Pourquoi s'occuper de l'avenir?
«Ainsi dit l'Eternel, le Saint d'Israël, et celui qui l'a formé: enquérez-vous de moi touchant les choses à venir; commandez-moi à l'égard de mes fils et à l'égard de l'oeuvre de mes mains. Moi, j'ai fait la terre, et j'ai créé l'homme sur elle; c'est moi, ce sont mes mains qui ont étendu les cieux, et j'ai ordonné toute leur armée,,
Pratiquement un tiers de l'Ecriture Sainte a un caractère prophétique. Ne serait-ce que pour cette raison, nous sommes exhortés à nous occuper des événements futurs, voire à les étudier. Le chapitre qui se trouve devant nous montre pourquoi les vrais croyants en Jésus-Christ attendent Sa venue. Il décrit également la différence existant entre ceux qui croient à la Parole prophétique avec leur intelligence et ceux qui croient avec leur coeur.
Quand des gens me posent la question: «Pourquoi s'occuper de l'avenir?», je leur fournis généralement trois ou quatre réponses.
Premièrement, l'Ancien Testament nous dit en Esaïe 45, 11-12:
- «.Ainsi parle l'Eternel, le Saint d'Israël, et son créateur. Veut-on me questionner sur l'avenir, me donner des ordres sur mes enfants et sur l'oeuvre de mes mains? C'est moi qui ai fait la terre, et qui sur elle ai créé l'homme; c'est moi, ce sont mes mains qui ont déployé les cieux, et c'est moi qui ai disposé toute leur armée.» - «Ainsi dit l'Eternel, le Saint d'Israël, et celui qui l'a formé: enquérez-vous de moi touchant les choses à venir; commandez-moi à l'égard de mes fils et à l'égard de l'oeuvre de mes mains. Moi, j'ai fait la terre, et j'ai créé l'homme sur elle; c'est moi, ce sont mes mains qui ont étendu les cieux, et j'ai ordonné toute leur armée» (version Darby).
.Dieu nous dit donc qu'il est bon que nous L'interrogions sur l'avenir.
Deuxièmement, voici une déclaration figurant en Apocalypse 1, 1: « Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean.» Il est donc affirmé là, une fois de plus, que s'informer de l'avenir est tout à fait selon la volonté divine.
La troisième réponse: la logique. La nature humaine aspire à connaître le plus possible sur l'avenir pour s'y préparer.
C'est certainement une raison pour laquelle, par exemple, la plupart des stations radiophoniques émettent régulièrement des bulletins météorologiques, que l'on trouve également, à quelques rares exceptions près, dans les quotidiens, même s'ils ne sont pas toujours exacts. Il en est tout simplement ainsi: on aime s'informer de ce qui est devant soi.
Si nous devons nous rendre en voiture dans une région qui nous est inconnue, nous consultons une carte routière pour au moins savoir quelle distance il faudra parcourir et ce qui nous attend avant d'atteindre le but.
La plupart d'entre nous établissent minutieusement l'itinéraire d'un voyage dans un pays étranger. Imaginons que nous allons entreprendre un déplacement en Israël. Pour y être bien préparés, nous devons d'abord connaître l'heure du départ de l'avion et celle de son arrivée là-bas. Nous devons également savoir quels documents nous seront nécessaires, passeport ou visa. Nous nous renseignons aussi sur les conditions météorologiques de chaque saison. Et puis ceci: quelle langue est parlée sur place? Et le cours de l'argent? Quelle somme devons-nous changer? Et le courant électrique pour notre rasoir et notre sèche-cheveux? Que de questions se posent et se bousculent plus le jour du départ approche!
Si nous pouvions nous procurer une brochure sur le pays de notre destination, je suis certain que nous la lirions du début à la fin. Nous lirions et relirions la description du voyage; les illustrations retiendraient notre attention pour prendre connaissance des moindres détails. Si la télévision passait un programme sur Israël, nous le regarderions en veillant à ce que rien ne nous échappe. Oui, nous voulons absolument savoir ce qui nous attend!
