Introduction au texte sur le cours «ALPHA»
Établi par le pasteur d'une église anglicane de Londres, Nicky Gumbel, le cours «Alpha» est devenu, durant ces dernières années, une très «efficace» méthode d'évangélisation. Jusqu'à 80 % des participants à ce cours seraient parvenus à une foi personnelle, dit-on.
Fin 1998, environ 10 000 cours ont eu lieu, auxquels plus d'un million de personnes, de plus de 70 pays ont participé, dans diverses assemblées et églises, dont aussi des paroisses catholiques.
En Suisse, la communauté Basiléa de Berne et l'église réformée de Winterthur-Seen, furent parmi les premières à le pratiquer. Depuis, près de 50 assemblées, dont 10 évangéliques libres, l'ont déjà adopté.
Le bureau Alpha-Suisse est associé au travail de Campus pour Christ».
Texte sur le cours ALPHA
Examen critique fait par Chris Hand en 1998, dont voici un extrait (Traduction-résumé d'un article paru dans Sword and Trowel basé sur son livre: Failling Short? The Alpha Course exainined, éd. Day One Publications).
L'article montre comment distinguer entre la forme authentique et la forme superficielle de l'évangélisme (ce néologisme, utilisé en anglais et adopté en français, désigne tout ce que le monde évangélique représente).
Nous constatons que le message évangélique ne représente qu'un tout petit pourcentage du cours «Alpha». Sa structure n'est pas claire: s'adresse-t-on à des nouveaux convertis, à des inconvertis, ou à qui? Les sujets de l'Évangile ne sont pas traités dans le sens des évangéliques, en outre, le cours est foncièrement charismatique.
Nous et nos problèmes
La faille principale: le cours n'est pas centré sur Dieu. Voici le commencement de la première semaine: « Le christianisme est-il ennuyeux, erroné et sans rapport avec la réalité?» Le cours cherche à dissiper ces idées concernant la foi. Bien entendu, la foi doit être en rapport avec nos besoins actuels. Le message doit être appliqué, mais Alpha semble se préoccuper principalement de nous et de nos problèmes, et cela à travers tout le cours. La psychologie sert à répondre à nos craintes et nos besoins existentiels. Christ veut nous sortir de nos impasses. Nous sommes au centre. Selon Alpha, Christ meurt pour nous sauver des conséquences du péché et de notre monde perdu et sombre. Il est le remède de nos craintes.
La méthode apostolique est de commencer la prédication par Dieu, comme Paul le fit à Athènes. C'est Dieu le créateur. Rien de cela ne pénètre dans Alpha. Il n'est pas nécessaire de connaître Dieu et nous conformer à ses exigences. Les trois premières sessions nous apprennent beaucoup sur nous-mêmes et rien sur Dieu.
Dieu est pratiquement absent
C'est tout de même bouleversant! Pourtant il est remarqué que notre culture post-chrétienne ne sait presque rien de la Bible ou de Dieu. En même temps, on suppose qu'il n'est pas nécessaire d'expliquer qui Dieu est (sa justice, sa sainteté, sa personne glorieuse). Rien de cela n'est enseigné on juge superflu de mentionner qu'il est le créateur.
Il faut insister sur ce point, car c'est fondamental, le reste étant secondaire. Actes 17 parle d'une population ignorant tout sur Dieu (la réalité contemporaine est-elle bien différente?). Pourtant sa bonté et sa providence de créateur sont évidentes. L'ignorer est de l'ingratitude flagrante.
Alors que Dieu est le créateur du ciel et de la terre et qu'il se suffit à lui-même, pour Alpha, Dieu est simplement là pour nous aider. C'est le problème central d'Alpha, et par conséquent il n'arrive pas à enseigner le vrai sens du péché, ni la raison pour laquelle Christ a dû mourir, ce qui conduit à un évangile centré sur l'homme.
Dieu doit pratiquement agir pour nous. Il est vrai que l'amour de Dieu pour les hommes est sublime au-dessus de tout. Mais le Dieu d'amour décrit par Alpha n'est pas le Dieu d'amour que la Bible nous présente, à savoir un Dieu de sainteté qui néanmoins aime les pécheurs, les méchants. Cela donne toute la grandeur à l'amour de Christ. Alpha omet de montrer à quel point cet amour de Dieu est extraordinaire et, en fait, l'abaisse à de l'émotion, à du sentiment.
