"Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face" (Exode 20, 3).
Le premier des dix commandements divins ne tient pas en ces mots seulement; le voici dans son contexte entier: «Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d Égypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» (v. 2-3).
Par cette parole: Je suis l'Éternel», Dieu établit Sa souveraineté suprême, et ainsi, Son plein droit sur Son peuple d'Israël. Sous cet éclairage, ce commandement: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face» est extrêmement clair. Il est une suite tout à fait logique du fait que Dieu est réellement le seul Seigneur. Et Il avance une autre raison pertinente pour laquelle il désire de Son peuple qu'il n'ait pas d'autres dieux que Lui: «Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d Egypte, de la maison de servitude. » Dieu a ainsi le droit d'exiger d'Israël qu'il L'honore, Lui seul, comme tel, car c'est Lui qui l'a fait sortir, à main forte et à bras étendu, de la maison de servitude qu'était l'Egypte.
Dans le contexte de cette lointaine époque, il est évident que, par «autres dieux», l'Éternel entendait les idoles des peuples du Proche-Orient.
Il suffit par exemple de considérer le grand nombre de dieux que les Egyptiens adoraient pour comprendre la sérieuse mise en garde divine adressée à Israël à cet égard. Les trois principales divinités égyptiennes étaient Amon, Ptah et le dieu soleil Ré. Osiris et Homs en étaient d'autres très aimées là-bas. Les prêtres de leur important dieu Amon dominaient l'ensemble de la vie religieuse de l'Egypte. Lors des grandes fêtes, les habitants de ce pays participaient régulièrement au culte rendu à cette divinité. Et dans leur vie quotidienne, ils cherchaient de la consolation auprès de leurs petits dieux domestiques. Il n'est dès lors nullement étonnant que l'Eternel ait retenu pour les Israélites comme premier des dix commandements: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» Comme cet ordre était pleinement justifié! Pour s'en convaincre, il suffit de voir combien souvent Israël retournait de manière effrayante aux dieux égyptiens. Nous lisons en Exode 32, 4 ce que le peuple proclama après la construction par Aaron du veau d'or: «Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d Egypte!» Quelques siècles plus tard, le roi Jéroboam, qui régnait sur les dix tribus, se rendit coupable de la même abomination: «Après s'être consulté, le roi fit deux veaux.d'or, et il dit au peuple:
Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem; Israël! voici ton Dieu, qui t'a fait sortir du pays d 'Egypte» (1 Rois 12, 28). Dieu savait donc pourquoi Il donnait ce commandement en tout premier lieu: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!» Quelle est pour nous, chrétiens croyants néotestamentaires, la portée de ce commandement? Elle est grande, car, en rapport avec cette parole de l'Ancien Testament, il est écrit en. l Timothée 3, 16-17: « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. » Dès lors, ce commandement ancien doit absolument être retenu; il doit avoir sa pleine valeur dans la vie du croyant néo-testamentaire: «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.'» Sachons bien qu'il y a actuellement de nombreuses idoles qui peuvent se manifester d'une façon telle dans la vie d'un chrétien qu'elles en sont devenues de faux dieux.
De nos jours, nous avons même atteint un sommet dans ce domaine.
Comprenez-moi bien: mon propos n'est pas de diaboliser tout ce qui nous est offert ici-bas. Bien des choses nous sont utiles; employées à bon escient, elles peuvent être fort avantageuses pour le croyant. Mais le mal commence dès que ces choses, bonnes en soi, accaparent notre coeur; c'est-à-dire quand elles deviennent pour nous des idoles!
Prenons l'exemple des richesses!
Est-ce un péché que d'être riche?
Aucunement; sinon bon nombre de chrétiens seraient de grands pécheurs. Mais nous savons que les richesses recèlent de graves dangers. C'est pourquoi il est écrit au Psaume 62, II : «Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votre coeur.» Autrement dit si vos biens augmentent, ne leur donnez pas dans votre coeur une place telle qu'ils en deviendraient un faux dieu. C'est exactement ce que Paul enseigne dans sa première Epître à Timothée:
«Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions» (1Tim. 6, 17). Parce que les riches courent de grands risques, Jacques recommande: «Que le riche, au contraire, se glorifie de son humiliation» (Jacq. 1, 10). Les richesses et bien d'autres choses ne font pas du croyant un pécheur, mais il le deviendra si elles constituent pour lui une idole. Nous devons bien être au clair à ce sujet: tout ce que cette vie nous offre peut devenir faux dieu pour nous. L'époque actuelle est particulièrement dangereuse en ce sens qu'elle met tellement de choses à notre disposition. Si nous voulons sonder notre coeur à cet égard, il suffit que nous nous posions cette question:
A quel moment quelque chose devient-il une idole pour nous?
