Que veut dire l'Eternel quand Il prononce ce deuxième commandement? Ou, pour formuler la question comme précédemment:
Qu'est-ce que le culte des images?
Quand Dieu dit dans le deuxième commandement: «Tu ne te feras point d'image taillée ni de représentation quelconque ... », Il entend tout simplement par là qu'il n'est pas permis de faire une représentation de Lui, le Dieu vivant. On ne peut donc mettre devant ses yeux quelque chose, si grand et puissant soit-il, et déclarer. «Maintenant, j'ai devant moi une image, un symbole du Dieu vivant!» Cette vérité est confirmée en Esaïe 40, 18-25: (A qui voulez-vous comparer Dieu? Et quelle image ferez-vous son égale? C'est un ouvrier qui fond l'idole, et c'est un orfèvre qui la couvre d'or, et y soude des chaînettes d'argent. Celui que la pauvreté oblige à donner peu choisit un bois qui résiste à la vermoulure; il se procure un ouvrier capable pour faire une idole qui ne branle pas. Ne le savez-vous pas? Ne l'avez-vous pas appris? Ne vous l'a-t-on pas fait connaître dès le commencement? N'avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre? C'est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles; il étend les cieux comme une étoffe légère, il les déploie comme une tente pour en faire sa demeure. C'est lui qui réduit les princes au néant, et qui fait des juges de la terre une vanité ils ne sont pas même plantés, Pas même semés, leur tronc n'a pas même de racine en terre: il souffle sur eux et ils se dessèchent, et un tourbillon les emporte comme le chaume. A qui me comparerez-vous pour que je lui ressemble? dit le Saint.» Contre qui ou quoi Dieu parle-t-Il ici? Contre l'idolâtrie comme telle? Non, contre le fait qu'Israël voulait traduire Sa gloire, Sa majesté par une image et la rendre aussi visible que possible. En disant: ,,A qui voulez-vous comparer Dieu? Et quelle image ferez-vous son égale? ... A qui me comparerez-vous Pour que je lui ressemble?», l'Eternel regrettait amèrement qu'Israël voulait Le représenter par une figure qui Lui convînt. Tel est le contenu du deuxième commandement: Dieu interdit à Son peuple de faire de Lui, le Dieu vivant, une quelconque image.
Pourquoi pas de culte des images?
Pourquoi Israël ne pouvait-il pas jadis - et pourquoi ne le pouvons-nous pas aujourd'hui - faire une image du Dieu vivant, sous quelque forme que ce fût? En tout premier lieu parce que ce serait une absolue dépréciation de l'Eternel que d'installer une image ou une statue en l'honneur du vrai Dieu pour s'incliner devant elle et l'adorer. C'est ce que, par exemple, le grand réformateur Martin Luther et d'autres avec lui ont courageusement mis au pilori: le désastreux culte des images de l'Eglise catholique romaine.
Mais, selon moi, là n'est pas la raison principale pour laquelle nous ne pouvons faire des images de Dieu. Non, il y a autre chose d'une bien plus grande importance: dès le moment où nous nous mettons à représenter Dieu par une quelconque figure, nous entrons dans un domaine qui n'appartient qu'à Lui, et où nous n'avons vraiment rien à faire.
L'Eternel exhorta jadis Israël, et nous aujourd'hui, par le deuxième commandement: «Tu ne te feras Point d'image taillée ni de représentation quelconque (de moi) ... » , et cela parce que Lui-même avait déjà établi sur la terre une image de Sa glorieuse majesté. Nous lisons en Genèse 1, 26: «Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Par les mots: «Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance», le Dieu en trois personnes - Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l'Esprit @t - mit Son image très sainte sur la terre.