À moins de devenir conscients de l'énormité de notre péché, de comprendre quelle est la grandeur de la grâce de Dieu en donnant son Fils pour nous, la qualité grandiose de son amour nous échappera, de même que le sens profond de la mort de Christ. La souveraineté du Dieu créateur sur les nations et l'univers entier, et sa majesté incomparable, dépassent notre imagination, Alpha n'en parle même pas.
Selon la Bible, Christ n'est pas venu seulement pour nous sauver des conséquences du péché, mais afin d'accomplir les exigences de la loi sainte de Dieu. La racine du péché est la désobéissance à la loi de Dieu et constitue une offense contre la personne même de Dieu. C'est d'importance capitale parce que Dieu est entièrement saint.
Alpha ne comprend ni les exigences de la loi de Dieu ni la gravité de l'enfreindre et n'en parle jamais, ni de la sainteté de Dieu ni de sa colère engendrée par le péché. Alpha ne mentionne jamais la colère de Dieu. Paul ne laissa pas les Athéniens dans le doute que leurs efforts d'adorer Dieu ne pouvaient plaire au Roi de gloire. Le verset de Jean 3: 36 n'est pas cité: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » Alpha ne nous rend pas attentifs à la gravité de cette situation. Nous avons mal agi, soit; mais Alpha ne parle pas de notre révolte contre un Dieu saint.
Il n'est donc pas étonnant que le jugement n'est mentionné qu'en sourdine. Il est tout juste dit «que nous serons tous soumis au jugement de Dieu». La gravité de ce jugement est passée sous silence. La vidéo pour la deuxième semaine mentionne la séparation entre les brebis et les boucs sans développer le sujet.
Quel contraste avec les Écritures! Elles nous parlent de la punition éternelle des impénitents, pour toujours loin de Dieu et de la gloire de sa force (2 Thess. 1 : 9). « Il est terrible de tomber dans les mains du Dieu vivant » (Héb. 10: 31). Alpha a remplacé cela par « isolation éternelle de Dieu». Ayant omis de caractériser Dieu, Alpha ne peut pas nous dire pourquoi le péché encourt la colère de Dieu et un jugement si sévère.
Dieu a pitié de nous
Dieu n'est pas en colère, mais il a pitié. L'amour de Dieu dans Alpha est sentimental. Il nous aime tant qu'il aimerait que nous croyions en lui. Pas besoin de nous convaincre que nous sommes pécheurs et que Dieu est saint, seulement qu'il nous aime tellement. Si nous comprenions cela, nous répondrions mieux à son amour.
Alpha ne veut pas trop nous faire comprendre notre éloignement de Dieu, ni rendre la foi trop difficile, mais se hâte de nous montrer que Dieu est près et qu'il nous aime.
Soit, pour Alpha la croix règle la question du péché pour nous, mais elle prouve surtout que Dieu nous aime. Elle constitue un appel émotionnel nous encourageant à recevoir l'amour universel de Dieu, nous faisant oublier la partie moins agréable de sa révélation.
Il est significatif que pour répondre à la question de la troisième semaine: « Pourquoi Jésus est-il mort?», Alpha cite John Wimber, ses écrits et sa vidéo à ce sujet. Dans un petit groupe, après une prière de repentance de sa femme, Wimber savait tout à coup qu'il avait blessé les sentiments de Dieu, qui envoya Jésus parce qu'il l'aimait. Je m'étais toujours détourné de cet amour, dit-il; j'étais un pécheur ayant désespérément besoin de la croix. Il ne semble pas avoir compris qu'il méritait la colère et le jugement de Dieu, ni le péril qu'il encourait à cause de son incrédulité et de son péché. Il pensait avoir blessé les sentiments de Dieu en repoussant son amour plutôt qu'avoir péché contre le Dieu saint.
