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Le prophète Esaïe.

(Esaïe 6 : 1-13 ; 5 - 1-7).

 

Quelle grande et belle figure que celle du prophète Esaïe ! Il vécut au VIIIe siècle avant notre ère, aux environs de 760. Rome n'était pas encore fondée (753). Esaïe, dont le nom signifie Jéhova sauve, est un citadin, un Jérusalémite qui aime et connaît sa ville jusqu'en ses moindres détails. Il la décrit avec une finesse délicieuse. La première moitié de son siècle 800-750 avait été une époque très prospère pour les deux royaumes (Juda, sud et Israël, nord) et de paix relative ; mais au milieu du siècle, la situation s'aggrave brusquement : Ninive devient menaçante pour le petit peuple. Sanchérib, son roi, ambitionne de conquérir l'Egypte, et le chemin qu'il doit suivre passe par la Palestine ; à mi-chemin, c'est Jérusalem. Les temps sont graves pour le pauvre peuple de Dieu. Mais Dieu veille, et de cette nation, dont les chefs ne comptent que sur les armes, l'argent, la force Il se suscite un serviteur qui ne comptera que sur Lui ; c'est Esaïe. Il a vingt ans quand Dieu l'appelle d'une manière mystérieuse.

« L'année de la mort de Ozias (740), je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé ; les pans de sa robe remplissaient le temple, les séraphins se tenaient au-dessus de lui, et chacun d'eux avait six ailes... Ils se criaient l'un à l'autre : « Saint, Saint, Saint est l'Eternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! » Cette vision est accompagnée de tremblements de terre, et Esaïe s'écrie : « Malheur à moi, je suis perdu! Car je suis un homme dont les lèvres sont impures, et je demeure au milieu d'un peuple dont les lèvres sont souillées; et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des Armées !

« Mais l'un des séraphins vola vers moi, tenant à la main un charbon ardent qu'il avait pris sur l'autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, ton péché est expié ».

Après la purification, vient l'appel: Qui enverrai-je dit le Seigneur. Qui ira pour nous ? et je dis : Me voici, Seigneur ! Envoie-moi ! (Esaïe 6 : 8).

Quel magnifique appel, et quelle magnifique révélation! Tout d'abord, le Dieu Qu'Esaïe contemple, est un Dieu saint, un Dieu trois fois saint. Son peuple doit par conséquent être un peuple saint, dans toute sa conduite. Mais... il y a une telle corruption en Israël, une telle somme de désobéissance ! Ce peuple choisi, aimé, dont Dieu a tant espéré, a commis de telles infidélités, en plaçant, par exemple, des idoles en plein temple de Jérusalem, que Dieu devra le punir et d'une punition qui le ramènera dans la vole du bien. Cette souffrance ne restera donc pas sans effet : Comme l'or sort purifié du creuset OÙ on l'a fondu, débarrassé de toutes ses impuretés, ainsi il subsistera après la grande épreuve, un noyau, un reste de fidèles serviteurs de Dieu.

C'est par la douleur souvent que Dieu ramène à lui les pécheurs. C'est semble-t-il sa voie préférée. En tous cas, Dieu ne saurait ramener à lui le pécheur, sans le faire passer par la voie de l'humiliation. et du repentir.

Dieu a tout fait pour l'homme, c'est maintenant à l'homme à répondre à l'appel plein d'amour de son Dieu. Dieu a fait le premier geste; c'est à nous de revenir à lui en acceptant le chemin de l'humiliation.


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Une désobéissance.

 

C'est fête aujourd'hui !... Dans quelques heures, bébé sera porté au temple pour être baptisé. Papa et maman ont annoncé que les « grands » assisteront à la cérémonie. Jacqueline fait partie des « grands »; elle ne tient plus en place. Dans la maison, chacun est occupé aux derniers préparatifs avant l'arrivée des parrains et marraines. Les enfants, eux, sont toujours à l'endroit où justement ils dérangent le plus...

