Le chrétien et le quatrième commandement

 

 


Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.

Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.

Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes.

Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.

 

En nous penchant sur ce quatrième commandement, nous ne devons jamais perdre de vue ce que le Seigneur Jésus a déclaré en termes très nets au sujet du sabbat: «Puis il leur dit.- Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat» (Marc 2, 2 7). Si nous saisissons bien le sens de cette parole, nous classerons ce jour correctement, à savoir comme un don de Dieu à l'homme.

Ainsi qu'il ressort du quatrième commandement, le sabbat tombe le septième jour, qui, jusqu'à aujourd'hui, est une fête juive et correspond à notre samedi. C'est pourquoi nous n'éprouvons aucune difficulté à célébrer le samedi, en Israël, comme septième jour, donc comme jour de repos.

 

Cela nous amène à la question pourquoi, nous, chrétiens, retenons-nous généralement le dimanche, premier jour de la semaine, comme jour de repos et de fête, et non pas le septième jour, le samedi? Comme déjà lu dans notre texte introductif, l'Eternel Dieu a travaillé six jours durant à la création; et Il s'est reposé le septième jour, ainsi qu'il est écrit en Genèse 2, 2-3: «Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu'il avait faite.et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée en la faisant.» Ces six jours de travail et le septième jour, celui du repos, sont une image symbolique de l'ancienne Alliance, qui avait pour principe fondamental: «Fais ceci et fais cela, et tu vivras!»

La loi de cette ancienne Alliance imposait aux individus de suivre certaines voies, d'accomplir certaines choses et de remplir certaines obligations en s'appuyant sur leurs propres efforts; elle leur promettait en retour le repos. Il fallait donc constamment travailler et vivre en vue de ce repos. Intérieurement - extérieurement aussi -, on parvenait à un point déterminé, à un pôle de repos après s'être impliqué à cette fin. C'est ce qui est arrivé précisément dans le cadre de la création: Dieu a travaillé six jours durant pour se reposer de Son oeuvre le septième.

Mais, plus tard, Jésus-Christ est venu, introduisant la nouvelle Alliance. Le principe de base a alors été inversé il n'était plus: «Fais ceci et cela, et moi, Jésus, je te donnerai la vie!- ou «Fournis des efforts particuliers, et je te donnerai du repos!» Non, il est devenu: «Vis et viens au repos que je donne, car déjà j'ai tout accompli pour toi!» Une vérité qui brille de merveilleuse façon dans cette parole bien connue prononcée par le Seigneur: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos,, (Matth. 11, 28). Notez bien qu'il n'est pas dit ici: «Vous tous qui êtes fatigués et chargés, faites les efforts requis; vous trouverez ainsi un repos réconfortant.» Non, mais voici ce que Jésus a déclaré: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.» En d'autres termes: «J'accomplis tout pour vous. Tous les efforts sont pour moi. Il vous suffit de faire une seule chose: venir à moi!» Ecrivons-le une fois encore: Dans la nouvelle Alliance, nous pouvons vivre au départ de la paix et du repos intérieurs, Jésus ayant accompli l'oeuvre de la rédemption à la croix; nous ne devons pas, comme dans l'ancienne Alliance, vivre en aspirant à la paix et au repos. Ce formidable fait est tout particulièrement confirmé par cet événement unique:la résurrection du Seigneur.

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Quand cette résurrection s'est-elle produite?

La chose est bien connue: un dimanche, le premier jour de la semaine. Il est écrit: «Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur, et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre ... Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux et leur dit. La paix soit avec vous!» (Jean 20, 1.19). Jésus a donc passé toute la journée de la fête juive du samedi dans la tombe, c'est-à-dire dans le royaume des morts. Ressuscitant le premier jour de la semaine, Il laissa le sabbat dans le tombeau, de sorte que le dimanche, premier jour de la semaine, devint la nouvelle journée de fête.