Un Évangile sentimental
L'idée maîtresse est notre refus de reconnaître que Dieu nous aime (pourquoi il a envoyé son Fils). Le Dieu d'Alpha donne l'impression d'attendre impuissant que nous venions à lui. Dans la brochure Questions of Life (questions ayant trait à la vie), Dieu est présenté comme désirant ardemment entrer en relation avec nous comme un père avec chacun de ses enfants. Jésus n'est pas tellement mort pour chacun; il est mort pour toi et pour moi; c'est très personnel. Voir la croix de cette manière transforme notre vie.
C'est le coeur de l'appel d'Alpha, un appel d'amour. Ce désir de Dieu d'entrer en relation avec nous est absent dans la prédication des apôtres dans les Actes. Alpha présente un Évangile sentimental et passe à côté de la justice de Dieu. Nous ne sommes jamais confrontés avec la perversité du péché.
La honte de personne n'était épargnée
Les apôtres dénonçaient le péché sans ambages. Ils dirent aux païens de Lystre que leurs sacrifices étaient vains. Etienne reprocha aux Juifs leur dureté de coeur. Personne n'était épargné. Alpha semble peu disposé à faire cela.
L'orgueil et l'incrédulité sont à peine mentionnés, ni l'arrogance humaine. Il n'y a pas d'énumération de péchés, ni de la dépravation désespérée de la nature de l'homme. On évite de parler de la désobéissance et de la révolte contre Dieu. L'énormité du crime de l'homme qui refuse Dieu n'est pas affichée, ni l'urgence de répondre à son appel à la repentance. À la place, il y a beaucoup d'anecdotes et d'humour. Tout est trop léger et facile.
N'ayant rien dit de ce qu'il faut vraiment savoir, Alpha invite le pécheur à prier (quoi?), ce qui est censé établir une relation avec Dieu.
Cette méthode douce est présentée comme une des vertus d'Alpha. Des collations et des conversations amicales constituent une approche pas trop austère à la foi. Nous citons: «Nous croyons qu'il est possible de faire connaissance avec la foi tout en s'amusant. Les rigolades et les plaisanteries font partie du cours; elles abattent les barrières et permettent à tout le monde d'être détendu. »
Une soirée-type commence à 7h 40, introduite par un mot de bienvenue (par exemple par une plaisanterie), qui est suivie d'un temps bref de louanges, c'est-à-dire de la musique créant une bonne ambiance. Les vidéos regorgent de plaisanteries et d'anecdotes amusantes, Les textes et les vidéos en sont pleins, même quand il s'agit de sujets sérieux.
Les vidéos montrent souvent une audience exubérante peu propice à l'introduction d'un sujet solennel. Apporter un message sérieux serait de mauvais goût.
Les retraites de fin de semaine donnent la même impression. Le point culminant du samedi soir se résume en la question: «Comment puis-je être rempli du Saint-Esprit»?
Suivent un souper à 7h 30 et toutes sortes de divertissements. Même ce qu'on nomme « l'expérience du Saint-Esprit » est suivie de distractions récréatives. Les organisateurs d'Alpha affirment: « L'introduction du Saint-Esprit est un élément de premier ordre lors de ces week-ends. L'enseignement peut quelquefois être donné en un seul jour, mais les week-ends cimentent les amitiés et permettent un dépaysement. »
Les pratiques charismatiques standard
Les week-ends durent du vendredi soir au dimanche après-midi. «Comment être rempli du Saint-Esprit» déclenche tout le reste. C'est l'apologie et de la théologie et de la pratique charismatique. On profite d'un rapide survol des Actes pour montrer qu'il faut parler en langues aujourd'hui. On prépare les gens à accepter des phénomènes d'ordre physique comme évidences d'être rempli de l'Esprit. Ceux relatés dans Actes 2 (Pentecôte) sont interprétés comme modèles: «Il arrive que des gens remplis de l'Esprit tremblent comme des feuilles dans le vent. D'autres respirent profondément comme s'ils respiraient physiquement par l'Esprit. »
Des phénomènes de chaleur physique
Selon Alpha, les langues de feu dans Actes 2 trouvent leur contrepartie en une expérience: « La chaleur physique dans les mains, d'autres membres ou dans tout le corps se manifeste quelquefois quand on est rempli de l'Esprit». Certains ressentent une «chaleur liquide». D'autres disent ressentir un amour contraignant pour Dieu et l'expriment émotionnellement. L'ambiance prête à ce genre d'émotionnalisme et on encourage les gens à ne pas craindre d'exprimer leurs sentiments d'une manière extravagante, fût-ce en langues.