- Allez au jardin, a dit maman, amusez-vous gentiment et surtout, n'en sortez pas !

Il fait un temps superbe. Le jardin' sent bon. Les arbres, les fleurs, même les gros choux épanouis semblent dire : « C'est fête aujourd'hui ! »

C'est fête dans le coeur des enfants : dans quelques instants, ils mettront les jolis vêtements qui attendent, étalés sur le lit ; en rentrant de l'église, ils trouveront un bon repas et surtout un dessert qui fait venir l'eau à la bouche quand on y pense. Ensuite, il y aura une promenade en bateau ! A la perspective de tant de belles choses, la joyeuse bande des frères et soeurs exulte.

A travers le tumulte des cris et des rires, Jacqueline a entendu son nom prononcé de l'autre côté du mur. Immédiatement, elle a reconnu la voix de son petit ami Daniel.

- Jacqueline, tu viens ?

- Non, j' peux pas !

- Jacqueline, viens voir ce que j'ai trouvé

- Maman ne veut pas qu'on sorte du jardin.

- Tant pis, tu verras pas 1

Et Daniel sifflote d'un air détaché. Il n'en faut pas davantage pour exciter la curiosité de Jacqueline. Après tout, se dit-elle, maman défend de sortir du jardin, mais je ne resterai pas longtemps; j'irai vite voir ce que Daniel a trouvé et je rentrerai tout de suite - personne ne saura que je suis sortie... D'un bond, elle est à la vieille porte de fer rouillée au milieu de laquelle il y a justement une saillie pour poser le pied. Jacqueline se cramponne aux pointes qui surmontent la porte, et, à la force des poignets, elle réussit à se hisser sur le mur. Ce n'est plus qu'un jeu de se laisser glisser de l'autre côté. Daniel est encore là !...

Les deux enfants sont assis côte à côte et contemplent avec des yeux apitoyés une pauvre petite hirondelle tombée du nid et dont la tête dodeline lamentablement : elle est morte.

- Ecoute, Daniel, il faudra que nous lui fassions un enterrement ; nous lui arrangerons une jolie tombe!

Les deux enfants sont si bien absorbés que Jacqueline sursaute en entendant qu'on l'appelle. En un clin d'oeil, elle est debout. Il s'agit maintenant d'escalader de nouveau le mur ! Elle ne peut songer à passer par le grand portail en face de l'entrée de la maison : quelqu'un pourrait la voir et lui demander d'où elle vient...

Vite, elle pose son pied sur la saillie de la porte, tandis qu'avec ses mains, elle se tient aux pointes de fer. Tout va bien ; un effort encore et elle sera au haut du mur.

Comment Jacqueline se trouve-t-elle tout à coup suspendue dans le vide ? Une pointe de fer, ayant déchiré la peau, a pénétré dans le poignet et y creuse une plaie profonde. Heureusement, la robe est aussi restée accrochée et retient en l'air la fillette. Avec l'aide de Daniel, elle réussit à se dégager ; mais elle n'ose plus tenter l'escalade et, c'est piteusement qu'elle fait le tour du jardin pour rentrer par le grand portail.

Maman a été si bouleversée en voyant sa petite fille toute pâle, la robe en lambeaux et le poignet déchiré, qu'elle n'a pas grondé. Cependant, de contempler le visage attristé de sa maman, Jacqueline a eu plus de chagrin que si elle avait été sévèrement punie. Sa journée de fête a été complètement gâtée parce que son bras lui faisait mal et aussi parce que sa conscience ne cessait de la tourmenter.

Il a fallu de longs soins du médecin pour guérir la plaie, mais il est resté une cicatrice.

C'est ainsi ; quand nous faisons le mal, il reste toujours une Cicatrice, une marque. Ce n'est pas toujours sur un membre, mais c'est au coeur qu'elle subsiste, comme un garde-à-vous.

