Le jour du Seigneur viendra
« ... sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création . .. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur»
(2 PIERRE 3, 3-4.10).
Oui, le jour du Seigneur viendra! A quel moment précis, nous ne le savons pas; il semble qu'auparavant, certains événements doivent encore se produire. L'exposé qui va suivre devrait nous aider à voir où nous nous situons à peu près aujourd'hui.
Toute la Bible est prophétie. Nous nous y trouvons régulièrement dans des ombres prophétiques qui mettent devant nos yeux des parallèles relativement aux événements futurs. Ainsi, l'histoire d'Isaac. Il était le fils promis à Abraham. C'est en lui que la descendance d'Abraham devait s'établir. Il fut le père de Jacob, qui eut douze fils, desquels Israël est sorti après bien des générations. Le peuple d'Israël devait devenir aussi nombreux que les étoiles du ciel. Selon l'Epître aux Galates, Isaac est la semence d'où est né Christ (Gal. 3, 16 et suiv.). Nous avons une image du Sauveur Jésus tout particulièrement dans le sacrifice d'Isaac.
A mon sens, l'histoire d'Isaac a une signification prophétique par rapport à Israël, et sa vie présente des parallèles étonnants avec l'histoire de ce peuple, et cela jusqu'au «jour du Seigneur».
Dans la vie d'Isaac, il y eut pour ainsi dire un «jour du Seigneur». Mais avant d'en arriver là, des pas intermédiaires furent nécessaires. Nous considérerons cette tranche de sa vie dans la suite de cette méditation, et nous essaierons de la transposer dans le temps actuel. Pour ce faire, nous nous baserons sur le chapitre 26 du livre de la Genèse. Au premier verset, il est écrit: «Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui eut lieu du temps d'Abraham; et Isaac alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar» Cette famine incita donc Isaac à se rendre dans le pays des Philistins. Guérar se situait vraisemblablement à la frontière sud de la «Palestine», à proximité de Gaza. On pense généralement que les Philistins, en provenance de l'île de Crète, avaient immigré dans le territoire de Gaza (Gen. 10, 14). Gaza était la plus importante des cinq villes des Philistins (Jos. 13, 3). Elle se trouvait sur la côte est de la Méditerranée, à environ 80 km de Jérusalem. Il y avait à cette époque un prince des Philistins de Gaza. Dans le livre des Actes des Apôtres, il est fait allusion à Gaza et Jérusalem: «Un ange du Seigneur, s'adressant à Philippe, lui dit: Lève-toi et va du côté du midi, sur le chemin qui descend de Jérusalem à Gaza, celui qui est désert» (Actes 8, 26).
Le terme «Palestine» - et celui de «Palestiniens» - a aujourd'hui encore un lien avec les Philistins. En l'an 135 après Jésus-Christ, Israël fut rebaptisé par les Romains sous l'empereur Adrien «Philistaea» dans le but d'effacer le nom «Israël»: « ... qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël» (Ps. 83, 5). Il en alla de même pour Jérusalem, qui fut appelée «Aelia Capitolina». Et sous le mandat britannique, le nom «Palestine» fut retenu pour désigner officiellement le territoire de l'Etat d'Israël. De même, des parties de la Jordanie, de la Syrie et du Liban furent nommées ainsi. Dans la perspective de Dieu, donc du point de vue biblique, il n'y a que le seul «Erez Israël», le pays d'Israël. Mais on utilise généralement pour Israël le nom «Palestine».
Si je mentionne tous ces éléments, c'est parce que le nom «Palestine» - «Palestiniens» (OLP) - est redevenu d'actualité exactement comme au temps d'Isaac: ce patriarche eut directement affaire avec les «Palestiniens» de l'époque, notamment avec le roi des Philistins Abimélec et son peuple. Il y eut entre eux des querelles, qui sont de véritables parallèles avec les événements actuels au Proche-Orient et auxquels nous devons être attentifs.
Manifestement, ce pays des Philistins fait partie de la terre promise par l'Eternel à Abraham et à sa descendance (Gen. 12, 7). Abraham habita également un certain temps chez les Philistins (Gen. 21, 34) et auparavant à Guérar (Gen. 20, 1). Ce territoire fut pris sous Josué (Jos. 13,3), Gaza étant attribuée par la suite à la tribu de Juda (Jos. 15, 47; cf. également Exode 15, 14-18: le cantique des enfants d'Israël).