Alpha lance alors un appel à accepter le don des langues et leur indique comment se débarrasser d'éventuels obstacles (procédés proposés). Il ne faut rien craindre et éliminer toutes les barrières. Il faut qu'on demande à Dieu d'être rempli de son Esprit et insister de tout son coeur. On recommande de commencer à louer Dieu en n'importe quelle langue qu'on sait, autre que la sienne. Il faut se persuader que cela vient de Dieu et surtout ne pas penser qu'on y soit pour quelque chose.
Les gens sont vraiment pris au piège. À moins qu'ils coopèrent, ils se dérobent à ce que le Saint-Esprit voudrait faire. Ceux qui osent douter que ce soit l'oeuvre de l'Esprit ont simplement tort. C'est devenu le message d'Alpha. Il s'agit moins de «croire en Christ» que de « recevoir l'Esprit ».
Quel en est le résultat? L'un témoigne, après un de ces week-ends, qu'il a été béni en recevant le Saint-Esprit, ressentant une paix totale, ayant versé des flots de larmes, et qu'il se sait particulièrement aimé par Jésus. Un autre témoin dit qu'il ne voulait pas venir, mais qu'à présent il peut s'appeler chrétien, qu'il a ressenti le Saint-Esprit, qu'il se sentait aimé à en être bouleversé. On le voit: les émotions, les larmes et le sentiment d'être aimé par Dieu sont la cheville ouvrière du cours Alpha.
Les enfants sont manipulés
Les meneurs des petits groupes de jeunes pendant les week-ends ont découvert qu'il y a une telle faim parmi eux qu'ils ont prié que l'Esprit vienne plus vite. On prépare les enfants à s'attendre à faire des expériences. Ainsi celles-ci sont reçues dans un état de conscience atténué. On en déduit que l'enfant a reçu Christ. L'expérience l'emporte sur la vérité.
Malgré la sincérité indiscutable des participants, qui croient vraiment avoir rencontré Dieu, nous nous posons un certain nombre de questions. Ces expériences peuvent-elles être comparées avec l'oeuvre du Saint-Esprit, qui veut conduire à la repentance et la foi? Honnêtement, tous ces témoignages nous laissent très songeurs.
Peut-on parler de la foi qui sauve?
Pour commencer, y a-t-il une conviction de péché? Ces gens sont-ils humiliés par leur état de péché? Ont-ils une idée de la sévérité de la loi de Dieu et de la juste condamnation du pécheur? de la possibilité d'une condamnation éternelle? Savent-ils que seul Christ peut les sauver, ce qui est la marque de la véritable foi qui sauve?
En toute honnêteté, nous devons constater, après avoir eu connaissance de nombreux témoignages pendant cinq ans, qu'il est difficile de trouver une confirmation à ces questions. Tout est émotions et sensations physiques, tout manque de signification spirituelle. La partie évangélique d'Alpha ne mène pas à la conversion. Au point même où Alpha prétend avoir réussi, c'est la faillite complète.
En fait, Alpha a réussi à totalement hypnotiser les gens. Pratiquement toutes les expériences sont de pures manipulations et sont incapables de rapprocher de Dieu, qui n'est même pas défini de plus près. Quel contraste avec la manière de Dieu, qui s'adresse aux gens en pleine possession de leur raisonnement, comme ce fut le cas à la Pentecôte lors de la prédication de Pierre. Ayant entendu le message, Actes 2: 37 dit que l'auditoire eut « le coeur vivement touché», et non qu'ils frissonnaient de tout leur corps.
Les phénomènes produits par la méthode Alpha se retrouvent dans toutes sortes de fausses religions. Ni Pierre à la Pentecôte, ni Paul à Athènes n'y firent appel: ils prêchaient la Parole de Dieu. Personne, selon les témoignages, ne vit « une incroyable lumière blanche qui baignait tout le corps», ni ne ressentit «l'amour liquide le submerger», ni encore ne répétait sans fin: «J'ai rencontré Jésus! » Mais le Jésus que les participants d'Alpha rencontrent n'attache que peu d'importance au péché. Souvent ils s'imaginent, dans leur état altéré, que Jésus a été avec eux toute leur vie, dans le seul but de les aimer.
