La sainteté de Dieu

 

 

 


 

Je dois vous avouer que je frissonne à la seule pensée d'écrire ces lignes sur la sainteté de Dieu, car elle exclut totalement toute idée négative, toute attache au péché et aux ténèbres. Mais la Bible en parle souvent:

 

«Nul n'est saint comme l'Eternel ... » (1 Sam. 2, 2).

«... car c'est un Dieu saint ... » (Jos. 24, 19).

« ... je suis saint, moi, l'Eternel, qui vous sanctifie» (Lév. 21, 8).

«Mais, puisque celui qui vous a appelés, est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (1 Pierre 1,15-16).

 

Il est de toute importance de réaliser que Dieu est saint. Car celui qui est conscient de ce caractère du Très-Haut a une perception aiguë de Sa parfaite volonté sainte, qu'Il a exprimée dans Sa loi. Hélas, bon nombre de chrétiens se plaisent à entretenir la pensée que la loi de Dieu n'est actuellement plus valable, étant donné qu'elle a été, disent-ils, abrogée par l'oeuvre accomplie en perfection par Jésus-Christ à Golgotha. C'est faux! Ecoutons, en effet, cette déclaration du Seigneur «Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes: je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir; car, en vérité, je vous dis: Jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli» (Matth. 5, 17-18; version Darby).

Parce que, de nos jours, lors des prédications, on sépare nettement l'Evangile de Jésus-Christ, Lequel «nous a rachetés de la malédiction de la loi» (Gal. 3, 13), des exigences de la loi, il y a bien peu de confession des péchés. C'est ainsi qu'aujourd'hui, on rencontre de nombreuses personnes croyantes, qui se sont décidées pour Jésus, mais qui ne sont pas parvenues à une réelle nouvelle naissance: elles n'ont jamais eu devant les yeux le miroir de la loi divine. Puisque les paroles des prophètes n'ont pas été annulées, mais accomplies, ne pensons pas un seul instant que la sainte loi de Dieu puisse être supprimée. Je déplore que cette solennelle vérité soit actuellement presque complètement et volontairement ignorée dans l'Eglise, à l'exception des régions où il y a réveil. La conséquence en est qu'il n'y a plus aucune crainte de Dieu et que l'on ne frissonne plus devant le péché, alors qu'il est écrit: «... que, par le commandement, il (le péché) devienne condamnable au plus haut point» (Cf. Rom. 7, 13). Oui, il est actuellement beaucoup question dans les prédications de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Mais on ne peut saisir cette grâce divine si l'on n'a pas perçu quelque chose de Sa sainte Majesté!

Souvenons-nous de la réaction d'Esaïe, quand il vit la sainteté de Dieu. Tout tremblant, il s'écria: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées» (Esaïe 6, 5).

Un jour, le roi Josias fit purifier et restaurer le temple. Et dans un coin tout poussiéreux, on trouva le livre de la loi. Il était resté là, oublié, bien longtemps; on ne le connaissait plus. Certes, les services religieux n'avaient pas cessé, mais la loi ne retenait plus l'attention. Lorsque Schaphan, le scribe, lut le livre de la loi devant le roi, celui-ci «déchira ses vêtements» (2 Rois 22, 11), et il pleura devant l'Eternel, car il vit soudain ses péchés et ceux du peuple dans le miroir de la loi de Dieu.

Une situation semblable s'est présentée lors du retour du peuple d'Israël de l'exil, au temps de Néhémie. «Alors, tout le peuple s'assembla comme un seul homme ... Ils dirent à Esdras, le scribe, d'apporter le livre de la loi de Moïse, prescrite par l'Eternel à Israël. Et le sacrificateur Esdras apporta la loi devant l'assemblée ... Esdras lut dans le livre depuis le matin jusqu'au milieu du jour, sur la place qui est devant la porte des eaux, en présence des hommes et des femmes et de ceux qui étaient capables de l'entendre» (Néh. 8, 1-3). Le verset 9b nous dit quelle fut la réaction du peuple: «... tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi.» Je ne puis m'empêcher de poser cette question:

 

Où, dans l'Eglise, pleure-t-on encore sur les péchés commis?

