«L'Eternel répondit: Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos»
(Exode 33, 14), ou, selon la version Darby:
«Ma face ira, et je te donnerai du repos. »
Laisser Dieu marcher en tête pour entrer dans l'an 2000 est la meilleure chose que nous puissions faire. Car c'est Lui qui non seulement éclaire notre chemin, mais qui aussi nous donne de la confiance et un sûr abri face à toutes les incertitudes relativement à l'avenir, lesquelles nous font si souvent peur.
Laisser Dieu marcher en tête pour entrer dans l'an 2000 est la meilleure chose que nous puissions faire. Car c'est Lui qui non seulement éclaire notre chemin, mais qui aussi nous donne de la confiance et un sûr abri face à toutes les incertitudes relativement à l'avenir, lesquelles nous font si souvent peur. «Sa face» procure une lumière éternelle, qui chasse toutes les ténèbres. O, que nous puissions marcher à cette lumière! Les gens du monde, qui ne connaissent pas le Dieu de grâce et de miséricorde, ont fêté le passage à l'an 2000 à leur manière en couvrant la voix exhortante de Dieu par les bruits de leur jubilation, par un véritable brouhaha. Il n'en est pas ainsi pour les enfants de Dieu, qui ont choisi de suivre le chemin étroit à la suite de Jésus. Ils cherchent la protection et la bénédiction auprès de Celui qui est tout disposé à les soutenir. Soyons comme le roi David, qui priait ainsi:
«Eternel! fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers», et qui, ensuite, pouvait témoigner: «Il conduit les humbles dans la justice, Renseigne aux humbles sa voie. Tous les sentiers de l'Eternel sont miséricorde et fidélité, pour ceux qui gardent son alliance et ses commandements» (Ps. 25, 4.9-10).
De telles manifestations de grâce sous la conduite de Dieu, nous pourrons les vivre avec Lui au cours de cet an 2000. Quel merveilleux encouragement!
Le peuple d'Israël dans l'exode
Cette promesse «Je marcherai moi-même avec toi... Dieu l'a faite à Moïse. Le peuple d'esclaves hébreux, maintenant libéré, était en marche dans le désert, conduit avec soin par l'Eternel. Moïse, à sa tête, était assurément un homme intelligent; il est dit de lui: «Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens, et il était puissant en paroles et en oeuvres» (Actes 7, 22). Mais l'Eternel ne le choisit pas pour son intelligence ou sa rhétorique; non, Il le mit à ce poste de conducteur, alors qu'il se sentait tout à fait débordé. Dieu agit souvent ainsi, car Il ne regarde pas aux qualités humaines, à des connaissances exhaustives de self-made man. Vouloir se faire valoir aux yeux de Dieu par ses propres capacités naturelles, c'est se fourvoyer. Pour des tâches particulièrement importantes, Il se choisit prioritairement des hommes qui ont appris à obéir. Dieu ne fit pas subir à Moïse des tests d'aptitude; Il le prit tel qu'il était à Son école de la vie spirituelle. Parce que l'homme avait déjà fait ses preuves dans ce domaine, l'Eternel l'engagea à Son service (voir Exode 2-4).
La grande crise
Mais voici qu'en chemin, une situation de crise pratiquement sans issue a surgi. Le peuple de l'alliance s'est rebellé contre Dieu et Moïse; il est devenu désobéissant et contestataire. L'Eternel décida alors de retirer Sa bonne main et de laisser périr ce peuple rétif dans le désert. Israël n'aurait ainsi jamais pu atteindre la terre promise. Mais il est écrit que Moïse chercha de nouveau refuge auprès de Dieu: «L'Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami» (Ex. 33, 11). Cependant, ce serviteur était maintenant à qui a. Que faire encore? Devant lui, bien des obstacles; derrière lui, aucune possibilité de retour; sous ses pieds, le sable du désert aride et brûlant; et au-dessus de lui, Dieu courroucé! Il semblait être pris au piège. Mais intercédant pour le peuple rebelle, il rappela à Dieu Ses promesses: «Tu as pourtant dit - Tu as pourtant promis - Ce peuple récalcitrant est ton peuple.» Cet homme fidèle s'est tenu à la brèche entre son Dieu et son peuple; il ne voulait laisser ni l'un ni l'autre. Il a pu rendre ce témoignage par la suite: «Je me tins alors entre l'Eternel et vous ... » (Deut. 5, 5). En tant que médiateur, il pria pour son peuple «Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit» (Ex. 32, 32). Mais Dieu ne l'effaça pas de Son livre, car Il est miséricordieux. Moïse obtint la réponse salvatrice: «Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos.» Quand Dieu marche avec nous, les chemins s'ouvrent! Ainsi agit le Dieu fidèle! (Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même» (2 Tim. 2,13).
