«Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie» (Pr. 4, 23).
Notre inclination de coeur est déterminante pour ce qui est de notre capacité spirituelle de suivre Jésus. D'où cette exhortation en Proverbes 4, 23: «Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie». On pourrait tout aussi bien dire: Sanctifiez votre coeur pour le Seigneur, car Il est le véritable siège, la source de votre vie. C'est en effet dans le coeur que se trouve l'origine de toutes choses, bonnes ou mauvaises. En voici quelques exemples:
Parler selon la vérité et agir selon elle est l'affaire du coeur. A la question: «0 Eternel! qui séjournera dans ta tente? Qui séjournera sur ta montagne sainte?» (Ps. 15, 1), le psalmiste donne lui-même la réponse: «Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son coeur» (Ps. 15, 2).
Le prophète Jérémie met en garde contre l'illusion qu'on se donne soi-même: « Ta présomption, l'orgueil de ton coeur t'a égaré» (Jé. 49, 16a).
Celui qui ne sait tenir sa langue en bride trompe son propre coeur. Nous lisons en Jacques 1, 26: «Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine».
L'abus du coeur provoque l'inquiétude du coeur, une inquiétude inexplicable, pouvant conduire à la dépression; le psalmiste l'exprimait ainsi en Psaumes 38, 9: «Je suis sans force, entièrement brisé le trouble de mon coeur m'arrache des gémissements». Qu'aujourd'hui, non seulement vous puissiez reconnaître la véritable cause de votre agitation intérieure, mais encore vous puissiez la confesser devant le Seigneur! Vous serez alors à même d'appliquer ce qui est écrit en 1 Pierre 3, 15-16:
«Mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l'espérance qui est en vous, et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion».
En d'autres termes: laissez régner le SEIGNEUR. Vous ne vous soucierez plus alors du qu'en-dira-t-on, sachant que le Seigneur combattra pour vous. Votre coeur restera calme, selon ce que nous lisons en Exode 14, 14: «L'Eternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence».
Plusieurs de mes lecteurs éprouvent peut-être en ce moment les mêmes difficultés que le psalmiste lorsque, par trois fois, il s'écria: «Pourquoi t'abats-tu mon âme, et gémis-tu au-dedans de moi?» (Ps. 42, 6). Lui aussi ressentit dans son coeur cette indéfinissable inquiétude. Pourtant il n'avait apparemment pas péché, puisqu'il poursuit en prenant par la foi fermement position contre ce trouble: «Espère en Dieu, car je le louerai encore; il est mon salut et mon Dieu» (Ps. 42,6 b). Cependant, il existe une inquiétude provoquée par le fait que le coeur n'est pas seulement la source du bien, mais aussi celle de tout mal, de tout péché.
C'est en effet là qu'il faut chercher la cause des troubles de nombreux enfants de Dieu, même s'ils ne sont pas conscients de certains péchés dans leur vie. Cependant, en Marc 7, 20-23 le Seigneur Jésus déclare: «... ce qui sort de l'homme, c'est ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, c'est du coeur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l'homme».
La position victorieuse du coeur
Face au mal, il n'est possible de prendre une position victorieuse que par la présence et le règne de Jésus-Christ dans notre coeur. Christ en vous - voilà ce qui garantit la victoire dans la vie quotidienne! La certitude de la présence du Seigneur en vous donne l'assurance de la victoire sur tout sentiment mauvais qui pourrait monter dans votre coeur! On peut voir aisément si Jésus-Christ habite et règne dans un coeur, ou si c'est le péché, voire Satan, qui en occupe la place. Le Seigneur Jésus dit en Luc 6, 45:
«L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle». C'est pourquoi, cette exhortation de Pierre mentionnée plus haut: «... sanctifiez dans vos coeurs Christ, le Seigneur» (l Pi. 3, 15) est si importante!
