Éclaircissements Pourquoi les chrétiens évangéliques attachés aux Ecritures sont-ils si réservés à l'égard de l'oecuménisme catholico-protestant ?
Que dit ce texte, entre autres ?
17. Les catholiques gardent la ferme conviction que l'unique Eglise du Christ subsiste en l'Eglise catholique qui est « gouvernée par le successeur de Pierre et par les évêques qui sont en communion avec lui. Ils confessent que la totalité de la vérité révélée, des sacrements et du ministère, que le Christ a donnée pour la construction de son Eglise et pour l'accomplissement de sa mission, se trouve dans la communion catholique de l'Eglise... Quand donc les catholiques utilisent les mots « Eglises », « autres Eglises ", «autres Eglises et communautés ecclésiales ", etc., pour désigner ceux qui ne sont pas en pleine communion avec l'Eglise catholique, on doit toujours tenir compte de cette ferme conviction et confession de foi.
18.... En effet, la plénitude de l'unité de l'Eglise du Christ s'est maintenue dans l'Eglise catholique...
30.... Aussi les initiatives des fidèles dans le domaine de l'oecuménisme sont à encourager. Mais un discernement attentif et constant est nécessaire et il incombe à ceux qui ont l'ultime responsabilité de la doctrine et de la discipline de l'Eglise. Il appartient à ceux-ci d'encourager des initiatives responsables et de s'assurer qu'elles sont effectuées selon les principes catholiques de l'oecuménisme. . .
62.a) Étant donné que la sainte Eucharistie est l'admirable sacrement «par lequel l'unité de l'Eglise est exprimée et réalisée ", il est très important de veiller à ce qu'elle soit bien célébrée, pour que les fidèles qui y participent, « offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi ensemble avec lui, apprennent à s'offrir eux-mêmes.... "
73. L'action oecuménique «ne peut être que pleinement et sincèrement catholique, c'est-à-dire fidèle à la vérité reçue des Apôtres et des Pères, et conforme à la foi que l'Eglise catholique a toujours professée".
101 . Dans l'état actuel de nos relations avec les Communautés ecclésiales issues de la Réforme du XVI ème siècle, on n'est pas encore arrivé à un accord sur la signification sacramentelle, ni même sur l'administration du sacrement de la confirmation. En conséquence, dans les circonstances actuelles, les personnes qui entreraient dans la pleine communion de l'Eglise catholique et qui viendraient de ces communautés, devraient recevoir le sacrement de la confirmation en suivant la doctrine et le rite de l'Eglise catholique, avant d'être admises à la communion eucharistique.
104.e) Parce que la concélébration eucharistique est une manifestation visible de la pleine communion de foi, de culte et de vie commune de l'Eglise catholique, exprimée par les ministres de cette Eglise, il n'est pas permis de concélébrer l'Eucharistie avec des ministres d'autres Eglises ou Communautés ecclésiales.
Notre commentaire
A la lecture de ces extraits il apparaît clairement que l'organisation religieuse qui se nomme « Eglise catholique» a toujours la prétention d'être la seule vraie Eglise qui possède seule la totalité de la vérité révélée et en laquelle se trouve maintenue la plénitude de l'Eglise du Christ. L'oecuménisme qu'elle prône ne peut qu'être pleinement catholique, c'est-à-dire qu'il n'est réalisable avec d'autres communautés que dans la pleine acceptation des principes, des pratiques et de l'enseignement de l'organisation religieuse catholique, avec tous les éléments non-bibliques, voire anti-bibliques, qu'elle professe.
Le plus important élément semble être l'eucharistie romaine (la messe), signe par excellence de l'unité catholique, rite considéré comme un renouvellement du sacrifice de Jésus-Christ, dont les prêtres prétendent offrir le véritable corps et le véritable sang sur les autels catholiques du monde entier, comme expiation pour les péchés des vivants et des morts. Ce sacrifice non sanglant a été opéré des millions et des millions de fois dans tous les lieux où se pratique le culte catholique. Mais que dit l'Ecriture de Jésus mourant au Calvaire ?
Ce n'est pas pour s'offrir plusieurs fois...autrement il aurait fallu qu'il ait souffert plusieurs fois depuis la création du monde, mais maintenant à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour effacer le péché par son sacrifice. . . (Hébreux 9 :25-26)
Aux ministres des églises issues de la Réforme du XVIe siècle, et à leurs fidèles, il n'est donc pas permis de participer à cette cérémonie, à moins qu'ils ne se fassent catholiques en entrant dans la pleine communion de cette organisation par le sacrement de la confirmation, autre invention romaine.
Mais les vrais chrétiens ne sauraient de toute façon pas s'associer à ce que le réformateur Jean Calvin appelait une horrible abomination et une erreur pestilente1*, depuis la racine jusqu'au sommet, pleine de toutes espèces d'impiété, de blasphèmes, d'idolâtrie, de sacrilèges. . .2*
Cela est très certain, qu'en dressant un autel on met bas la croix de Jésus-Christ.3*
Par ailleurs, Calvin déniait aussi à la Papauté d'être l'Eglise de Dieu 3*. La Bible ne parle nulle part d'un vicaire de Christ, ou d'un homme qui serait le chef universel de l'Eglise. Calvin va jusqu'à déclarer : Daniel et S. Paul ont prédit que l'Antéchrist serait assis au temple de Dieu (Dan. 9 : 27; II Thess. 2 : 4) : nous disons que le pape est le capitaine de ce règne maudit et exécrable. . .4*
Nous n'avons pas choisi les termes qui paraîtront peut-être excessifs à certains, mais qui, face au document pontifical cité plus haut, devraient faire réfléchir tout chrétien soucieux de ne pas encourager un oecuménisme bibliquement inacceptable.
Jean Hoffmann
1*Institution Chrétienne, Livre IV, chapitre XVIII, 1..2*l.C. Livre IV, ch. XVIII, 18..
3*l.C. Livre IV, ch. XVIII, 3..4*l.C. Livre IV, ch. Il, 12.
La Bonne Nouvelle 4/94
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