Le titre «Suivons le Seigneur dans Son avènement» suscite, dans le coeur de moult enfants de Dieu, la légitime question: «Seigneur, quand reviendras-Tu?» Dès mon enfance, j'ai entendu et appris le cantique Maranatha («Jésus, reviens!»). Et, plus tard, j'écoutais sur les ondes de la radio de mon pays natal les messages sur l'avènement du Seigneur, diffusés par Jean de Heer, prédicateur connu dans tous les Pays-Bas. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les enfants de Dieu se saluaient, en proclamant: «Jésus vient bientôt!» Trois ans après la fin des hostilités, le 14 mai 1948, l'Etat d'Israël fut créé. A l'époque, je me trouvais à l'Ecole biblique du Beatenberg. Et, à nouveau, l'appel vibrant: «Jésus revient bientôt!», retentit dans le coeur de nombreux croyants. Durant la guerre du Golfe, événement précurseur à l'accomplissement de la vision en Apocalypse 9, 13-15, on entendit de façon accrue l'exclamation: «Jésus vient!» Mais l'Etat hébreu célébra récemment son 43ème anniversaire, et le Seigneur tarde encore à venir.
«N'abandonnez donc pas votre assurance!»
Nous en avons la certitude, notre Seigneur reviendra! Ainsi l'Ecriture nous appelle à la persévérance: «Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu'à ce qu'il ait reçu les pluies de la première et de l'arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l'avènement du Seigneur est proche. » (Jacques 5, 7-8). Soyons patients dans notre attente de l'avènement du Seigneur; observons la recommandation de Paul en Hébreux 10, 35-37: «N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps; Celui qui doit venir viendra, et Il ne tardera pas. »
Attendre patiemment «l'avènement du Seigneur» ne signifie pas adopter une attitude passive a l'égard du Seigneur. Bien au contraire, nous sommes appelés à suivre le Seigneur dans Son avènement. Cela signifie concrètement que, par la foi et la sanctification, nous sommes appelés à participer à l'avènement du Seigneur. Dieu nous rappelle en Esaïe 45, 12: «C'est Moi qui ai fait la terre et qui, sur elle, ai créé l'homme; c'est Moi, ce sont Mes mains qui ont déployé les cieux, et c'est Moi qui ai disposé toute leur armée.» Pour Lui, l'Eternel, tout se déroule au présent: il n'y a ni passé et ni futur.
«Il s'assit sur la montagne des Oliviers.» et bientôt «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers»
Jérusalem est entourée de trois montagnes: le Mont Morija, endroit du sacrifice d'Isaac et de l'emplacement du Temple, symbolise Dieu le Père. Le Mont Golgotha, lieu où «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même» (2 Corinthiens 5, 19), symbolise Dieu le Fils. Le Mont des Oliviers, l'huile, symbolise le Saint-Esprit.
A la veille de Golgotha, Jésus réunit Ses disciples au Mont des Oliviers: «Il s'assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples vinrent en particulier Lui poser cette question: Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de Ton avènement et de la fin du monde? » (Matthieu 24, 3). En posant leur question, les disciples se trouvèrent transposés dans l'avènement du Seigneur: engagés dans l'accomplissement futur de la prophétie en Zacharie 14, 4-5: «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, et il se formera une très grande vallée: une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, et une moitié vers le midi. Vous fuirez alors dans la vallée de Mes montagnes, car la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, au temps d'Ozias, roi de Juda. Et l'Eternel, mon Dieu, viendra, et tous Ses saints avec Lui. »
Le Seigneur ne donna pas à Ses disciples, Le questionnant sur le moment de Son avènement, de réponse explicite. Ce qui importe est finalement: l'engagement inconditionnel à la suite du Seigneur, dont l'Ecriture dit: «Jésus-Christ est Le même hier, aujourd'hui, et éternellement. » (Hébreux 13, 8). A la question: «Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de Ton avènement ... », le Seigneur les mit en garde: «Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous Mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ, et ils séduiront beaucoup de gens.» (Matthieu 24, 4-5). Le Seigneur nous met en garde au sujet de la séduction religieuse, signe des temps de la fin. Ces «faux christs» sont déjà parmi nous. Le terrain propice à la séduction, ils le trouvent dans le coeur des croyants pratiquant la piété selon la chair et non selon l'Esprit.