Pourquoi tant de croyants, qui connaissent pourtant ces choses jusque dans les moindres détails, ne sanctifient-ils pas le Seigneur dans leur coeur? La réponse est aussi multiple que tragique car, selon 2 Pierre 2, 14, ils ont: «... les yeux pleins d'adultère et, insatiables de péché, ils amorcent les âmes mal affermies; ils ont le coeur exercé à la cupidité ce sont des enfants de malédiction». Cela signifie qu'ils sont tombés dans le piège des péchés de leur propre coeur. Un texte biblique nous dit que l'amour de l'argent est la racine de tous les maux (l Ti. 6, 10). L'avarice peut revêtir un habit pieux, très correct. Cependant, l'apôtre Paul avertit très sérieusement les enfants de Dieu, qui le portent, du risque encouru de la perte de l'héritage de Christ. En Ephésiens 5, 5, il exhorte:
«Car, sachez-le bien, aucun débauché, ou impur, ou cupide, c'est-à-dire idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu». Ou, en 1 Corinthiens 6, 9-10:
«Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous Y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs n'hériteront le royaume de Dieu».
Il ne s'agit pas ici de vie ou de condamnation éternelles, mais de l'héritage qui ne nous sera accordé que si Jésus-Christ vit en nous, et à condition que nous restions fidèles et que nous laissions la Parole de Dieu juger notre coeur. Il est vrai que le Seigneur veut nous accorder, par la foi en Lui, la vie éternelle. Mais Il désire aussi faire de nous des cohéritiers. C'est pourquoi, Il permet dans notre vie une certaine mesure de souffrance, afin que nous nous détournions de ces péchés qui résident au fond de notre coeur. Je pense au texte de Romains 8, 17:
«Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui».
Ou 1 Pierre 4, 1:
«Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché».
Le Seigneur regarde au coeur
Votre entourage vous estime selon ce qu'il voit et ce que vous semblez être. Ce n'est pas ainsi que juge le Seigneur. C'est votre coeur qui l'intéresse. En 1 Samuel 16, 7, nous lisons:
«Et l'Eternel dit à Samuel: Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l'ai rejeté. L'Eternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au coeur».
A cette lumière, il est aisé de saisir l'importance de notre texte d'introduction. Maintenant, la question se pose: Comment vivre ces choses pratiquement?
1. En recevant Sa Parole avec détermination. Nous lisons en Proverbes 4, 4: «Il m'instruisait alors, et il me disait: Que ton coeur retienne mes paroles; observe mes préceptes, et tu vivras».
2. En recevant Sa Parole avec douceur. Non pas avec un esprit de rébellion, mais avec l'Esprit de Christ. Il est écrit en Jacques 1, 2 1: «C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout débordement de méchanceté, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes».
3. En gardant la Parole dans votre coeur, selon ce que nous lisons en Psaumes 119, 11: «Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi». Jésus exprime la même pensée en Luc 8, 15: «Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance». Or serrer la Parole dans son coeur, c'est-à-dire l'approfondir, signifie:
4. Permettre à la Parole d'agir telle une épée à deux tranchants. «Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur» (Hé. 4, 12). Ce n'est que de cette manière-là que cessera toute confusion en vous et que votre attitude envers le Seigneur et envers vos frères et soeurs en Lui sera sans équivoque.
La clarté du coeur
La clarté du coeur est identique à sa véracité. Un homme en qui la Parole n'a pas «partagé âme et esprit» porte en lui l'ambiguïté. Son coeur est partagé. Cependant, le Seigneur dit en 2 Chroniques 16, 9a: «Car l'Eternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le coeur est tout entier à lui».
Celui ou celle dont le coeur n'est pas entièrement au Seigneur ne peut pas non plus aimer ses frères et soeurs de tout son coeur. L'homme au coeur partagé est animé, non pas d'amour, mais de sympathie ou d'antipathie (cf. 2 Pi. 1, 7-8). Il ou elle est un homme ou une femme qui divise, qui provoque la désunion spirituelle au lieu de favoriser, de par son intégrité, l'unité de l'Esprit. A l'instar de Son Père, notre Seigneur Jésus-Christ ne faisait pas de différences entre les hommes. En effet «Dieu ne fait point acception de personnes» (cf. De. 10, 17; Ac. 10, 34; Ro. 2, 11; Ga. 2, 6; Ep. 6, 9; Col. 3, 25). Et pourquoi cela? Parce que Jésus en personne est toute la vérité. Et Sa Parole aussi est vraie. Or la vérité est indivisible.