Que les premiers chrétiens aient, sans tarder, retenu le premier jour comme celui de la célébration de leur culte, cela nous est prouvé par le fait que c'est ce jour-là qu'ils rompaient le pain (la cène), écoutaient des prédications et faisaient leurs offrandes hebdomadaires (les collectes). Nous lisons dans les Actes des Apôtres: «Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. Paul, qui devait partir le lendemain, s'entretenait avec les disciples, et il prolongea son discours jusqu'à minuit ... Quand il fut remonté, il rompit le pain et mangea, et il parla longtemps encore jusqu'au jour. Après quoi, il partit» (Actes 20, 7.11). Et Paul écrivit aux Corinthiens: « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons» (1 Cor. 16, 2). C'est pourquoi nous, chrétiens, ne commençons pas notre semaine par une journée de travail, mais bien par un jour de repos, et que nous vivons au départ de ce repos et non pas dans sa direction. Par le jour de la résurrection de Jésus - le premier jour de la semaine, le dimanche -, il était montré à tous ceux qui croyaient en Christ qu'ils pouvaient vivre en s'appuyant sur un fait accompli, Jésus ayant, par Sa mort, rencontré toutes les exigences de la loi. Telle est l'essence de la nouvelle alliance: elle témoigne que Jésus-Christ a tout accompli pour nous, et que nous n'avons plus rien a y ajouter.

 

Pourquoi le jour de repos est-il si important que Dieu, pour le protéger, en ait fait l'objet d'un des dix commandements? Pour trouver la réponse correcte à cette question, nous devons premièrement considérer la merveilleuse signification du jour de repos. Il n'est rien d'autre que la participation au repos de Dieu! Quand, le septième jour, l'Eternel se reposa de Ses oeuvres de la création, Il sanctifia et bénit ce jour-là: «Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu'il avait

faite:et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu'il avait créée en la faisant» (Gen. 2, 2-3).

Mais Il ne voulait pas seulement sanctifier ce jour, simplement parce qu'Il s'était reposé alors. Non, Il voulait aussi y faire participer Son peuple. Voilà qui explique la présence du quatrième commandement. Notez-en bien la formulation: «Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage ... Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour. c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié,, (Exode 20, 8-11). C'est comme si Dieu voulait dire:«Parce que je me suis reposé après avoir effectué mon travail, vous aussi devez vous reposer ce jour-là et le mettre à part pour moi.»

 

Quelle merveilleuse pensée: Parce que Dieu s'est reposé, je dois aussi le faire; parce que Dieu est parvenu au repos ce jour-là précisément, je peux, moi aussi, participer à ce Sien repos. A ce sujet, nous lisons en Hébreux 4, 10: «Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes.» Autrement dit: Celui qui s'est laissé conduire par Dieu dans Son repos et respecte régulièrement ce jour de repos, parce que Dieu l'a retenu comme tel, celui-là donc est réellement parvenu au repos. Si nous voyons et passons le dimanche de cette façon, nous sommes alors réellement dans ce repos tant intérieurement qu'extérieurement.

Nous avons sans doute bien plus besoin de ce repos que nous ne le pensons. je voudrais illustrer ce fait par une image tirée du Nouveau Testament: Jésus-Christ a, un jour, envoyé Ses douze apôtres pour qu'ils réalisent de grandes choses en Son nom: «Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs» (Marc 6, 7). Une mission importante dont les douze s'acquittèrent avec puissance: «Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient» (v. 12-13). Nullement étonnant dès lors que ce fut avec une joie immense qu'ils rendirent compte à Jésus de tout ce qu'ils avaient fait en Son nom: ,Les apôtres, s'étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné» (v. 30). Quelle fut la réaction du Seigneur? Voici:

- «Jésus leur dit. Venez à l'écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu» (V. 31; Segond).

- «Et il leur dit.- Venez à l'écart vous-mêmes dans un lieu désert, et reposez-vous un peu» (Darby). - «Et il leur dit. Venez vous-mêmes l'écart, dans un lieu désert, et prenez peu de repos» (Maredsous). - «R leur dit. Venez, vous autres, à part, en un endroit solitaire, pour prendre un peu de repos» (Tricot).