L'importance de la préparation et du planning
Il y a bien longtemps, je lisais un long article relatif aux préparatifs de la mission «Apollo», destinée permettre à un homme de mettre le pied sur la lune. J'ai ainsi appris que, durant la période de préparation de 25 ans, plus de 500.000 ingénieurs et techniciens ont travaillé pour le compte de 20.000 firmes et fournisseurs. Le coût de ce projet: plus de 25 milliards de dollars US. Le résultat de cette entreprise: outre le fait de marcher sur la lune, la collecte de 450 kilos de pierres lunaires pour des recherches. Ce gigantesque projet a été qualifié de plus grande entreprise de l'histoire de l'humanité. Il a nécessité une planification précise d'un événement futur.
L'attente de l'avenir
Toute la population terrestre, six milliards d'individus, vit en fin de compte dans l'optique de l'avenir. Les petits attendent le début de leur scolarité et ceux un peu plus âgés aspirent à la fin de leurs études et à l'âge adulte. Il y a ensuite souvent l'entrée dans une école supérieure ou en apprentissage, et quelque peu plus tard le mariage. Jour après jour, on se rend au travail ou on étudie, les regards tournés vers l'avenir, demain ou l'an prochain, dans l'attente soutenue d'événements personnels, grands et sortant de l'ordinaire.
La perspective de l'avenir ne cesse pas avec le mariage et la naissance d'enfants. L'achat d'une maison constitue un but important et le rêve de beaucoup. A un âge avancé ou quand la plupart des buts sont atteints, nous nous préparons à la retraite. Mais dès que nous y sommes parvenus, nous nous occupons encore de l'avenir. Nous espérons alors que bien des années encore nous seront accordées avec nos petits-enfants et que nous pourrons jouir des fruits de toutes nos journées de travail.
L'avenir est aussi la fin
Mais qu'est-ce qui vient ensuite? Il y a finalement la suprême échéance: «Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement ... » (Hébr. 9, 27). Seuls ceux qui ont pris les dispositions valables pour le véritable avenir sont sages.
Nous en venons ainsi à la quatrième réponse, la plus importante, à la question: «Pourquoi s'occuper de l'avenir?» Parce que l'avenir est éternel.
Comprenez-vous maintenant que c'est une nécessité vitale de s'enquérir du futur? Ce n'est qu'en connaissant notre dernier but définitif que nous pouvons savoir avec certitude où nous passerons cet avenir. Il est maintenant temps de prendre les mesures nécessaires en fonction de l'éternité. Sera-t-elle avec notre Sauveur dans la gloire céleste? Ou, au contraire, seront-ce les souffrances dans la damnation sans fin?
Dans une de Ses paraboles, le Seigneur Jésus montre la différence entre l'une et l'autre de ces possibilités. Il est écrit en Matthieu 13, 38-43: «Le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l'ivraie, ce sont les fils du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité. et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.»
C'est sur base de votre propre décision que vous appartiendrez à l'un ou l'autre de ces groupes.
Dans le dernier livre de la Bible, nous apprenons davantage sur ces deux groupes. Pour les personnes constituant l'un deux, c'est cette expression qui est retenue: «Réjouissez-vous!» quant à l'autre, nous trouvons ces mots: «Malheur à vous!» «C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps» (Apoc. 12, 12).
Remarquez que Satan sait qu'il ne dispose plus que de peu de temps. En d'autres termes, il connaît même l'avenir, car la Parole de Dieu ne lui est pas étrangère. Il est au courant de l'Ecriture prophétique. Nous pouvons donc dire qu'il connaît le temps de l'accomplissement.
Même les démons connaissent la Parole prophétique
Durant Son ministère terrestre, le Seigneur Jésus a rencontré une fois deux personnes possédées de démons. Il Importe de comprendre que là où Jésus se trouve, il y a vérité et lumière; en conséquence, l'obscurité est immédiatement démasquée par Sa présence. Il ne dut pas du tout dire aux démons qui Il était; Il ne devait non plus rien faire dans ce sens. Comme nous le lisons en Matthieu 8, 29, les démons durent se faire connaître eux-mêmes: «Et voici, ils s'écrièrent.- 'Qu'y a-t-il entre nous et toi, Fils de Dieu? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps?» Pourquoi les démons protestèrent-ils? Parce qu'ils Le reconnaissaient comme Fils de Dieu, comme Sauveur du monde! Manifestement, ils étaient informés de la Parole prophétique. A Jésus avait été donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre. Leur lamentation prit la forme de cette question: «Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps?» Ils savaient donc que Jésus viendrait pour anéantir les oeuvres des ténèbres, et qu'eux-mêmes seraient finalement jetés dans l'abîme. Par ailleurs, ils étaient conscients que ce temps n'était pas encore venu. D'où leur question.