Analysons les deux scénarios dont le Mont des Oliviers fait l'objet: «Il s'assit sur la montagne des Oliviers (dans l'entendement humain: une image du passé» et «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers (une image du proche avenir> Récapitulons les événements se situant entre la première et la deuxième venue du Seigneur: 1. Golgotha, 2. Pâques, 3. Ascension, 4. Pentecôte et 5. La réunion d'Israël. Ce cinquième et dernier événement de l'Histoire du Salut avant la deuxième venue du Seigneur se déroule de nos jours:
La réunion d'Israël s'accomplit au vu et au su de tout le monde
Les Juifs, qui depuis le 14 mai 1948 se réunissent en Israël, sont essentiellement des dispersés des tribus de Juda et de Benjamin. Certes, les citoyens israéliens portant le nom de famille «Cohen» (sacrificateur) savent qu'ils appartiennent à la tribu de Lévi. Cependant, seule une infime minorité de Juifs, appartenant aux dix autres tribus exilées, se trouve actuellement en Israël. Le rabbin Eliyahu Avihail, résidant à Jérusalem, est convaincu que ces dix tribus exilées «ne sont pas purement et simplement évaporées». Il a fondé l'association Amishav («Mon peuple rentre au pays des Pères»), dont le but tend à préparer le rapatriement des dix tribus exilées.
Lisons l'enseignement biblique! L'infidélité du roi Salomon à l'égard de l'Eternel entraîna l'éclatement du royaume en deux parties, dont l'une se composa de dix tribus et l'autre de deux tribus.:
«Dans ce temps-là, Jéroboam, étant sorti de Jérusalem, fut rencontré en chemin par le prophète Achija de Silo, revêtu d'un manteau neuf. Ils étaient tous deux seuls dans les champs. Achija saisit le manteau neuf qu'il avait sur lui, le déchira en douze morceaux, et dit à Jéroboam: Prends pour toi dix morceaux! Car ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël: Voici, Je vais arracher le royaume de la main de Salomon, et Je te donnerai dix tribus. Mais il aura une tribu, à cause de mon serviteur David, et à cause de Jérusalem, la ville que J'ai choisie sur toutes les tribus d'Israël. Et cela, parce qu'ils M'ont abandonné, et se sont prosternés devant Astarté, divinité des Sidoniens, devant Kemosch, dieu de Moab, et devant Milcom, dieu des fils d'Ammon, et parce qu'ils n'ont point marché dans Mes voies pour faire ce qui est droit à Mes yeux et pour observer Mes lois et Mes ordonnances, comme l'a fait David, père de Salomon.» (1 Rois 11, 29-33).
On ne comprend pas comment Salomon, ce grand roi de l'ancienne alliance dont l'Ecriture dit: «... qui fut aimé de l'Eternel.» (2 Samuel 12, 24b) et à qui l'Eternel apparut deux fois, a pu, dans sa vieillesse, se rendre coupable d'infidélité envers Dieu. Que cela serve de sérieuse mise en garde pour chacun de nous!