Elle ignore les demi-mesures. Dans ce domaine également, celui donc qui fait des différences ne laisse agir que partiellement la Parole de vérité. C'est pourquoi Jacques écrit: «Mes frères, ne mêlez pas à des considérations de personnes votre foi en notre Seigneur de gloire, Jésus-Christ» (Ja. 2, 1; vers. Colombe). L'apôtre donne cette exhortation tout en sachant que les deux notions - la foi en Jésus-Christ, qui est sans restriction, et «l'amour sélectif» de certains croyants qui, par là, excluent d'autres frères et soeurs - sont incompatibles. Si nous faisons du favoritisme, nous sommes des falsificateurs de l'amour de Dieu en nous et à travers nous, car Dieu aime tout un chacun. C'est pourquoi Jacques continue en demandant:
«... ne faites-vous pas en vous-même une distinction, et n'êtes-vous pas des juges aux pensées mauvaises?» (Ja. 2, 4). En d'autres termes: sous l'inspiration de pensées égocentriques. Une traduction allemande l'exprime ainsi: «Mes frères, si vous avez vraiment la foi manifestée et accomplie par notre Seigneur Jésus-Christ glorifié, soyez exempts de toute acception de personne» (v. 1). Puis, au verset 4: «... n'êtes-vous pas en contradiction avec vous-mêmes, apparaissant ainsi comme des juges aux pensées mauvaises?»
Ces pensées mauvaises viennent d'un coeur qui n'a pas su se garder, et qui n'a pas accepté l'action purificatrice de toute la Parole de Dieu. La clarté intérieure s'est changée en ambiguïté. De tels croyants au coeur partagé sont des personnes à deux visages, qui parlent deux sortes de langage, ce qui ne les rend pas crédibles. Par leur duplicité, ils méprisent la parole de Jésus en Matthieu 5, 37: «Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu'on y ajoute vient du malin».
On a souvent accusé l'apôtre Paul d'ambiguïté. Cependant sa loyauté et son intégrité lui permirent de réfuter énergiquement de telles conjectures. Il écrit, en 2 Corinthiens 1, 17-20: «Est-ce que, en voulant cela, j'ai donc usé de légèreté? Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non? Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, par Silvain, et par Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu».
Ne voulez-vous pas aujourd'hui vous soumettre à un examen en profondeur par le Seigneur? A ce sujet, je pense à Psaume 7, 10b: «... toi qui sondes les coeurs et les reins, Dieu juste!». Ou à 1 Chroniques 28, 9: «Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le d'un coeur dévoué et d'une âme bien disposée, car l'Eternel sonde tous les coeurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l'abandonnes, il te rejettera pour toujours».
L'homme selon le coeur de Dieu
Le Seigneur est toujours en quête d'hommes et de femmes dont le coeur s'accorde au Sien. 1 Samuel 13, 14: «... et maintenant ton règne ne durera point. L'Eternel s'est choisi un homme selon son coeur, et l'Eternel l'a destiné à être le chef de son peuple ... ». Plus précis encore est le texte d'Actes 13, 22b: «J'ai trouvé David, fils d'Isaï, homme selon mon coeur, qui accomplira toutes mes volontés». David était un homme intègre. Il pouvait dire: J'ai choisi la voie de la vérité! - Le Seigneur examine et sonde aussi votre coeur. S'il devait y avoir de la duplicité, ne pensez pas pouvoir vous en tirer avec de belles paroles!
Un coeur brûlant
En Proverbes 24, 11-12, nous lisons:
«Délivre ceux qu'on traîne à la mort, ceux qu'on va égorger, sauve-les! Si tu dis: Ah! nous ne savions pas!... Celui qui pèse les coeurs ne le voit-il pas? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses oeuvres?»