L'abîme
Quand Jésus reviendra en grande puissance et en gloire sur la terre et que Ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers, à Jérusalem, Satan sera lié de chaînes et mis hors d'état de nuire pendant mille ans. Où sera-t-il gardé? Dans l'abîme! «Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps» (Apoc. 20, 1-3). Remarquons ceci, l'abîme n'est pas le dernier et définitif lieu de destination pour Satan et pour ceux dont le nom n'est pas écrit dans le Livre de vie. Ce sera un endroit bien pire encore: «l'étang de feu»!
L'étang de feu
Lisons ensemble ces paroles particulièrement solennelles en Apocalypse 20, 10.12-15: «Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ... Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.» Ces quelques lignes devraient nous inciter à nous occuper de l'avenir afin que nous acquérions des certitudes concernant le chemin à suivre et le but à atteindre.
«Voici, les premières choses se sont accomplies, et je vous en annonce de nouvelles; avant qu'elles arrivent, je vous les prédis, (ES. 42, 9).
L'esprit de la prophétie
Pourquoi s'occuper de l'avenir? Parce que l'avenir est la prophétie qui s'accomplit! En Apocalypse 19, 10, nous lisons à la fin du verset: «Car le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie.» Nous qui nous penchons sur la Parole de Dieu devons savoir que l'Ecriture, à raison de 25%, est faite de prophéties, c'est-à-dire de passages qui traitent du futur. Cela étant, nous sommes amenés à considérer l'avenir. Oui, la Parole prophétique fait partie intégrante de l'Ecriture Sainte.
Tout aussi important est le fait que la Bible est le seul vrai livre prophétique. Vous ne trouverez aucune prophétie dans le Coran ou dans le Bagavad Gita des hindous. Il en est de même pour le sanscrit des bouddhistes, où il est même enseigné que l'homme, finalement, disparaît dans le néant.
La Bible, qui, pour les chrétiens nés de nouveau, est la pure et infaillible Parole de Dieu, avance de très nettes déclarations sur le passé, le présent et l'avenir: «Voici, les premières choses se sont accomplies, et je vous en annonce de nouvelles; avant qu'elles arrivent, je vous les prédis» (Es. 42, 9).
C'est le Dieu d'Israël, le seul Dieu éternel et immuable, qui affirme: «Vous êtes mes témoins, dit l'Eternel, vous, et mon serviteur que j'ai choisi, afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c'est moi.- avant moi il n'a point été formé de Dieu, et après moi il n'y en aura point» (Es. 43, 10).
Prophétie accomplie
Dès le premier chapitre du Nouveau Testament, il nous est dit quelque chose sur l'accomplissement de la prophétie biblique; ainsi en Matthieu 1, 22: «Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète ... » Et nous lisons en Matthieu 2, 15: « .. afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète.- J'ai appelé mon fils hors d'Egypte.» Et ceci au verset 17: (Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie ... » et au verset 23: « .. afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par les prophètes ... »
A plusieurs reprises, le Nouveau Testament déclare que Jésus est l'accomplissement de la prophétie avancée dans l'Ancien (Testament). Ainsi donc, s'Il est l'accomplissement de ce qui a été annoncé dans le passé et s'Il est le Rédempteur pour le présent, Il doit nécessairement être aussi l'accomplissement de la prophétie relative aux temps futurs!
Nous occuper de l'avenir implique que nous le fassions dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Après s'être entretenu avec Ses disciples des événements futurs, Il prononça ces mots: «Voici, je vous l'ai annoncé d'avance» (Matth. 24, 25); et ceci encore: «Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu'elles arrivent, afin que lorsqu'elles arriveront, vous croyiez» (Jean 14, 29).
Prophétie accomplie non crue
Après que la Bible eût affirmé l'importance de la prophétie accomplie, nous ne pouvons taire le fait que, dans les temps anciens déjà, l'incrédulité se manifestait à l'endroit de la Parole prophétique pourtant réalisée.
