Les nouvelles méthodes d'évangélisation et leurs conséquences
Une question importante
Parmi les croyants on se demande souvent: «Peut-on croire à Jésus-Christ, être sauvé par lui et en avoir la certitude, sans se soumettre à son autorité?» À l'arrière-plan de cette question se trouve une méthode d'évangélisation très répandue consistant à provoquer une «décision pour Jésus» sans que les conséquences d'une telle décision soient clairement exposées. C'est ainsi que certains prennent trop superficiellement une «décision pour Jésus», sans que ne se produisent de grands changements dans leur vie, et souvent on leur laisse encore entendre qu'ils sont sauvés pour le temps et pour l'éternité. Celui qui a pris une telle décision peut donc croire que tout est maintenant en règle et que rien d'autre ne doit changer dans sa vie...
Un «faux évangile»
Ce n'est pas là l'Évangile que Jésus a annoncé. Sa proclamation fut un appel à la conversion et à la vraie foi. Il a mis en garde contre une profession superficielle qui ne saurait conduire au salut: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.» (Mat. 7:21-23)
L'apôtre Paul aussi déclarait que Jésus était le «Seigneur», et il montrait bien que l'acceptation de cette seigneurie faisait partie intégrante de la foi. . . Contrairement à cela, on égare de nos jours souvent les âmes en leur faisant croire que la simple répétition d'une prière, sans autres conséquences ou changements dans la vie, puisse sauver quelqu'un pour l'éternité. J'ai connaissance de cours de formation pour l'évangélisation où l'on disait aux collaborateurs: «Nous devons duper (überlisten) les gens pour qu'ils s'avancent à l'appel afin d'être sauvés». " Quelle grave erreur quand on déclare à des personnes ainsi trompées: «Vous êtes maintenant sauvées. Réjouissez-vous de votre salut!» Ce n'est pas pour rien que l'apôtre Paul écrit: «Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous?
A moins peut-être que l'épreuve ne soit pour vous un échec» (II Cor. 13:5)...
La conséquence d'une erreur
Une erreur en engendre une autre. Qui ne connaît pas des personnes «qui ont une fois pris une décision pour Jésus», mais qui ne vivent pas comme de véritables rachetés. C'est pourquoi bien des chrétiens soucieux enseignent la possibilité de la perte du salut, c'est-à-dire, ils pensent qu'il est possible que quelqu'un qui a été une fois sauvé, puisse un jour tout abandonner, mais qu'il n'existe alors plus aucun espoir d'être sauvé. Ainsi une erreur admise dans un domaine en engendre une autre ailleurs. Il est évident que tous ceux qui se sont une fois «avancés» dans une campagne d'évangélisation, ou qui ont «levé la main», ou qui ont signé une «carte de décision» n'iront pas forcément au ciel. Mais ce n'est pas parce qu'ils ont cru être sauvés et qu'ils ont tout abandonné qu'ils seront perdus, mais c'est plutôt par ce qu'ils n'ont jamais expérimenté par la repentance et la foi une authentique conversion. Ces personnes n'ont pas pu perdre leur salut, parce qu'elles n'ont jamais été vraiment sauvées...
Le vrai salut est une nouvelle naissance
... La vie spirituelle nouvelle commence par la régénération qui s'opère par la puissance d'engendrement de Dieu. Jésus a dit au sujet de la véritable lumière (qui est en Christ):
«À tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu» (Jean 1 : 1 2-1 3). . .
... Ainsi apparaît, créée par Dieu, une vie spirituelle nouvelle, une nouvelle et inaltérable identité spirituelle dont l'assurance et la sécurité sont l'apanage du chrétien. . .
Ernst G. Maier
Extraits traduits de «Gemeindegründung» Heft 34, avril 93, et publiés avec l'aimable autorisation de l'auteur.
La Bonne Nouvelle 1/94
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