Par l'intermédiaire du prophète Achija, l'Eternel dit à Jéroboam au sujet de Salomon: «Je n'ôterai pas de sa main tout le royaume, car Je le maintiendrai prince tout le temps de sa vie, à cause de David, Mon serviteur, que J'ai choisi, et qui a observé Mes commandements et Mes lois. Mais J'ôterai le royaume de la main de son fils, et Je t'en donnerai dix tribus; Je laisserai une tribu à son fils (il s'agit de la tribu de Benjamin qui fut attribuée à celle de Juda), afin que David, Mon serviteur, ait toujours une lampe devant Moi à Jérusalem, la ville que J'ai choisie pour y mettre Mon nom.» (1 Rois 11, 34-36). Les paroles de la bénédiction prophétique de Jacob, appelé Israël, n'ont en rien perdu de leur validité: «Juda, tu recevras les hommages de tes frères; ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi ... Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo (le Messie), et que les peuples Lui obéissent.» (Genèse 49, 8-10). Se référant à ces paroles de bénédiction, Paul précise en Hébreux 7, 14: «... car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda ... » Notre Seigneur Jésus-Christ est issu de la tribu de Juda.
L'exil d'Israël et de Juda
Après le schisme du royaume, les habitants d'Israël et de Juda pratiquèrent l'idolâtrie. Or, en 721 avant J.-C. commença pour les habitants du royaume d'Israël (appelé royaume du Nord) la captivité en Assyrie. Evénement relaté en 2 Rois 17, 22-23: «Les enfants d'Israël s'étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis; ils ne s'en détournèrent point, jusqu'à ce que l'Eternel ait chassé Israël loin de Sa face, comme Il l'avait annoncé par tous Ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu'à ce jour. »
Le royaume de Juda (appelé royaume du Sud) connut des périodes de renouveau spirituel, en particulier sous le règne d'Ezéchias et celui de Josias. Mais, en 586 avant J.-C., les habitants rebelles du royaume de Juda furent forcés de prendre le chemin de l'exil: la captivité à Babylone. Nous le lisons en 2 Chroniques 36, 20-21:
«Nebucadnetsar emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à l'épée; et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu'à la domination du royaume de Perse, afin que s'accomplisse la parole de l'Eternel prononcée par la bouche de Jérémie; jusqu'à ce que le pays ait joui de ses sabbats, il se reposa tout le temps qu'il fut dévasté, jusqu'à l'accomplissement de soixante-dix ans.»
Soyons particulièrement attentifs à ce que l'Ecriture dit quant à la durée des deux exils précités! Le récit de l'exil d'Israël (dix tribus) en Assyrie se termine sur le fait accompli: «... où il (Israël) est resté jusqu'à ce jour. » Donc, il n'y a pas eu de retour de l'exil. En revanche, la Bible précise la durée de l'exil de Juda (et de Benjamin) à Babylone: « ... jusqu'à l'accomplissement de soixante-dix ans. »
Tandis que l'Eternel fit à Juda en Genèse 49, 10 la promesse du Messie, Il fit à Ephraïm. (nom que l'Eternel utilise pour désigner les «dix tribus») celle du nombre: « ... je le sais; lui (Manassé) aussi deviendra un peuple, lui aussi sera grand; mais son frère cadet (Ephraïm) sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations. » (Genèse 48, 19).
La jalousie réciproque entre Juda et Ephraïm prendra fin!
La Bible fait état de la jalousie, à savoir l'inimitié profonde, qui règne entre Juda et Ephraïm. Voici un exemple en Esaïe 9, 20:
«Manassé dévore Ephraïm, Ephraïm Manassé, et ensemble ils fondent sur Juda. Malgré tout cela, Sa colère ne s'apaise point, et Sa main est encore étendue. » Et nous lisons en Esaïe 11, 11-13: «Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois Sa main, pour racheter le reste de Son peuple, dispersé en Assyrie et en Egypte, à Pathros et en Ethiopie, à Elam, à Schinear et à Hamath, et dans les îles de la mer. Il élèvera une bannière pour les nations, Il rassemblera les exilés d'Israël, et Il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre. La jalousie d'Ephraïm disparaîtra, et ses ennemis en Juda seront exterminés; Ephraïm ne sera plus jaloux de Juda, et Juda ne sera plus hostile à Ephraïm. » La promesse de l'Eternel est précise: Il rassemblera en Eretz Israël non seulement «les dispersés de Juda», comme Il fait aujourd'hui, mais aussi «les exilés d'Israël». La question fuse:
Où sont-ils «les exilés d'Israël», c.-à-d. «les dix tribus»?