Nous savons que, dans leur ensemble, les juifs ne croyaient ni à Jésus ni à la Parole prophétique accomplie de leur temps. D'où leur très nette déclaration: (Nous n'avons de roi que César» (Jean 19, 15).
Une renversante incrédulité! Pourquoi cela? Parce qu'ils voulaient absolument s'en tenir à leurs idées préconçues. Leur attente était dans un Messie révolutionnaire, qui les délivrerait du joug romain. Sous cet angle, nous comprenons qu'ils ne reconnurent pas Jésus comme Messie. Mais précisément ce rejet fut aussi un accomplissement de la prophétie biblique. Nous lisons en Esaïe 53, 3: (Méprisé et abandonné des hommes ... nous l'avons dédaigné, nous n'allons fait de lui aucun cas.»
Ses disciples ne croyaient pas
Il en était d'autres qui ne croyaient pas non plus: les disciples de Jésus! Lorsque s'accomplit la prophétie annonçant la résurrection triomphante du Seigneur - selon ce que Lui-même avait prédit -, il est écrit: «Quand ils entendirent qu'il vivait, et qu'elle l'allait vu, ils ne le crurent point» (Marc 16, 11). Et ceci également: «Ils revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus» (v, 13). Pourquoi cette attitude d'incrédulité? Parce qu'à ce moment-là, ils n'étaient pas encore animés de la vie nouvelle par l'Esprit de Dieu!
Souvenez-vous de cette déclaration faite par Jésus au chef religieux qu'était Nicodème: «En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (Jean 3, 3). C'est quand notre vue spirituelle s'ouvre que nous pouvons discerner le royaume de Dieu et que nous nous mettons à nous occuper de l'avenir, que nous aspirons à en savoir davantage sur la prophétie et sur Jésus, qui est Lui-même l'avenir!
Connaissance de tête ou de coeur?
N'avoir qu'une connaissance intellectuelle de la Parole prophétique ne nous sera d'aucune utilité. Considérons de nouveau un exemple biblique. En Matthieu 2, il est question de mages venant de l'Orient à Jérusalem; arrivés là, ils posèrent cette question «Où est le roi des juifs qui vient de naître?» (v. 2). Et il est écrit dans le verset suivant: «Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.» Pourquoi cet effroi? Parce qu'en fin de compte, il s'agissait de l'accomplissement d'une prophétie de l'Ancien Testament. Permettez-moi de m'en expliquer. Représentons-nous bien que ces étrangers étaient venus à Jérusalem, ce lieu choisi par Dieu depuis longtemps pour y mettre Son nom. Cette ville était le centre des plans divins, de toute connaissance et de tout contact direct avec le Créateur du ciel et de la terre.
Des païens qui confessent le Dieu d'Israël
Plus de cinq cents ans avant la naissance de Christ, Cyrus, roi de Perse, un païen, fit cette déclaration respectueuse aux Juifs prisonniers: «Qui d'entre vous est de son peuple? Que son Dieu soit avec lui, et qu'il monte à Jérusalem en Juda et bâtisse la maison de l'Eternel, le Dieu d'Israël!» (Esdras 1, 3). Cette connaissance du Dieu d'Israël était déjà un fait historique.
Après que Daniel, le prophète juif, eut raconté et interprété au premier potentat païen, Nebucadnetsar, le rêve qu'il avait fait, cet homme dut constater: «En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois. .» (Dan. 2, 47). Plus tard, le même roi promulgua un édit concernant le Dieu d'Israël, après que les trois amis du prophète eurent la vie sauve dans la fournaise ardente: «Voici maintenant l'ordre que je donne: tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu'il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d'immondices, parce qu'il n'y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui» (Dan. 3, 29). Nous voyons donc que tant les païens que les Juifs étaient rendus conscients de l'existence du vrai Dieu.
Des païens annoncent la naissance de Christ
A la naissance du Messie, les mages de l'Orient vinrent à Jérusalem et Le cherchèrent. Se trouvant au bon endroit, ils posèrent les bonnes questions aux personnes à qui il était tout indiqué de s'adresser. Malheureusement, ils n'obtinrent pas immédiatement la bonne réponse.