«Ma face ira ... », peut se traduire de l'hébreu par ces mots: «Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos» ou encore sous forme de question comme: «Si je venais en personne, aurais-tu tes apaisements?» (version allemande de Menge). Martin Buber le dit d'une façon semblable: «Si ma face allait avec vous, cela vous tranquilliserait-il?» Quel amour paternel chez Dieu; de quels soins Il entoure les Siens! Et quel puissant soutien Il offre! Tout cela à la disposition de tous ceux qui se confient en Lui! Il est écrit en Jérémie 32, 41: «Je prendrai plaisir à leur faire du bien, et je les planterai véritablement dans ce pays, de tout mon coeur et de toute mon âme. » Le plus grand bienfait de Dieu pour nous a été le don de Son Fils. Et la plus grande oeuvre d'amour de ce dernier fut qu'Il nous libéra des liens du péché par Son sacrifice à Golgotha.
Comme ils sont à plaindre ceux qui ne connaissent pas Jésus ou ceux qui Le repoussent! Quelle erreur de vouloir trouver la bonne voie pour l'avenir dans des horoscopes et des choses semblables! Insensé et vain, ce souhait: «Qu'une bonne étoile nous conduise!» Non, ce dont nous avons besoin, c'est que «Ma face ira, et je te donnerai du repos. » Que ce soit là notre devise, pour que nous puissions marcher dans la bonne direction et sous la conduite d'une sûre main!
La Parole de Dieu est toujours d'actualité
Ainsi donc, puisque Dieu marche avec nous, nous voulons Lui faire confiance en tout ce que nous sommes et ce que nous avons. Mais comment le réaliser? En nous enquérant de Sa volonté et de Sa voie, car Lui seul sait ce qu'il y a de meilleur pour nous. Il nous en informe par Sa Parole, qu'Il nous ouvre par l'Esprit Saint. Il est écrit au Psaume 119, 105: «Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » Et ceci aussi: «Que vous alliez à droite ou que vous alliez à gauche, ... C'est ici le chemin, marchez-y» (Es. 30, 21; version Darby). Sa promesse doit nous suffire: «Je marcherai moi-même avec toi.» C'est quand nous sommes au bout de nos ressources que Dieu peut agir. Nos problèmes sont des occasions pour Dieu!
Mais quel droit avons-nous d'actualiser en l'an 2000 une telle promesse faite à Moïse il y a 3500 ans environ?
Quel droit avons-nous de nous emparer présentement de semblables promesses divines? N'est-il pas présomptueux de le faire? Certainement pas! Nous pouvons nous les approprier totalement, mais en remplissant certaines conditions; cela s'appelle la foi! En voici le sens:
1. Nous croyons et savons par la foi que nous avons affaire avec le même Dieu que Moïse 3500 auparavant: «Mais toi, tu restes le même, et tes années ne finiront point» (Ps. 102, 28). - « ... du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation» (Jacq. 1, 17). - «Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout Puissant. » (Apoc. 1, 8).
2. Nous croyons l'infaillible et sûre Parole de Dieu et, en particulier, ce que Paul a écrit à Timothée: «Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice» (2 Tim. 3, 16).
3. Par la foi, nous sommes participants de la bénédiction promise par l'Eternel à Abraham: « ... toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 3). Nous y sommes inclus; il est, en effet, écrit en Galates 3, 29: «Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham, héritiers selon la promesse. »
4. Les textes de l'Ancien Testament ne sont ni dépassés ni vieillis. Jésus Lui-même s'est servi des paroles des pères, de la loi, des prophètes et des Psaumes: «N'avez-vous pas lu dans la loi ... ?» (Matth. 12, 5). - «En effet, il est le 'oui' qui confirme toutes les promesses de Dieu. C'est donc par Jésus-Christ que nous disons notre 'amen' pour rendre gloire à Dieu» (2 Cor. 1, 20; français courant).