Très précisément quand la chose prend possession de notre coeur et est notre trésor; celui-ci ne se satisfait que d'un seul endroit: le coeur humain. Jésus a dit «Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur» (Luc 12, 34). Le Seigneur entend par là que ces deux choses sont inséparables: là où est notre trésor, là sera toujours aussi notre coeur; et là où est notre trésor, là aussi sera toujours notre trésor.
Tout individu a, caché dans son coeur, un certain trésor. Il garde, au fond de lui-même, quelque chose qui le remplit et le domine. Mais la question est celle-ci: Qu'est-ce qui est devenu un trésor pour moi; qu'est-ce qui m'occupe le plus; qu'est-ce qui me remplit? Est-ce un objet de ce monde, ou est-ce le Seigneur?
Si c'est le Seigneur, nous sommes alors libres à l'égard de toute forme d'idolâtrie, car nous servons le Dieu vivant. Nous sommes des gens qui accomplissent le commandement royal, dont parle Deutéronome 6, 5, et au sujet duquel Jésus a dit en Matthieu 22, 37: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. » Les croyants qui le font ont le Seigneur Dieu comme trésor dans le coeur; et ils sont complètement délivrés des idoles.
Mais si des chrétiens croyants n'ont pas, dans leur coeur, le Seigneur comme trésor, il s'y trouve alors quelque chose d'autre: l'idole de leur vie. Que ce soit l'argent, une auto, une maison, une entreprise, la profession, un équipement vidéo, un hobby particulier, boire, manger, ou quelque autre objet - tout devient faux dieu dès l'instant où le Seigneur doit céder la place. Chacun peut se
sonder en se posant honnêtement cette question: Se trouve-t-il dans ma vie quelque chose qui a plus de valeur que Dieu? Si la réponse est, hélas, positive, l'idole est là dans le coeur. Il importe dès lors d'éloigner ce faux dieu au plus vite.
Peut-être est-il maintenant indiqué de considérer comment on peut s'examiner relativement à une idole. Autrement dit Comment reconnaître qu'il y a un faux dieu dans notre vie? Hélas, bon nombre de chrétiens sont tout à fait aveugles quant à leur état intérieur. Il existe pourtant un moyen très simple pour déceler la présence d'une idole dans notre existence. Jésus a affirmé:
«L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle» (Luc 6, 45). Posez-vous ces questions:
Quel est le témoignage que je rends?
Que montre ma marche quotidienne?
Que reflète mon être intérieur? Le Seigneur a dit «Car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle. » Il y aura toujours quelque chose qui sortira de votre coeur, car il est constamment rempli de l'un ou l'autre objet. Jésus-Christ, qui ne tournait jamais autour du pot, a prononcé ces mots que tous pouvaient comprendre: «L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. » Voilà la pierre de touche qui nous permet de savoir si nous avons une, voire plusieurs idoles dans notre coeur. Si celui-ci est rempli de la personne de Christ, nous sommes un seul esprit avec Lui; et il ne pourra en sortir que du bien, car Il ne partage la place avec rien d'autre. Lui-même l'a exprimé très clairement: «Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou ils s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon» (Matth.
6, 24). Mais si notre coeur s'accroche à toutes sortes d'objets, il sera manifesté que nous tolérons des idoles dans notre vie.
Nous voulons maintenant nous occuper d'une idole qui nous est présentée dans l'Ecriture Sainte, mais que nous ne reconnaissons peut-être pas comme telle.
La désobéissance: une idole
Le roi Saül avait été chargé par l'Eternel d'en finir avec les Amalécites (1Sam. 15, 1-3). Ne l'ayant pas fait, il lui fut dit ceci par Samuel, le prophète: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Eternel, il te rejette aussi comme roi» v. 23). Selon la version Darby: «Car la rébellion est comme le péché de divination, et l'obstination comme une idolâtrie et des théraphim . . . » Prêtons bien attention à ces mots:
«La résistance ou l'obstination est comme une idolâtrie. » Pourquoi l'obstination est-elle considérée comme de l'idolâtrie? Non pas qu'il s'agisse ici, apparemment, d'un péché particulièrement grave; mais la désobéissance aux ordres de Dieu constitue une idole. Car que fit Saül, quand il s'opposa à la volonté divine en n'exécutant pas exactement ce que l'Eternel lui avait commandé de faire?