Nous devrons tous rendre compte à ce sujet. Notre grand devoir est de sauver ceux «qu'on va égorger»! Cependant, seuls ceux dont le coeur appartient tout entier au Seigneur seront en mesure d'aider les autres. Concrètement, cela signifie: seul un coeur dans lequel le premier amour pour le Seigneur brûle encore sera capable d'aider les perdus jusqu'à les sortir de leur misère. En Osée 10, 2, le Seigneur constate avec tristesse: «Leur coeur est partagé ils vont en porter la peine». Et en Osée 5, 4, Il dit: «Leurs oeuvres ne leur permettent pas de revenir à leur Dieu, parce que l'esprit de prostitution est au milieu d'eux, et parce qu'ils ne connaissent pas l'ETERNEL». Dieu parle de Son peuple. Pourquoi ce constat d'impuissance? La réponse se trouve encore en Osée: «Ils ne crient pas vers moi dans leur coeur ... Ce n'est pas au Très-Haut qu'ils retournent» (Os. 7, 14. 16; autre traduction: «Ils se convertissent, mais pas entièrement»).
Voilà le résultat d'un coeur partagé. C'est pourquoi, je vous exhorte maintenant à répondre enfin à l'appel que le Seigneur vous adresse par la bouche du prophète Joël: «Maintenant encore, dit l'Eternel, revenez a moi de tout votre coeur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations! Déchirez vos coeurs et non vos vêtements, et revenez à l'Eternel, votre Dieu; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu'il envoie» (Joë. 29 12-14). En Matthieu 5, 8, le Seigneur affirme: «Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu!» Faites donc vôtre la prière de Psaume 51, 12:
«0 Dieu! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé». Or la pureté du coeur implique une attitude claire et nette envers le Seigneur!
Conséquences d'un coeur partagé
Lorsque le roi Salomon avança en âge, l'intégrité de sa jeunesse envers le Seigneur s'effrita! En 1 Rois 11, 4 et 9, nous lisons des choses tragiques au sujet de son inclination de coeur:
«A l'époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son coeur vers d'autres dieux; et son coeur ne fut Point tout entier à l'Eternel, son Dieu, comme l'avait été le coeur de David, son père ... L'Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois».
A cause de l'ambiguïté du coeur de Salomon, Israël fut déchiré en dix et deux tribus. - Si, aujourd'hui, vous vous demandez: Pourquoi cette discorde dans ma vie de couple, de famille, etc., rentrez en vous-même, considérez votre coeur déchiré et partagé à l'égard du Seigneur, votre duplicité, votre façon de clocher des deux côtés! - En ce qui concerne le petit-fils de Salomon, Abijam, devenu roi plus tard, nous lisons en 1 Rois 15, 3: «Il se livra à tous les péchés que son père avait commis avant lui; et son coeur ne fut point tout entier à l'Eternel, son Dieu, comme l'avait été le coeur de David, son père». Après trois ans de règne seulement, à cause de son coeur partagé, Abijam fut arraché à la vie. Au sujet de son père, le fils de Salomon, Roboam, 2 Chroniques 12, 14 nous dit: «Il fit le mal, parce qu'il n'appliqua pas son coeur à chercher l'ETERNEL». Lui aussi, à cause de sa désobéissance, ne régna que dix-sept ans, un temps de grâce que Dieu lui avait accordé et qui maintenant touchait à son terme.
Le temps de grâce achevé
Dans la Bible, le nombre dix-sept signifie achever. Du temps de Noé Dieu avait aussi accordé un temps de grâce, avant le déluge: «Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. L'an six cents de la vie de Noé, le deuxième mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent. La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. Ce même jour entrèrent dans l'arche Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux: eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes. Ils entrèrent dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle de vie. Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l'avait ordonné à Noé. Puis l'Eternel ferma la porte sur lui» (Ge. 7, 10-16).