 

Je suis très affligé de devoir constater que l'on pleure actuellement si rarement devant Dieu, non seulement dans la chrétienté, mais aussi dans nos assemblées. Au temps de Néhémie, les Israélites désiraient entendre la loi, mais aujourd'hui on se montre si peu disposé à prêter l'oreille à la sainte volonté de Dieu. Les larmes de repentance et d'humiliation sont dès lors taries. Si les membres de l'Eglise du Seigneur étaient davantage conscients de la sainte présence de Dieu, l'atmosphère y serait toute différente.

Revenons-en à Israël: tout le peuple vit la majesté de Dieu sur le mont Horeb dans le désert du Sinaï, et il entendit Sa voix puissante: «Le son de la trompette retentit fortement; et tout le peuple qui était dans le camp fut saisi d'épouvante» (Exode 19, 16). Si, en ce temps-là, Moïse le médiateur de l'ancienne Alliance, ne s'était trouvé là, certainement les Israélites se seraient tous enfuis, remplis d'effroi. Mais il est écrit: «Moïse fit sortir le peuple du camp, à la rencontre de Dieu; et ils se placèrent au bas de la montagne» (v. 17). Oui, tout Israël tremblait à la seule pensée de la présence du Dieu saint. Oh, cher lecteur, si vous pouviez être convaincu de la proximité de la sainteté de Dieu, ainsi que le psalmiste l'a écrit: «Eternel, tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies ... Où irais-je loin de ton Esprit, et où fuirais-je loin de ta face?» (Ps. 139, 1-3.7). Ne vous bouchez donc pas les oreilles, quand cette sainte parole retentit:

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«Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face» (Exode 20, 3).

Ne vous dérobez pas, car ce commandement vous concerne personnellement.

L'Ecriture nous expose très précisément ce qu'elle entend par «dieux», l'idolâtrie. Ce ne doit pas nécessairement être une idole devant laquelle on se prosterne dans l'adoration. Non, mais la désobéissance et la résistance à la Parole de Dieu constituent à Ses yeux de l'idolâtrie; il est, en effet, écrit en 1 Samuel 15, 23a: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim.» Agir ainsi, c'est placer l'idole de son «moi» à côté du Seigneur. L'amour de l'argent est une autre forme d'idolâtrie; je pense là à Colossiens 3, 5: «... la cupidité, qui est une idolâtrie». Dieu insiste: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. »

Il existe des gens qui se sont convertis, mais dans la vie desquels rien n'a changé. Pourquoi en est-il ainsi? Parce que, malgré leur conversion, ils ont maintenu leur idolâtrie. Le sens le plus élevé de la conversion n'est-il pas de se détourner des idoles?! Voyons ce que Paul a écrit aux Thessaloniciens: «... comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai ... » (1 Thess. 1, 9b; version Darby). Nous entendons déjà l'Eternel se plaindre par la bouche du prophète Osée: «Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent ... » (Osée 7, 16). D'où vient que l'Eglise actuelle n'a pratiquement plus de force? Pourquoi cette absence de réveil? Pourquoi les gens ne se convertissent-ils pas par centaines, par milliers, quand un puissant message leur est présenté? Le verset d'Osée cité ci-dessus nous apporte la réponse. Peut-être vous êtes-vous converti à Dieu, mais sans, pour autant, vous détourner complètement des idoles! Comment voulez-vous voir Jésus par la foi, si vous êtes toujours attaché à l'argent, à la chair et au sang, à vos propres ambitions? Comme ils sont nombreux à rester sur leur piédestal! Celui qui vient réellement à Jésus, à la croix de Golgotha, renonce à toute forme d'idolâtrie. Et libéré de l'emprise des idoles, il peut aller à Sa rencontre pour Le suivre ensuite.

Considérons maintenant ensemble «le premier commandement avec promesse» (Eph. 6, 2; version Darby). Ainsi parle l'Eternel: «Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne» (Exode 20, 12).

