«Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne» (Ex. 20, 12).
Il se trouve certainement, parmi nos lecteurs, des frères et des soeurs - je pense surtout aux aînés d'entre nous - qui n'ont plus leurs parents. J'imagine fort bien qu'ils puissent dire assez logiquement: Le cinquième commandement ne me concerne plus.
Oui, un argument qui semble évident! je crois pourtant que ce commandement - «Honore ton père et ta mère» - a quelque chose à dire à chacun de nous. Si ceux qui n'ont plus de parents lisent quand même cet exposé, j'en serai fort reconnaissant.
Ce qu'il y a de très particulier dans le cinquième commandement
Considérons d'abord ce commandement d'une manière tout à fait générale: «Honore ton père et ta mère .. » Il y a ceci de particulier qui est mis en lumière par ce passage d'Ephésiens 6, 1-3: «Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre.» Cette merveilleuse promesse est faite, comme une espèce de récompense, à ceux qui observent le cinquième commandement, qui honorent vraiment leur père et leur mère. Ils peuvent s'attendre à être particulièrement bénis dans leur vie par le Seigneur.
Cette très précieuse vérité apparaît déjà dans le verset biblique introductif: «Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. » De même, en Deutéronome 5, 16, où figurent également les dix commandements, la promesse accompagnant le cinquième est rappelée avec insistance: «Honore ton père et ta mère, comme l'Eternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne.» Une magnifique promesse, n'est-ce pas? On peut se demander pourquoi elle n'est faite que pour le cinquième commandement et porte sur une vie longue et bénie. La réponse apparaît clairement, même si elle est d'ordre humain: garder ce commandement se lie à la promesse d'une longue vie, parce que la chose vise surtout les enfants qui ont encore toute leur existence devant eux.
De ce point de vue, le cinquième commandement semble évident: «Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne» (Ex. 20, 12). Les enfants des Israélites pouvaient donc se réjouir à l'avance de pouvoir mener une vie bénie, s'ils observaient de tout coeur le cinquième commandement. A mon sens, cela vaut également pour aujourd'hui, car l'Ecriture ne peut être brisée. Un enfant croyant de parents chrétiens, qui a décidé d'honorer son père et sa mère aussi longtemps qu'ils vivront, peut s'attendre avec confiance à voir sa vie richement bénie.
Pourquoi accorde-t-on actuellement si peu de crédit à cette promesse? Parce que l'on tend le plus souvent à spiritualiser tout ce qui, dans l'Ancien Testament, concerne le Nouveau. Il est exact que tous les commandements de l'Ancien Testament contiennent une vérité spirituelle profonde - nous y reviendrons plus tard -; mais nous ne devons pas craindre d'appliquer à nous-mêmes une déclaration des temps anciens, telle qu'elle a été écrite. D'une manière tout à fait enfantine, je crois à l'accomplissement de la promesse liée au cinquième commandement. Ainsi donc, celui qui aspire de tout son coeur à honorer ses parents durant toute leur vie, peut espérer une existence bénie par le Seigneur. Il appartient à Dieu de déterminer ce que sera cette bénédiction. Il est certain que nous pouvons, aujourd'hui encore, mettre toute notre confiance dans cette précieuse promesse.
Le profond sérieux du cinquième commandement
J'ai été absolument effrayé en lisant les passages de l'Ancien Testament qui mettent en lumière le profond sérieux du cinquième commandement. Celui qui n'honorait pas son père et sa mère dans l'ancienne Alliance, s'attirait la plus grave malédiction que l'on puisse imaginer. Ignorer ou rejeter ce commandement appelait un si terrible jugement sur le coupable que j'ose à peine citer ces passages bibliques. je dois pourtant le faire, mais pas avant de mettre l'accent sur ce qui suit maintenant:
Nous n'avons qu'une bien pauvre idée de la formidable grâce que nous avons reçue en Jésus-Christ par la puissance de Son précieux sang. Si nous pouvions concevoir, d'une part, les énormes conséquences que devrait entraîner la transgression du cinquième commandement, et d'autre part, le fait que nous y échappons parce que Jésus les a portées en Son corps sur la croix, nous ne pourrions que rendre grâces et adorer.
