Prière et épreuve
En cette phase ténébreuse du temps de la fin,
où les épreuves et les tentations se font de plus en
plus fortes pour chacun, la vie de prière du croyant est
quelque chose d'absolument essentiel. Dieu cherche des
intercesseurs qui se tiennent à la brèche et ayant
à coeur Ses desseins, notamment relativement à Son
peuple Israël. C'est pourquoi nous nous proposons, en ce
numéro de juillet des «Nouvelles d'Israël»,
de nous pencher sur ce thème:
Prière et épreuve
Ces deux concepts vont indiscutablement ensemble. Car la vraie prière a son origine dans le coeur de Dieu; par l'Esprit Saint, elle va jusqu'à l'intercesseur, et par celui-ci, elle se projette sur l'objet de la supplication pour retourner à Dieu. C'est ainsi qu'il est écrit en Romains 8, 26: «De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables.» Autrement dit: Dieu a pris en charge les pécheurs, les perdus, les impies. Et Il cherche parmi Ses enfants ceux qui sont disposés à se tenir à la brèche et être des intercesseurs. L'Esprit Saint soupirera à travers chacun de ceux-là en faveur des objets de l'intercession jusqu'à ce que les coeurs soient touchés et amenés à Dieu. Quand nous nous mettons à prier, un projecteur divin éclaire notre coeur et met en lumière ses recoins les plus sombres. Et Dieu l'Esprit Saint, qui me sonde, dit «oui» à ma prière; mais Il prononce un «non» sur ce qui est ténèbres. Je puis observer l'exactitude de ce principe en moi, mais également chez ceux qui intercèdent avec moi. En assistant à une réunion de prières, je ressens ce qui se trouve dans le coeur de chacun des suppliants. Les mots utilisés sont certes bibliquement corrects, le «patois de Canaan» est là bien présent, mais il arrive que la puissance spirituelle manque et, dès lors, la prière ne produit aucun écho dans le sanctuaire de Dieu. Rien ne sonde le coeur comme le fait l'intercession. Quand, au cours d'un entretien dans le cadre de la cure d'âme, je n'ai aucune certitude concernant mon interlocuteur, je lui dis: «Prions!» - et alors, je sais! Prions donc, afin que soit manifesté ce qui est dans notre coeur et que Dieu puisse nous sonder!
Il n'existe aucun ersatz à la puissance divine agissant dans la prière
Ni les «Alléluia» ni les cris, ni les gémissements ni les soupirs ne constituent aucune garantie quant à l'exaucement de la prière. Mais la puissance spirituelle se trouve là où nous adorons le Seigneur en vérité. Un des signes en est la persévérance dans l'intercession; nous lisons en Luc 18, 1: «Jésus leur adressa une parabole pour montrer qu'il faut toujours prier et ne point se relâcher» Paul écrit en 1 Thessaloniciens 5, 17: «Priez sans cesse!», et en Colossiens 4, 2: «Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces.»
Ne pas persévérer dans la prière, c'est s'éloigner du sanctuaire et de la merveilleuse présence de Dieu avec, pour conséquence, une cascade de tentations démoniaques inconnues jusqu'alors. Oui, les suites d'une vie de prière négligée peuvent être extrêmement pénibles. Ne prier qu'occasionnellement, dans des situations de détresse, ne peut conduire qu'à cette douloureuse expérience: «Vous n'avez pas, parce que vous ne demandez pas» (Jacques 4, 2b; version Darby). Si nous rétorquons que, pourtant, nous prions, Jacques vient nous dire: «Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions» (Jacques 4, 3). L'impuissance à saisir par la foi ce que l'on demande est quelque chose de particulièrement tragique dans la vie du croyant. Le même apôtre affirme que cette impuissance est produite par une mauvaise motivation du coeur. C'est pourquoi nous devons faire nôtre cette prière de David: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Eprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité» (Ps. 139, 23-24). Si nous acceptons de soumettre nos motivations à l'examen de Dieu, Il le fera; ainsi, par exemple, nous lisons au Psaume 17, 3: «Tu as sondé mon coeur, tu m'as visité de nuit; tu m'as éprouvé au creuset ... » (version Darby).
