«Tu ne commettras point d'adultère» (Ex. 20, 14)
L'adultère est l'intrusion brutale d'un tiers dans l'union d'un homme et de son épouse. Nous ne pouvons confondre ce péché avec celui de fornication. Certes, l'adultère a affaire avec cette dernière, mais il est beaucoup plus grave, car il détruit un couple existant.
L'adultère agresse atrocement une cellule pleine de vie, née de l'union d'un homme et d'une femme. Une forme de péché particulièrement grave!
- «Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s'il commet un adultère avec la femme de son prochain l'homme et la femme adultères seront punis de mort» (Lév. 20, 10).
- «Si l'on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël,) (Deut. 22, 22).
Ce grave péché d'adultère n'apparaît-il que chez les enfants du monde? Hélas, non! On le trouve également chez des chrétiens nés de nouveau. je ne mettrai cependant pas un vrai croyant sur le même pied qu'un homme du monde, car il ne transgressera pas le septième commandement à la légère comme le ferait un mondain; et cela parce qu'il a la foi. Dans la vie d'un croyant se produisent pourtant parfois des situations ou des moments où il y a infraction contre ce commandement. Oui, un chrétien peut commettre l'adultère comme tout autre péché. Si ce n'avait pas été le cas, Dieu n'aurait pas donné ce commandement et tous les autres à Son peuple terrestre, mais Il les aurait adressés aux nations païennes avoisinantes. Mais parce que le peuple de Dieu était tout à fait capable de commettre tout péché, les dix commandements lui furent donnés. Dans ce sens-là, nous qui sommes le peuple de Dieu néotestamentaire, devons aussi prendre à coeur ce septième commandement: «Tu ne commettras point d'adultère. » je le répète: la chair, notre vieil homme, est toujours prête à tomber dans le péché, quel qu'il soit, si nous ne sommes pas en Christ. L'apôtre Paul l'exprime en ces termes: «Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien » (Rom. 7, 18).
A propos du «monde», sachons qu'il y a des incrédules qui restent fidèles à leur conjoint toute leur vie. Il existe des peuples païens qui sont d'une très haute tenue morale et qui observent scrupuleusement le septième commandement, alors qu'ils ignorent tout des dix articles de la loi. Pour eux, c'est un principe moral tout à fait évident que de ne pas commettre de telles fautes grossières. Paul en parle en Romains 2, 14: «Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que Prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes. » Ces gens qui ne possèdent pas la loi vivent selon leur très forte sensibilité morale. Plus d'un chrétien pourrait s'en inspirer.
Pourquoi la rupture de tant de mariages?
Parce que l'on refuse d'admettre que le mariage est une institution divine. On nie sciemment le fait que cette union a été, dès la création, voulue et déclarée indissoluble par Dieu Lui-même.
Bien évidemment, toutes les barrières tombent dès l'instant où l'on pose le principe que le mariage n'existe pas, qu'un mur de protection autour du couple constitué par l'homme et la femme n'est qu'un produit de l'imagination et que, conséquemment, la vie matrimoniale n'entraîne pas des obligations. C'est ainsi, par exemple, que l'échange de partenaires, tellement à la mode de nos jours, n'est plus considéré comme un retour aux moeurs sauvages - ce qu'il est pourtant au vrai sens du terme -, mais bien comme un acte «tout à fait légitime», dont il ne faut plus avoir honte.
Nous devons ici nous arrêter un moment et nous demander ce qu'il en est à cet égard chez les chrétiens. Il s'agit de la question: Quel regard le chrétien d'aujourd'hui porte-t-il sur le mariage? Il existe, hélas, des croyants qui rejettent le principe affirmant que la vie commune entre homme et femme n'est permise que dans un mariage contracté officiellement. Pourquoi une telle position? Parce que le mariage, tel que nous le connaissons actuellement et comme il est pratiqué par de nombreuses personnes, ne se trouverait pas dans la Bible. Quelle voie d'égarement que celle-là où ces chrétiens se sont engagés!