Ou plus concrètement: où se trouve donc Ephraïm aujourd'hui? L'Eternel parle avec compassion de la réunion, à savoir du retour, des «dix tribus exilées». Voici ce qu'Il dit en Jérémie 31, 9-11:
«Ils viennent en pleurant, et Je les conduis au milieu de leurs supplications; Je les mène vers des torrents d'eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas; car Je suis un Père pour Israël, et Ephraïm est Mon premier-né. Nations, écoutez la parole de l'Eternel, et publiez-la dans les îles lointaines! Dites: Celui qui a dispersé Israël le rassemblera, et Il le gardera comme le berger garde son troupeau. Car l'Eternel rachète Jacob, Il le délivre de la main d'un plus fort que lui. » Puis, nous lisons aux versets 18 et 20: «J'entends Ephraïm qui se lamente: Tu m'as châtié, et j'ai été châtié comme un veau qui n'est pas dompté fais-moi revenir, et je reviendrai, car Tu es l'Eternel, mon Dieu ... Ephraïm est-il donc pour Moi un fils chéri, un enfant qui fait Mes délices? Car plus Je parle de lui, plus encore son souvenir est en Moi; aussi Mes entrailles sont émues en sa faveur: J'aurai pitié de lui, dit l'Eternel. »
Je suis certain que parmi les enfants de Juda, revenus de l'exil a Babylone, se trouvaient aussi «des enfants d'Israël», comme il y en a également aujourd'hui parmi les Juifs qui retournent au pays des Pères. Mais le rétablissement d'Israël, la réunion de Juda et d'Ephraïm annoncée en Osée 2, 2, doit encore s'accomplir: «Les enfants de Juda et les enfants d'Israël se rassembleront, se donneront un chef (Jésus-Christ), et sortiront du pays; car grande sera la journée de Jizréel (Harmaguédon). »
Je refuse de me livrer à des spéculations quant à savoir où se trouvent les descendants des «exilés d'Israël». Au fil des années, on en a localisés dans différents pays du globe, notamment en Afghanistan, au Kurdistan, dans les régions méridionales de l'Union-Soviétique, en Inde et en Chine. Prenons l'exemple de l'Afghanistan: la population musulmane de ce pays observe des coutumes et des traditions juives. Certaines tribus pratiquent la circoncision de leurs fils, le huitième jour après la naissance. La découverte d'anciennes synagogues corrobore l'hypothèse émise au sujet des origines de ce peuple. D'ailleurs, qui connaît le nombre exact de ces descendants des «dix tribus», ignorant leur véritable identité et répartis dans le monde arabe et parmi les autres nations. Leur véritable identité, ils la connaîtront à l'instant de l'avènement du Seigneur, là où s'accomplira la promesse de l'Eternel faite en Ezéchiel 39, 28-29:
«Et ils sauront que Je suis l'Eternel, leur Dieu, qui les avait emmenés captifs parmi les nations, et qui les rassemble dans leur pays; Je ne laisserai chez elles aucun d'eux, et Je ne leur cacherai plus Ma face, car Je répandrai Mon Esprit sur la maison d'Israël, dit le Seigneur, l'Eternel. »
Ici, en Ezéchiel 39, l'Eternel emploie l'expression « maison d'Israël», expression qui sera le couronnement de l'accomplissement de la vision en Ezéchiel 37: la réunion d'Israël et de Juda.
alliance éternelle avec eux; Je les établirai, Je les multiplierai, et Je placerai Mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux; Je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple. Et les nations sauront que Je suis l'Eternel, qui sanctifie Israël, lorsque Mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d'eux.» (versets 12-22 et 24-28).