Mais cette image fut complètement abîmée par la chute dans le péché elle ne pouvait être rétablie que d'une seule manière: par la destruction du coupable. Celui qui avait commis cette grave faute devait mourir pour que Dieu pût faire une nouvelle image. Mais l'Eternel ne réalisa pas Son dessein par la seule suppression de l'homme qui avait souillé Son image; non, Il dut donner Son cher Fils, lequel laissa Sa vie en substitution sur le mont Golgotha. Lorsque cette oeuvre d'expiation fut accomplie, Dieu put de nouveau manifester Sa sainte image sur la terre. Ce ne fut plus comme jadis dans le jardin d'Eden, car la situation était tout autre. Là, en Eden, le premier homme portait sur lui, extérieurement et bien visible, l'image du Dieu saint. Nous pensons donc que les premiers êtres humains devaient être d'une beauté parfaite. Mais aujourd'hui, après la mort expiatoire de Jésus-Christ, tous ceux qui ont été rachetés par le sang de l'Agneau portent l'image sainte de Dieu intérieurement. Il est écrit en Colossiens 3, 3: «Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.» Ces quelques mots prouvent péremptoirement que l'image du Dieu saint est de nouveau sur la terre, en tous ceux qui ont accepté par la foi l'efficace du sang de Jésus. Remarquable: Si, extérieurement, nous allons mal, cela n'a pas de prise sur notre homme intérieur, c'est-à-dire sur l'image de Dieu en nous qui sommes nés de nouveau. Il est écrit: «C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour), (2 Cor. 4, 16).
Nous avons certainement maintenant une petite idée de la raison pour laquelle nous ne pouvons faire d'images, quelles qu'elles soient, du Dieu Tout-puissant. Car si nous avons été purifiés de nos péchés par le sang de Son Fils, nous sommes nous-mêmes Son image sur la terre. je pense ici au verset 3 de 2 Corinthiens 3: «Vous êtes manifestement une lettre de Christ ... », où Paul parle de l'image du Dieu saint que nous, qui sommes en Christ, devons montrer. Un fait absolument merveilleux!
Pour les enfants de Dieu, une vocation et une responsabilité énormes
Cette haute vocation - porter l'image du grand Dieu - comporte une immense responsabilité. Pour le chrétien né de nouveau, il y a absolue nécessité que sa vie et sa marche soient conformes à ce que Dieu attend de lui. Pierre exhorte les femmes croyantes: «Que votre beauté soit celle de votre être intérieur, queue soit la beauté impérissable d'un esprit doux et tranquille, qui est d'une grande valeur devant Dieu» (1 Pierre 3, 3-4; français courant). Il s'agit là de l'image de Dieu dans le croyant, une image qui peut et doit devenir toujours plus belle, tant chez les hommes que chez les femmes ainsi que chez les jeunes.
Comment la chose se réalise-t-elle? Que signifie vivre et marcher en conformité avec cette haute vocation: être une image de Dieu sur la terre? A cet égard, je ferai mention de deux points bien particuliers:
1. l'obéissance à Dieu,
2. le respect du prochain.
Ce sont là des caractères indispensables si l'on veut être une image de Dieu ici-bas.
Parlons tout d'abord de la désobéissance. Il est écrit en Genèse 1, 26: «Puis Dieu dit. Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance.» Quel fut le premier péché qui vint abîmer cette belle image de Dieu sur la terre et détruire l'harmonie entre l'Eternel et l'homme? La désobéissance! Nous lisons en Genèse 3, 17: ,R (l'Eternel Dieu) dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de Peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie.» C'en était alors fini de l'image de Dieu sur la terre.
Pour quelle raison le premier roi d'Israël perdit-il son royaume? Là aussi, la désobéissance! Le prophète Samuel dut dire à Saül: ,Pourquoi n'as-tu pas écouté la voix de l'Eternel? Pourquoi t'es-tu jeté sur le butin, et as-tu fait ce qui est mal aux yeux de l'Eternel? ... Puisque tu as rejeté la parole de l'Eternel, il te rejette aussi comme roi » (1 Sam. 15, 19.23). Avant son rejet, ce roi avait vraiment représenté l'image de Dieu; après l'avoir oint comme monarque, Samuel lui affirma: «L'Esprit de l'Eternel te saisira ... et tu seras changé en un autre homme ... Dieu est avec toi» (1 Sam. 10, 67). Ne sont-ce pas là des mots qui s'appliquent à quelqu'un sur qui repose l'image du Dieu vivant? En outre, Saül devait avoir, extérieurement, quelque chose en lui qui rappelait la gloire du premier homme en Eden. Nous lisons à son sujet: ,(... Saül, jeune et beau, plus beau qu'aucun des enfants d'Israël, et les dépassant tous de la tête,, (1 Sam. 9, 2). Mais cette gloire fut détruite par la désobéissance.