Je pense que l'impuissance de la prière peut aussi procéder de l'ignorance du fait que, tandis que nous intercédons, Dieu sonde notre coeur et l'éclaire. David était un homme selon la pensée de Dieu parce qu'il se soumettait tout à fait consciemment à cet examen. Nous l'entendons s'écrier en 1 Chroniques 29, 17: «Je sais, ô mon Dieu, que tu sondes le coeur, et que tu aimes la droiture.» La question se pose à chacun de savoir où l'on en est dans ce domaine. N'est-ce pas là la raison - refuser de se soumettre à cet examen personnel, ne pas accepter de se laisser sonder - pour laquelle il se trouve si peu d'intercesseurs puissants qui osent demander un réveil?
Mais, par contre, quel puissant intercesseur fut notre Seigneur Jésus-Christ durant Sa vie terrestre, Lui qui était la vérité! Parce qu'Il «adorait le Père en Esprit et en vérité», Son intercession était d'une puissance sans limite. Nous Le voyons devant le tombeau de Lazare, décédé quatre jours auparavant. Et nous L'entendons ordonner aux gens présents là: «Otez la pierre! ... Ils ôtèrent donc la pierre ... » (Jean 11, 39a. 41a). Le tombeau était maintenant ouvert, et le cadavre qui sentait déjà était là. Que fit Jésus? Se mit-Il à lutter dans la prière? Supplia-t-Il Son Père: «Je te prie instamment d'opérer un miracle!» Non, mais nous lisons: «Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je sais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. » (Jean 11, 4 1 b-42). Ensuite, Il cria d'une voix forte: «Lazare, sors! Et le mort sortit ... » (v. 43-44a). Oh, devenons des intercesseurs comme Jésus, qui se tenait dans la totale vérité, là où il n'y avait pas l'ombre de la moindre insincérité! Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons réussir chaque épreuve permise par Dieu, et obtenir de la puissance dans la prière.
Cinq points à retenir pour que soit exaucée une prière
Les résultats positifs obtenus dans le cadre de la mise à l'épreuve par Dieu de notre coeur sont les conditions posées à un véritable exaucement de la prière. Ils peuvent être ramenés à ces cinq points:
1. L'humiliation
L'Eternel déclare en 2 Chroniques 7, 14: «... si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, - je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. »
2. La sincérité
Lisons cette promesse divine contenue en Jérémie 29, 13-14a: «Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. Je me laisserai trouver par vous, dit l'Eternel.»
3. La foi
Le Seigneur Jésus a affirmé: «Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir»
4. L'obéissance
Il est écrit en 1 Jean 3, 22: «Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.»
5. Le sérieux
Nous lisons en Jacques 5, 16: «Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité.» La prière doit être sérieuse comme doit l'être son objet. Quand nous intercédons pour une âme perdue se trouvant sur le chemin de la damnation éternelle, ne nous arrive-t-il pas souvent de le faire superficiellement? Pourquoi? Parce que nos coeurs sont devenus durs et que nous ne sommes plus profondément touchés par ce triste état de nos proches, de nos voisins incrédules qui, sans Jésus, vont droit vers l'enfer!!
Prions d'un coeur purifié, avec sérieux et en pleine assurance de foi! Dieu nous ouvrira alors le ciel et nous exaucera merveilleusement, au-delà de notre entendement et de notre espérance. Comme ils sont peu nombreux ceux qui, parmi mes lecteurs, ont accepté de se laisser vraiment sonder le coeur par le Seigneur! Quelle chose infiniment triste! Pourtant, Il attend de pouvoir le faire afin que vous puissiez prier avec puissance. A cet égard, il est écrit au Psaume 11: «L'Eternel est dans son saint temple, l'Eternel a son trône dans les cieux; ses yeux regardent, ses paupières sondent les fils de l'homme. L'Eternel sonde le juste» (v. 4-5a).