Non seulement «Juda» mais «tout Israël sera sauvé» (Romains 11, 26)
Voici les raisons nous autorisant à déclarer que la réunion d'Israël et de Juda n'est pas encore accomplie. Après tant de siècles de division, la réunion de Juda et d'Ephraïm n'est pas un événement pouvant se dérouler «en catimini». Par ailleurs, cette réunion s'achèvera au moment de l'avènement du Seigneur. Lorsque notre Seigneur Jésus-Christ reviendra en gloire et dans Sa toute-puissance, les «exilés d'Israël», encore dispersés parmi les nations, seront «enlevés» horizontalement vers Eretz Israël. L'Ecriture dit au sujet de l'enlèvement horizontal des «enfants d'Israël»: «Il enverra Ses anges avec, la trompette retentissante, et ils rassembleront Ses élus des quatre vents, d'une extrémité des cieux à l'autre. » (Matthieu 24, 3 1). Indépendamment de leur identité actuelle, qu'ils soient musulmans, bouddhistes ou hindous, ils seront tous «enlevés» horizontalement en Israël et là, ils verront Jésus-Christ et se convertiront. Non seulement les «fils de Juda» mais aussi «les enfants d'Israël» se convertiront et «tout Israël sera sauvé». (Romains 11, 26). Le fait que le Seigneur tarde à venir n'est pas la seule raison expliquant que la réunion de Juda et d'Ephraïm n'ait pas encore eu lieu. N'oublions pas qu'il s'agit, en l'occurrence, d'un rapatriement de nations entières. Pensons aux nombreuses promesses de l'Eternel, faites à Abraham et à Jacob:
- «Voici Mon alliance, que Je fais avec toi. Tu deviendras père d'une multitude de nations.» (Genèse 17,4).
- «On ne t'appellera plus Abram; mais ton nom sera Abraham, car Je te rends père d'une multitude de nations.» (Genèse 17, 5).
- «Je te rendrai fécond à l'extrême, Je ferai de toi des nations; et des rois sortiront de toi.» (Genèse 17,6).
- «Je la bénirai (Sara), et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d'elle.» (Genèse 17, 16b).
- «Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations.» (Romains 4,17).
- «Que le Dieu Tout-Puissant te bénisse (Jacob), te rende fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples!» (Genèse 28,3).
- «Je suis le Dieu Tout-Puissant. Sois fécond, et multiplie (Jacob); une nation et une multitude de nations naîtront de toi, et des rois sortiront de tes reins.» (Genèse 35,11).
- «Je te rendrai fécond (Jacob), Je te multiplierai, et Je ferai de toi une multitude de peuples.» (Genèse 48, 4a).
- «Lui aussi (Manassé) deviendra un peuple, lui aussi sera grand; mais son frère cadet (Ephraïm) sera plus grand que lui, et sa postérité deviendra une multitude de nations. » (Genèse 48, 19).
La question est légitime:
Quels sont les peuples qui font partie de la «multitude des nations»?
C'est un mystère dont Dieu seul connaît la réponse. Un certain nombre de suppositions a été émis: par exemple, les Danois seraient les descendants de la tribu de Dan, ou les Hollandais (peuple de navigateurs) seraient ceux de la tribu de Zabulon ou encore, les habitants de Munich, dont l'Isar traverse la ville, seraient les descendants de la tribu d'Issacar. Mais ce ne sont que des histoires bouffonnes. L'Ecriture enseigne en Deutéronome 29, 29: «Les choses cachées sont à l'Eternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité.» Et Apocalypse 10, 7 précise: «... mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme Il l'a annoncé à Ses serviteurs les prophètes.» Ce «mystère de Dieu» se rapporte à Israël (car le mystère de l'Eglise de Jésus-Christ n'a pas été annoncé aux prophètes mais à Paul).