Pourquoi un homme de Dieu qui avait puissamment accompli une mission de l'Eternel fut-il ensuite déchiré par un lion? Parce que, sa tâche une fois remplie, il tomba dans la désobéissance! Il nous est rapporté: «Parce que tu as été rebelle à l'ordre de l'Eternel ... ton cadavre n'entrera pas dans le sépulcre de tes pères ... L'homme de Dieu s'en alla: et il fut rencontré dans le chemin par un lion qui le tua» (1 Rois 13, 21-22.24). Que cet homme ait représenté l'image de Dieu, cela nous est prouvé par le fait qu'il est appelé cinq fois dans ce récit «homme de Dieu,,.
Ne sont-ce pas là des preuves évidentes que la désobéissance peut détruire en nous l'image du Dieu puissant? L'obéissance est donc de toute importance pour que soit portée par un croyant l'image du Dieu d'éternité.
La Bible nous présente bon nombre d'exemples de vraie obéissance. Pensons au serviteur de Moïse: Josué, qui fit preuve d'une obéissance inconditionnelle! Quand, au bout de leur traversée du désert, les Israélites campèrent à Rephidim, les Amalécites les attaquèrent. Moïse donna l'ordre à Josué de livrer combat à ce peuple de pillards. Quelle fut la réaction de Josué? Voici: «Alors Moïse dit à Josué « Choisis-nous des hommes, sors et combats Amalek ... Josué fit ce que lui avait dit Moïse pour combattre Amalek» (Exode 17, 9a. 10a).
Nous savons que pendant tout cet engagement guerrier, Moïse intercéda intensément pour Josué et ses hommes, ce qui amena la défaite des Amalécites (v. 11-13). L'obéissance inconditionnelle de Josué ne fut pas étrangère à cette victoire. Comment s'exprima-t-elle? Quand sa mission lui fut proposée par Moïse, Josué ne posa aucune question, ne souleva aucune objection, n'exprima aucun doute et ne suggéra aucune idée personnelle. Il est écrit: Josué fit ce que lui avait dit Moïse.» Si notre coeur était davantage disposé dans ce sens, nous refléterions bien mieux l'image de Dieu ici-bas. Tout irait beaucoup mieux si nous faisions tout simplement ce que le Seigneur attend de nous dans Sa Parole!
Que de détresses sont dues à notre tenace désobéissance! Bon nombre de défaites essuyées dans le combat de la foi proviennent d'un manque d'obéissance dans l'une ou l'autre affaire. Et nous ne sortons pas vainqueurs de maintes épreuves cuisantes auxquelles nous sommes confrontés en raison de notre nature adamique rebelle.
Oh, si nous pouvions nous inspirer de l'exemple de Josué, de qui il est simplement dit: «Josué fit ce que lui avait dit Moïse» (Exode 17, 10). Une telle disposition intérieure changerait bien des choses en bien dans notre vie. Il est absolument certain que Dieu attend que nous adoptions une attitude d'obéissance à Son égard, afin que l'image de Jésus brille tout à nouveau en nous.
Témoigner de la foi en Christ exige naturellement que nous Lui soyons obéissants. La foi est évidemment inséparable de l'obéissance. Il n'est pas seulement dit d'Abraham: «Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice» (Rom. 413; Gen. 15, 6), mais aussi ceci: «C'est par la foi qu' Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait» (Hébr. 11, 8). Voilà la preuve très nette que la vraie foi et l'obéissance inconditionnelle vont de pair. Que tel soit l'état de notre coeur afin que nous reflétions l'image du Seigneur ici-bas! Car, répétons-le:
La première image de Dieu, mise par Lui-même sur la terre, a été détruite par la désobéissance.
Il est écrit en Jacques 3, 8-9: «La langue, aucun homme ne peut la dompter, c'est un mal qu'on ne peut réprimer, elle est pleine d'un venin mortel Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu.» Notre prochain est également «fait à l'image de Dieu» il porte aussi l'image du Très-haut sur ou déjà en lui. Un fait de toute importance pour notre vie chrétienne!