- «C'est pourquoi il leur dit venez avec moi dans un endroit isolé pour vous reposer un moment (Français courant).

Il est une chose qui ressort merveilleusement de ces textes: le Seigneur Jésus n'a pas envoyé ses disciples au dehors pour leur permettre de se reposer; non, c'est Lui-même qui les a introduit dans Son repos. Il les a pris par la main et les conduisit dans un lieu tranquille qu'Il avait auparavant cherché: «ils partirent donc dans une barque, pour aller à l'écart dans un lieu désert» (v. 32). Dans cette barque ne se trouvaient que les apôtres et le Seigneur, qui allait les conduire à un endroit isolé où, ensemble, ils se reposeraient.

C'est là une image du jour de repos, le premier jour de la semaine, que le Seigneur a instauré pour les Siens. Chaque dimanche est pour ainsi dire «un heu à l'écart» ou, ainsi qu'il est écrit dans la version Tricot, «un endroit solitaire», que le Seigneur avait Lui-même cherché pour que vous et moi puissions nous reposer avec Lui. Bien entendu, c'est à Son repos qu'Il veut nous amener. Il a choisi l'endroit de la même façon que, jadis, pour Ses disciples.

Ces disciples n'avaient qu'une chose à faire pour entrer dans le repos: laisser tout ce qui les occupait à ce moment-là, même s'il s'agissait de quelque chose d'essentiel. Ce qu'ils avaient à rapporter au Seigneur était très important. Pourtant, Il ne les suivit pas dans cette voie, car Il se proposait ceci pour eux: se reposer tous ensemble. Cela ne signifiait pas pour autant qu'Il se désintéressait du compte-rendu de leurs activités dans le cadre de leur mission. Non, Il se réjouissait certainement

a l'avance de les entendre. Mais à cet instant-là, plus importante était la pause de repos qu'Il avait prévue pour eux tous et pour Lui. Voilà qui préfigure notre dimanche, notre jour de repos, que Dieu nous prescrit à tous. Il ne s'agit donc plus de la question de savoir ce que nous pourrions encore avoir à réaliser d'important pour Lui, mais tout simplement du fait qu'alors est venu le moment de se reposer. Ne l'oublions pas: Dieu Lui-même a été le premier à s'offrir ce repos après six journées de travail. Il veut nous conduire aussi dans ce repos après une semaine d'activité.

Il est écrit en Hébreux 6, 10: «Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier votre travail et l'amour que vous avez montré pour son nom ... » Quel en sera le résultat, si Dieu voit notre peine et notre travail pour Lui? Non seulement Il nous a préparé une récompense dans le ciel, mais dans Sa sagesse et Sa fidélité Il nous a préparé une journée de repos, à des intervalles réguliers - journée qu'Il s'est accordée à Lui-même tout d'abord, et qu'Il souhaite offrir aussi à Ses enfants. Nous comprenons ainsi bien mieux le quatrième commandement, où Il exige clairement: «Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier.» Oh, comme Il aspire à nous conduire toujours tout à nouveau dans ce calme, et cela d'autant plus que cette parole de l'Ancien testament concerne beaucoup d'entre-nous: «Tu t'es fatiguée parla multitude de tes voies, mais tu n'as pas. 'C'est en vain!» (Esaïe 57, 10; Darby). Ou, en français courant. «A force de faire des démarches, tu as fini par te fatiguer. Mais tu n'as pas dit. «Inutile d'insister.»

Remettons-nous à sanctifier de cette manière notre jour de repos, le «sabbat», en acceptant tout simplement que Dieu ne souhaite rien d'autre que de nous conduire dans Sa sérénité. En le faisant, nous confinions que le jour de repos qu'Il nous donne constitue un signe spécial qu'Il met entre Lui et nous, Ses enfants.