Quand nous souffrons d'avoir commis une faute et que nous nous repentons, Dieu qui nous aime, mieux encore que maman ne nous aime, lui aussi souffre de nos souffrances et pardonne.

M. J.


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Les Rameaux.

Rameaux, entrée de Jésus à Jérusalem

 

Au moment où le Seigneur Jésus s'approche de Jérusalem pour la dernière fois, ses disciples sont dans la joie : ils s'imaginent qu'il va se proclamer roi d'Israël, alors que dans quelques jours il mourra sur la croix.

Pauvres gens venus de Galilée, ils n'ont rien pour célébrer son entrée triomphale, ni tapis, ni drapeaux, ni fanfares...

Mais leurs manteaux vont s'étendre sur le chemin, les feuilles des palmiers feront une voûte de verdure au-dessus de la tête du Maître, leur chant enthousiaste marquera le pas : Hosannah

Hosannah ! béni soit le Seigneur !


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Le prophète Esaïe.

(Esaïe 52: 13 ; 53: 12).

 

Le chapitre 53 d'Esaïe nous transporte dans une autre atmosphère. Les temps ont passé, les prophéties ont été réalisées. L'invasion des Assyriens a fondu sur Israël. Le peuple a été déporté sur la terre étrangère. Il souffre tout ce qu'on peut souffrir. C'est alors que Dieu suscite le prophète, qui fait entendre des paroles d'espérance, qui découvre au peuple asservi un coin du ciel bleu. Longtemps avant l'« apparition de l'Oint », de l'Eternel, Jésus Christ, il décrit en termes inégalables le <Serviteur de l'Eternel ! » Celui que Dieu charge d'une mission spéciale au sein de son peuple, et d'un message nouveau pour l'humanité. Comment s'annonce ce « Serviteur »... Eh bien, (52 : 13-15) après avoir été un objet de mépris et d'insulte de la part de ceux qui n'ont pas vu, qu'il était l'envoyé de l'Eternel, il sera un sujet de grande joie et d'espérance ; une révélation. Mais il ne triomphera pas (53 : 1-3) sans souffrances et sans luttes.

Parce qu'il n'avait pas l'apparence de la force et de la gloire, parce qu'il était faible, parce qu'« il n'avait ni beauté, ni éclat, pour attirer nos regards ». Il a été méprisé, méconnu. Et cependant, il a souffert et accepté la souffrance, (4-6) pour le salut des autres, pour faire du bien aux autres, pour les sauver, pour leur procurer la paix et la guérison. Contrairement à l'attitude de la grande masse des hommes, qui acceptent la souffrance et l'opprobre, si cette souffrance leur apporte quelque chose, s'ils en tirent un profit, l'« Envoyé de l'Eternel » souffre pour les autres, uniquement pour les autres, sans penser à lui. Il s'oublie par amour.

« Il s'est chargé véritablement de nos langueurs. Il a porté nos douleurs... Il a été navré pour nos forfaits, frappé pour nos iniquités... et nous avons la guérison par ses meurtrissures. (Esaïe 53 : 4-5).

Cette souffrance, Il l'a portée sans en tirer gloire pour lui-même (7-9), Il ne s'en est pas vanté ; Il a souffert seul, en silence, sans ouvrir la bouche, sans protester, parce qu'Il savait que sa souffrance serait une source de rédemption et de salut.

Mais aussi, le fruit de tant d'abaissements sera une glorification sans égale ; l'issue de cette vallée de larmes, sera un arc de triomphe et un règne glorieux, tant il est vrai que « Celui qui s'élève sera abaissé et celui qui s'abaisse sera élevé ».