L'Ecriture ne nous donne-t-elle vraiment aucune indication nette concernant le mariage? Si, certainement! Bien que le terme «état civil» ne figure pas dans le Saint Livre, et que nous n'y lisons rien sur la bénédiction d'un couple, il existe des allusions convaincantes à la contraction d'un mariage.
Pensons à l'établissement de cette union par l'Eternel Dieu Lui-même dans l'histoire de la création! Après qu'Il eut fait, d'une côte tirée d'Adam, Eve, la femme, voici ce que nous pouvons lire: «Et l'homme dit Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! On l'appellera femme (Ischa), parce qu'elle a été prise de l'homme (Isch). C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair» (Gen. 2, 23-24).
Cette parole: «C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair», parle-t-elle d'une union contractée secrètement entre un jeune homme et une jeune fille? Est-il question là d'un arrangement portant sur une période limitée et qui, dès lors, peut être annulé à tout moment? Voyons-nous là la description d'une situation qui, de nos jours, semble très normale: deux jeunes vivant un peu ensemble, puis se séparant parce qu'en ayant assez l'un de l'autre? Nullement! Mais bien plutôt nous y trouvons une espèce d'acte officiel de bénédiction, établi une fois pour toutes. Qu'il soit écrit: «L'homme quittera son père et sa mère», cela pose un fait se produisant au vu de tous. Et la raison pour laquelle cette chose se réalise est manifeste pour tous: le fils quitte ses parents pour «s'attacher à sa femme». D'après le texte original: «pour se cramponner à elle». Pourquoi l'homme agit-il ainsi? Pour former une «seule chair» avec sa femme, c'est-à-dire une nouvelle cellule familiale.
Que cette démarche - cette union, la constitution d'une nouvelle cellule - ait une portée définitive (excepté si l'un des conjoints meurt; Rom. 7, 3; 1 Cor. 7, 39) et ne puisse être annulée ou modifiée, par exemple par le choix d'un autre partenaire, c'est Jésus-Christ Lui-même qui le déclare. Dans l'Evangile selon Marc, Il affirme: «Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme; (puis, Il cite Gen. 2, 24:) c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. (Ensuite, Il fait allusion aux conséquences éternellement valables de cette union:) Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint» (Marc 10, 6-9). Ne sont-ce pas là des paroles extrêmement claires prouvant le caractère absolument indissoluble du mariage? Et Jésus de dire en conclusion: «Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. »
- ce qui établit le fait que c'est Dieu Lui-même qui assemble un homme et une femme pour une union matrimoniale.
C'est ce qui est arrivé à beaucoup d'entre nous, quand nous nous sommes mariés. Nous ne sommes pas simplement entrés dans cette union; mais, tout à fait consciemment, nous avons laissé Dieu la bénir. C'est aussi la raison pour laquelle nous sommes convaincus que notre mariage est valable pour toute la vie.
Nous trouvons dans l'Ancien Testament des indications claires selon lesquelles il y avait alors des mariages officiels, qui ne pouvaient plus être annulés. Ceci aussi: quand un homme prenait en secret une jeune fille pour avoir avec elle des relations sexuelles, il ne lui restait que cette solution: l'épouser officiellement et ne jamais la répudier! C'est ce que nous lisons en Exode 22, 16 et en Deutéronome 22, 28-29: «Si un homme séduit une vierge qui n'est point fiancée, et qu'il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme ... Si un homme rencontre une jeune fille vierge non fiancée, lui fait violence et couche avec elle, et qu'on vienne à les surprendre, l'homme qui aura couché avec elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d'argent; et, parce qu'il l'a déshonorée, il la prendra pour femme, et il ne pourra pas la renvoyer tant qu'il vivra.» Qu'il soit question dans ces versets de «cinquante sicles d'argent» devant être payés par un homme comme dot pour une jeune fille, cela nous parle d'un acte de mariage officiel, c'est-à-dire du fait qu'un contrat était publiquement établi entre un homme et une femme et qui ne pouvait plus être annulé.