Nous vivons à la dernière phase du temps de la fin; c'est pourquoi la lumière de Dieu nous sonde tous de plus en plus profondément, et le travail de purification s'effectue en nous toujours davantage. J'en ai fait personnellement l'expérience: au mois de mai de l'an dernier, alors que j'avais souffert d'un triple infarctus et que déjà les médecins me considéraient comme perdu, Dieu me conduisit merveilleusement à travers la vallée de l'ombre de la mort d'où la main du Père céleste me tira vivant. Mais c'est alors que commença pour moi l'époque de la vraie mise à l'épreuve: il ne s'est pas passé une seule semaine depuis, qui ne m'apportât son problème. Cela aussi est un signe du temps de la fin, car que de malades actuellement parmi les croyants! Outre les membres de l'Eglise du Seigneur, il y a également Israël, et en particulier la tribu sacerdotale de Lévi, qui se trouve face à la dernière grande épreuve. Pensons, par exemple, à l'isolement de plus en plus grave que connaît le peuple juif, écoutons ce que dit, à cet égard, l'Eternel par la bouche du prophète Zacharie: «Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l'argent, je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, et je l'exaucerai; je dirai: C'est mon peuple! Et il dira: L'Eternel est mon Dieu!» (Zach. 13, 9). Nous le constatons une fois encore: Dieu sonde premièrement le coeur avant d'exaucer. La même pensée se retrouve en Malachie 3, 3: «Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l'or et l'argent, et ils présenteront à l'Eternel des offrandes avec justice. » Des cinq sacrifices de l'ancienne Alliance, l'offrande de gâteau était le seul non sanglant. Il était fait de fine fleur de farine, on versait de l'huile dessus et on y ajoutait de l'encens; on le brûlait sur l'autel comme mémorial: c'était une offrande d'agréable odeur à l'Eternel. Cette offrande de gâteau nous parle de la vie sainte et parfaite de Jésus-Christ; Il n'avait personnellement nul besoin du sang de la propitiation. L'«offrande de gâteau» ne peut être apportée à Dieu que par celui qui, préalablement, se laisse sonder et purifier par Lui.
N'est-il pas remarquable que ce soient justement les lévites et les sacrificateurs du peuple d'Israël qui soient premièrement sondés et purifiés? Cela ne constitue-t-il pas un signe très net pour nous qui sommes de la nouvelle Alliance? Sans aucun doute! Pierre nous dit à nous, croyants néo-testamentaires: «Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pierre 2, 9). Oui, nous sommes actuellement sondés en profondeur; mais, je le répète avec solennité:
Nous sommes tout à la veille de la dernière grande épreuve
Après l'enlèvement de l'Eglise entière, chaque enfant de Dieu devra se présenter individuellement devant le tribunal de Christ. Ce sera le dernier grand examen auquel nous serons soumis; voici ce que 1 Corinthiens 3, 13 nous en dit: «... l'oeuvre de chacun sera manifestée,- car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun. » Le parallèle avec Israël apparaît d'une façon évidente.
Dans l'optique de cette ultime grande épreuve, le Seigneur nous sonde de plus en plus profondément par de dures tentations (épreuves); Il nous fait passer par des tempêtes.
Je puis l'affirmer par expérience personnelle: j'ai été et je suis encore sérieusement secoué. Mais le Seigneur Jésus a dit: «Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique: il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc: mais une inondation étant survenue, le fleuve s'est jeté avec violence contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, car elle avait été fondée sur le roc» (Luc 6,47-48; version Darby). Mais malheur à celui qui n'a pas bâti sur le roc; l'épreuve l'emportera: «La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande» (Matth. 7, 27).
Durant quarante années, Israël a été éprouvé dans le désert. Il est écrit en Deutéronome 8, 2: «Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements.» Nombreux sont ceux qui, actuellement, échouent à cette épreuve.