Gaza signifie «la forteresse» et Guérar «séjour», «installation», «habiter», «demeurer».
Comme déjà mentionné, les termes Palestine, Palestiniens, OLP, et, dans ce cadre, tout particulièrement la bande de Gaza sont d'une brûlante actualité. La bande de Gaza est maintenant une «forteresse» des Palestiniens, alors qu'elle devrait être le lieu d'habitation des Israélites.
Tout comme au temps de Josué et durant celui des juges, les Philistins sortaient en puissantes bandes armées, rendant sans cesse la vie très dure aux Juifs (Jos. 13, 3; Jug. 16, 5. 23.27; 1 Sam. 5, 8-11); la chose semble de nouveau être le cas aujourd'hui.
Etranger dans la terre promise
«L'Eternel lui apparut et dit. Ne descends pas en Egypte, demeure dans le pays que je te dirai. Séjourne dans ce pays-ci: je serai avec toi et je te bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à ta postérité, et je tiendrai le serment que j'ai fait à Abraham, ton père. Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel; je donnerai à ta postérité toutes ces contrées; et toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce qu'Abraham a obéi à ma voix et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois. Et Isaac resta à Guérar» (Gen. 2 6, 26).
A peine arrivé au pays des Philistins, Isaac s'installa à Guérar (Guérar = séjour). L'Eternel lui apparut là et lui dit qu'il devait rester dans ce pays. Il lui fit alors la promesse qu'en un temps futur, tous ces territoires lui appartiendraient, mais qu'en attendant, il devait séjourner là comme étranger. Cela nous fait penser à la situation actuelle d'Israël:
- Dieu est en quelque sorte apparu en Israël (cependant pas visiblement comme son Dieu) en ramenant, depuis 1948, Son peuple de l'alliance dans le pays «Palestine» au départ de la détresse de l'Holocauste. Le temps de la dispersion d'Israël est celui de sa famine spirituelle, où il a fait la perte du pain de vie, Jésus-Christ. Aujourd'hui, les juifs rentrent pour pouvoir aller à la rencontre de ce pain de vie, leur Messie.
- Les Juifs sont de nouveau là. Mais on pourrait penser qu'ils sont étrangers dans leur propre pays, celui promis par Dieu, et que les princes des Palestiniens (Arafat et ses amis) y sont encore aux commandes. Si un Etat palestinien était institué, les Israéliens seraient alors véritablement des étrangers sur leurs propres terres.
- Il semble que la réelle prise de possession du pays comme totale et paisible propriété d'Israël soit reportée à une date ultérieure. Nous trouvons là, selon moi, un parallèle dans la vie d'Isaac: l'Eternel lui apparut une fois encore plus tard (Gen. 26, 24), mais d'une manière toute différente de la première (v. 2); et cela est d'une signification capitale.
La première fois, Dieu dit à Isaac quelque chose de particulièrement important: «Ne descends pas en Egypte... » (Gen. 26, 2). Dans la Bible, l'Egypte est toujours un symbole du monde et de ses joies malsaines, du péché, de la séduction, de l'esclavage et des plaisirs de la chair - en opposition avec le royaume de Dieu, celui de la délivrance et de la sainteté.
Israël fut délivré de l'esclavage de l'Egypte suite au sacrifice de l'agneau pascal. Les Israélites ne devaient jamais retourner dans ce pays et participer à ses péchés. Chaque fois qu'ils songèrent à le faire, ce leur fut en grande malédiction: déclin, pertes, jugements.
Il est dit de Moïse: «C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte» (Hébr. 11, 27). Nous aussi - pour autant que nous soyons des chrétiens nés de nouveau - avons été, en Jésus-Christ, délivrés de «l'Egypte» de ce monde. Nous n'appartenons plus au monde; nous faisons partie du royaume de Dieu. L'avertissement est là pour nous également de ne plus retourner aux péchés, aux plaisirs, aux tentations et à l'esclavage d'autrefois, car la déchéance spirituelle en serait la conséquence. L'enfant de Dieu qui recommencerait à flirter avec le monde et ses pratiques perdrait immanquablement sa joie de prier, de lire la Bible, d'assister aux réunions de son assemblée ou aux rencontres des jeunes chrétiens. Dès lors, plus de victoire sur le péché on est redevenu mondain. Le mal triomphant ainsi de nouveau dans notre vie, le merveilleux nom de Jésus en serait déshonoré.