Il faut le dire: Alpha manque de présenter l'Évangile et ne se rend pas compte combien les expériences produites sont futiles. Rien ne se passe à la conversion. Par contre, ce qui se passe quand quelqu'un est soi-disant rempli de l'Esprit est faux. On ne comprend pas ce que veut dire devenir chrétien.
Alpha cite des antagonistes de la conversion
On peut se poser la question: est-ce qu'Alpha comprend ce qu'est un chrétien, au fond? La réponse doit être: non. Alpha cite des auteurs qui combattent l'idée de la conversion, tel un Paul Tillich. La pensée de ce théologien et philosophe est empreinte de libéralisme; on ne peut guère le nommer évangélique. Alpha donne aussi la parole à des catholiques romains, ainsi qu'à la mère Theresa, qui n'avait pas de convictions évangéliques. On cite aussi le prédicateur personnel du pape. Nous ne pouvons approuver l'avis de Nicky Gumbel, qui dit qu'il n'est pas si important que nous soyons romains catholiques, protestants ou luthériens, méthodistes ou baptistes, et ainsi de suite. « Ce qui compte, c'est d'avoir l'Esprit de Dieu. »
Il n'est donc pas étonnant que l'Église romaine catholique ait accueilli avec enthousiasme le cours Alpha. Une conférence spéciale fut organisée en 1997. Plus de 450 personnes remplirent Westminster Cathédral Hall en mai lors de cette rencontre. Le cardinal Hume donna un message d'encouragement. Parlèrent aussi, l'archevêque de Westminster et bien d'autres. Un représentant de l'Église romaine proclama: « Alpha est l'instrument le plus puissant qui atteint précisément ceux dont nous avons besoin. »Le cours Alpha n'est pas seulement attrayant pour les catholiques romains mais aussi pour les libéraux. Richard Holloway, évêque épiscopal d'Edimbourg, n'a pas eu de difficulté à être invité comme orateur par Alpha. Il proclama: «Je vous prie, vous qui appartenez aux églises de cette région et suivez le cours Alpha, de comprendre de quelle manière totale et inconditionnelle Dieu vous aime, sans tenir compte de ce que vous ayez à vous reprocher. » Un évêque libéral a découvert ce qui semble avoir échappé à une multitude d'évangéliques: l'amour inconditionnel d'un
Dieu qui ne hait pas le péché, contrairement à ce que la Bible nous enseigne. Les critères qu'Alpha applique aux chrétiens sont d'une indulgence incroyable.
On ne peut considérer qu'Alpha ait présenté l'Évangile convenablement. Dieu n'est pas présenté dans sa sainteté. Le péché n'est pas compris dans son vrai contexte. Alpha ne peut expliquer pourquoi Christ a dû mourir à la croix, vu que la colère de Dieu n'y a pas sa place, ni la nécessité de la propitiation. Au lieu de cela, Alpha fait appel aux besoins présents et présente une invitation à l'amour, centrée sur la croix, c'est vrai, mais sans saisir la signification de la mort sacrificielle de Christ.
Une bombe à retardement
Ajoutant l'insulte à l'affront, Alpha remplace la vraie conversion par la fausse expérience vécue aux week-ends. Dire que ce sont des problèmes graves est grandement les sous-estimer. La confusion pastorale et le sabotage spirituel qui éclateront dans l'avenir constituent une véritable bombe à retardement prête à exploser, Cette fausse approche risque terriblement d'insensibiliser d'autres à l'appel de l'Évangile. Plutôt qu'utiliser la méthode Alpha, nous ferions bien de prier pour ceux qui se sont enchevêtrés dans cette erreur, afin que le Seigneur leur donne l'occasion de le rechercher et de le trouver.
Un grand merci à M. J.-P. Schneider pour la traduction de ce texte!
P.S. À ceux qui lisent l'allemand nous recommandons l'excellent exposé de Patrick Tschui «Der Alpha-Kurs », brochure gratuite de 20 pages à commander directement chez l'auteur:
M. Patrick Tschui, Heuweidlistrasse 121 CH-8340 Hinwil
La Bonne Nouvelle No 3 / 2000
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