Alors que, selon la sainte volonté de Dieu, les enfants devraient honorer leurs parents, il y a aujourd'hui chez les jeunes un terrible esprit de désobéissance, de rébellion. Pourquoi en est-il ainsi? On peut citer, entre autres, l'éducation anti-autoritaire dispensée aux enfants; on leur permet d'agir librement selon leur volonté, de faire ce qui leur semble bon. Que de parents sont responsables de cette situation si contraire à l'esprit de la Bible; et c'est ainsi que l'on voit ces fils et ces filles, devenus adultes, continuer à se dresser insolemment contre leur père et leur mère. C'est là un caractère de l'Antichrist. Dans le chapitre troisième de sa seconde épître à Timothée, Paul, indubitablement, pensait à notre époque actuelle quand il décrivait les 3 x 6 caractéristiques des chrétiens de nom: «Or sache ceci, que dans les derniers jours il surviendra des temps fâcheux; car les hommes seront

 

1. égoïstes, 2. avares, 3. vantards, 4. hautains, 5. outrageux, 6. désobéissants à leurs parents, 1. ingrats, 2. sans piété, 3. sans affection naturelle, 4. implacables, 5 calomniateurs, 6. incontinents, 1. cruels, 2. n'aimant pas le bien, 3. traîtres, 4. téméraires, 5. enflés d'orgueil, 6. amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance» (2 Tim. 3, 1-5a; version Darby).

 

Dans les derniers numéros de l'«Appel de Minuit», nous avons souvent fait remarquer que le nombre de l'Antichrist - 666 - apparaît de plus en plus fréquemment dans le système monétaire. A vous qui n'honorez pas vos parents et ne leur obéissez pas, je tiens à dire ceci: En raison de cette attitude, vous avez déjà ce nombre 666 inscrit sur votre front. Car celui qui a un de ces 3 x 6 caractères bien en lui, qu'il sache qu'au fond, il les a tous. C'est la pensée que nous trouvons exprimée en Jacques 2, 10: «Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. » Nous devons être pénétrés et de l'Esprit et de la Parole de Dieu, car le diable s'efforce toujours de nous endormir en nous suggérant: «Tout est bien chez toi; tout est en ordre!» il en sera ainsi jusqu'à l'heure de notre mort. Bon nombre de nos frères et de nos soeurs décédés ont eu un départ triomphant pour le royaume éternel du Père. Mais nous nous souvenons aussi de certains qui ont connu une mort terrible. Pourquoi? Parce que, tout au long de leur vie, ils ont refusé de se laisser convaincre de la gravité du péché et, dès lors, de se purifier par le sang de Jésus. Cher lecteur, je vous demanderai, en conséquence, de prêter toute votre attention au commandement divin suivant. Ainsi parle l'Eternel:

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«Tu ne tueras point» (Exode 20, 13).

Ce verset biblique peut s'interpréter de cette façon: «Tu n'assassineras point!» Le roi David savait de quoi il parlait lorsqu'il affirmait: «A la vue des actions des hommes, fidèle à la parole de tes lèvres, je me tiens en garde contre la voie des violents» (Ps. 17, 4). Le Seigneur Jésus a dit du diable en Jean 8, 44b: «Il a été meurtrier dès le commencement.» Etant donné qu'en ce temps de la fin, l'esprit satanique prend le dessus, on assiste au déferlement d'une vague de meurtres sans pareille: des actes de terrorisme, la suppression d'enfants à naître, des chrétiens qui se haïssent ... Les médias ne nous cachent rien du terrorisme mondial; de nos jours, il est frappé par le jugement divin, au Liban notamment. Car la sainteté de Dieu ôte tous ceux qui déshonorent Son nom, qui méprisent Sa volonté et qui endommagent ou dérobent ce qui Lui appartient, que ce soit en Israël ou en dehors du pays. Il se sanctifie en faisant tomber sur eux des jugements de destruction; c'est ce qu'Il accomplira à l'égard de la Russie et de ses alliés, quand ils attaqueront Israël, «la prunelle de son oeil» (Cf. Ezéch. 38 et 39).