- Abraham commit une très grave faute: descendre en Egypte. A peine y fut-il arrivé qu'il pécha grossièrement: il fit passer sa femme comme sa soeur, car il craignait d'être mis à mort. Il courut donc le risque de faire la perte de son épouse, qui était fort belle et qu'il aimait profondément (Gen. 12, 10-20).
Ce faux pas d'Abraham eut des conséquences désastreuses. Nous lisons en Genèse 13, 10: «Lot leva les yeux et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l'Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme un jardin de l'Eternel, comme le pays d'Egypte.» Abraham avait laissé à son neveu Lot la possibilité de se choisir des terres pour s'y établir avec sa famille et ses troupeaux. Lot porta son choix sur la région de Sodome et Gomorrhe, deux villes qui se livraient aux péchés les plus affreux. Une décision extrêmement grave, car quand le feu du ciel dévora ces cités, Lot fit la perte de tout: ses biens, la fertilité du pays, ses beaux-fils, sa position sociale et même sa femme. Mais bien que vivant à Sodome, parce qu'il était juste, il fut sauvé ainsi que ses deux filles, «comme au travers du feu». Lot personnifie ici un chrétien certes justifié par Jésus, mais qui aime le monde et subira finalement la perte de toutes choses, à l'exception de son salut (l Cor. 3, 11-15).
Ce qui m'attriste le plus, c'est le critère que Lot a retenu pour se choisir un lieu de résidence: «comme le pays d'Egypte»: tout un éclairage sur le monde des pensées de Lot.
Comment Lot avait-il cette connaissance de l'Egypte? Il nous est dit en Genèse 13, 1: «Abram remonta d'Egypte vers le midi, lui, sa femme, et tout ce qui lui appartenait, et Lot avec lui» (Gen. 13, 1). A cause du faux pas d'Abraham, Lot apprit donc à connaître un «pays éloigné de Dieu», où il n'avait pas sa place. Mais il fut tellement sous l'impression de son séjour en Egypte que sa décision quant au choix ultérieur d'un lieu de résidence en fut influencée. Non seulement Abraham fut fautif de descendre en Egypte, mais il entraîna d'autres personnes dans sa chute.
Sur quelle voie nous trouvons-nous? Sur celle menant en Egypte ou sur celle tracée par Jésus-Christ? Réfléchissons bien à ceci: nous ne sommes généralement pas seuls sur les chemins de la vie; des gens nous sont confiés: un conjoint, des enfants, des frères et des soeurs dans la foi. Les conduisons-nous au bien ou au mal? Les menons-nous par notre comportement, peut-être sans que nous le remarquions, en Egypte, dans le monde? Ou, au contraire, leur indiquons-nous la direction de la terre promise, du royaume de Dieu?
Plus tard, Abraham commit encore le même péché, et il fit passer sa femme pour sa soeur (Gen. 20, 1-18); ce fut à Guérar (comme ce fut le cas, par la suite, pour Isaac), chez Abimélec, le roi des Philistins.
Nous constatons ici deux choses importantes:
1. Comment Dieu voit le péché. Il est écrit en Genèse 20 3: « Alors Dieu apparut en songe à Abimélec pendant la nuit, et lui dit. Voici, tu vas mourir à cause de la femme que tu as enlevée, car elle a un mari.»
2. Comment Dieu, dans Sa fidélité, soutient malgré tout Abraham et le nomme même, pour la première fois, Son «prophète» (v. 7), et comment, plus tard, Il exauce sa prière (v. 17). L'Eternel s'en tient à Son alliance avec Abraham et l'appelle même «ami» (Jac. 2, 23).
Faut-il s'étonner qu'Isaac soit tombé dans le même péché que son père? Lui aussi renia son épouse Rebecca, également à Guérar, chez le roi des Philistins (Gen. 26, 12-13). Une confirmation de ces proverbes: «Tel père, tel fils» et «La pomme ne tombe jamais loin du tronc»!