Tout simplement ceci: il fit passer sa propre volonté avant celle de Dieu, s'inclinant ainsi devant une idole: le «moi». Dès l'instant où un croyant résiste au Seigneur d'une quelconque manière, son coeur est plus occupé de son «moi» que de l'Eternel. La porte est ainsi ouverte à l'idole qu'est le «moi», qui ne se prive pas de se montrer de plus en plus exigeant.
Le péché de désobéissance, que Dieu assimile à une idole, est beaucoup plus funeste que ce que l'on pense généralement. Si quelqu'un est lié à un quelconque objet, une auto ou un hobby par exemple, et l'honore comme une idole, il est évident que d'autres croyants ne manqueront pas de le remarquer. Par contre, le «faux dieu» qu'est la désobéissance se terre au plus profond du coeur; il est dès lors, du moins en un premier temps, plus difficilement décelable.
Un voleur, pris en flagrant délit, ne pourra nier longtemps ni prétendre qu'il n'est pas un voleur, l'objet dérobé qu'il tient en main témoignant contre lui. Il en est de même pour un enfant de Dieu: s'il est manifestement tombé dans un grave péché, il lui sera difficile de rejeter l'accusation portée contre lui, l'acte commis étant là comme preuve de sa faute.
Il en ira différemment pour le péché de résistance à la volonté divine - l'affirmation du moi, qui est une véritable idole - car il se loge au fond du coeur; les autres croyants ne le remarqueront pas au début. Il est tout à fait possible qu'il se trouve parmi mes lecteurs des chrétiens qui ont cette attitude intérieure, une idole qui n'est pas visible d'emblée.
Celui qui est l'esclave du dieu «moi», lequel s'oppose à la volonté divine clairement exprimée dans la Bible, vit très dangereusement; un tel chrétien ne progresse plus dans sa vie de foi. Pensons au roi Saül, qui attachait davantage d'importance à sa propre gloire qu'à celle de l'Eternel. Samuel dut lui dire: «Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de 1 Eternel, il te rejette aussi comme roi» (1 Sam. 15, 23). Et la vie de Saül connut ce moment particulièrement tragique: celui où Dieu cessa d'être avec lui. Cela vaut aussi pour la vie chrétienne; en effet, dès l'instant où un enfant de Dieu traîne avec lui «l'idole de la résistance», il n'est plus réceptif à l'action de l'Esprit Saint, qui, pourtant, désire oeuvrer efficacement dans chaque croyant. Si un chrétien met l'Esprit Saint sous l'éteignoir (cf. 1 Thess. 5, 19), il se produira un arrêt spirituel total dans son existence. Il est de nécessité vitale que les rachetés du Seigneur croissent intérieurement. Un chrétien rebelle empêche cette croissance par le moyen de son idole.
Voici quelques versets tirés de l'Ecriture qui prouvent que la croissance intérieure est un must dans la vie de tout croyant: - «... mais que, Professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ» (Ephés. 4, 15).
- (,... fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse» (Col. 1, 11). - «Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ» (2 Pierre 3, 18). - «Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l'égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous» (1 Thess. 3, 12).
Ces exhortations à croître quant à l'homme intérieur ne trouvent aucun écho chez les croyants qui traînent avec eux l'idole de la résistance à la volonté divine. Ils sont absolument incapables de s'y conformer en raison du fait que c'est leur moi, et non le Seigneur, qui siège dans leur coeur.
Si vous ne pouvez vous soumettre à ce que Dieu exige de vous dans Sa Parole, je vous adresserai cette question avec le plus grand sérieux -. Etes-vous un chrétien qui traîne avec lui «l'idole de la désobéissance, de la résistance»? Si c'est le cas, de grâce, empressez-vous de vous en débarrasser, car ainsi parle l'Eternel: ,,Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face!»
On pourrait facilement dresser toute une liste de faux dieux; notre propos n'est pas de le faire maintenant. Peut-être remarquez-vous, dans votre vie, la présence d'une idole qui veut asseoir sa place; et vous êtes disposé à lui indiquer la porte de sortie. Mais vous craignez ne pouvoir parvenir à l'éjecter définitivement. Que de fois vous avez essayé, mais sans y réussir! Il est possible que vous ayez demandé le secours de la prière, que vous ayez couru d'un pasteur à l'autre - mais sans réelle libération. Et, résigné, vous avez constaté: «D'accord, cette idole est toujours là mais je veux m'en défaire!» S'il en est ainsi, je veux vous mettre en présence d'une personne du Nouveau Testament, qui est devenue l'esclave du dieu argent mais qui en a été délivrée. Peut-être ce fait vous aidera-t-il à vous libérer d'une idole qui vous tourmente. Il s'agit du péager Zachée. Cette histoire commence par l'entrée du Seigneur Jésus dans la ville de Jéricho. Voici. «Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut en avant et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit. Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre et le reçut avec joie. Voyant cela, tous murmuraient, et disaient. 11 est allé loger chez un homme pécheur. Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit. Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple» (Luc 19, 18).