Pour bien illustrer cette vérité, nous nous tournerons une fois encore vers la guerre des Israélites contre Amalek. Dans le passage relatif à ce conflit, nous lisons entre autres: «Josué fit ce que lui avait dit Moïse pour combattre Amalek ... Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée» (Ex. 17, 10.13). Si, ne connaissant pas l'histoire de ce combat, on retirait ces versets de leur contexte, on pourrait penser que Josué a été seul à affronter les Amalécites. Mais il n'en a rien été, car il avait toute une armée derrière lui. Il est écrit que Josué allait «Pour combattre Amalek ... Et Josué vainquit Amalek et son Peuple, au tranchant de l'épée.» Cela signifie que Josué et toute son armée était de la même venue, et que là où il se trouvait, se tenaient des milliers d'Israélites; et qu'au moment où il levait l'épée, de nombreux autres le faisaient également. Parler de Josué, c'était, dans ce cas, faire mention de toute son armée.
Quelle formidable unité que celle montrée par Josué et son armée , une unité qui a contribué à la victoire! Bien que celle-ci doive être essentiellement attribuée à l'intercession de Moïse, ce combat aurait sans doute entraîné bien des pertes si Josué et sa troupe n'avaient pas lutté comme un seul homme. Et pourquoi tous étaient-ils si unis? Etait-ce parce qu'ils se trouvaient fort sympathiques et qu'ils s'aimaient beaucoup, ou encore parce qu'ils étaient merveilleusement bien disposés les uns vis-à-vis des autres? je ne le pense pas. je crois plutôt que Josué et ses hommes étaient unis, parce qu'ils s'acceptaient réciproquement tels qu'ils étaient. Et chacun savait et se disait: Mon voisin livre le même combat que moi; et il a le même chef que moi.
Ceci aussi: chacun de ces soldats savait qu'il garderait la vie s'il pouvait échapper à toutes les flèches et à tous les coups d'épée de ses ennemis, mais en plus il était conscient que son existence dépendait de la façon dont le combattant à ses côtés se comporterait. Autant d'éléments qui faisaient de l'armée de Josué un bloc solide face à l'adversaire.
Oh, si, en tant qu'Assemblée du Seigneur, nous pouvions davantage avoir cette disposition intérieure! Oh, si nous pouvions simplement accepter que nous ne sommes pas les seuls ici-bas à. porter l'image de Dieu, et que notre prochain, un croyant en Jésus, est dans le même cas! Comme il importe d'accepter enfin que l'Eglise de Jésus-Christ sur la terre compte de nombreuses âmes, qu'elle n'est pas faite seulement de quelques élus appartenant à une même dénomination! S'il en était ainsi, les sentiments de sympathie ou d'antipathie joueraient un rôle bien moins important dans notre vie. Considérons bien, sous cet angle, ce que doit être l'image de Dieu dans un croyant! Il est essentiel que nous ayons cette disposition intérieure, et cela d'autant plus que nous ne pouvons nous en tirer les uns sans les autres - ainsi que l'illustre fort bien l'unité régnant au sein de l'armée de Josué. Paul nous enseigne clairement à cet égard: «Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres» (Rom. 12, 4-5). Et il écrit sur le même thème en 1 Corinthiens 12, 14-20: «Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il de Christ. Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. Ainsi le corps n'est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. Si le pied disait.- Parce que je ne suis pas une main, je ne suis pas du corps - ne serait-il pas du corps pour cela? Et si l'oreille disait.- Parce que je ne suis pas un oeil, je ne suis pas du corps, - ne serait-elle pas du corps pour cela? Si tout le corps était oeil, où serait l'ouïe? S'il était tout ouïe, où serait l'odorat? Maintenant Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu. Si tous étaient un seul membre, où serait le corps? Maintenant donc il y a plusieurs membres, et un seul corps. » Nul ne peut s'en sortir sans l'autre, car nous sommes tous membres du corps de Christ, liés les uns aux autres comme les doigts d'une main.
Hélas, il en est souvent dans l'Église comme Paul l'écrit en Galates 5, 15:
- «Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.»
- «mais si vous agissez comme des bêtes sauvages, en vous blessant et vous maltraitant les uns les autres, alors prenez garde, sinon vous vous détruirez les uns les autres» (Français courant).