Le premier pas en direction de la restauration spirituelle d'Israël
«Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple; car l'Eternel le bénit. Cet homme devint riche, et il alla s'enrichissant de plus en plus jusqu'à ce qu'il devint fort riche» (Gen. 26, 12-13). Isaac trouva donc une demeure dans le pays des Philistins, la terre promise à Israël. L'Eternel le bénit abondamment et le fit fructifier, et cela bien qu'il fût auparavant tombé dans le même péché que son père.
Cela nous fait penser au retour du peuple d'Israël, en 1948, dans sa patrie. Dieu a ramené de nombreux Juifs dispersés dans le monde et les a, depuis lors, richement bénis. La population n'a cessé de croître. La terre est devenue fertile. Des villages et des villes se sont formés. Du point de vue économique, Israël dépasse de loin les pays voisins.
Ce retour a été le premier pas, voulu de Dieu, vers la restauration spirituelle d'Israël. Nous lisons en Ezéchiel 36, 24 et 34-35: (je vous retirerai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays ... La terre dévastée sera cultivée, tandis qu'elle était déserte aux yeux de tous les passants; et l'on dira: Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d'Eden; et ces villes ruinées, désertes et abattues, sont fortifiées et habitées.» Oui, tout cela bien que le comportement d'Israël soit marqué par l'échec, comme chez Abraham et Isaac. Même si des Israéliens acceptent des compromis et renient ainsi des vérités bibliques, s'appuyant plus sur les nations (comme Abraham en Egypte) que sur Dieu, Celui-ci reste fidèle et Il bénit. Il permet cependant aussi qu'ils soient à l'étroit pour les mener, plus tard, au large, où ils le rencontreront.
Parallèles prophétiques avec la situation actuelle d'Israël
«Il avait des troupeaux de menu bétail et des troupeaux de gros bétail, et un grand nombre de serviteurs: aussi les Philistins lui portèrent envie. Tous les puits qu'avaient creusés les serviteurs de son père, du temps d'Abraham, son père, les Philistins les comblèrent et les remplirent de poussière. Et Abimélec dit à Isaac: Va-t-en de chez nous, car tu es beaucoup plus puissant que nous. Isaac partit de là et campa dans la vallée de Guérar, où il s'établit» (Gen. 26, 14-17).
Les Philistins devinrent jaloux d'Isaac. Ils lui disputèrent le pays, s'emparèrent de ses sources et rétrécirent ses limites.
C'est exactement ce que les Palestiniens font aujourd'hui. Ils se mettent en travers du chemin du peuple juif, lui disputent les terres et rapetissent ses frontières. Comme tout cela s'est produit jadis au cours de diverses périodes, la chose se répète de nos jours. Pensons à la bande de Gaza, à Hébron, Jéricho, Bethléhem, à l'Etat palestinien et à Jérusalem. Pouvant à peine se défendre, Israël cède régulièrement du terrain, exactement à la manière d'Isaac. Pourquoi? Parce que ce peuple n'a pas encore eu une véritable rencontre avec Dieu.
Jadis, Isaac fit régulièrement la perte de territoires en raison de l'absence d'une vraie rencontre avec l'Eternel. Il est écrit: «Isaac creusa de nouveau les puits d'eau qu'on avait creusés du temps d'Abraham, son père, et qu'avaient comblés les Philistins après la mort d'Abraham; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés. Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la vallée, et y trouvèrent un puits d'eau vive. Les bergers de Guérar querellèrent les bergers d'Isaac, en disant: L'eau est à nous. Et il donna au puits le nom d'Esek, parce qu'ils s'étaient disputés avec lui. Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet duquel on chercha aussi une querelle; et il l'appela Sitna» (v. 18-2 1). Les Philistins voulaient et obtenaient toujours davantage. Isaac céda une source après l'autre, un bout de terrain après l'autre. On lui disputait chaque parcelle. Assurément, une figure de la situation actuelle d'Israël!
En Israël, on tremble devant de nouvelles guerres. On parle d'une menace croissante d'un conflit au Proche-Orient. Si l'Etat palestinien ne voyait pas le jour, il faudrait craindre des combats sévères et des actes de violence. Israël ne devra-t-il pas consentir d'autres compromis, et cela d'autant plus que les USA et l'UE font pression sur lui? Voici, à cet égard, quelques communiqués de presse:
Le poker des négociations au Proche-Orient
L'accord de Wye «amélioré», qui a été signé au mois de septembre de l'an dernier à Charm el Cheik, peut très bien ne pas fort différer de l'original. La différence se situe ailleurs: Alors que son prédécesseur Benjamin Netanyahou dut, en fin de compte, s'en aller, le chef du gouvernement actuel, Ehud Barak, ne rencontra aucune difficulté pour faire ratifier le traité par son cabinet.