Qui, d'entre nous, n'a jamais transgressé ce commandement, ne serait-ce que petitement? Même si la chose date de bon nombre d'années et que les parents sont peut-être morts depuis longtemps! Qui n'a jamais déshonoré, ne serait-ce qu'une seule fois, ses parents en leur mentant, en les méprisant? Si nous avons confessé ces péchés devant
Dieu, ils sont naturellement pardonnés, et nous ne voulons bien sûr pas les remettre en mémoire. Mais cette question mérite d'être posée: Pourquoi ce pardon? Parce que le coupable a réclamé sur eux le sang de l'Agneau de Dieu!
Pensez donc: En Israël, dans les temps anciens, alors qu'il n'y avait pas encore le sang de l'expiation pour ôter tous les péchés, la transgression du cinquième commandement était lourdement punie. Ainsi, par exemple, il est question en Proverbes 30, 17 de quelqu'un qui s'est moqué de son père et qui a désobéi à sa mère: «L'oeil qui se moque d'un père et qui dédaigne l'obéissance envers une mère, les corbeaux du torrent le perceront, et les petits de l'aigle le mangeront» Ou qu'arrivait-il à celui qui maudissait ses parents? Voici en Proverbes 20, 20: «Si quelqu'un maudit son père et sa mère, sa lampe s'éteindra au milieu des ténèbres. » Et comment Dieu considère-t-Il quiconque ose lever la main sur ses parents pour les frapper? Nous lisons en Proverbes 19, 26: «Qui est violent avec son père et chasse sa mère est un fils indigne, dont on rougit» (français courant). Ne sont-ce pas là des mots qui nous exercent profondément et nous remplissent d'effroi?
Naturellement, sous l'ancienne Alliance déjà, il y avait aussi rémission des péchés. A ce sujet, pensons aux Psaumes. Mais cela était alors tellement compliqué. Lorsqu'on avait commis un grave péché, par exemple, d'adultère ou de meurtre, ou quand on avait traîné dans la boue la sainteté de Dieu ou transgressé le cinquième commandement, on se trouvait alors sous le coup d'un rapide et sévère châtiment. La loi était dure, inexorable. je ne pense dès lors pas exagérer en affirmant que nous aurions tous probablement mérité de telles punitions, chacun de nous ne pouvant prétendre n'avoir jamais été en infraction contre le cinquième commandement.
Mais Dieu soit loué! Jésus-Christ est venu pour ôter la malédiction de ce péché en le portant volontairement sur la croix de Golgotha, Lui, qui n'avait jamais déshonoré Son Père.
J'espère que nous tous sommes bien conscients du profond sérieux du péché contre le cinquième commandement et que sa gravité ne s'est pas atténuée. Cela signifie, en pratique, que, si quelqu'un a péché d'une manière quelconque contre ce commandement et qu'il ne s'en est pas humilié, il est en danger devant le Seigneur. Car Dieu considère toujours ce péché du même oeil que jadis en Israël. Bien sûr, vous ne devrez plus mourir comme au temps de l'ancienne Alliance, si vous êtes prêt à le mettre en pleine lumière et à le confesser à Jésus.
Que signifie le cinquième commandement pour les enfants qui vivent encore chez leurs parents?
En 2 Timothée 3, 1-2, il est écrit ceci au sujet des gens du temps de la fin: «Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents ... » Le fait que le cinquième commandement - «Honore ton père et ta mère» - est tenu en un mépris certain au temps de la fin se constate, hélas, très souvent de nos jours. La désobéissance vis-à-vis des parents, le mépris dans lequel on tient son propre père ou sa propre mère, tout cela s'aggrave dangereusement. Que ce soit à l'école, à l'université, au lieu de travail ou d'apprentissage, dans les nombreux clubs, le cinquième commandement est partout transgressé de manière effrayante.