Des châteaux en Espagne spirituels et leurs fondements
Le Seigneur Jésus affirme en Matthieu 7, 24: «C'est pourquoi, quiconque entend mes paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.» Il nous arrive souvent de dire qu'un tel bâtit des châteaux en Espagne. Il faut que la construction s'appuie sur un fondement solide, et c'est la Parole de Dieu. Peut-être qu'à l'instant même où nous la lisons, où nous l'entendons, nous ne savons qu'en faire. Mais il arrivera un moment où nous nous retrouverons dans des circonstances où l'Esprit Saint nous rappellera ce que Jésus disait. Serons-nous alors enclins à obéir? Le Seigneur affirme que c'est de cette manière que l'on pose les fondements d'une maison spirituelle: «entendre ses paroles et les mettre en pratique». Prenez le temps d'écouter et d'agir selon Sa pensée!
Nos châteaux spirituels doivent être solidement bâtis. Ce qui confère de la valeur à une construction, ce n'est pas tellement sa beauté, mais bien ses fondements. Il est intéressant de rappeler que notre maison de repos Beth-Shalom située sur le mont Carmel est bâtie sur un solide fondement de sorte que nous pourrions lui donner quatre étages supplémentaires, si seulement nous en recevions l'autorisation. Il existe de belles constructions spirituelles, malheureusement érigées sur des pensées contenues dans des livres ou exprimées par des hommes. Mais dès qu'elles sont soumises à des épreuves, elles s'effondrent. Elles ne s'appuyaient pas sur les paroles de Jésus-Christ, leurs fondements manquaient.
«Formez votre caractère pièce par pièce en vous laissant guider par mes paroles», dit le Seigneur Jésus. Mais quand viendra le temps de la grande épreuve, vous tiendrez ferme comme un roc. On n'est pas constamment en période de crise. Sachons pourtant qu'on peut y être plongé en une ou deux secondes. On est alors instantanément manifesté tel que l'on est. Si quelqu'un s'est édifié en secret sur les paroles de Jésus, il ne sera pas soutenu dans l'épreuve par la force de sa volonté, mais par la puissance de Dieu.
Continuez à bâtir sur la solide base de la Parole, même quand personne ne vous observe! Et en temps de crise, vous remarquerez combien vous tenez ferme. Mais dans le cas contraire, vous vous écroulerez, malgré toute la force de votre volonté. Ce qui n'est pas édifié sur les paroles du Seigneur connaîtra une fin catastrophique. Par contre, si vous faites ce qu'Il dit, et nourrissez votre âme de Lui, vous ne devrez pas craindre lorsque l'épreuve sera là, quel que soit son caractère, ni devant le tribunal de Christ. Je le répéterai une dernière fois: les épreuves spirituelles se présentent afin que nous puissions passer la toute dernière: «Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 10).
Les diverses méthodes divines de mise à l'épreuve
Dieu peut mettre à l'épreuve de diverses manières, par exemple en demandant de plus grands sacrifices. Nous lisons en Genèse 22, 12: «Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai.» Quelle terrible épreuve que celle-là pour le patriarche plus que centenaire! Par cette exigence, Dieu, d'un seul coup, renversait toute la logique de la foi de Son serviteur; car durant vingt-cinq longues années, il avait attendu le fils de la promesse: Isaac. Et voici que, alors qu'enfin il l'avait reçu, il devait le rendre à Dieu. Mais chose merveilleuse: Abraham n'a pas déçu Dieu dans cette épreuve!
Les mises à l'épreuve que nous impose le Seigneur consistent également en ceci: Il nous fait parcourir un chemin particulièrement difficile. Moïse, un jour, dut crier au peuple d'Israël: «Souviens-toi de tout le chemin que l'Eternel, ton Dieu, t'a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t'humilier et de t'éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements» (Deut. 8, 2). Pour tester les Siens, Dieu peut aussi leur offrir des possibilités de choix. Pensons, en effet, à ce passage de 1 Rois 3: «A Gabaon, l'Eternel apparut en songe à Salomon pendant la nuit, et Dieu lui dit: Demande ce que tu veux que je te donne» (v. 5). La mise à l'épreuve peut également se faire par le moyen de problèmes difficiles que Dieu nous pose. C'est ainsi que nous lisons en Jean 6, 5-6: «Ayant levé les yeux, et voyant qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger? Il disait cela pour l'éprouver, car il savait ce qu'il allait faire.» Voilà donc quelques-unes des méthodes utilisées par Dieu pour tester Ses enfants!