Après la cérémonie sur la presqu'île égyptienne - dans une «atmosphère cordiale» -, les yeux des partenaires se sont tournés vers la transposition en actes concrets. Un calendrier bien établi fixe les dates de toutes les futures démarches: Israël a déjà dû céder 7% de la Cisjordanie et libérer les premiers prisonniers.
Il y a eu ensuite l'ouverture du «couloir de sécurité» entre la bande de Gaza et la Cisjordanie; on a également démarré la construction du port palestinien. Le 15 novembre 1999 et le 20 janvier 2000, 5-6,1% d'autres territoires ont passé et passeront sous contrôle partiel ou total de l'AP. Le 13 février est retenu comme date butoir pour un accord cadre sur le statut final des territoires palestiniens. Le 13 septembre 2000, un traité de paix globale devrait se trouver sur la table pour signature.
Lors de l'accord intermédiaire signé à Charm el-Cheik, il s'agissait d'une borne, parce qu'il s'était réalisé par des «conversations directes», a déclaré Madeleine AlIbright, ministre des Affaires étrangères US. Elle assista à la cérémonie avec Ehud Barak, le chef de l'OLP Arafat, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdullah Il. L'UE fit parvenir ses félicitations.
(TA)
Manifestation de la volonté de paix
Le dernier jour du sommet à Oslo, les acteurs principaux du processus de paix au Proche-Orient ont manifesté leur volonté d'une paix durable dans la région. Le Président US Bill Clinton a mis en garde contre tout relâchement dans les efforts pour la paix.
( ... ) «Nous venons de clore une fort bonne rencontre», dixit le président. «J'ai le sentiment que nous avons redonné vie au processus de paix. »
( ... ) Dans le cadre de conversations secrètes dans la capitale norvégienne, les délégations participantes ont fixé le cadre d'un planning, qui doit conduire à la conclusion d'accords de paix définitifs d'ici septembre 2000.
Le temps est venu pour garantir la sécurité par un traité de paix véridique, a dit le chef du gouvernement israélien, Ehud Barak...
(Zo)
Israël se retrouvera à l'étroit, au moins jusqu'au moment où l'on parviendra à un semblant de paix et où Jérusalem sera peut-être même internationalisée. Genèse 26 22 pourrait en être une annonce prophétique: «Il se transporta de là et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle; et il l'appela Rehoboth, car, dit-il, l'Eternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays.» Mais cela n'était pas encore ce que l'Eternel se proposait comme fin. Isaac se contenta là de peu, mais ce ne fut qu'un compromis pour une paix boiteuse. L'élément décisif manquait encore. Que ce ne fût effectivement pas encore le but final, cela est illustré par le fait qu'Isaac ne connut pas le repos pour autant et qu'il se retira à Beer-Schéba. «Il remonta de là à Beer-Schéba» (v. 23).
Dans un proche avenir, Israël se montrera prêt à consentir d'autres compromis; il se contentera de peu pour parvenir à une certaine paix. Mais le repos ne sera pas son lot pour autant. Nous savons par la Parole prophétique qu'Israël continuera à être inquiété et que ce peuple, au sein même de cette fausse paix, subira une ruine soudaine: «Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront. Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point» (1 Thess. 5,2-3).
Bien qu'ayant cédé du terrain, Isaac ne connut pas la paix. Tout cela nous montre combien proche est le «jour du Seigneur» pour Israël. Le retour de Jésus-Christ est imminent, et Israël ne pourra rien faire avant que le Seigneur apparaisse à Son peuple. Mais le «jour du Seigneur » viendra, comme il est venu pour Isaac.
Le grand tournant personnel dans la vie d'Isaac et ce qu'il a à nous dire
«L'Eternel lui apparut dans la nuit et dit. Je suis le Dieu d'Abraham, ton père; ne crains point, car je suis avec toi; je te bénirai et je multiplierai ta postérité, à cause d'Abraham, mon serviteur Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l'Eternel et y dressa sa tente. Et les serviteurs d'Isaac y creusèrent un puits» (Gen. 26,24-25).