De même, le meurtre d'enfants dans le sein maternel s'étend de plus en plus; les statistiques sont là qui nous le prouvent. En Allemagne, par exemple, on supprime un bébé à naître sur deux. On estime que le nombre réel des avortements est pratiquement dix fois supérieur à celui avancé par l'Office des statistiques allemand. On peut donc parler de plusieurs millions d'enfants tués en Allemagne, ces dernières années. Voici une autre effrayante information donnée par la Mission US:

«Aux USA, on compte actuellement un avortement pour trois naissances . 1.500.000 avortements sont pratiqués chaque année aux Etats-Unis. Et pour le monde entier, on doit en déplorer de 40 à 55 millions annuellement. Au cours des dix dernières années, 33 pays ont adouci leurs lois sur l'interruption de grossesse, et 12 pays permettent un avortement durant les trois premiers mois de la grossesse.»

Nous avons souvent abordé cette question du meurtre des enfants à naître. J'aimerais insister ici sur ce fait indéniable: il existe une relation de cause à effet entre la suppression des enfants dans le sein maternel et la menace de guerre au plan international; plus celle-là sera forte, plus celle-ci se précisera. Ecoutons ce que dit l'Eternel Dieu: «J'ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me suis contenu; je crierai comme une femme en travail, je serai haletant et je soufflerai tout à la fois. Je ravagerai montagnes et collines, et j'en dessécherai toute la verdure; je changerai les fleuves en terre ferme, et je mettrai les étangs à sec» (Esaïe 42, 14-15). Nous tremblons à la pensée du terrible jugement divin qu'appellent les meurtres incessants commis sur des vies à naître, car Dieu a dit: «Tu ne tueras point!» La sécheresse qui a frappé le nord de l'Allemagne l'an dernier n'a été qu'un début d'avertissement. Mais que sera-ce quand Dieu interviendra pleinement en jugement?! Ceci vaut également pour le troisième genre d'assassinat: celui dont se rendent coupables des croyants.

Peut-être soulèvera-t-on cette objection: Mais les croyants ne sont quand même pas des meurtriers! En général, non! Sachons pourtant que cette parole de 1 Jean 3, 15 concerne ceux qui se haïssent mutuellement: «Quiconque hait son frère est un meurtrier» Cher ami, sondez donc votre coeur à la lumière de la Parole de Dieu! Il se trouve certainement parmi mes lecteurs des «meurtriers» qui s'ignorent, parce que nourrissant des pensées de haine à l'égard d'un frère ou d'une soeur; ils heurtent ainsi la sainteté de Dieu. Oh, ayez le courage de prier avec le psalmiste: «Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Eprouve-moi, et connais mes pensées!» (Ps. 139, 23). David savait que le diable fait tout pour nous empêcher de réaliser

 

- ce que Dieu pense de nous,

- ce qu'Il veut nous dire et quelles sont Ses intentions, et

- en quoi nous avons péché.

 

Reconnaissez que Dieu vous sonde continuellement «les reins et le coeur» et que l'Esprit Saint fait pénétrer en vous la lumière de la Parole. Si vous voulez savoir quel critère Dieu retient, il vous suffit d'écouter Jésus-Christ! Il a dit en Marc 7, 21-22: «Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie.» Que voilà une énumération de choses terribles, dont bien peu d'entre nous prennent conscience dans leur vie! En prenant connaissance de cette déclaration biblique, il est possible que vous vous soyez insurgé contre ce diagnostic établi par Dieu. Peut-être pensez-vous: «Je n'ai jamais envisagé de commettre un meurtre. Conséquemment, ces choses ne sont pas présentes en moi.» Mais qui raisonne de la sorte, prouve qu'il ne se connaît pas du tout. Et c'est là une attitude particulièrement dangereuse, car si nous préférons nous appuyer sur notre prétendue innocence, nous portons un jugement sur le seul Créateur et Maître, qui a formé le coeur humain et le connaît dès lors parfaitement. Somme toute, nous Lui disons qu'Il ne sait pas ce dont Il parle.