Je le répète, je suis catégoriquement opposé à l'idée de spéculer sur la question: où se trouvent les descendants des «exilés d'Israël»? La connaissance de ce mystère appartient à Dieu, comme Lui appartient la connaissance
- de l'heure de la venue du Seigneur: «C'est pourquoi, vous aussi tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.» (Matthieu 24,44).
- de la réponse à la question: quel aspect aura le Seigneur lorsque «nous Le verrons tel qu'Il est»? (Cf. 1 Jean 3, 2b).
- du mystère de la vie nouvelle en Christ, dont Colossiens 3, 4 dit «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire. »
144 000 scellés et «une grande foule, que personne ne pouvait compter»
Qui et que sont les 144 000 scellés? Ils prouvent irréfutablement l'existence des «dix et deux tribus» d'Israël. Leur appartenance aux douze tribus est énumérée en Apocalypse 7, 4-8:
«Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël: de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; de la tribu d'Aser, douze mille; de la tribu de Nephtali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d'Issacar, douze mille; de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau. »
Ces nouveaux convertis seront alors issus de «toutes les tribus des fils d'Israël» et de toutes les nations de la terre. Mais ce ne sera qu'à l'instant où ils seront marqués du sceau, que l'Esprit de Dieu leur révélera qu'ils sont des enfants d'Israël. Ils constitueront une avant-garde, une sélection représentative des «dix et deux tribus» d'Israël. Et, sous le règne de l'antéchrist, ils deviendront les instigateurs d'un réveil spirituel comme le monde n'en aura jamais connu auparavant. La Bible le mentionne en Apocalypse 7,9-14:
«Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'Agneau. Et tous les anges se tenaient autour du trône, des vieillards et des quatre êtres vivants; ils se prosternèrent sur leur face devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l'action de grâces, l'honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen! Et l'un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus? Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'Agneau.»
Cette foule innombrable réunie «devant le trône et devant l'Agneau» sera le fruit de l'action missionnaire des 144 000 scellés.
La suprématie future d'Israël
Le mot «prophète» est cité 144 fois dans les Ecritures du Nouveau Testament. Et les 144000 scellés qui, par leur témoignage, susciteront un gigantesque réveil spirituel, sont effectivement une dernière prophétie annonçant la conversion soudaine des douze tribus d'Israël.
Cette perspective nous permet de mieux comprendre le dernier volet de notre réflexion sur la vision en Ezéchiel 37:
«Il me dit: Prophétise, et parle à l'Esprit! Prophétise, fils de l'homme, et dis à l'Esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent! Je prophétisai, selon l'ordre qu'Il m'avait donné. Et l'Esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds; c'était une armée nombreuse, très nombreuse.» (versets 9-10).
Et, à cette lumière, nous saisissons la portée de l'enseignement prophétique sur l'achèvement du rétablissement d'Israël: «Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l'Eternel, on vous nommera serviteurs de notre Dieu; vous mangerez les richesses des nations, et vous vous glorifierez de leur gloire. Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double; au lieu de l'ignominie, ils seront joyeux de leur part; ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle.» Ou encore, en Deutéronome 28, 13: «l'Eternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Eternel, ton Dieu, que Je te prescris aujourd'hui. »
La prophétie en Zacharie 12, 1014 confirme que les «douze tribus réunies» verront le Messie et se convertiront:
«Alors Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers Moi, Celui qu'ils ont percé. Ils pleureront sur Lui comme on pleure sur un fils unique, ils pleureront amèrement sur Lui comme on pleure sur un premier-né. En ce jour-là, le deuil sera grand à Jérusalem, comme le deuil d'Hadadrimmon dans la vallée de Meguiddon. Le pays sera dans le deuil, chaque famille séparément: La famille de la maison de David séparément, et les femmes à part; la famille de la maison de Nathan séparément, et les femmes à part; la famille de la maison de Lévi séparément, et les femmes à part; la famille de Schimeï séparément, et les femmes à part; toutes les autres familles, chaque famille séparément, et les femmes à part.»