Si ce triste état avait été celui des hommes de Josué, l'issue du combat aurait été catastrophique. La raison pour laquelle l'image du Dieu Saint est si voilée dans bien des milieux chrétiens est le fait que l'on «se mord et se dévore» spirituellement.
Ne voulons-nous pas, aujourd'hui même, prendre la décision d'ôter définitivement nos dissensions et nos différends du milieu de nous? Si c'est le cas, le sens pratique en sera:
1. recherche de la paix: «S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes» (Rom. 12, 18).
2. une estime réciproque: «... que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes» (Phil. 2, 3).
3. accomplissement de la loi royale: «Si vous accomplissez la loi royale, selon L'Ecriture: 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien» Jacq. 2, 8).
4. se pardonner les uns aux autres: «Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ» (Ephés. 4, 32).
5. supporter l'injustice: «C'est déjà certes un défaut chez vous que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller?» (1 Cor. 6, 7).
Quelle image avons-nous de Christ?
Il est clair que nous ne pouvons, en aucune manière, faire une image représentant le grand Dieu invisible. A cet égard, nous, qui appartenons à Jésus, sommes des chrétiens majeurs. Et j'espère fortement que nous comprenons bien ce qui doit montrer l'image de Dieu sur la terre. Quiconque croit en Jésus-Christ et vit en communion profonde avec l'Agneau de Dieu est une image, un reflet de Sa gloire.
Mais il se peut que nous nous fassions une image fausse de Lui, en ce qui concerne nos relations personnelles avec le Seigneur. Bien entendu, je ne parle pas ici de l'image générale du Dieu vivant sur la terre, représenté par chaque croyant né de nouveau. Non, je pense ici à l'image personnelle que se fait chaque chrétien de son Dieu. Que de différences il y a à ce niveau! Nombreux sont ceux qui ne connaissent que le Dieu d'amour; d'autres ne voient, au contraire, qu'un Dieu toujours prêt à châtier; d'autres enfin ne Le voient que comme un Dieu très, très lointain.
Quelle image avez-vous de Jésus-Christ? Répondre correctement à cette question est beaucoup plus important que vous le pensez. Croyez-moi: il est offensant pour le Seigneur de se faire une fausse image de Lui. Ce serait comme un «culte des images», interdit par le deuxième commandement.
Il est dit en Romains 1, 23-24 de ceux qui se sont fait une fausse image de Dieu: «Ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs coeurs ... » Il est possible que cette parole ne s'applique pas à vous; mais elle indique très expressément les conséquences funestes du culte des images, même s'il est d'ordre spirituel. C'est pourquoi il est de toute importance que vous déteniez la seule image valable de votre Sauveur, surtout parce que nous sommes parvenus à une époque où l'esprit de l'Antichrist se manifeste de plus en plus.
Savez-vous quelle sera la pire des actions de l'Antichrist? Ce sera d'introduire le plus affreux culte des images de tous les temps: il séduira les habitants de la terre d'une manière telle qu'ils feront une image de la «bête» et qu'ils l'adoreront.
Nous lisons en Apocalypse 13, 14 que les individus seront contraints «de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait.» Et en Apocalypse 13, 15: -. . . que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués.»
L'esprit de l'Antichrist est maintenant déjà parmi nous; il s'efforce de faire aimer son culte corrompu des idoles, non pas en nous obligeant à adorer l'image de la «bête... car celle-ci n'a pas encore été manifestée, mais en déformant l'image du Seigneur Jésus-Christ.
N'est-il dès lors pas d'une importance vitale que nous ayons de Jésus-Christ la seule image valable qui soit? Si vous abondez dans ce sens, je vous indiquerai le seul chemin qui conduit à cette image: la Parole de Dieu. Jésus a dit un jour de l'Ecriture Sainte: «Ce sont elles (les Ecritures) qui rendent témoignage de moi» Jean 5, 39). Et il est dit du Seigneur dans le cadre de Sa rencontre avec les disciples d'Emmaüs: «Et, commençant par Moi@e et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait» (Luc 24, 27). Voulez-vous vous approprier la seule image valable de Jésus? Si c'est le cas, lisez chaque jour dans la Bible dans un esprit de prière! Vous serez alors de plus en plus pénétré de la véritable image de l'Agneau de Dieu!
MARCEL MALGO
Nouvelles d'Israël Ocotbre et Novembre 1998