Il en est ainsi dans toute la Bible: nulle part, nous n'y trouvons une approbation, et moins encore une glorification de l'union libre. Non, le Saint Livre nous enseigne expressément que le mariage doit être un acte officiel et public, qui ne peut absolument plus être annulé.
Que doit faire le chrétien d'aujourd'hui avec le septième commandement?
La Bible s'adresse aux chrétiens croyants, quand elle déclare: «Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères» (Hébr. 13, 4). Cette parole montre clairement qu'un enfant de Dieu peut aussi se rendre coupable du péché d'adultère. Sinon, cette exhortation manquerait de fondement; elle serait superflue et n'aurait jamais dû être écrite.
Le roi David est un exemple négatif qu'un enfant de Dieu est tout à fait capable de pécher contre ce commandement: «Tu ne commettras Point d'adultère.» En rapport avec l'élection de David, il est écrit: «L'Eternel s'est choisi un homme selon son coeur, et l'Eternel l'a destiné à être le chef de son peuple» (1 Sam. 13, 14). Que David soit appelé ici «un homme selon le coeur de Dieu», cela représente de façon très claire le croyant d'aujourd'hui qui, par sa nouvelle naissance, est devenu «quelqu'un selon le coeur de Dieu». David est donc un type de ce qui est écrit en 2 Corinthiens 5, 17: «Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.» Et pourtant, David a transgressé le septième commandement de la plus grossière des manières!
Non seulement il était entré par la force dans un ménage, il l'avait aussi brisé définitivement en faisant tuer l'époux de cette femme qu'il avait prise illégalement (2 Sam. 12, 9). Une bien triste affaire, quand quelqu'un qui, par la foi en Jésus-Christ, est devenu «un homme selon le coeur de Dieu», se montre capable de commettre le grave péché d'adultère.
Il existe trois voies par lesquelles un chrétien peut transgresser ce commandement: «Tu ne commettras point d'adultère».
1. Par le divorce et le remariage
Ceux qui, parmi les chrétiens, ont divorcé - sauf en cas d'adultère du conjoint - ont transgressé de façon directe le septième commandement. Jésus-Christ a déclaré à cet égard: «Maïs moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère» (Matth. 5, 32).
En ce qui concerne le divorce et le remariage, il se passe tant et tant de choses ici-bas qu'il est presque déplacé de se mettre à en parler. Nous ne devons pas tellement nous occuper de ce qui arrive dans le monde, mais plutôt de ce qui se produit dans l'Assemblée. Paul s'est exprimé clairement à ce sujet: «Qu'ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? Pour ceux du dehors, Dieu les juge» (1 Cor. 5, 12-13). Et nous lisons quelques versets auparavant: ,Dans la lettre que je vous ai écrite, je vous ai demandé de ne pas avoir de contact avec ceux qui vivent dans l'immoralité. je ne pensais pas, d'une façon générale, à tous ceux qui, dans ce monde, sont immoraux ... pour les éviter tous, vous devriez sortir du monde!» (v. 9-11).
Il ne s'agit donc pas des incrédules de ce monde, mais bien des chrétiens croyants vivant ici-bas.Il est bien triste de constater que de plus en plus de chrétiens divorcent pour se remarier ensuite. Il ne s'agit pas là exclusivement de croyants «normaux», mais même de frères dirigeant des assemblées locales.
Du point de vue biblique, le divorce est un adultère. Là où la chose s'est produite et a été reconnue, il n'y a qu'une chose à faire: se repentir du fond du coeur!
La vraie repentance en cas d'adultère doit toujours être à la mesure de l'ampleur du péché. Si une assemblée entière a souffert de l'adultère d'un frère ou d'une soeur, c'est toute l'assemblée qui doit apprendre qu'il y a eu repentance. je voudrais mettre l'accent sur ce point: se repentir d'un divorce ne signifie pas que l'on doit essayer par tous les moyens d'annuler ce qui s'est passé. Il importe plutôt, avec l'aide de Dieu, de tirer le meilleur de la situation donnée, surtout là où il y a implication d'enfants nés de nouvelles relations.