L'Eternel apparaît maintenant à Isaac (contrairement aux v. 2-3) pour un grand tournant dans la vie du patriarche et, en figure, pour une reconquête du pays.
Nous pouvons distinguer ici trois éléments:
1. L'Eternel est apparu à Isaac comme Dieu.
2. Il a bâti un autel à l'Eternel.
3. Il a invoqué le nom de l'Eternel.
La Parole prophétique de la Bible nous enseigne:
1. Un jour, le Seigneur reviendra d'une manière visible et en gloire comme le Messie d'Israël: «Ainsi parle l'Eternel. je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l'Eternel des armées montagne sainte» (Zach. 8, 3; cf. chap. 14, 4).
2. Ils dresseront alors l'autel dans leur coeur, parce qu'ils s'attribueront la responsabilité de Golgotha. Ils verront Celui qu'ils ont percé: «Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né» (Zach. 12, 10).
3. Ils invoqueront le nom de l'Eternel et seront sauvés: «Ils invoqueront mon nom, et moi, je leur répondrai; je dirai. C'est ici mon peuple; et lui, dira: L'Eternel est mon Dieu!» (Zach. 13,9; version Darby).
Les événements bénis qui suivront l'apparition du Seigneur
«Abimélec vint de Guérar auprès de lui, avec Ahuzath, son ami, et Picol, chef de son armée. Isaac leur dit. Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m'avez renvoyé de chez vous?» (Gen. 26, 26-27). Les anciens ennemis cherchent la paix avec Isaac. La haine s'est transformée en appréciation. Ceux qui voulaient le renvoyer et lui disputaient le pays désirent maintenant la paix.
Il en sera de même avec Israël et les nations environnantes: «Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l'Eternel, j'ai rebâti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté. Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j'agirai» (Ezéch. 36, 36).
Il est encore écrit en Genèse 26, 28-31: «Ils répondirent: Nous voyons que l'Eternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi! Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Eternel. Isaac leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. Ils se levèrent de bon matin, et se lièrent l'un à l'autre par un serment Isaac les laissa partir, et ils le quittèrent en paix.» Les anciens ennemis d'Isaac reconnaissent maintenant qu'il n'y a qu'un Dieu et qu'Il est avec Isaac. Ils déclarent publiquement qu'Isaac est le béni de l'Eternel. Ils font une alliance avec lui, mangent avec lui et se séparent en paix.
Ce qui était impossible aux hommes, et à quoi les politiciens du monde ont constamment travaillé en vain, le Seigneur l'accomplira merveilleusement en Son jour: «En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Egypte et à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction. L'Eternel des armées les bénira, en disant: Bénis soient l'Egypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et Israël, mon héritage» (Es. 19, 24-25). Nous lisons en Genèse 26, 32: «Ce même jour, des serviteurs d'Isaac vinrent lui parler du puits qu'ils creusaient, et lui dirent: Nous avons trouvé de l'eau.» Là s'est ouverte pour Isaac une source, la source d'où sont sortis, en bénédiction, des courants d'eau vive. Enfin pour lui le repos dans le pays, que l'Eternel lui avait promis!
Israël recevra toute sa terre promise. Mais très certainement, les Palestiniens également trouveront une patrie dans le royaume de Jésus-Christ ici-bas. Il est écrit au Psaume 60, 10: «Pays des Philistins, pousse à mon sujet des cris de joie!» (Seg.), ou: «Philistie, pousse des cris de triomphe à mon sujet» (v. 8; version Darby). Des sources s'ouvriront alors pour donner l'eau de la vie: «En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem» (Zach. 14, 8).
Je voudrais terminer cette méditation par une pensée de Maranatha, que nous trouvons en Luc 1, 54-55: «Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa miséricorde, comme il l'avait dit à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours.» Nous avons vu dans la vie d'Abraham et dans celle d'Isaac que, malgré leurs fautes, l'Eternel n'a pas abandonné Sa miséricorde à leur égard. Dieu reste fidèle à Son alliance. Ce qu'Il a promis aux patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, Il l'accomplira. L'Eternel s'emploie à rétablir Son peuple, faire de nouveau de lui Son serviteur. Même s'il y a encore un bout de chemin à parcourir, nous savons que le jour du Seigneur viendra - il est proche!
Appel de Minuit 01 / 2000