Gerhard Herbst (Berlin), un lecteur de nos écrits depuis de longues années, a écrit un message très clair sur ce thème; le voici, avec la permission de son auteur:
Le retour de Christ a-t-il quelque chose à voir avec la fin du monde? «Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire» (Matth. 25, 3 1).
«Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu ... avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu» (Rom. 8, 19.21).
Plus nous nous approchons de la fin de ce millénaire et plus les catastrophes s'accumulent d'une manière jamais atteinte auparavant, plus des concepts comme «temps de la fin» et «apocalypse» apparaissent dans les médias. Le monde réalise que de formidables changements et de graves dangers sont là devant nous. Actuellement, des chrétiens du monde entier se rendent à Jérusalem pour vivre de près, sur le mont des Oliviers, le retour de Christ - c'est ce qu'ils pensent. Ces gens attendraient aussi, selon les médias, la fin du monde. Que ces personnes, qui ne connaissent pas la Bible, associent le retour de Jésus à la fin du monde, cela ne doit nullement nous étonner. Malheureusement, cette conception des choses repose sur la doctrine ecclésiastique (reprise aussi par de nombreux membres d'églises libres) qui affirme que Christ reviendra au «dernier jour» pour le «jugement dernier». Ces deux idées sont assimilées à la fin du monde. C'est ainsi que le retour de Christ est repoussé à la Saint-Glinglin.
Quel sens le retour de Jésus-Christ aurait-il, si, en même temps, le monde - le ciel et la terre - devait disparaître? De nombreux passages bibliques affirment que le Seigneur reviendra avec puissance et en gloire pour faire régner sur la terre la paix et la justice, répondant ainsi pleinement à l'aspiration de la création et à la vive attente de l'Eglise et du peuple d'Israël.
Voici ce que le prophète Aggée a annoncé de la part de l'Eternel: «Encore un peu de temps, et j'ébranlerai les cieux et la terre, la mer et le sec; j'ébranlerai toutes les nations; les trésors de toutes les nations viendront, et je remplirai de gloire cette maison, dit l'Eternel des armées ... La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première, dit l'Eternel des armées; et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit l'Eternel des armées» (Aggée 2, 6-7.9). La venue de Christ mettra un terme à une ère de 6000 ans, l'histoire de l'humanité, «le présent siècle mauvais» (Gal. 1, 4). Mais alors suivra, pour la terre, un règne de paix de mille ans établi par le Seigneur et où la justice prévaudra.
Qu'apportera le retour de Christ au monde?
Premièrement, le Seigneur revenu s'assiéra sur le trône de David à Jérusalem (Luc 1, 32), et Il rassemblera, pour le jugement, les peuples dans la vallée de Josaphat: «Lorsque le Fils de l'homme Viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui» (Matth. 25, 31-32). Joël 3, 2-3 nous informe de la raison de ce jugement: (je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat (la vallée du Cédron); là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays, qu'elles se sont partagé.» Le verset 12 ajoute: «Car là je siégerai pour juger toutes les nations d'alentour (= les peuples voisins d'Israël).»
Jérusalem sera faite par le Seigneur Jésus-Christ, de retour, la capitale du monde et le siège de la Cour internationale de justice: «Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel. Il sera le juge d'un grand nombre de peuples, l'arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n'y aura personne pour les troubler» (Michée 4, 2-4). L'aspiration des peuples sera alors rencontrée: l'affranchissement vis-à-vis de la servitude de la corruption (Rom. 8, 19). La chose sera possible, Satan étant lié dans l'abîme pour mille ans afin qu'il ne séduise plus les nations (Apoc. 20, 2-3). Ainsi donc, le retour de Christ ne signifiera pas la fin du monde, mais bien plutôt, pour tous les peuples, un millénaire de paix.
Qu'apportera à Israël le retour du Messie?
«Ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé ils pleureront sur lui ... » (Zach. 12, 10). «Un pays peut-il naître en un jour? Une nation est-elle enfantée d'un seul coup?» (Esaïe 66, 8). L'endurcissement d'Israël cessera, quand «la totalité des nations» sera entrée (Rom. 11, 25). «Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit... Le libérateur viendra de Sion; et il détournera de Jacob les impiétés» (v. 26). Le Seigneur sera alors un refuge pour Son peuple et une forteresse pour les enfants d'Israël. Jérusalem sera sainte, et les étrangers n'y passeront plus (cf. Joël 3, 16-2 1). «Celui qui mourra à cent ans sera jeune... car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres... le loup et l'agneau paîtront ensemble; le lion, comme le boeuf, mangera de la paille» (Esaïe 65, 20.22.25).
Israël, sauvé et rempli de l'Esprit de Dieu, exécutera l'ordre missionnaire de Jésus et fera de toutes les nations des disciples (Matth. 28, 19-20). Chaque année, les nations monteront à Jérusalem pour adorer le Roi, l'Eternel des armées, et pour célébrer avec Israël la fête des tabernacles (Zach. 14, 16). Selon la promesse de Jésus en Matthieu 19, 28, les douze apôtres seront assis sur douze trônes; ils jugeront les douze tribus d'Israël. Les martyrs de la grande tribulation, qui ont été décapités pour le témoignage de Jésus et pour ne pas avoir adoré l'Antichrist, ressusciteront au début du règne millénaire et régneront avec Lui pendant mille ans (Apoc. 20, 4).
Comme elles pâlissent, les épreuves que connaît actuellement Israël tant intérieurement qu'extérieurement, et qui iront croissant, en regard de ces merveilleuses promesses de bénédictions qui s'accompliront au retour visible du Messie!
Qu'apportera à l'Eglise le retour de Jésus?
Les «membres du corps de Christ» (voir Eph. 5, 30) n'attendent pas le retour visible du Seigneur sur le mont des Oliviers, mais bien l'enlèvement de l'Eglise sur les nuées du ciel (voir 1 Thess. 4, 13-17; 1 Cor. 15, 51-52). Les deux événements sont séparés dans le temps et dans leur portée. Pour l'enlèvement, Jésus viendra à la rencontre des Siens sur les nuées - non visible du monde. Les morts ressuscités en Christ et les croyants transmués (en vie sur la terre à ce moment-là) seront enlevés pour aller à Sa rencontre. Et sur les nuées, encore le domaine de l'autorité de Satan (voir Eph. 6, 12), Christ, comme tête, s'unira à Ses membres. Un triomphe! Ensuite, l'Eglise passera devant le tribunal de Christ (2 Cor. 5, 10), où seront distribuées des louanges (I Cor. 4, 5), des récompenses (1 Cor. 3, 14) et également des couronnes de justice (2 Tim. 4, 8); elle sera dirigée vers des occupations futures. Paul n'en cite que deux: «Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde... que nous jugerons les anges?» (I Cor. 6, 2-3). Nous serons alors toujours avec le Seigneur (I Thess. 4, 17), et lors de Son retour visible sur la terre, nous L'accompagnerons (I Thess. 3, 13 et Zach. 14, 5).
L'enlèvement est le prochain événement que l'Eglise doit attendre. Il n'est lié à aucune condition extérieure. Maranatha!
Quand la «fin du monde» se produira-t-elle?
Le Seigneur déclare en Marc 13, 3 1: «Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.» Et Pierre d'écrire: «Les cieux et la terre d'à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies» (2 Pierre 3, 7). Ce jugement aura lieu après que Satan aura été délié à la fin du règne millénaire pour qu'il séduise les hommes pour la grande guerre de Gog et Magog (Apoc. 20, 7-8).
Mais Dieu ne laissera pas sombrer Sa création dans le néant. En effet, Il a promis: «Voici, je fais toutes choses nouvelles» (Apoc. 2 1, 5). Il fera un nouveau ciel et une nouvelle terre, sur laquelle descendra la nouvelle Jérusalem. Sur la nouvelle terre, la mort ne sera plus, ni les larmes, ni les cris, ni les souffrances. Dieu Lui-même habitera avec les hommes (Apoc, 21, 1-4). Le but des voies divines sera alors atteint: « ... réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre» (Eph. 1, 10). Le retour de Christ ouvrira, pour toute la création, le chemin d'une bénédiction et d'une gloire inconcevables.
Appel de Minuit 01 / 2000