La question est celle-ci: jeune homme croyant, jeune fille croyante, où en êtes-vous dans ce domaine? Comment réagissez-vous, quand un(e) collègue vous demande par exemple: «Ton vieux est-il aussi stupide que le mien?»? Ou que répondez-vous, quand quelqu'un vous dit: «Heureusement, ma vieille (ma mère) me lave encore mes frusques»?
Et quelle est votre réaction, quand votre professeur vous dit des choses que vous considérez comme insultantes pour vos parents?
Dernièrement, un enseignant de notre village posa cette question à ses élèves: «Lequel d'entre vous a déjà vu ses parents nus?» Même si une telle question ne manque pas de provoquer un silence embarrassé, il se trouvera toujours des enfants qui se mettront à rire, qui feront des traits d'esprit ou qui se mettront à parler. Là aussi, le cinquième commandement est transgressé.
Mais vous, jeune homme, jeune fille, comment vous comporteriez-vous dans une telle situation? Sachez-le: si vous souriez d'un air complaisant ou si vous semblez y participer quelque peu, vous êtes en infraction contre ce fameux commandement!
Certes, le temps actuel est, pour les jeunes surtout, plus difficile que jadis. je sais aussi que les normes et les valeurs morales sont à un point particulièrement bas. Vous devez cependant vous poser très honnêtement ces questions: De quel côté suis-je? Suis-je du côté de mon Seigneur, étant conscient que ces propos tenus contre les parents constituent une transgression contre le cinquième commandement - ou suis-je dans le camp opposé?
Quand se trouve-t-on de l'autre côté? Certes, quand vous participez activement à la (mauvaise) conversation des autres, mais déjà si vous vous abstenez de prendre position. Peut-être n'est-il pas toujours possible de faire entendre immédiatement sa voix en opposition. Mais il faut le faire dès que l'opportunité s'en présente. Oui, en tant qu'enfant de Dieu, il importe de réagir de manière décidée. Nous lisons au sujet de Daniel, jeune encore: «Daniel arrêta dans son coeur qu'il ne se souillerait point.. » (Dan. 1, 8; version Darby). Voici se poser à vous cette question: Etes-vous prêt à prendre fermement position, à n'importe quel prix, quand on se met à tenir des propos déshonorants pour les parents? Si oui, inspirez-vous de Colossiens 3, 20: ,Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable au Seigneur. »
Faisons encore un pas en avant. Si, chez vous, vous êtes désobéissant à vos parents, vous ne pourrez rendre, au dehors, un vrai témoignage pour Jésus. Il est, malheureusement, un fait qui se constate de nos jours: bien des enfants de parents croyants ne se laissent plus reprendre par leur père ou leur mère. Au contraire, si une réflexion de leurs parents ne leur convient pas et que ceux-ci tentent une fois encore de leur expliquer la chose, voici les jeunes se mettant à s'insurger avec véhémence! Mon jeune frère, ma jeune soeur en Christ, si telle est votre manière d'agir chez vous, ne vous étonnez pas si, au dehors, votre témoignage chrétien est nul, je vous en prie du fond du coeur tenez bien compte de cette parole de Proverbes 1, 8: «Ecoute, mon fils (ma fille), l'instruction de ton père, et ne rejette pas l'enseignement de ta mère!» En agissant ainsi, vous honorerez votre père et votre mère; et vous serez capable d'observer le cinquième commandement, même si vous vous retrouvez seul à penser ainsi.
Exemples bibliques d'observation du cinquième commandement
L'Ecriture Sainte place devant nous des gens qui ont remarquablement respecté le cinquième commandement: «Tu honoreras ton père et ta mère. » David, par exemple: alors qu'il fuyait de devant Saül, ses pensées ne tournaient pas seulement autour de sa propre personne; non, il pensait également à ses parents, observant ainsi magnifiquement le cinquième commandement. Nous lisons en 1 Samuel 22, 3: «David s'en alla à Mitspé dans le pays de Moab. Il dit au roi de Moab: Permets, je te prie, à mon père et à ma mère de se retirer chez vous, jusqu'à ce que je sache ce que Dieu fera de moi.)