Ce portrait d'Esaïe 53, ne l'avez-vous pas déjà vu ? Comme il ressemble à celui de, Jésus Christ ! Quelle merveilleuse vision de ce qu'allait être cette oeuvre du Sauveur, sans apparence extérieurement, semblable aux autres hommes, mais porteur d'une révélation éternelle, incarnation du Dieu vivant, grand médecin de l'humanité, Sauveur dés âmes déchues ! Oui, c'est bien le Christ que nous adorons, que plus de cinq siècles à l'avance, Esaïe salue, Celui « qui donne sa vie en rançon pour plusieurs ».


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Pâques.

(Matth. 28 - 1-10).

 

Verset à apprendre:

Nous savons que si notre demeure terrestre, une tente, est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui vient de Dieu, une maison éternelle qui n'a pas été faite par la main des hommes. (II Cor. 5: 1).

 

Le plus beau jour qui se soit levé depuis que la terre existe a été sans contredit le jour de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ, et le plus beau jour de l'année est celui où nous célébrons l'anniversaire de cette résurrection. C'est. le Plus beau jour de fête de la chrétienté. Christ est ressuscité, il a vaincu le tombeau, il a triomphé de la mort, et il nous entraîne après lui pour nous rendre participants de sa victoire.

Il n'y a vraiment pas d'histoire plus émouvante au monde et plus belle que celle du Seigneur. Jésus vient au monde pour nous faire ,connaître Notre Père céleste. Mais la sainteté de sa personne irrite ceux qu'elle condamne, et qui ne peuvent souffrir à côté d'eux la présence d'un saint.

Jésus, au milieu de l'incompréhension de la foule, de l'indifférence des siens même, continue à prêcher. Il chemine vers la croix sur laquelle il doit mourir, et qui continue de se dresser sur le chemin de tous ceux qui veulent être sauvés. Jésus n'évite pas le supplice auquel les hommes le condamnent, mais par la puissance de l'Esprit de Dieu, cet instrument de mort deviendra un instrument de vie. Cette mort ignominieuse va donner à Dieu l'occasion de proclamer sa toute-puissance. Les hommes n'auront pas le dernier mot de ce drame, voici Christ sort victorieux du tombeau.

Mais rappelons les scènes principales qui précèdent la résurrection.

Tandis que Jésus s'écriait: « Je remets mon Esprit entre tes mains>, le voile du temple se déchira en deux et des éclairs embrasèrent le ciel obscurci. On descendit le corps de la croix, on le déposa dans un sépulcre sans pouvoir achever, à cause du sabbat, l'embaumement nécessaire.

Sitôt que le sabbat fut passé, Marie-Madeleine et d'autres femmes se précipitèrent au tombeau pour voir le sépulcre, et achever la sépulture. Mais grand est leur émoi quand elles trouvent le tombeau vide. Il leur est révélé que Christ est ressuscité. Les hommes ont cru lier l'Esprit de Dieu, et c'est Dieu qui triomphe de l'esprit des hommes en vainquant la mort, la grande ennemie de l'homme et de l'humanité.

Quelle merveilleuse pensée se dégage de cette certitude de vie éternelle. Tout ne finit pas avec la vie terrestre, les possibilités de joie et de bonheur ne sont pas épuisées ici-bas. Les souffrances et les luttes terrestres, la misère, la faim, la soif, la nudité, ne sont pas l'image définitive d'un monde qui ne saurait être meilleur.

Quelle pensée réconfortante enfin, que celle de la résurrection de Jésus, qui nous permet de penser que la mort ne consomme pas la séparation d'avec ceux que nous aimons. Elle n'est qu'une séparation d'un temps, qui est en somme très court en face de l'éternité.

Au ciel est la maison du Père où une place, préparée par Jésus, nous attend.


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La petite soeur.

 

Petit Pierre a été invité à la campagne, chez sa bonne-maman, pour deux ou trois semaines.

