L'aveugle de Jéricho

 

«Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin, et mendiait. Entendant la foule passer, il demanda ce que c'était. On lui dit: C'est Jésus de Nazareth qui passe. Et il cria: Jésus, Fils de David, aie pitié de moi! Ceux qui marchaient devant le reprenaient, pour le faire taire; mais il criait beaucoup plus fort: Fils de David, aie pitié de moi! Jésus, s'étant arrêté, ordonna qu'on le lui amène; et, quand il se fut approché, il lui demanda: Que veux-tu que je te fasse? Il répondit: Seigneur, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit: Recouvre la vue; ta foi t'a sauvé. A l'instant il recouvra la vue, et suivit Jésus, en glorifiant Dieu. Tout le peuple, voyant cela, loua Dieu» (Luc 18, 35-43).

Considérons bien cet aveugle assis sur le bord du chemin près de Jéricho; il mendiait. Il était dans l'incapacité totale de voir. Tout était nuit pour lui, malgré la lumière qui inondait tout autour de lui. N'est-ce pas aussi votre état? N'êtes-vous pas intérieurement aveugle? Tout n'est-il pas ténèbres en vous? Un signe de votre cécité intérieure: vous péchez.

En péchant, vous ratez le but éternel: la gloire auprès de Dieu; vous vous enfoncez de plus en plus dans vos passions, et votre pauvre coeur s'endurcit. La Bible nous dit ceci des incrédules: «Les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Evangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu» (2 Cor.4, 4). Et Romains 1, 21 affirme à leur sujet: «... leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.» Peut-être est-ce précisément votre situation! Que pouvez-vous voir présentement? Mais vos nombreux péchés. Ils sont hauts comme des montagnes. Les fautes s'accumulent; elles vous écrasent; elles vous rendent mélancolique. Mais là, à côté de votre lourd fardeau de péchés se tient un homme. La Bible vous recommande de regarder à Lui: «Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde!» (Jean 1, 29).

Que voyez-vous encore dans votre état d'aveuglement? La réponse: vos propres faiblesses et votre impuissance face au péché. C'est avec tristesse que vous vérifiez l'exactitude de Romains 7, 19: «Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » Oh, si vous pouviez voir Celui qui passe là devant vous! C'est Jésus de Nazareth, le héros, le Fils de Dieu capable de briser tous les liens du péché. Si vous pouviez Le considérer, vous vous accrocheriez à Lui; vos regards se détourneraient de votre faiblesse et se porteraient sur Sa puissance victorieuse. Cette faiblesse se revêtirait de Sa force illimitée. Et vous oseriez vous écrier avec l'apôtre Paul: «Je puis tout par celui qui me fortifie» (Phil. 4, 14). Mais voilà: vous ne Le voyez pas!

L'aveugle, assis au bord du chemin, mendiait. Que pouvait-il faire d'autre? S'il n'avait pas été tel, il ne se serait pas trouvé là. Quel régal pour ses yeux c'eût été de pouvoir admirer la magnifique ville de Jérusalem ainsi que le temple du Dieu d'Israël! Mais tout était nuit pour lui. C'est en tâtonnant qu'il se déplaçait dans les ténèbres. Sa marche était incertaine, sans but. Voilà pourquoi il se tenait assis au bord du chemin. Vous êtes cet aveugle. Un jour, Jésus a pleuré sur de telles personnes, et tout triste, Il s'est écrié: «Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux» (Luc 19, 42). Vos pas sont hésitants. Intérieurement, c'est à tâtons que vous vous dirigez dans les ténèbres. Vous ne savez d'où vous venez et où vous allez. Vous vous cognez partout. Vous croyez avoir trouvé un fidèle ami, et voici, il vous déçoit amèrement. Vous essayez de vous procurer de l'argent, un salaire décent, pensant obtenir par ce moyen la lumière en vous. Mais tout reste sombre comme par le passé. Vous vous précipitez dans la politique. Quels idéaux élevés se propose votre parti! Mais soudain, vous découvrez avec effroi que les membres de votre clan ne sont en rien meilleurs que ceux qu'Ils combattent. Disparues la lumière et la joie que vous espériez posséder enfin! Et vous êtes là au bord du chemin à ruminer de sombres pensées. Vous êtes désemparé: les chemins de votre vie se sont tous avérés être de fausses routes. Vous êtes dans l'incapacité totale de modifier votre situation actuelle. Ecoutez donc le Seigneur déclarer en Esaïe 50, 10b: «Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Eternel et qu'il s'appuie sur son Dieu!»

 

Quelle situation sans espoir que celle de cet aveugle mendiant au bord du chemin: il devait se contenter de ce qu'on voulait bien lui donner! Aucune perspective valable pour lui! Pourtant, il était un homme bien portant qui aurait pu gagner sa vie. Il aurait pu se bâtir une maison et avoir une famille heureuse, s'il n'avait été aveugle.

 

Vous qui êtes encore perdu pour le ciel, oh si vous acceptiez d'écouter! Tant que vous n'avez pas Jésus comme Sauveur, vous êtes, aux yeux de Dieu, irrémédiablement égaré. Si vous y restez, les ténèbres dans lesquelles vous êtes présentement deviendront éternelles. Mais la possibilité vous est offerte à ce moment précis de réagir à ce que vous lisez.