 

Dès le début, le sabbat était un signe entre Dieu et Son peuple. Par Moïse, l'Eternel en informa les Israélites: «Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte» (Exode 31, 13-14). Bien des années plus tard, Dieu confirma cette vérité par le prophète Ezéchiel: «Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Eternel qui les sanctifie» (Ez. 20, 12). Que le sabbat doive être considéré comme un signe entre Dieu et Israël, c'est là une chose particulièrement sérieuse. «Sabbat» ne signifie pas «samedi» comme beaucoup le pensent, mais bien «arrêt de travail», «repos». En six jours, Dieu a créé l'univers; et Il s'est reposé le septième. Il «a cessé» le travail, Il s'est reposé. Là se trouve la raison pour laquelle Il a béni ce jour et en a fait, plus tard, un signe entre Lui et le peuple.

 

Dans le journal de mars, nous avons expliqué pourquoi nous, chrétiens, sanctifions le dimanche plutôt que le sabbat juif. Permettez-moi de remettre ce point en mémoire: cela parce que Jésus-Christ est ressuscité le premier jour de la semaine et que l'église primitive a sanctifié cette journée. Combien cela devrait nous inciter à sanctifier et à respecter cette halte!

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Que devons-nous faire le dimanche et que devons-nous laisser?

Pour observer correctement ce jour de repos qui nous est accordé, il faut que nous vivions selon le cours indiqué et que nous fassions les choses qui conviennent. N'ayez aucune crainte, je ne me permettrai pas de vous prescrire ce qui doit être fait et ce qui doit être laissé le dimanche. je voudrais tout simplement faire mention ici d'un point important repris dans l'Epître aux Hébreux: «Veillons les uns sur les autres pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres. N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour» (Hébr. 10, 24-25). Tout dimanche où nous avons négligé de nous rendre au culte est un jour de repos perdu. Car ce jour a été donné par Dieu tout premièrement pour que Ses enfants parviennent au calme spirituel; pour ce faire, il importe qu'ils se retrouvent dans une assemblée fidèle, respectueuse de la Parole de Dieu. Il en était déjà ainsi en Israël durant les temps anciens; écoutons l'Eternel ordonner à Son peuple par Moïse: «Les fêtes de l'Eternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Voici qu'elles sont mes fêtes. On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos: il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage: c'est le sabbat de l'Eternel dans toutes vos demeures» (Lév. 23, 2-3).

 

Pour Jésus-Christ également c'était une chose évidente, une sainte habitude, de se rendre dans une synagogue le jour du sabbat: Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture» (Luc 4, 16). De même, pour Paul et ses compagnons, il était normal de se retrouver dans une synagogue le jour du sabbat durant leurs longs voyages: «De Perge ils poursuivirent leur route, et arrivèrent

 

à Antioche de Pisidie. Etant entrés dans la synagogue le jour du sabbat, ils s'assirent» (Actes 13, 14). N'avons-nous pas souvent fait preuve de négligence dans ce domaine? Que de fois ne s'est-on pas absenté du culte tout simplement parce que l'on tardait à se lever le matin? A ce sujet, le livre des Proverbes nous dit. «Paresseux, jusqu'à quand seras-tu couché? Quand te lèveras-tu de ton sommeil? Un peu de sommeil, un peu d'assoupissement, un peu croiser les mains pour dormir! Et la pauvreté te surprendra comme un rôdeur, et la disette comme un homme en armes» (Prov. 6, 9-11). Bien qu'il s'agisse ici de la pauvreté matérielle, je pense à celle d'ordre spirituel qui peut impitoyablement frapper celui qui, par routine, néglige la chose la plus importante qui soit: le culte, privant ainsi Dieu de l'honneur qui Lui revient. Vous sentez-vous repris dans ce domaine? Si c'est le cas, ne regimbez pas, mais acceptez l'exhortation! Au plus profond de vous-même, prenez la ferme décision de ne plus jamais manquer une réunion du dimanche (sauf en cas de force majeure)! Si vous le voulez vraiment et le faites, le jour de repos deviendra alors pour vous ce qu'il aurait toujours dû être: un jour de vraie joie. Il est écrit en Esaïe 58, 13-14: «Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices pour sanctifier l'Eternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, alors tu mettras ton plaisir en l'Eternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; car la bouche de l'Eternel a parlé».