Le mot d'ordre pour l'an 2000
Que notre devise soit dans cette promesse divine: «Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos.» Les voies par lesquelles Dieu veut conduire Ses enfants sont déjà tracées et préparées. Nous pouvons donc nous y engager avec confiance. «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions» (Eph. 2, 10).
Ne plaçons pas notre espoir en des temps meilleurs et prospères! Car: «Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre), (2 Cor. 9, 8). La bénédiction de Sa face rayonnante est pour nous; avons-nous besoin d'autre chose? «Que l'Eternel te bénisse, et qu'il te garde! Que l'Eternel fasse luire sa face sur toi, et qu'il t'accorde sa grâce!» (Nomb. 6, 24-25).
Sous le regard de Dieu
Sa face rayonnante était dans l'Ancien Testament la Shekinah (la gloire de la lumière de Dieu). Elle indiquait la présence de Dieu sous forme d'une nuée visible le jour et d'une colonne de feu la nuit; elle accompagnait le peuple d'Israël. Lorsque Moïse demanda à Dieu de voir Sa face, Il lui répondit qu'il pouvait Le regarder de derrière, car personne ne pouvait voir Sa face et vivre. Quand Moïse descendit du Sinaï, un reflet de la gloire divine brillait sur ses traits. Une totale consécration à Jésus-Christ chasse les ténèbres intérieures, la nouvelle naissance donnant une nouvelle créature. La lumière que nous portons en nous avec Jésus remplit nos coeurs: «Car Dieu, qui a dit La lumière brillera du sein des ténèbres! a fait briller la lumière dans nos coeurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ» (2 Cor. 4, 6).
La Shekinah se mettait sur le propitiatoire dans le lieu très saint du tabernacle, et plus tard dans le temple de Salomon. Mais conséquence de la colère de Dieu en raison de la désobéissance de Son peuple, la Shekinah quitta Israël (Ezéch. 11, 23-24). Ce n'est qu'à la naissance de Jésus que la gloire de l'Eternel réapparut, cette fois non pas dans le temple, mais une nuit pour les bergers aux champs. Nous lisons en Luc 2, 9: «Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. » Que Jésus ait alors personnifié la gloire de Dieu, cela ressort clairement de Jean 1, 14: «Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » Nous lisons en Hébreux 1, 3: Christ est «le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. »
Sur l'île de Patmos, Jean a pu considérer la gloire de Dieu dans la nouvelle Jérusalem: «Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal» (Apoc. 21, 10-11). C'est dans cette gloire que Jésus veut nous introduire! «Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu'un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant de marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire» (l Thess. 2, 11-12).
Où l'âme trouve-t-elle sa patrie, le repos?
« ... je te donnerai du repos. » Satan ne peut nous donner ce repos, mais il tente de nous attirer par toutes sortes de plaisirs trompeurs, auxquels il faut absolument résister. Il nous aveugle par ses offres. En répondant à ses sollicitations, nous tombons dans ses rets et nous en subissons des dommages tant corporels que psychiques. Mais le psalmiste a compris où l'on peut trouver le repos intérieur; il en a fait l'expérience. «Il a mis en paix mon âme, la rachetant de la guerre qu'on me fait, car ils étaient plusieurs autour de moi» (Ps. 55, 18; version Darby). La promesse est là, ferme: «Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu» (Hébr. 4,19), mais nous devons le chercher. Jérémie a affirmé«Ainsi parle l'Eternel. Placez-vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie; marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes! Mais ils répondent Nous n'y marcherons pas» (Jér. 6, 16). A celui qui refuse d'y marcher, cette question essentielle vient se poser: «Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu?» (Hébr. 2, 3). - «Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard» (Hébr. 4, 1).
«Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos», ou, selon Darby: «Ma face ira, et je te donnerai du repos.Que cela nous soit en précieux encouragement au seuil de cette année nouvelle! Maranatha! Le Seigneur vient bientôt! Qu'Il vous bénisse richement!
BURKHARD VETSCH
Nouvelles d'Israël Janvier 2000