Je voudrais mentionner aussi Salomon, un des plus puissants rois d'Israël. jamais, alors que, plein de majesté et de puissance, il était assis sur le trône d'Israël, il n'a traité de haut sa mère Bath-Schéba. Il est écrit en 1 Rois 2, 19: «Bath-Schéba se rendit auprès du roi Salomon pour lui parler en faveur d'Adonija. Le roi se leva pour aller à sa rencontre, il se prosterna devant elle, et il s'assit sur son trône. On plaça un siège pour la mère du roi, et elle s'assit à sa droite.» Voyons-le, ce puissant monarque qui se lève pour aller s'incliner devant une femme et la faire asseoir ensuite sur un trône , à sa droite - cette femme: sa mère! Chez Salomon, un plein respect du cinquième commandement!
Et il y a surtout cet exemple: notre Seigneur Jésus-Christ, de qui il est dit en Luc 2, 51: «Puis il descendit avec eux (Ses parents: Joseph et Marie) pour aller à Nazareth, et il leur était soumis.» Jésus avait alors douze ans, l'âge auquel la puberté commence généralement, apportant souvent de grandes difficultés. Mais voici: Jésus était «soumis» à Ses parents.
Et que fit le Seigneur aux toutes dernières minutes de Sa vie? Il observa judicieusement le cinquième commandement en confiant Sa mère à son disciple Jean «Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » (Jean 19, 26-27). Mes chers jeunes amis, garçons et filles, que le Seigneur Jésus ait ainsi respecté le cinquième commandement en remettant Sa mère aux soins de Son disciple bien-aimé, cela ne devrait-il pas nous inciter à nous comporter de la même manière vis-à-vis de nos parents? Cela signifie que nous devons toujours les rencontrer dans l'esprit du cinquième commandement - oui, chaque fois que nous en avons l'occasion. Il ne peut être question pour le chrétien de négliger cet ordre «Tu honoreras ton père et ta mère», quelle que soit l'importance des tâches à effectuer ici-bas.
Un jour où les scribes et les pharisiens se montrèrent critiques à l'égard de Ses disciples, Jésus leur répondit: ,,Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition? Car Dieu a dit (Il cita alors le cinquième commandement): Honore ton père et ta mère; et. Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites: Celui qui dira à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est une offrande à Dieu, n'est pas tenu d'honorer son père ou sa mère. Vous annulez ainsi la parole de Dieu au Profit de votre tradition» (Matth. 15, 3-6). Le mal est mis ici en pleine lumière. Les pharisiens et les scribes avaient effectivement essayé - et enseigné aux autres de le faire - de contourner le cinquième commandement en mettant davantage d'argent dans le tronc de la collecte. En clair, cela signifie: «Mes parents peuvent s'asseoir sur mon soutien. je préfère mettre davantage à la collecte.» Quelle erreur! Ce à quoi le Seigneur donne cette réponse catégorique: «Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition.» Cela vaut pour tous ceux qui pensent pouvoir ignorer le cinquième commandement d'une manière ou d'une autre.
Le sens spirituel du cinquième commandement
Au fond, il s'agit de se soumettre à toute autorité donnée par Dieu ou d'accepter toute situation dans laquelle l'Eternel nous place. «Honore ton père et ta mère»: c'est, pour les enfants, qu'ils obéissent à leurs parents en toutes choses. C'est exactement ce que Paul ordonne aux fils et aux filles de parents croyants: «Enfants, obéissez en toutes choses à vos parents, car cela est agréable au Seigneur» (Col. 3, 20). je vois là la profonde signification spirituelle du cinquième commandement, à savoir la soumission totale à une autorité mise en place par Dieu.
