"Pour devenir une sorcière",

un poème Halloween appris aux enfants, et la réaction d'un parent

 

Texte du poème

 


Chers amis,

En cette période de "pré-Halloween", il était à prévoir que l'école emboîterait le pas d'une manière ou d'une autre à la frénésie et la mode actuelle en évoquant même de loin cette fête et tout son contexte. Pour nous, cela n'a pas manqué, et vous trouverez ci-après le texte d'une poésie que Delphine (notre aînée de 7 ans) avait à apprendre.

 

Sous une apparence très anodine - ce n'est jamais qu'un petit poème qui est sans doute appris sur le mode de l'amusement - le monde obscur d'Halloween est directement évoqué avec tout ce qu'il véhicule: absence complète de "morale chrétienne", mépris de l'autre, haine, occultisme, magie blanche... C'est typiquement un moyen idéal pour l'ennemi que de s'infiltrer insidieusement et sous une apparence modeste ("un petit poème qui ne fait pas de mal"). Et on voit nettement à la fin du poème toute l'ambiguïté de la démarche: le semblant est mêlé avec le réel, le faux avec le vrai; d'abord des petites formules amusantes, et puis ensuite de vraies formules magiques. Le réel est ici directement connecté et lorsque plus tard la magie dite blanche, ou l'évocation des esprits ou toute autre action occulte sera proposée à l'enfant devenu adolescent, à force d'entendre de telles choses, pourquoi dirait-il non? Cela lui a été présenté sous la forme la plus attrayante possible, alors pourquoi ne pas passer à plus sérieux et plus vrai aussi?

Nous avons donc demandé à Delphine de ne pas apprendre cette poésie (en lui expliquant, ce qu'elle a très bien compris), et j'ai rencontré ce soir l'institutrice pour lui expliquer cette attitude. Elle a paru comprendre, tout en précisant qu'elle avait présenté les choses de la façon suivante: dans ce poème, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire.

Drôle d'enseignement qui a besoin d'exposer en détail le mal pour apprendre le bien; un peu (toute proportion gardée) comme s'il fallait expliquer aux adolescents ce qu'est un viol pour leur faire comprendre qu'ils ne doivent surtout pas en commettre. Nous savons que nous n'avons pas besoin de connaître la voix de l'étranger pour nous enfuir loin de lui, mais bien plutôt la voix du bon berger pour le suivre (Jean 10). Je pense que cela nous donne un modèle général de la manière d'enseigner nos enfants, qui sont en fait sous notre responsabilité même lorsqu'ils sont à l'école.

On s'aperçoit aussi que la rapidité avec laquelle cette fête s'est installée dans notre paysage culturel jusques dans les manuels scolaires

(ce poème était dans un manuel scolaire) est particulièrement impressionnante et ne doit pas tout aux efforts commerciaux de grande envergure.

De plus, l'école laïque n'a pas à intégrer des éléments qui font référence à une fête dont tout l'arrière-plan est religieux, même s'il s'agit d'une religion ancienne, de type celtique ou autre. A Noël ou Pâques, rares sont sans doute maintenant les enseignants à parler de la naissance de Jésus ou de sa résurrection; il n'y a pas de raison que ces

religions à caractère occulte soient mieux traitées dans un milieu qui se veut laïque. Pour info, l'institutrice a bien accepté la démarche et a convenu de ne pas interroger Delphine sur ce poème mais lui en donne un autre à apprendre sur notre proposition.

Je vous encourage à ne pas manquer les occasions actuelles en veillant à ce qui est proposé à nos enfants dont nous sommes responsables devant Celui qui nous les a confiés.

Fraternellement en Jésus-Christ,

Pascal-Eric CHOMEL

e-mail: pe.chomel@libertysurf.fr

 

 

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Texte du poème:

Pour devenir une sorcière

A l'école des sorcières

On apprend les mauvaises manières

D'abord ne jamais dire pardon

Etre méchant et polisson

S'amuser de la peur des gens

Puis détester tous les enfants

 

A l'école des sorcières

On joue dehors dans les cimetières

D'abord à saute-crapaud

Ou bien au jeu des gros mots

Puis on s'habille de noir

Et l'on ne sort que le soir

 

A l'école des sorcières

On retient des formules entières

D'abord des mots très rigolos

Comme "chilbernique" et "carlingot"

Puis de vraies formules magiques

Et là il faut que l'on s'applique.

 

Jacqueline Moreau

(P.-E. Chomel) ajouté le 17/10/2001

Trouvé sur http://voxdei2.free.fr/infos Point Final - Informations chrétiennes et eschatologiques au quotidien.