La plus importante et la plus difficile exigence de Dieu
Quand le Seigneur Jésus nous pose la condition la plus importante, et à nos yeux la plus difficile, pour Le suivre, il se fait que rares sont ceux qui la comprennent. Car pour être un vrai disciple, ne faut-il pas être prêt à renoncer à sa propre vie? Oui, le Seigneur Jésus fait de ce point une condition expresse, quand Il déclare: «Si quelqu'un vient à moi, sans me préférer à son père, à sa mère, à sa femme, à ses enfants, à ses frères et à ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple» (Luc 14, 26-27).
Avec l'aide de l'Esprit Saint, essayons de nous placer sur un plan pratique: Vous ne pouvez vous remettre ensemble avec vos amis au Seigneur. Si vous pensez pouvoir vous avancer jusqu'à l'autel de Dieu en compagnie des êtres qui vous sont le plus chers et franchir ensemble cette porte élevée, vous vous trompez et allez au-devant de graves déceptions. Il faut y aller seul! Il faut tout laisser en arrière! Vous ne pouvez consacrer à Dieu, à leur place, vos enfants, votre épouse, votre ami, votre père, votre mère; vous ne pouvez même pas le faire pour votre propre vie comme quelque chose qui vous appartient. Vous devez tout laisser et vous jeter dans les bras du Seigneur comme un être humain dépouillé de tout. Vous serez alors quelqu'un qui Le cherche et qui Le trouve.
Que l'on dise que la consécration au Dieu vivant consiste à Lui apporter ses dons, ses biens, ses amis, c'est là commettre une erreur lourde de conséquences. Tout cela est abandonné, et l'on renonce pour toujours à son droit sur soi-même. Voilà ce que Jésus veut exprimer. Quelqu'un de sanctifié peut être artiste ou musicien. Il peut servir son prochain par ces dons, ainsi qu'il est écrit en 1 Pierre 4, 10: «Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu!» En mettant ses dons à la disposition des autres, on sert indirectement le Seigneur. Mais Le servir et Le suivre directement exige infiniment plus, à savoir sa propre vie. C'est là une vérité sciemment ignorée par la plupart de mes lecteurs.
Aussi longtemps qu'un artiste ou un musicien pense pouvoir plaire à Dieu en Lui consacrant prioritairement ses dons, il est dans l'erreur. La clé de la consécration au Seigneur est la consécration de soi-même; elle n'est pas l'offrande de ses dons. Nous devons nous livrer totalement à Dieu. Ce n'est qu'après avoir rempli la plus importante des conditions pour suivre Jésus - à savoir: «... même sa propre vie ... » - qu'Il pourra se servir de nos dons d'une manière merveilleuse. Ce fut le cas pour moi également: avant que je puisse annoncer la Parole, Dieu me donna l'occasion de Lui consacrer ma vie.
Quiconque aura réellement livre sa propre vie passera «avec succès» la grande épreuve finale, après l'enlèvement, devant le tribunal de Christ; nous lisons en Matthieu 10, 39: «Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » Cinq autres passages bibliques viennent renforcer cette vérité. En Matthieu 16, 25, le Seigneur dit plus expressément encore: «Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.» En d'autres termes, celui qui veut servir Dieu par ses dons tout en restant maître de sa propre vie, «la perdra».
En conclusion, je voudrais, de la part de mon Seigneur et Maître, vous poser cette question décisive: Acceptez-vous, à cet instant même, de perdre effectivement, pour l'amour de Jésus, votre ancienne vie ambitieuse, critique, cupide, impure, orgueilleuse? Donnez-Lui donc sans tarder, maintenant, la réponse qu'Il attend de vous!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël 07 / 1992