Tout d'abord, le roi rassembla le cercle restreint de ses conseillers pour s'informer auprès d'eux: les scribes, les intellectuels et les experts religieux. «Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa auprès d'eux où devait naître le Christ» (Matth. 2, 4). Quelle fut leur réponse? Voici: ils lui dirent. A Bethléhem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète .. » (v, 5). Une déclaration étonnante! Ces gens savaient exactement où le Messie, le Roi d'Israël, naîtrait. Ils s'étaient renseignés à la source valable: la Parole prophétique: « .. car voici ce qui a été écrit par le prophète: 'Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, car de toi sortira un chef qui paîtra Israël, mon peuple» (v. 5 - 6).
Et maintenant la question absolument essentielle: Ces gens versés dans l'Ecriture croyaient-ils la Parole prophétique? La réponse sera «oui» et «non». Oui, parce que leur approche de la Parole de Dieu était suffisamment sérieuse; la preuve: ils l'étudiaient, ils lisaient ce qui y était écrit et ils en vinrent à la conclusion que le Messie naîtrait à Bethléhem.
D'autre part, la réponse doit être négative. Certes, ils avaient la connaissance intellectuelle de la prophétie relativement à la venue du Messie, mais non la foi du coeur qui les porterait à croire la Parole de Dieu. Si cette confiance du coeur avait été là bien réelle, ils auraient suivi ces mages jusqu'à Bethléhem pour adorer le Nouveau-né royal. Ce ne fut, hélas, pas le cas. Nous pouvons donc affirmer nettement que ces gens ne croyaient pas de tout leur coeur, mais seulement avec leur intelligence.
Tragique! Ils vivaient à l'époque de l'accomplissement de la plus grande prophétie biblique - la naissance du Messie - et ils l'ignorèrent! Ils connaissaient les déclarations prophétiques concernant la venue de Celui qui réaliserait des choses formidables. Ces mêmes prophètes leur fournissaient également des détails très précis sur Sa mort. Apparemment, en vain! Ils ne voulaient accorder aucun crédit à l'accomplissement de la prophétie biblique. S'occuper de l'avenir, comprendre les signes des temps, cela ne les intéressait pas vraiment. Ils restèrent aveugles au fait que Dieu faisait de grandes choses parmi eux. Cette attitude à l'égard de Jésus est demeurée une réalité en Israël jusqu'à aujourd'hui.
Deux personnes attendaient Jésus
Lorsque Ses parents amenèrent Jésus au temple à Jérusalem, y avait-il là une grande foule L'attendant pour Le louer? La Parole ne mentionne que deux personnes attentives à Sa venue! Il est écrit: «Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux; il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui» (Luc 2, 25). Voilà: « .. il y avait à Jérusalem un homme» Qu'y avait-il de si particulier chez cet homme qu'il soit fait mention de lui? Voici: « .. il attendait la consolation d'Israël». Et vous, attendez-vous la venue de Jésus?
Une deuxième personne est aussi mentionnée: «Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser ... » (Luc 2, 36). Il est dit d'elle au verset 3 8: «Etant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.» L'accent est mis sur la dernière proposition où il est écrit qu'elle «parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem».
A la lecture de ce qui précède, faut-il s'étonner que tant de théologiens et de pasteurs s'opposent à l'étude de la Parole prophétique? Notre message sur le prochain retour de Jésus ne trouve chez eux que des oreilles bouchées. Nous annonçons donc la venue du Seigneur à ceux qui L'attendent, sachant qu'elle ne trouvera que bien peu d'écho chez ceux qui n'éprouvent que des émotions religieuses.
Paul écrit avec fermeté: «.. de sorte qu'il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de la' manifestation de notre Seigneur Jésus Christ» (I Cor. 1, 7). Il nous montre par ces mots que l'attente de la venue de Jésus est un don de Dieu. Ces choses vont ensemble. Nous lisons au sujet de Siméon: «.. et l'Esprit Saint était sur lui.» Anne servait Dieu de tout son coeur. Notre compréhension de la prophétie biblique doit être en accord avec le service pour notre Seigneur. Plus nous Le servirons dans un réel engagement de coeur, mieux nous pourrons, dans Son Esprit, distinguer l'accomplissement de la Parole prophétique.
Appel de Minuit 11 - 12 / 1999