Un médecin ne peut prescrire une thérapie adéquate qu'après avoir établi un diagnostic sérieux. N'est-il pas sot qu'un malade refuse d'entendre la vérité sur son état de santé et s'écrie: «Moi, un cancer? Jamais! Je ne veux pas en entendre parler!»? On ne pourra envisager de le guérir que s'il accepte le verdict des examens. Il en est exactement ainsi avec la Parole de Dieu. Je ne sais si vous êtes depuis longtemps un de mes lecteurs. Mais il est une chose dont je suis certain: l'Esprit de Dieu, par les paroles citées ci-dessus, a déjà établi votre diagnostic et relevé votre péché, afin que vous appreniez à connaître ce Dieu saint, mais qui est aussi ce Dieu merveilleux qui vous a tant aimé qu'Il a livré Son Fils unique sur la croix de Golgotha pour votre salut. Il serait donc funeste de se fonder sur sa soi-disant innocence et sur sa propre justice. Le faire, c'est juger Jésus-Christ qui a mis le doigt sur le péché en nous.

L'Antichrist qui vient est appelé «l'impie». Il est écrit en 2 Thessaloniciens 2, 3: «Que personne ne vous séduise en aucune manière, car ce jour-là ne viendra pas que l'apostasie ne soit arrivée auparavant et que l'homme de péché n'ait été révélé ... » (version Darby). Nous lisons au verset 7: «Car le mystère d'iniquité opère déjà seulement celui qui retient maintenant le fera jusqu'à ce qu'il soit loin. Et alors sera révélé l'inique ... » Cet homme, le diable incarné, rejettera la loi de Dieu avec la dernière des énergies. C'est pourquoi il sera maudit et jeté dans l'étang de feu et de soufre, ainsi que le déclare l'Ecriture en Apocalypse 19, 20. La malédiction divine est prononcée non seulement sur Satan, mais aussi sur ceux qui, dans leur coeur, commettent un meurtre en nourrissant des pensées de haine. Savez-vous où se situe exactement votre détresse? Vous voyez, certes, votre péché. Déjà, vous m'avez donné raison dans ma citation de la Parole de Dieu. Mais voilà, dans votre vie l'instant n'est pas encore venu pour vous de considérer ce péché comme Dieu le fait. Quand viendra le moment où l'aveuglement de votre coeur sera ôté - où vous verrez votre péché comme Dieu le voit - vous vous demanderez comment Dieu a pu se résoudre à envoyer Son Fils unique vers la mort ignominieuse de la croix. J'ai personnellement vécu cette expérience, et je me suis dit: «Si Lui, le Tout-Puissant, Celui qui peut tout et connaît tout, le Dieu plein de sagesse, n'a trouvé, pour nous sauver, aucun autre moyen que le sacrifice de Son Fils bien-aimé sur la croix, comme le péché doit être une chose grave!» Ce Dieu saint, dont les yeux sont comme des flammes, nous a tellement aimés qu'Il a fait le don de Son cher Fils pour notre rédemption: «Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde» (Jean 1, 29).

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Il est grand temps de se repentir!

Du point de vue de la loi de Dieu, les péchés cachés, commis dans le secret sont tout aussi dommageables pour la cause de Jésus-Christ que les agissements publics des incrédules. Les péchés dus à un comportement impie sont aussi variés que les innombrables aspects de la nature humaine: la susceptibilité, l'agressivité, l'avarice, l'esprit critique, la mauvaise humeur, la rancune, la cruauté, la dureté de coeur, le manque d'amour, etc. Et tout cela - je m'adresse maintenant à des croyants - tue la vie de l'Esprit, freine le réveil pourtant en germe dans l'Eglise du Seigneur et empêche l'épanouissement de la vie produite par la Parole de Dieu. Bien des âmes, qui aspiraient à connaître Jésus, se sont détournées pleines d'amertume, quand il leur fut donné de constater la marche peu chrétienne de ceux qui essayaient de les amener à Christ. A cause de la destruction qu'un tel comportement regrettable chez des croyants peut amener, on ne comprend pas que des enfants de Dieu sincères nient la nécessité de rejeter ces vices dans la repentance et l'humiliation. La tragédie de la chrétienté est la présence de saints profanes en son sein. Les gens du monde doivent entrer dans le cercle des disciples pour saisir le Seigneur Jésus. Mais s'ils constatent que ces disciples sont divisés et médisants, ils s'éloigneront d'eux en soupirant; et on ne pourra leur en faire grief. Sachons-le bien, tout cela dépasse le stade de la pure théorie. Les dispositions intérieures profanes de croyants de longue date contaminent et répandent la «peste».