Voici déjà une semaine que Petit Pierre jouit des délices du « Chalet des Sapins ». Il n'a été grondé qu'une seule fois et il a promis de ne plus parler vilainement à Mlle Elise, la vieille gouvernante qui fait les bonnes confitures ; il est donc parfaitement heureux. Justement, ce matin, tout le monde paraît plus joyeux qu'hier, et l'on regarde Petit Pierre d'une façon particulière ; il y a « quelque chose » dans l'air... Ah ! mais aussi, c'est que le garçon du télégraphe est venu tout à l'heure ! tout s'explique. Tante Lucie entre dans la chambre, et, soulevant Petit Pierre dans ses bras, lui dit :

- Mon chéri, tu as une petite soeur ! tu es maintenant le grand frère, et tu seras bien sage, n'est-ce pas, pour devenir un modèle pour ta petite soeur.

- Alors, j'aurai un cocher pour jouer au cheval ?

- Pas tout de suite, mon chéri ; la petite soeur ne peut pas encore marcher ; mais tu t'amuseras avec elle, tu la feras rire

- Où est-elle, ma petite soeur ? Je voudrais la voir 1

- A la maison, chez toi. Bonne-maman va partir ce matin pour aller la voir, et bientôt toi et moi nous irons aussi chez tes parents ; tu feras alors la connaissance de bébé.

Petit Pierre fait beaucoup de questions sur la petite soeur ; on lui montre des bébés dans le village, en lui disant : « C'est comme cela qu'est ta petite soeur. » Mais Petit Pierre pense que le bébé de sa maman doit être beaucoup plus intéressant que celui de la jardinière ou du cordonnier, seulement il ne le dit pas tout haut, pour ne pas chagriner les mamans du village.

Quinze jours se sont écoulés. De nouveau, un matin, le garçon du télégraphe apporte une :dépêche ; c'est tante Louise qui l'ouvre, car bonne-maman n'est pas de retour. Tante Lucie secoue la tête d'un air étrange ; Mlle Elise, la gouvernante, Brigitte, la cuisinière, Mélanie qui habille Petit Pierre, la dernière, le jardinier, tout ce monde,« réuni dans la cuisine, regarde Petit Pierre d'un air bizarre, comme le jour de l'arrivée de la petite soeur, si bien que Petit Pierre s'approche de sa tante et lui demande d'un ton câlin

- Est-ce que j'ai encore une petite soeur, dis ?

Tante Lucie fond en larmes et sort sans lui avoir répondu.

Mlle Elise dit alors à Petit-Pierre :

- Non, ce n'est pas une nouvelle petite soeur ; niais bonne maman va revenir demain, avec ta maman.

- Oh ! quel bonheur ! et ma petite soeur aussi ? enfin, je la verrai !...

- Non, mon petit...

Et voici Mlle Elise qui, elle aussi, se met à pleurer, sans même finir sa phrase. Mélanie accourt et entraîne Petit Pierre au jardin.

- Allons voir s'il y a de jolies fleurs ; nous en ferons un bouquet pour la chambre de maman.

- Et un pour bonne-maman ?

- Oui, un pour bonne-maman.

- Et un pour ma petite soeur ?

- Oh ! non, il ne faut plus parler de la petite soeur ! cela ferait de la peine à maman! Ah ! voici Jules et Henri : jouez un peu, tous les trois, nous cueillerons les fleurs plus tard.

Et Mélanie, s'essuyant les yeux du revers de sa manche, retourne dans la maison.

Petit Pierre est tout ému ; sans savoir pourquoi, il a envie de pleurer et quelque chose le gêne dans sa gorge. Même Jules et Henri ont un autre air et sont moins brusques, moins bruyants que d'habitude, pourquoi ?

Enfin Petit Pierre a compris, c'est maman qui le lui a expliqué: Petit Pierre ne verra pas sa petite soeur maintenant ; elle est repartie, mais elle sera toujours tout près de maman, de papa, de Petit Pierre... et plus tard Petit Pierre ira là où elle est et ils ne se quitteront plus jamais.

