivement: «Vous êtes porteurs de la parole de vie. Ainsi au jour du Christ, j'aurai la fierté de n'avoir pas couru ni peiné en vain» (Phil. 2, 16; version Maredsous). Peut-il y avoir un «en vain» dans l'optique de l'éternité? La félicité éternelle nous est garantie puisque Jésus-Christ a accompli l'oeuvre de l'expiation pour tous ceux qui croient en Lui. Par contre, quant à la récompense ou l'héritage, c'est-à-dire la position dans le ciel, là il peut y avoir un «en vain». Par ces mots, Paul veut exprimer cette pensée: Si vous ne vous accrochez pas à la Parole de vie, si votre marche avec Jésus n'est pas d'un caractère vraiment sérieux, si le Seigneur n'a pas la toute grosse priorité dans votre existence - mon travail, mes directives, mes lettres, mes exhortations et mes prières pour vous, tout cela a été vain. Un amer «en vain» sera prononcé sur l'activité des enfants de Dieu qui n'auront pas suivi Jésus avec zèle.
Qu'en est-il de cet «en vain»? Nous savons qu'après l'enlèvement, nous serons manifestés devant le tribunal de Christ. Tout y sera mis en lumière, et notre vie passera sous la loupe. Nous lisons en 2 Corinthiens 5, 10: «Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (voir aussi 1 Cor 4, 5). La Bible avance clairement la possibilité d'y «être couvert de honte» et elle nous met en garde: «Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement, nous ne soyons pas confus et éloignés de lui» (1Jean 2, 28). D'autres versions retiennent l'expression déjà mentionnée: «être couvert de honte».
En quoi consistera cette réalité: «qu'à son avènement, nous ne soyons pas confus et éloignés de lui» pour ceux qui n'ont pas poursuivi la sainteté? A mon sens, nous en trouvons un exemple intéressant dans l'Ancien Testament: Dieu avait promis à Son peuple un pays, dont Il dit qu'il «était ruisselant de lait et de miel», et où Israël connaîtrait le repos et où Lui, l'Eternel, serait toujours avec lui. Mais les Israélites de l'époque se laissèrent influencer par les paroles négatives des dix espions concernant la Terre promise; et ils se mirent à murmurer. Ils voulurent alors renoncer à Canaan, préférant, dirent-ils, retourner en Egypte, le pays de l'esclavage - pour le Nouveau Testament, dans le monde. Sur ce, la gloire de l'Eternel apparut pour les réprimander sévèrement pour cette attitude incrédule. Dieu songeait à détruire ce peuple, mais Moïse se mit à intercéder en sa faveur: «Maintenant, que la puissance du Seigneur se montre dans sa grandeur, comme tu l'as déclaré en disant: 'L'Eternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l'iniquité et la rébellion; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et la quatrième génération. Pardonne l'iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l'Égypte jusqu'ici» (Nombres 14, 1719). Et l'Eternel de lui répondre: (je pardonne, comme tu l'as demandé. Mais, je suis vivant! et la gloire de l'Eternel remplira toute la terre. Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j'ai faits en Egypte et dans le désert, qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix, tous ceux-là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point» (v. 20-23). Le peuple obtint le pardon divin et ne fut pas détruit, mais il fit la perte de l'héritage, de tout ce que l'Eternel voulait lui donner (cf. Jos. 5, 6; 14, 8-10.14).
La perte de la gloire éternelle, le fait d'être «couvert de honte» au tribunal de Christ, signifie donc que, tout en restant sauvé, on perd l'héritage. C'est ce dont parle 1 Corinthiens 3, 15: «Si l'oeuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.» Il y a également cette version: «Par contre, si l'oeuvre de quelqu'un est brûlée, il perdra la récompense; cependant lui-même sera sauvé, mais comme s'il avait traversé le feu pour s'échapper» (français courant). Ce fut le cas pour Lot, certes sauvé de la destruction de Sodome mûre pour le jugement, mais qui vit sa femme et ses biens anéantis (Gen. 19, 1 ss). Darby dit: « .. il en éprouvera une perte ... » C'est certainement la raison pour laquelle le Seigneur ressuscité met en garde: (je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne» (Apoc. 3, 11).
Parce que tout cela est si solennel, nous voulons nous rappeler les uns aux autres la parole d'exhortation et d'encouragement de Romains 13, 11-14: «Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.»