Prêtant l'oreille, l'aveugle apprit là une formidable nouvelle: «Entendant la foule passer, il demanda ce que c'était. On lui dit: C'est Jésus de Nazareth qui passe» (Luc 18, 36-37). Un rayon d'espoir illumina son coeur: n'était-ce pas ce Jésus qui affirmait que Dieu L'avait envoyé «pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; . . pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ... » (Luc 4, 18)? Oui, c'était Lui! Toutes les souffrances contenues dans son coeur s'estompèrent; il trembla de tout son corps. Il pouvait à peine saisir que Jésus était là tout près.

Vous qui avez le coeur frappé de cécité et qui êtes sans espoir, peut-être ne l'avez-vous jamais entendu, mais je vous dis solennellement par ce message: Jésus de Nazareth passe maintenant devant vous. Lui, le Fils du Dieu vivant, veut vous rencontrer. Il se peut que vous soyez malade sur un lit de langueur; Jésus est là, puissant pour vous secourir! Ou seriez-vous assis à cet instant même dans votre fauteuil, une cigarette aux lèvres? Vos nerfs se trouvent dans un bien triste état suite à votre vie de péché.

Vous êtes au bout du rouleau. Ecoutez ceci: Jésus passe là devant vous. Il veut briser tous les liens coupables dans votre vie, et vous libérer. Comme vous êtes bas tombé depuis ce temps où, d'une voix claire d'enfant, vous chantiez à l'école du dimanche! Pourtant, Il a dit: «Voici, je fais toutes choses nouvelles» (Apoc.21, 5a).

L'aveugle de Jéricho, poussé par une force irrésistible, pensa à ce moment: «C'est maintenant ou jamais; c'est la chance de ma vie! » Et il s'écria: «Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!» (Luc 18, 38). Certes, vous ne pouvez pas encore voir Jésus, mais vous pouvez L'entendre. Criez à Lui, tandis qu'Il passe près de vous, et dites-Lui votre misère! Aujourd'hui est le temps agréable, le jour du salut. Quelle occasion pour vous! Où que vous soyez, Jésus de Nazareth marche là devant vous.

Peut-être, comme ce fut le cas pour cet aveugle, vous menacera-t-on si vous vous donnez à Jésus. On voulut immédiatement lui fermer la bouche; nous lisons en effet: «Ceux qui marchaient devant le reprenaient, pour le faire taire» (v. 39a). L'enfer, qui vous attend, tremble dès que vous criez à Jésus; Jésus qui vous entend et désire vous sauver. Le Fils de Dieu ne passera pas outre si on L'appelle du fond du coeur. L'aveugle le sentait bien, il le savait. Il est écrit: «Mais il criait beaucoup plus fort: Fils de David, aie pitié de moi!» (v. 39b). Tout autour de vous, la résistance se fera contre le nom de Jésus; peut-être sera-ce même au sein de votre famille. Ce n'est nullement étonnant, car le meurtrier dès le commencement, le diable, ne veut absolument pas que vos yeux d'aveugle s'ouvrent et que vous soyez sauvé pour l'éternité. Mais c'est justement une raison pour que vous criiez à Jésus avec plus de détermination encore.

Que se passa-t-il alors? Nous lisons: «Jésus, s'étant arrêté, ordonna qu'on le lui amène» (v. 40a). Malgré toute cette foule, le silence se fit, exactement comme maintenant dans votre chambre, où vous entendez ces mots: «Que veux-tu que je te fasse? (v. 4 la). Ecoutez la réponse de l'aveugle: «Seigneur, que je recouvre la vue» (v. 41b). Et le miracle se produisit: «Et Jésus lui dit: Recouvre la vue; ta foi t'a sauvé» (v.42). Dans les yeux éteints, la lumière se fit, toujours plus forte, jusqu'à ce qu'il vit une forme et reconnut Jésus.

De quoi s'agit-il, mon ami? Vous aussi, adressez-Lui cette prière: «Seigneur, que je recouvre la vue! » De Sa parole puissante, Il vous dira: «Recouvre la vue! » Vous comprendrez enfin ce qu'Il a fait pour vous sur la croix de Golgotha. Vous Le verrez, Lui l'Agneau de Dieu, avec les yeux de votre coeur. Et vous vous demanderez avec étonnement: «Fallait-il donc qu'Il fût crucifié pour moi?» Comme cet aveugle guéri, vous suivrez Jésus et vous louerez Dieu: «A l'instant il recouvra la vue, et suivit Jésus, en glorifiant Dieu» (v.43a). Votre vie jadis sans but, dilapidée, sera totalement transformée; ce qui amènera d'autres personnes à en rendre grâces à Dieu: «Tout le peuple, voyant cela, loua Dieu» (v.43b). Jésus de Nazareth passe devant vous à cet instant même; appelez-Le donc pour le salut de votre âme! Oui, soyez sauvé! Amen!

Wim Malgo

Nouvelles d'Israël 07 / 1993

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