Comme chef des publicains, Zachée était au service des Romains, l'occupant d'alors; il possédait énormément d'argent: «Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains» (v. 2). Ces deux caractéristiques - chef des publicains et riche - suffisaient pour le rendre méprisable et haïssable aux yeux de ses concitoyens. Les péagers de l'époque étaient les hommes les plus détestés; ils appartenaient au rebut de la société. Même le Seigneur Jésus, quand Il parlait de quelqu'un refusant de se repentir, le comparait à un publicain (Matth. 18, 17). Leur manque de disposition à la repentance était si grave qu'ils étaient cités à, part des autres pécheurs. C'est ainsi qu'il est écrit en Luc 15, 1: «Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s'approchaient de Jésus pour l'entendre. »
Ce n'est pas en gagnant sa vie honnêtement que Zachée était devenu riche (les Romains ne payaient pas très bien les péagers), mais en s'appropriant de l'argent illégalement. Il l'a confessé lui-même à Jésus: «Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple» (Luc 19, 8). C'était quelqu'un qui était très attaché à ses biens: le Mammon de l'argent était son idole. Il devait être un homme fort malheureux qui se sentait bien seul. Le péché était sans doute visible sur les traits de son visage, car le fait d'être tellement lié à l'argent devait le marquer extérieurement.
Il y eut cependant chez lui ceci de positif: il voulait voir Jésus. Ce n'était probablement pas dans l'intention première d'être débarrassé de son dieu Mammon; il n'y pensait certainement pas. Mais la rencontre avec le Seigneur allait lui apporter le salut.
Vous qui lisez ces lignes et qui, quelque part, êtes lié, sachez que Jésus veut vous libérer complètement! Peut-être remarquez-vous depuis longtemps que vous êtes l'esclave d'une idole bien précise, dont vous n'avez pas encore réussi à vous affranchir. Elle est là, faisant valoir ses droits et assombrissant votre vie de foi. Il n'est d'aucune utilité que vous tentiez encore et toujours de vous libérer de ce(s) faux dieu(x) par vos propres moyens, de courir d'un pasteur à l'autre et de leur demander de prier pour vous. Faites plutôt ceci: laissez cette idole-là où elle se trouve; ne vous occupez plus d'elle. Mais dites: «je veux voir Jésus!» Et regardez à Lui avec foi! Lui seul peut vous délivrer, comme Il l'a fait avec Zachée. Il est écrit en Esaïe 45, 22: ,(Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre. » C'est là qu'est votre salut. Tournez-vous vers Lui par la prière. Zachée l'a fait, et il est devenu libre.
Considérons les faits dans l'ordre. Nous lisons en Luc 19, 3: Il «cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir à cause de la foule, car il était de petite taille.» Zachée avait probablement entendu dire que le Seigneur s'intéressait aussi aux péagers - contrairement aux autres, qui les détestaient. D'où son désir de voir Jésus! Mais il se trouvait confronté à une énorme difficulté: «Zachée cherchait à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir à cause de la foule, car il était de petite taille. » OU qu'il regardait, il ne voyait que des gens qui faisaient écran!
Il en est exactement de même dans la vie spirituelle: que quelqu'un décide de voir Jésus, et voici les obstacles qui se dressent devant lui et qu'il faut surmonter! Si vous êtes déterminé à rompre avec cette idole qui encombre votre vie et que, vous levant, vous dites: «je veux aujourd'hui même rencontrer Jésus!», sachez que précisément alors l'Adversaire fera tout pour s'y opposer. A l'instant même où vous vous dresserez pour voir le Seigneur, sachant que Lui seul peut vous sauver, des montagnes de difficultés surgiront devant votre oeil intérieur. Croyez-moi, il en est toujours ainsi quand quelqu'un se lève pour voir Jésus sous un jour nouveau. Le diable fera en sorte de mettre devant lui des obstacles comme, par exemple, le doute, l'incrédulité, la lassitude, la paresse, l'impuissance, la doctrine ou même une impression d'absurdité. Pensez à Pierre qui, mû par une grande foi, voulait aller à Jésus en marchant sur l'eau. Mais que se passa-t-il au même moment? Voici: «Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi!» (Matth. 14, 30). Quand, du fond du coeur, nous aspirons à un renouveau, de telles épreuves sont tout à fait normales.