Il est merveilleux qu'ici aussi, la claire lumière de l'Evangile rayonne: il n'existe aucun péché - également dans la vie d'un enfant de Dieu - qui soit plus grand que l'amour du Père céleste qui pardonne en Jésus-Christ! Voici la promesse formelle faite à un croyant tombé dans le péché, mais repentant: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité... Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste» (1 Jean 1, 9; 2, 1). Ces mots s'adressent à des enfants de Dieu tombés dans le péché, mais qui veulent, par une repentance sincère, revenir dans la présence de Jésus-Christ.
Cher croyant, si vous vous êtes rendu coupable de ce péché d'adultère, saisissez maintenant la main de Celui qui est tout disposé à vous pardonner! Mais ce faisant, pensez bien qu'il est des choses que l'on ne peut annuler, de sorte qu'il faut vivre avec certaines situations. Cela ne doit cependant pas plonger les personnes concernées dans le désespoir. La grâce de Dieu ne consiste pas en ce qu'Il recolle les morceaux, mais que sur ce tas de débris, Il se met à faire quelque chose de tout à fait nouveau - ce qui ne signifie pas une nouvelle cellule matrimoniale (!), mais une nouvelle bénédiction et de nouvelles perspectives avec Lui.
2. Par des regards de convoitise
Bien des enfants de Dieu ont, de cette manière, péché contre ce commandement: «Tu ne commettras point d'adultère». Cette mise en garde du Seigneur Jésus est très sérieuse: «Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter à déjà commis un adultère avec elle dans son coeur» (Matth. 5, 28). La plupart d'entre nous peuvent sincèrement témoigner: «Je n'ai jamais transgressé le septième commandement, je n'ai nui à un autre ménage de cette façon ni divorcé.»
Mais pouvons-nous dire avec la même conviction: «Je n'ai jamais commis l'adultère par mes regards; je n'ai jamais péché dans le sens indiqué ici par Jésus»?
La Bible fait mention d'un homme au sujet de qui ce témoignage peut être rendu, alors qu'il ne peut être avancé pour personne d'autre, à l'exception de Jésus-Christ:
- «Il y avait dans le pays d'Uts un homme qui s'appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal» (Job 1, 1).
«Il y avait une fois au pays d'Ous un homme du nom de Job. Cet homme était irréprochable, droit, fidèle à Dieu et se tenait à l'écart du mal» (français courant).
Comment quelque chose d'aussi formidable peut-il être dit de Job? Parce qu'avec détermination, il s'insurgeait contre tout péché dans sa vie. Non seulement il ne commettait pas le péché, mais de plus il n'y posait pas ses regards avec complaisance. Dans cette disposition, il était donc sur la ligne précisée par le Seigneur Jésus qui, bien des siècles plus tard, n'a pas dit: «Celui qui habite avec la femme d'un autre commet l'adultère», mais qui a affirmé:
«Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. »
Comment Job réagissait-il à l'égard du péché de la convoitise des yeux? Voici: «J'avais fait un pacte avec mes yeux, et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge» (Job 31, 1). Quelle profonde sensibilité morale et quel haut niveau spirituel chez cet homme!
En résistant au péché de manière aussi décidée, il ne faisait qu'accomplir une autre parole néo-testamentaire: il faisait quelque chose que l'auteur de l'Epître aux Hébreux ne pouvait pas déclarer à ses lecteurs: «Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. »
Si nous prenions plus au sérieux les péchés que nous n'avons pas encore commis, mais qui, déjà, envahissent notre coeur, nous serions alors, intérieurement, bien plus près du Seigneur. Sachons que Jésus considère une pensée coupable comme aussi grave que le péché lui-même!
Supplions Dieu pour qu'Il nous sensibilise à l'égard des péchés cachés dans notre coeur d'une manière telle que nous en soyons effrayés! Quand ce sera le cas, nous serons sur nos gardes dès qu'un péché bien déterminé se pointera dans notre vie; nous pourrons alors bien plus rapidement réagir à la manière de Job: «J'avais fait un pacte avec mes yeux, et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. » Job ne permettait même pas au péché de naître, il l'étouffait dans l'oeuf. Voilà l'attitude à absolument adopter!
