NOIR OU BLANC ! Tout n'est pas blanc ou noir
Dépeindre en noir et blanc des situations critiques semble trop simpliste ou trop tranchant aux yeux de ceux qui aiment à relever la complexité des faits ou des événements pour nuancer leurs appréciations. Il est vrai qu'il y a des domaines et des circonstances où la prudence et la pondération sont de mise et où la schématisation distord les faits et fausse ainsi les évaluations. Evitons donc d'émettre un jugement hâtif et impératif là où l'Ecriture ne se prononce pas de façon déterminante. La nature elle-même n'est pas unicolore, voire incolore, et nous ne sommes pas daltoniens ! Que ce soit le paysage automnal avec sa magnifique tonalité dorée, le réveil printanier avec sa flore multicolore, un magnifique coucher du soleil, ou l'arc-en-ciel aux sept couleurs du prisme, tout nous parle de l'infinie variété des teintes que le divin créateur et ordonnateur a « versées » dans l'univers.
Noir ou blanc
Dans les choses de ce monde la variété des formes et des couleurs embellit la nature et l'existence en faisant apparaître de prodigieuses et d'enrichissantes diversités. On ne saurait toutefois pas en déduire qu'il faudrait qu'il en soit de même par rapport aux innombrables religions, comme si toute affirmation biblique devait être relativisée et n'être considérée que comme une facette de la Vérité à côté de multiples facettes d'autres provenances. On parle à ce sujet d'enrichissement mutuel ou de «fécondation réciproque». Il faudrait alors admettre que les croyances et les religions les plus hétérogènes sont bonnes, légitimes et complémentaires, et le message biblique ne saurait plus jouir de l'exclusivité que lui confère pourtant sa divine origine.
Il y a manifestement des points sur lesquels l'Écriture est formelle, catégorique, univoque. Il est écrit noir sur blanc que Jésus a dit: «Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 : 6), et : «Si vous ne vous repentez, vous périrez tous... » (Luc 13 :3), ou encore: «Celui qui n'est pas avec moi est contre moi » (Luc 11 : 23). Là il n'y a pas de clair-obscur ou de demi-teintes ! On ne saurait donc laisser entendre qu'il est aussi possible d'être sauvé par des organisations religieuses dites « chrétiennes » qui ne prêchent pas le seul Evangile authentique, ou par le judaïsme, l'islam, le bouddhisme, ou par une quelconque autre religion d'ici-bas. Ce serait altérer la Parole de Dieu et tromper les hommes auxquels elle s'adresse.
Pour le vrai chrétien la Bible est la seule Parole inspirée de Dieu et ce qu'elle dit ne présente donc pas un caractère incertain ou équivoque laissant supposer qu'il existe d'autres sources de révélation divine et d'autres voies menant au salut. Autrement il faudrait encourager le syncrétisme oecuménique qui travaille au rapprochement de toutes les religions, mélangeant le noir et le blanc, le vrai et le faux, les ténèbres et la lumière, le oui et le non.
Ni noir, ni blanc ou noir et blanc?
L'apôtre Paul écrivant aux Corinthiens leur dit : « La Parole que nous vous avons annoncée n'a pas été oui et non ». C'est pourquoi notre réponse à l'interpellation divine ne doit pas non plus être évasive ou ambiguë. « Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu'on y ajoute vient du malin » (Mat. 5 : 37 ; Jacques 5 : 12). Donc pas de réponse normande qui serait ni oui, ni non, ni blanc, ni noir, mais grise, c'est-à-dire indécise, imprécise ou vague. Au oui de Jésus répondons par notre Amen à la gloire de Dieu (II Cor. 1 : 19-20). Ne passons pas non plus du blanc au noir, ou du noir au blanc, comme des girouettes qui s'adaptent au courant momentanément le plus fort, en nous laissant emporter « à tout vent de doctrine », parce qu'il est plus facile de céder que de résister, comme il est plus commode et plus démocratique de rester du côté du plus grand nombre que de lutter en compagnie de ceux qui sont minoritaires et méjugés.
Conclusion
Sachons être clairs en nommant les choses par leur nom et en prenant position pour ce qui est juste et vrai selon l'Ecriture, et contre ce qui est injuste et mensonger. Notre témoignage sera d'autant plus intelligible, perspicace et efficace, et nous contribuerons ainsi quelque peu à clarifier la situation confuse dans laquelle les courants à la mode entraînent les désinformés, les mal informés et les inconscients. Si tous les chemins mènent à Rome, il n'en est pas de même de la cité céleste à laquelle conduit un seul chemin : Jésus-Christ crucifié et ressuscité, pour notre justification, Fils de Dieu, Seigneur et Sauveur. Il n'y a pas d'autre chemin, pas d'autre sauveur, pas d'autre nom (Actes 4:12), pas d'autres moyens pour obtenir le pardon et la vie éternelle. Cela peut paraître trop exclusif, trop rigoriste, trop sectaire, trop étroit aux yeux de ceux qui ignorent ou qui n'acceptent pas ce que dit l'Ecriture et qui veulent être plus larges et plus sages que Dieu, que Jésus, que les apôtres et que le Saint-Esprit. Mais Jésus a bien dit :
« Large est la porte» spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent». Matthieu 7 : 1 3-14
Puissent tous nos lecteurs avoir trouvé ce chemin resserré et cette porte étroite qui mènent à la vie et que ceux qui n'ont pas encore fait ce pas se mettent aujourd'hui même en route pour s'y engager à leur tour.
J. Hoffmann
La Bonne Nouvelle 2/97
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