 

Il est grand temps que vous cessiez de minimiser et d'excuser votre péché. Nous entrons dans l'ère antichrist. L'accroissement de l'anarchie, c'est-à-dire du mépris de la loi, va de pair avec la percée, au plan spirituel, du nombre de l'Antichrist, 666: les 3 x 6 caractéristiques du chrétien de nom, dont déjà nous avons parlé. Ce n'est pas seulement au niveau spirituel que le nombre 666, «le nombre de la bête», (Apoc. 13, 18) se manifeste; il apparaît de plus en plus dans la vie publique. J'ai pu le constater à la réception d'une lettre du maire de Jérusalem, Mr Kollek. Il y avait, bien sûr, sur l'enveloppe, mon nom et mon adresse; mais on pouvait voir près du timbre un cachet avec cette inscription en hébreu: Centrale téléphonique de l'administration municipale: le No 666-666. Je fis un essai immédiatement. Je formai le préfixe pour Israël, et ensuite le 666-666; et une voix répondit: «Administration municipale - Shalom! ... » Un mot qui signifie: Paix. Je ne pus m'empêcher de penser au soi-disant prince de paix. Ainsi donc, à la centrale téléphonique de l'administration municipale, au coeur même de Jérusalem, le nombre de l'Antichrist a déjà trouvé place. Je voudrais, une fois encore, insister tout particulièrement sur ce point: le mépris de la loi chez les croyants et la percée de «l'impie» vont de pair. C'est pourquoi cette exhortation est plus que jamais d'actualité: «Repentez-vous, car le royaume de Dieu s'est approché!»

Il est une chose infiniment alarmante en ce temps où la scène mondiale est pratiquement dressée pour accueillir le dictateur qui vient, c'est l'inconscience et la dureté de coeur de tant de croyants qui, en pensée, jouent un jeu mortel avec le péché. L'Eternel a encore dit:

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«Tu ne commettras point d'adultère» (Exode 20, 14)

Ne réalisez-vous pas que nous sommes aujourd'hui submergés par une vague de pornographie? C'est comme une invasion, par la parole et par l'image, d'esprits de prostitution qui souillent tout, même la sphère des pensées des enfants de Dieu. Mais ceux qui sont nés de nouveau doivent nager à contre-courant, car ils sont «saints» dans le Christ-Jésus, purifiés par le sang de l'Agneau. Notre position est celle-ci: «... pur et sans tache devant Dieu le Père ... se préserver des souillures du monde» (Jacques 1, 27). Par pureté, il faut entendre bien plus que l'innocence; il s'agit de se tenir sans tache, sans souillure au plan pratique. Cette pureté ne s'apprend qu'en tête-à-tête avec Dieu, jamais en public. Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ exige de nous de la pureté au niveau de notre pensée et de notre imagination ainsi que dans nos habitudes aux plans corporel et spirituel. J'aimerais faire remarquer qu'en ce temps de grande agitation où nous sommes parvenus, on oublie volontiers que la Bible, la loi de Dieu, n'établit pas une échelle des péchés sous l'angle de leur gravité. Ainsi que le Seigneur Jésus l'affirme, l'adultère commis «seulement» dans le coeur et celui de fait sont placés par Dieu sur un même pied. Ecoutez plutôt: «Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur» (Matth. 5, 28). Ainsi donc, selon la Bible, une pensée impure est tout aussi grave que l'acte lui-même; ce principe vaut également pour le désir coupable de posséder et le vol. Ne vous fiez jamais à l'innocence quand elle affirme le contraire de la Parole de Dieu! Il y a, hélas, parmi mes lecteurs et mes lectrices des gens qui ont commis l'adultère en pensée. Sachons bien que quand Il menace, Dieu le pense vraiment: «Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de cette loi, et qui ne les met point en pratique!» (Deut. 27, 26). Au temps d'Esdras, les Israélites pleurèrent quand ils entendirent le texte de la loi. Josias déchira ses vêtements et pleura, lui aussi, devant l'Eternel lorsqu'on lui lut les paroles de cette même loi. Si vous vous sondez honnêtement à la lumière de la sainteté de Dieu, vous devrez, vous aussi, confesser: «Je suis coupable devant toi!»