Pour que nous puissions tout effectuer correctement, il importe que, dans notre vie, nous fassions de la place à Jésus, que nous Lui laissions toute la priorité. Voici pour illustrer cette pensée:
Changement de place
L'organiste d'une église de village jouait un jour un morceau de Mendelssohn. Son interprétation était loin d'être correcte. Un étranger qui passait par là l'entendit; il entra et attendit la fin. Il demanda alors à l'organiste de lui laisser la place. Mais la réponse énergique fut: «Je ne permets à personne de jouer sur cet instrument!» L'étranger dut le supplier à plusieurs reprises pour obtenir gain de cause. Il s'assit, régla convenablement les registres et se mit à jouer le même morceau. Quelle différence! La petite église vibra d'une musique céleste. Admiratif, l'organiste écoutait; il demanda enfin: «Qui êtes-vous?» Modeste, l'homme répondit: «Je suis Mendelssohn!» - «Quoi», répondit l'organiste, «et je ne voulais pas vous laisser mon orgue?!»
Jésus a merveilleusement sauvé notre vie; Il l'a rachetée à grand prix. Nous sommes Son ouvrage. Laissons-Le agir! Il fera de notre existence une mélodie céleste.
Cet appel simple, je voudrais le souligner de plusieurs couleurs. Si vous effectuez ce changement de place et si, par une décision tout à fait consciente, vous remettez à Jésus l'autorité sur votre vie, Il en fera quelque chose de merveilleux. Vous serez alors à la louange de Sa gloire; et vous aurez la certitude de ne pas «être couvert de honte» à Sa venue!
Appel de Minuit 08 et 09 / 1999
Tableau comparatif
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1. Aucune transmutation. |
1. Aucune transmutation. |
2. Israël, les nations et la création restent inchangés. |
2. Restauration spirituelle d'Israël; paix pour les nations; accomplissement de toutes les promesses; régénération de la création Ez. 36, 26-27; 37, 14; 39, 29; Zach. 14, 6.9-10; Es. 65, 18-25; Rom. 8, 19-22; Dan. 9, 24. |
3. Jésus apparaît comme «l'étoile du matin» Apoc. 2, 28; 22, 16; 2 Pi. 1, 19. |
3. Le Seigneur parait comme le «soleil de justice» (Mal. 4, 2; Jug. 5, 31. |
4. Jésus vient comme Epoux, Sauveur et Tête de l'Assemblée Eph. 5, 25- 27; Phil. 3, 20. |
4.Jésus apparait comme l'Epoux avec Son épouse, comme Roi, Messie et Emmanuel Matth. 25, 6; Es. 7, 14; 9, 5-6; 11, 1-2; Zach. 14, 9. |
5. Les saints transmués sont enlevés au ciel. Le Seigneur Jésus vient pour les Siens 1, Thess. 4, 16-17. |
5. Les saints transmués reviennent avec Jésus sur la terre. Le Seigneur vient avec les Siens Jud. 14; 1 Thess. 3, 13. |
6. La terre n'est pas encore jugée. C'est un jour de consolation pour l'Assemblée Il Thess. 4, 18; 2 Thess. 2, 16). |
6. La terre est jugée et la justice rétablie Dan. 9, 24. |
7. Il est proche et possible à tout moment. Il ne dépend pas de signes précurseurs Il Cor. 1, 7; Phil. 3, 20; 4, 5; 1 Thess. 1, 10; Tite 2, 13; Hébr. 9, 28; Jac. 5, 7-9; Apoc. 3, 11; 22, 7.12.17.20. |
7. Il succède aux temps annoncés, y compris la grande tribulation. Des prophéties bien précises doivent encore s'accomplir Matth. 24; Marc 13; Luc 12;17;21. |
8. Il n'est pas prédit dans lAncien Testament; c'était un mystère Il Cor. 15, 51. |
8Il est souvent mentionné dans lAncien Testament; 1 n'y était pas un mystère Es. 2, 12; Joël 2, 1-2; 1 Thess. 5, 1. |
9. Il a lieu avant la «colère de Dieu» sur la terre 1 Thess. 1, 10; 5, 9. |
9. Il est le jour de la «colère de Dieu», et il l'achève Il Thess. 5, 2 et suiv.; Apoc. 6, |
10. Il ne concerne que les croyants en Jésus Il Thess. 4,14.16. |
10. Il concerne tous les individus Ps. 96, 13; Apoc. 3,10. |
11. Nous ne trouvons aucune allusion à Satan. |
11. Satan est lié pour mille ans Apoc. 20, 1-3. |
12. Le Seigneur se montre aux Siens en l'air; Il reste invisible pour le monde Il Thess. 4, 16-17. |
12. Le Seigneur revient en gloire sur la terre, où tout oeil Le verra Matth. 24, 30; Apoc. 1, 7. |
13. Ensuite commence la grande tribulation Apoc. 4, 1; 1 Thess. 5, 2.9; 2 Thess. 2. |
13. Début du règne millénaire, qui sera précédé de la grande tribulation Apoc. 19, 11-16; 20, 4-6. |