2 Chroniques 15:12 / La meilleure part

 

Que Dieu désire notre compagnie est peut-être l'un des messages les plus étonnants que nous transmettent les Ecritures. Ce fait est si bouleversant qu'il nous est difficile d'en saisir toute la signification.

 

Que Dieu permette à ses créatures d'entrer en relation avec Lui, voilà déjà une merveille suffisante, mais qu'Il le désire et y trouve de la joie, cela est presque au-dessus de notre compréhension. «Le Père demande des adorateurs ... » Laissons cette vérité nous pénétrer. Elle nous inspirera un désir de recherche de la face de Dieu. Laissons-nous travailler chaque jour par cette pensée: Dieu me désire. Afin de traverser victorieusement les périodes de sécheresse et d'obscurité, et de trouver la patience et la persévérance nécessaires à notre quotidien, rappelons-nous qu'Il veut nous secourir. Il attend jusqu'à ce que nous venions à Lui.

Il est de toute importance de donner sa vraie place à la croix de notre Sauveur. La communion avec Dieu n'est possible que sur cette base-là. Dans l'Ancien Testament, Dieu ordonne d'offrir des sacrifices tous les jours, matin et soir. Cela n'est-il pas éloquent? Nous aussi devrions quotidiennement, par un acte précis, dans la prière et la louange, prendre conscience du sacrifice du Fils de Dieu. Car c'est au pied du trône de la Grâce que Dieu a promis de nous rencontrer.

Et tandis que nous prions et adorons le Seigneur pour son précieux sacrifice, cherchons plutôt à donner qu'à recevoir. Dieu a besoin d'hommes et de femmes qui l'adorent. Nous pourrons alors nous rendre compte que le Saint-Esprit, en silence mais de façon très réelle, nous met au bénéfice de la mort de Christ et que, grâce à Lui, par la Parole et la prière, notre communion avec Dieu devient une bénédiction et une joie. Croyons que Christ, à cause de sa mort expiatoire, est digne d'adoration et de louange.

David a trouvé sa force et sa joie dans la présence de Dieu. Pour lui c'était devenu une passion. Ses psaumes révèlent à quel point elle était comme la pulsation même de son âme. Sa chair et son coeur criaient vers le Dieu vivant.

Dans le Nouveau Testament, Paul est l'exemple le plus frappant d'un homme animé d'une véritable passion pour Christ. Elle naquit dans la présence du Sauveur. C'est ce qui lui a donné la force d'endurer les pires souffrances, de combattre contre les bêtes à Ephèse, de supporter les quarante coups moins un. Dans cette intimité avec son Seigneur, il avait appris à connaître l'amour de Christ, sa largeur, sa longueur, sa profondeur et sa hauteur, ainsi qu'à être rempli «jusqu'à toute la plénitude de Dieu».

Ce fut cette même passion pour Christ qui retint Marie de Magdala en pleurs près du tombeau vide, alors que les disciples s'en étaient retournés chez eux. Aussi, quelle merveilleuse récompense elle reçut! Non seulement une vision d'anges, mais Christ Lui-même, pour réjouir son coeur et sécher ses larmes. Et pour toujours il sera écrit: «Il apparut d'abord à Marie de Magdala».

Dans notre zèle pour agir au mieux, nous privons-nous de la meilleure part? La parole que nous adresse le Seigneur est toujours la même: «Celui qui m'aime sera aimé de mon Père; je l'aimerai et je me ferai connaître à lui».

Une récompense attend les disciples qui cherchent Sa face: le pouvoir et l'autorité sont accordés aux serviteurs fidèles; la gloire du travail accompli revient à l'ouvrier zélé... mais ceux qui aiment Jésus pour Lui seul ont pour eux le murmure de Son amour et la joie de Sa Présence.

Willy Geiser

AVENEMENT Janvier 1996 No 91 / P 29

© L'Avènement - Tous droits réservés pour tous pays