Au cours de son existence, tout individu se trouve plus d'une fois dans une situation qui le place face à une nouvelle autorité. Il est de toute importance qu'on l'accepte et que l'on s'y soumette complètement. Mais ici vient se poser un grave problème. Car parce que, par nature, l'être humain est rebelle, il se dressera contre bien des autorités dans sa vie. Certes, ce caractère est plus marqué chez l'un que chez l'autre; mais fondamentalement, l'homme n'est pas toujours disposé de coeur à accepter une autorité. D'où toute cette anarchie dans le monde! Elle s'étend depuis les marches les plus hautes de la société, les gouvernements, jusqu'aux plus basses, les familles. Personne ne veut se soumettre; nul ne tolère d'avoir quelqu'un au-dessus de lui. Voilà le problème de toute l'humanité! Mais la Bible déclare: «Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures, car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu; et les autorités qui existent ont été instituées par Dieu» (Rom. 13, 1). Et Paul a écrit à son fils spirituel Tite: «Rappelle-leur d'être soumis aux magistrats et aux autorités, d'obéir, d'être prêts à toute bonne oeuvre» (Tite 3, 1).
Ce que signifie se soumettre à une autorité instituée par Dieu, le Seigneur Jésus l'a vécu d'une manière toute particulière. Lorsqu'Il s'est trouvé devant Pilate sans lui donner aucune réponse à ses questions, ce gouverneur romain Lui dit: «Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher?» (Jean 19, 10). Et Jésus de lui répondre: «Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut» (v.11). Jésus acceptait donc l'autorité, le pouvoir de Pilate sur Lui comme venant de Dieu, bien que, en tant que Fils de Dieu, Il aurait pu s'en défendre. Mais Il ne le fit pas. Il nous est recommandé en Hébreux 12, 3: «Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée. » Le Seigneur Jésus ne s'est jamais insurgé contre les autorités, les contrariétés. Au contraire: Il est resté humble jusqu'à Sa mort. Il est écrit à Son sujet: «Il s'est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et il a paru comme un vrai homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix» (Phil. 2, 7-8). jusqu'au bout, Jésus a gardé l'attitude d'un serviteur se soumettant toujours aux autorités.
Même quand Il accomplissait une bonne oeuvre et qu'on Le renvoyait, Il ne se défendait pas; Il s'éloignait tout simplement. Cela se produisit par exemple dans le pays des Gadaréniens après la guérison de deux démoniaques. Les habitants de la ville Lui demandèrent de quitter leur territoire. Nous lisons en Matthieu 8, 34: ,Alors toute la ville sortit à la rencontre de Jésus; et dès qu'ils le virent, ils le supplièrent de quitter leur territoire.» Et Il se plia à la volonté de ces gens; Il partit: «Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer et alla dans sa ville» (Matth. 9, 1).
Jésus a montré de manière remarquable ce que signifie être soumis à une autorité dans une situation donnée, et que les moments de notre vie où nous pensons être opprimés ou mal compris nous sont accordés pour nous vaincre nous-mêmes en nous inclinant devant ces circonstances.
Il est évident que je ne parle pas ici de fermer sciemment les yeux sur une injustice. Non; le Seigneur ne l'a d'ailleurs jamais fait. Pensons à l'énergie qu'Il mit à purifier le temple. Mon propos est de mettre en évidence le fait qu'Il acceptait les autorités instituées par Dieu. Voilà ce que nous devons absolument comprendre! A mon sens, c'est là l'enseignement spirituel du cinquième commandement: «Honore ton père et ta mère!»
Les parents nous sont donnés par Dieu. Ils ne veulent que le bien de leurs enfants, même si ceux-ci ne le comprennent pas toujours. C'est pourquoi ils leur doivent constamment obéissance.
La vie, avec ses bons et ses mauvais moments, avec ses épreuves déchirantes, vient de Dieu, qui désire notre bonheur. Il importe que nous nous comportions en êtres responsables, mais dans une attitude d'humilité, afin d'honorer notre Père céleste. Faisons-le, pour que s'accomplisse la merveilleuse promesse accompagnant le cinquième commandement: « ... afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne. » Comme tout irait mieux pour l'homme et pour les chrétiens en particulier, s'ils honoraient leurs parents comme il se doit et s'ils acceptaient les circonstances que Dieu leur envoie! Que le Seigneur vous en accorde la grâce!
MARCEL MALGO
Nouvelles d'Israël 05 et 06 / 1999
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