Très pratiquement, le sens en est: fuir les endroits où l'on sait que l'on sera confronté à un péché bien déterminé! Eviter les journaux, les programmes TV et les films qui souillent! Partout où c'est possible, se tenir à l'écart de toutes les situations où se cache un péché! Agir ainsi, c'est s'assurer que l'on ne commettra plus le péché d'adultère, même pas dans le coeur!
3. Par la destruction des liens d'amour avec Jésus-Christ
Les enfants de Dieu peuvent commettre l'adultère non seulement au plan charnel, mais aussi spirituellement. Sous l'inspiration de l'Esprit Saint, l'apôtre Paul a écrit: «C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. (Paul cite ici Gen. 2, 24; puis il ajoute:) Ce mystère est grand, je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise» (Eph. 5, 31-32). Nous nous trouvons ici face à un des plus profonds et plus tendres mystères de l'Ecriture Sainte: la relation intime entre homme et femme dans le mariage comme image de celle unissant Jésus-Christ à Son Eglise rachetée par Son sang. Cette vérité est trop grande et trop merveilleuse pour que nous puissions en mesurer la portée avec notre intelligence. Elle nous donne pourtant une idée de l'amour infini liant Jésus aux Siens. C'est pourquoi le mariage est une affaire extrêmement sainte. Mettons cette magnifique vérité dans la lumière du septième commandement. Il ordonne : «Tu ne commettras point d'adultère» et protège ainsi le mariage naturel entre un homme et une femme; mais le sens en est beaucoup plus vaste, si l'on considère que cette union est une image de Christ uni à Son Eglise. Si donc le mariage humain est une figure de la communion infiniment plus profonde entre Jésus et Son Assemblée, il faut se dire que le septième commandement n'a pas seulement trait au mariage humain, mais aussi à la relation d'amour céleste entre le Seigneur et les Siens.
En y réfléchissant bien, beaucoup d'entre nous se frapperont la poitrine. Car que de fois dans cette relation d'amour avec Jésus n'avons-nous pas laissé entrer un tiers avec, pour conséquence, une souillure infligée à la communion profonde avec le Seigneur! Autrement dit: Que de fois n'avons-nous pas, d'une façon éhontée, commis un adultère spirituel en attachant notre coeur à l'une ou l'autre chose à laquelle le diable a donné un aspect fort séduisant! C'était déjà le grand souci de l'apôtre Paul, quand il adressait ces mots si solennels aux chrétiens de Corinthe: «Car je suis jaloux de vous d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ» (2 Cor. 11, 2-3). Ne remarquez-vous pas là l'intrusion d'un tiers dans la profonde relation d'amour entre Christ et Son Eglise? Ne voyez-vous pas que Paul parle ici d'un adultère spirituel? Tout ce qui, pour nous, a plus de valeur que le Seigneur - même pour un très court temps - équivaut à un adultère spirituel. Toutes ces choses émanent toujours du même expéditeur, le Tiers, le Malin, qui veut se glisser en intrus dans notre relation d'amour avec le Seigneur pour la détruire. Quand l'Ennemi peut prendre possession de votre coeur d'une quelconque manière, vous vous rendez coupable d'un adultère spirituel; vous transgressez alors le septième commandement. Car exactement comme un homme et sa femme sont «une seule chair» parce que s'aimant réciproquement, de même nous sommes avec le Seigneur «un seul esprit» pour autant que nous restions attachés à Lui et que nous L'aimions: «Maïs celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit» (1 Cor. 6, 17). C'est pourquoi restez fidèle à Jésus! Ne vous laissez pas détourner de Lui! Evitez tout ce qui pourrait, dans votre vie, prendre plus de valeur que Christ! Attachez-vous à Lui seul!
Nouvelles d'Israël 09 et 10 / 1999