Enfant de Dieu, désirez-vous rencontrer de nouveau Jésus? Voulez-vous Le voir avec un autre regard? Aspirez-vous à être délivré de l'idole de votre vie? Si c'est le cas, sachez que le diable s'y opposera et agira en conséquence. Mais ne renoncez pas; au contraire, faites preuve de plus de foi encore! «Marchez sur l'eau» ne portez pas les regards sur «la tempête», mais tenez les yeux fixés sur Jésus, qui peut vous libérer vraiment de tous vos liens!
Zachée est un remarquable exemple de ce qu'il faut faire quand on ne peut voir Jésus à cause des obstacles. Il est écrit en Luc 19, 4-. «Il courut en avant et monta sur un sycomore pour le voir.» Il ne ménagea pas ses efforts pour atteindre son but. Si seulement nous voulions comprendre aujourd'hui que nous devons nous engager personnellement pour pouvoir avoir une rencontre avec Jésus! Un nouvel entretien avec Lui doit revêtir pour nous, enfants de Dieu, énormément d'importance et de valeur; nous devons nous décider totalement dans ce sens.
Si vous voulez vraiment rompre avec votre idole, si vous voulez réellement vivre Jésus tout à nouveau, ignorez tout simplement le diable qui veut s'y opposer. Zachée ne s'est pas laissé abattre par le fait qu'il ne pouvait voir Jésus. Il devança les gens qui lui cachaient le Seigneur: il «courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir.» Vous aussi, «grimpez sur un arbre»! Emparez-vous par la foi d'une promesse biblique qui vous sera d'une aide précieuse pour la réalisation de votre désir. Par exemple:
- e(Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira» (Matth. 7, 7). -,,Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres» (Jean 8, 36). - «Si vous me cherchez de tout votre coeur, je me laisserai trouver par vous, dit l'Eternel» (Jér. 29, 13b-14a).
Accrochez-vous à ces paroles! Mettez-y le doigt et dites: «Seigneur, tu as dit ceci. je le fais maintenant je te cherche de tout mon coeur; je veux te trouver. je frappe avec foi; je sais que tu m'ouvriras la porte, que tu m'écouteras et que tu me délivreras de mon idole (ou: de mes idoles) - je t'en remercie. Amen!» Ne doutez pas, et la chose se fera! Si vous cherchez le Seigneur de tout votre coeur, Il se laissera trouver et entrera chez vous.
Zachée monta sur un sycomore, car il tenait absolument à voir Jésus. Que se passa-t-il? Le Seigneur, qui savait exactement ce qu'il y avait dans le coeur de ce péager, ne passa pas tout simplement devant lui; Il s'arrêta. Il nous est dit: «lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit.- Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison» (Luc 19, 5). Représentons-nous bien la scène: entouré d'une foule nombreuse, Jésus traversait Jéricho. Tout au long de la route, à gauche et à droite, se dressaient des sycomores. Peut-être le Seigneur en avait-Il déjà dépassé une vingtaine. Mais Le voici devant l'arbre où Zachée se trouvait. Levant les yeux, Il dit: «... hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison.» Et Zachée de descendre et de conduire Jésus chez lui. Et le Seigneur laissa tous ceux qui attendaient de Lui des signes et des miracles.
A cet instant même, Jésus veut s'arrêter devant «l'arbre où vous êtes monté». Car quand Il voit quelqu'un s'appuyer avec foi sur la Parole de Dieu dans le désir de Le voir, de Le rencontrer, pour être libéré de ses liens, Il ne manque pas d'entrer.
Comment Zachée fut-il délivré du faux dieu Mammon? Jésus a-t-Il pointé un doigt accusateur sur l'homme en disant: «Toi, le péager avide de richesses, combien de naïfs as-tu donc roulés pour te faire une telle fortune?»? Nullement! Tout s'est déroulé différemment: Zachée a ouvert la porte de sa demeure au Seigneur, qui y est entré et s'est assis. Ayant fermé la porte sur eux, il s'est présenté tel qu'il était, convaincu soudain, dans la lumière qui émanait de Jésus, de son coupable amour de l'argent: «Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple» (Luc 19, 8). Zachée se trouvant dans la toute proximité et dans la lumière de Jésus, le dieu Mammon a dû s'éclipser.
Si, animé d'un grand désir, vous lisez dans la Bible pour voir Jésus toujours tout à nouveau, et si vous levez les regards vers Lui dans la prière, toutes les idoles qui se nichent chez vous devront s'en aller. Elles ne pourront tenir dans la lumière qui procède de Christ; vous en serez complètement délivré pour pouvoir librement servir votre Seigneur.
MARCEL MALGO
Nouvelles d'Israël 08-98