La prophétie en Jérémie 50: un sujet d'actualité!
Pourquoi avoir choisi, pour cette édition de notre mensuel, le thème du rassemblement des «dix tribus exilées»? Réponse: parce qu'une force intérieure m'y poussait! La guerre du Golfe est, du point de vue prophétique, un signe précurseur de l'avènement proche de notre Seigneur. Chers lecteurs, la dévastation de l'Irak (appelé Babylone dans la Bible), à travers une offensive de courte durée mais d'une violence intense, a engendré une situation nouvelle; rien ne sera plus comme auparavant! Dans la Parole prophétique, la chute de Babylone et le rassemblement des «douze tribus exilées» sont deux événements se déroulant conjointement. Jérémie 50, 1-3 déclare au sujet de la chute de Babylone:
«La parole que l'Eternel prononça sur Babylone, sur le pays de Chaldéens, par Jérémie, le prophète: Annoncez-le parmi les nations, publiez-le, élevez une bannière! Publiez-le, ne cachez rien! Dites: Babylone est prise! Bel est confondu, Merodac est brisé! Ses idoles sont confondues, ses idoles sont brisées! Car une nation monte contre elle du septentrion, elle réduira son pays en désert, il n'y aura plus d'habitants; hommes et bêtes fuient, s'en vont. »
La nation «venant du septentrion» est les USA, dont les offensives aériennes dirigées contre l'Irak partaient aussi de bases militaires situées en Turquie. Les habitants de l'Irak cherchent à s'enfuir par milliers. La vie y est devenue infernales! - Prophétiquement parlant: Babylone est décapitée; une projection de la chute de la «Babylone mondiale»: la domination de l'antéchrist. - Et les versets suivants, en Jérémie 50, révèlent un événement dont l'accomplissement devient un sujet d'actualité:
«En ces jours, en ce temps-là, dit l'Eternel, les enfants d'Israël et les enfants de Juda reviendront ensemble; ils marcheront en pleurant, et ils chercheront l'Eternel, leur Dieu. ils s'informeront du chemin de Sion, ils tourneront vers elle leurs regards: venez, attachez-vous à l'Eternel, par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée! (C'est en relation avec les événements se déroulant en Irak, «en Babylone», que le retour des «dix tribus exilées» s'effectue) Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; elles allaient des montagnes sur les collines, oubliant leur bercail. Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient, et leurs ennemis disaient: Nous ne sommes point coupables, puisqu'ils ont péché contre l'Eternel, la demeure de la justice, contre l'Eternel, l'espérance de leurs pères.» (versets 4-7).
Les paroles: «Nous ne sommes point coupables! », me rappellent les propos effrayants d'un industriel allemand qui, lors d'un de nos congrès sur la Parole prophétique à Jérusalem, déclara: «Nous, les Allemands, avons servi d'intermédiaires à Dieu pour punir les Juifs! »
Fuyez de Babylone! Purifiez-vous!
En Jérémie 50, 8-10 l'Eternel dit:
«Fuyez de Babylone, sortez du pays des Chaldéens, et soyez comme des boucs à la tête du troupeau! Car voici, Je vais susciter et faire monter contre Babylone une multitude de grandes nations du pays du septentrion; elles se rangeront en bataille contre elle, et s'en empareront; leurs flèches sont comme un habile guerrier, qui ne revient pas à vide. Et la Chaldée sera livrée au pillage; tous ceux qui la pilleront seront rassasiés, dit l'Eternel. »
L'appel de l'Eternel de fuir la «Babylone mondiale», la domination de l'antéchrist (dont l'Irak n'est qu'une faible illustration), s'adresse à tous ceux qui sont décidés à suivre le Seigneur dans Son avènement. Et l'appel en Esaïe 52, 11-12 est encore plus percutant:
«Partez, partez, sortez de là! Ne touchez rien d'impur! Sortez du milieu d'elle!
Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l'Eternel! Ne sortez pas avec précipitation, ne partez pas en fuyant; car l'Eternel ira devant vous, et le Dieu d'Israël fermera votre marche.» En d'autres termes, toi qui portes «les vases de l'Eternel» , renonce définitivement à l'esprit de Babylone et purifie-toi!
Voici ce que l'Ecriture enseigne à tous ceux qui suivent le Seigneur dans Son avènement et qui attendent Sa venue:
«Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté mais nous savons que, lorsqu'Il paraîtra, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu'Il est. Quiconque a cette espérance en Lui se purifie, comme Lui-même est pur » (1 Jean 3, 2-3). «Ce que nous serons», lorsqu'Il paraîtra, dépendra de la façon dont nous nous sommes engagés à Le suivre dans Son avènement. En d'autres termes, «ce que nous serons» résultera de la «transformation» progressive, réalisée au cours de notre vie terrestre. Paul écrit aux Corinthiens: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par le Seigneur, l'Esprit.» (2 Corinthiens 3, 18). Ce processus de sanctification, se déroulant progressivement, n'est pas un événement isolé mais une partie intégrante du Plan du Salut. Ainsi l'Eternel procède à l'achèvement du rassemblement de «toute la maison d'Israël» et fait progresser l'Eglise de Jésus-Christ «jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée», ainsi l'Esprit transforme progressivement chaque enfant de Dieu «de gloire en gloire». Il faut que notre sincérité envers Dieu devienne un signe caractéristique, un miroir pour notre entourage.
Veille à ce que rien au monde ne te sépare du Seigneur!
Cher lecteur, je te le demande: es-tu vraiment sincère envers le Seigneur, c'est-à-dire: es-tu réellement disposé à Le suivre dans Son avènement? Lorsque nous sommes emplis du Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu nous transforme et nous intègre dans le gigantesque processus de la transformation permanente. Et, en contemplant la gloire du Seigneur, nous deviendrons nous-mêmes miroir de Sa gloire. Nous serons le reflet de la gloire du Seigneur comme le fut Moïse qui, durant quarante jours et quarante nuits, contempla l'Eternel. L'Ecriture dit de l'instant où Moïse descendit de la montagne: «... Il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec l'Eternel.» (Exode 34, 29). Mais les Israélites s'en aperçurent. (Cf.verset 30). Nous nous en apercevons aussi, quand nous côtoyons une personne qui a contemplé la gloire du Seigneur; nous percevons en notre for intérieur, que cette personne reflète l'image de Dieu. Cher ami, veille à ce que rien au monde puisse souiller le miroir de l'image du Seigneur en toi! La souillure s'infiltre toujours au milieu des choses bonnes, apparemment. Soyons vigilants!
Et faisons de la sincérité envers Dieu la règle d'or de notre vie! La sincérité envers le Dieu vivant doit être une bannière élevée au-dessus de tous nos soucis quotidiens: le travail, l'habillement, la nourriture et tout ce qui est purement et simplement terrestre. Ces soucis matériels, sources de tourments influant sur notre vie spirituelle, obscurcissent notre regard contemplatif. N'oublions jamais à quoi nous sommes appelés: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur. » Ne te soucie ni des valeurs éphémères ni des critiques émises à ton sujet! Ton seul souci consistera à veiller à ce que rien au monde n'obscurcisse ta vie «cachée avec Christ en Dieu». L'exercice le plus laborieux, incombant à chaque enfant de Dieu, est celui d'apprendre «à refléter la gloire du Seigneur». La venue du Seigneur est proche: suis-Le dans Son avènement! Sois sincère dans ton engagement, sinon tu seras une malédiction pour toi-même et pour ton entourage. Aujourd'hui encore, renouvelle ton engagement total à la suite du Seigneur!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël 07 Juillet 1991