Il m'arrive souvent, ces derniers temps, de penser à cette porte fermée, qui met un terme à ce temps de grâce. Alors, toute supplication sera vaine. Au temps de Noé, cela arriva le dix-septième jour! Le 14 mai dernier, l'Etat d'Israël a fêté son 40e anniversaire, et se trouve actuellement dans sa 41e année. Lorsque le roi Roboam fut âgé de 41 ans, il devint roi et régna dix-sept ans; puis le temps de grâce qui lui était imparti s'acheva. - Combien de temps vous reste-t-il encore pour vous tourner résolument vers Celui qui vous aime? Pour aller vers Celui dont l'Esprit vous cherche inlassablement, aussi longtemps que ce temps de grâce dure? Dix-sept ans? Dix-sept jours ... ? Le nombre dix-sept apparaît souvent dans la Bible. Dix-sept fois le Seigneur se donne le nom de «Dieu de Jacob». Joseph, le fils préféré de Jacob, vécut dix-sept ans dans la maison de son père puis, après une longue séparation, encore dix-sept ans avec son père en Egypte. D'abord, nous lisons en Genèse 37, 1-2: «Jacob demeura dans le pays de Canaan, où avait séjourné son père. Voici la postérité de Jacob. Joseph âgé de dix - sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères ... ». Ce fut un temps de grâce pour les frères de Joseph, afin qu'ils le reconnaissent. Cependant, ce temps ayant passé, ils l'ont rejeté.
Plus tard, nous lisons par rapport à Jacob, appelé aussi Israël: «Jacob vécut dix-sept ans dans le pays d'Egypte; et les jours des années de la vie de Jacob furent de cent quarante-sept ans. Lorsque Israël approcha du moment de sa mort, il appela son fils Joseph, et lui dit: Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, mets, je te prie, ta main sous ma cuisse et use envers moi de bonté et de fidélité: ne m'enterre pas en Egypte! Quand je serai couché avec mes pères, tu me transporteras hors de l'Egypte, et tu m'enterreras dans leur sépulcre. Joseph répondit: Je ferai selon ta parole. Jacob dit: Jure-le moi. Et Joseph le lui jura. Puis Israël se prosterna sur le chevet de son lit» (Ge. 47, 28-3 1). Pour ce vieillard, Israël, les dix-sept ans avec son fils lui furent donnés afin qu'il puisse reconnaître que Joseph était établi par Dieu comme seigneur et sauveur du pays d'Egypte. Il sut mettre à profit ce temps. Ainsi le patriarche parvint-il à son accomplissement.
Prier et faire le mal
Chose curieuse, il y avait dans le royaume des dix tribus un roi, Joachaz, qui, lui aussi, avait le coeur partagé. Car d'une part nous lisons que le Seigneur exauça ses supplications au sujet des tribus d'Israël en grande difficulté:
«Joachaz implora l'Eternel. L'Eternel l'exauça, car il vit l'oppression sous laquelle le roi de Syrie tenait Israël et l'Eternel donna un libérateur à Israël. Les enfants d'Israël échappèrent aux mains des Syriens, et ils habitèrent dans leurs tentes comme auparavant» (2 R. 13, 4-5). Joachaz devait implorer le Seigneur avec une ferveur toute particulière puisque, dans une autre traduction, nous lisons: «Joachaz apaisa la face de l'Eternel, et l'Eternel l'exauça ... ». Mais, d'autre part, on sait que ce roi ne marcha pas avec Dieu de tout son coeur:
«Il fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, il commit les mêmes péchés que Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël, et il ne s'en détourna point» (2 R. 13,2).
Il avait le coeur partagé! Or voyez le temps de grâce que Dieu lui accorda: Il régna dix-sept ans à Samarie. Nous lisons, en 2 Rois 13, 1: «La vingt-troisième année de Joas, fils d'Achazia, roi de Juda, Joachaz, fils de Jéhu, régna sur Israël à Samarie. Il régna dix-sept ans». Au bout de dix-sept ans, Dieu l'enleva parce que, malgré ses prières, il ne se détourna pas du mal. Il clochait des deux côtés!
L'Esprit de Dieu désire vous sortir de votre ambiguïté mortelle, de votre duplicité, afin de ne pas devoir vous enlever rapidement. Par la bouche d'Elie, Il vous adresse cet appel: «Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l'Eternel est Dieu, allez après lui; si c'est Baal, allez après lui! Le peuple ne lui répondit rien» (l R. 18, 2 1). Nous ne connaissons pas le délai de Dieu. Mais nous voyons, au travers d'Israël, que la porte de la grâce, ouverte jusqu'à présent, est en train de se fermer. Aujourd'hui, si vous entendez Sa voix, n'endurcissez pas votre coeur partagé, permettez maintenant au Seigneur de le purifier!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël Août 1988