Considérons maintenant le commandement que nous présente Exode 20, 16:

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«Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.»

Vous n'oserez certainement pas prétendre n'avoir jamais menti, soir en paroles soit par votre attitude. L'affirmer serait prononcer le mensonge le plus flagrant; Jean a écrit dans sa première épître: «Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous» (1 Jean 1, 8). Un péché obstinément tenu secret constitue une entrave au réveil. Cher enfant de Dieu, je voudrais vous poser cette question: Etes-vous conscient du fait que des pécheurs non encore sauvés, qui cherchent désespérément la vérité, ne peuvent venir en grand nombre à Jésus à cause des péchés non pardonnés dans les assemblées locales, alors que nous détenons le message de la rédemption? Ignorez-vous que, si votre église n'est toujours pas réellement parvenue au réveil, c'est parce que vous et d'autres préférez continuer à traîner derrière vous la malédiction du péché? Au temps de Josué, la marche victorieuse du peuple d'Israël fut arrêtée par la faute d'un seul homme, qui s'efforçait de tenir caché son péché. Lorsque Josué cria à l'Eternel et Lui demanda pour quelle raison la petite ville d'Aï n'était pas tombée, mais qu'au contraire, les Israélites avaient connu la défaite, il obtint cette réponse: «L'Eternel dit à Josué: Lève-toi! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage? Israël a péché ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages. Aussi les enfants d'Israël ne peuvent-ils résister à leurs ennemis; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont sous l'interdit; je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l'interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain; car ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël: Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël; tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous» (Josué 7, 10-13). Josué a donc tiré les conséquences qui s'imposaient, et il a rassemblé tout le peuple d'Israël. On jeta le sort, et le coupable fut enfin démasqué: Acan, qui s'était emparé de l'or et de l'argent frappés d'interdit ainsi que d'un vêtement précieux, des choses qu'il cacha sous sa tente. Il périt par lapidation pour avoir transgressé le commandement divin.

 

De la part de mon Maître je vous poserai maintenant une autre question: Ne voulez-vous pas, aujourd'hui même, ôter l'interdit qui fait obstacle à un réveil dans votre famille et dans votre église? Il n'est pas besoin que vous mouriez comme Acan, car, pour cet anathème aussi, Jésus a été jugé à votre place, et Il l'a enlevé. Il est écrit: «Maudit soit celui qui ne garde pas les paroles de cette loi pour les mettre en pratique» mais vous pouvez vous appuyer sur Galates 3, 13 qui nous dit: «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous - car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois. »

 

En conclusion, nous affirmons une fois encore que le drame de notre temps est celui-ci: nombreux sont ceux qui ont accepté le Seigneur Jésus, mais sans admettre combien grande est leur faute: «Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent ... » (dans la version allemande: «Ils se convertissent, mais pas correctement ... »). Et c'est ainsi que, malgré votre position de chrétien, votre coeur est resté, jusqu'à ce jour, hésitant, tiède et lent. Faites sans tarder ce que la Parole de l'Eternel a recommandé à Josué: «Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras: Sanctifiez-vous pour demain!» Nous aussi voulons nous sanctifier dans la perspective du retour de Jésus. Le Seigneur ne peut marcher avec vous si vous n'ôtez pas l'interdit qui pèse sur vous à cause de vos paroles équivoques, de votre méchanceté, de votre haine, de votre caractère implacable, de votre impureté, etc. Il est vraiment grand temps qu'aujourd'hui même vous enleviez l'interdit de votre idolâtrie (la désobéissance, la rébellion, l'avarice) ainsi que celui de l'adultère, en vous jetant aux pieds de Jésus pour Lui confesser votre péché caché et pour l'abandonner. Il pourra ainsi être effacé par Son précieux sang. Voilà pourquoi: «Défrichez-vous un champ nouveau», afin que Dieu fasse venir sur vous, sur votre famille et sur votre église des courants de bénédiction. N'interrompez plus Son action par votre désobéissance et par votre rébellion, mais repentez-vous!

Wim Malgo

Nouvelles d'Israël 01 / 1993

© Nouvelles d'Israël

 

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