Petit Pierre n'oublie pas la petite soeur qu'il n'a point connue ; quand il sent qu'il va se mettre en colère ou répondre vilainement, il se dit : « Non, je ne dois pas ; il faut que je sois un modèle pour ma petite soeur », et il devient doux, poli, obéissant.

C'est seulement à maman qu'il parle de la petite soeur invisible, et à cause d'elle, il a l'impression d'aimer sa chère maman deux fois plus qu'avant.

M. Schneider.


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Ezéchias, roi de Juda.

(Il Rois 18: 1-8, 13-25 ; 19 :14-20).

Ezéchias et les Assyriens

 

Le roi d'Assyrie, Sanchérib, devenait de plus en plus menaçant. Il ambitionnait d'asservir l'Egypte. Or, pour aller de la capitale de l'Assyrie (Ninive) en Egypte, il fallait passer par la Palestine et renverser la forteresse qui lui barrait la route : Jérusalem. Sanchérib envoie une puissante armée contre Jérusalem, et des ambassadeurs qui ont pour mission de terroriser le roi de Juda et son peuple. Samarie, (capitale d'Israël, royaume du Nord), avait succombé après trois ans de siège, et les représailles avaient été terribles (déportation, massacres et supplices épouvantables). Qu'allait devenir Jérusalem, si elle ne se rendait pas de suite aux mains de l'envahisseur ?

Les ambassadeurs veulent intimider le jeune roi, et lui faire perdre sa confiance en l'Eternel. Rabaschaké dit aux envoyés d'Ezéchias :

« Quelle est cette confiance en laquelle tu t'appuies ? Tu as dit: Il faut pour la guerre de la prudence et la force. Mais ce ne sont que des paroles en l'air. En qui donc as-tu placé ta confiance pour t'être révolté contre moi ? Voici, tu l'as placée dans l'Egypte ».

La remarque de ce païen est parfaitement juste, et les prophètes, Esaïe en particulier, ont toujours protesté contre ceux qui attendaient le salut de la nation d'alliances avec l'étranger, avec l'Egypte entre autres. « Malheur à ceux qui descendent en Egypte sans me consulter pour se réfugier sous la protection du Pharaon ». (Esaïe 20 : 2).

Mais le pieux Ezéchias qui a fait disparaître l'idolâtrie du sein d'Israël, et qui a expérimenté la faiblesse des moyens sur lesquels les hommes s'appuient d'ordinaire, ne, se laisse pas intimider. La puissance du « lion d'Assyrie » et les paroles hautaines des ambassadeurs ne l'effraient pas. Si Sanchérib a vaincu les nations qu'il s'est asservies, s'il a jeté leurs dieux dans le feu, c'est que, » ce n'était point des dieux, c'était des ouvrages faits de mains d'hommes, du bois et de la pierre ». Ce n'est pas à, la pauvre petite et faible puissance de Juda que la formidable puissance d'Assyrie va s'attaquer, mais à Jéhova lui-même, au Dieu trois fois saint, dont Esaïe a eu la révélation, au Dieu tout puissant qui n'a qu'à prononcer un mot pour délivrer son peuple. Et c'est par Esaïe que Dieu va parler, et prononcer contre le roi orgueilleux et sanguinaire.

« Ainsi parle l'Eternel... Qui as-tu insulté et, outragé ? Contre qui as-tu élevé la voix ? Tu as porté tes yeux en haut, sur le Saint d'Israël. Par tes messagers, tu as insulté le Seigneur... Je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu ! »

Ezéchias vit sa prière exaucée. Dieu tient sa promesse. L'ange de l'Eternel frappe cent-quatre-vingt-cinq mille Assyriens, et Sanchérib .s'enfuit et ne revient plus à Jérusalem ; il est assassiné par ses fils.

Versets à apprendre :

Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au ,delà de vos forces, mais, avec l'épreuve, il vous enverra le moyen d'en sortir. (I Cor. 10 : 13).

Le Seigneur est fidèle (II Thess. 3 : 3).