 

Ces mots ne montrent-ils pas d'une merveilleuse façon qu'il y aura une vraie joie pour nous dès que nous commencerons à respecter de tout coeur le jour du Seigneur! Croyez que le jour de repos ordonné par Dieu deviendra pour vous un jour de joie, si vous le passez comme il convient, en vous joignant au

 

rassemblement des croyants. Le Psaume 92, 1-4 insiste tout particulièrement sur ce point: «Cantique pour le jour du sabbat. Il est beau de louer l'Eternel et de célébrer ton nom, ô Très Haut! D'annoncer le matin ta bonté, et ta fidélité pendant les nuits, sur l'instrument à dix cordes et sur le luth, aux sons de la harpe. Tu me réjouis par tes oeuvres, ô Eternel! Et je chante avec allégresse l'ouvrage de tes mains. » C'est quelque chose que chacun peut faire à la maison: «Et je chante avec allégresse l'ouvrage de tes mains.» Mais selon moi, c'est aussi une recommandation adressée à l'assemblée: il faut chanter les louanges de l'Eternel. Prenez donc la décision de faire, le jour du repos, ce que recommande le Psaume 26, 12: «Mon Pied est ferme dans la droiture: je bénirai l'Eternel dans les assemblées. »

 

Il importe d'observer le quatrième commandement Pour terminer, je voudrais mentionner encore un fait important pour lequel nous devons nous soumettre de tout coeur au quatrième commandement: «Souviens-toi du jour du repos ... » Parce que, chaque fois que nous observons le jour de joie pure instauré par Dieu, que nous nous reposons du dur labeur de la semaine écoulée, nous annonçons le repos du sabbat éternel qui nous attend au ciel. Chaque jour de repos, chaque dimanche que nous vivons en Jésus-Christ, rend merveilleusement témoignage de ce qui va être bientôt: le repos éternel. Esaïe déjà disait au sujet des justes qui quittent ce monde: «Il entrera dans la paix, il reposera sur sa couche, celui qui aura suivi le droit chemin» (Es. 57, 2). Paul reprend cette pensée, quand il écrit: «Car il est de la justice de Dieu de rendre l'affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance), (2 Thess. 1, 6-7). Et encore dans l'Epître aux Hébreux, ces paroles touchantes: «Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu» (Hébr. 4, 9). C'est cela, le repos éternel, préfiguré par chaque jour de repos vécu dans le Seigneur.

 

Il est écrit en Apocalypse 14, 13: «Et j'entendis du ciel une voix qui disait. Ecris: Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent. ». Plusieurs de nos bien-aimés connaissent déjà cette merveilleuse situation. Nous tous qui croyons au Seigneur Jésus y entrerons aussi un jour, et nous nous reposerons alors de nos travaux. «Tout sera félicité, quand, délivrés de nos souffrances, nous verrons Sa face!» Le jour de repos terrestre est comme les arrhes du sabbat éternel, que Dieu tient en réserve pour nous. Comme il convient que nous le respections pour le sanctifier!

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Que signifie: sanctifier et respecter le sabbat, c'est-à-dire le premier jour de la semaine (le dimanche)?

Cela veut-il dire que nous ne devons pas, ce jour-là, effectuer les tâches quotidiennes normales? Il importe certainement d'observer ce commandement divin: ,Mais le septième jour est le jour du repos de 1 Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage» (Exode 20, 10). Le sens évident en est que nous devons alors effectivement oublier toutes les occupations et obligations quotidiennes. Peut-être beaucoup d'entre nous devront-ils se laisser de nouveau exhorter dans ce domaine! Car il faut sincèrement le reconnaître: Ne nous sommes-nous pas souvent permis, le dimanche, de faire des choses dont nous savions qu'elles ne correspondaient pas à l'ordre divin? Bien sûr, il y a des exceptions. Pensons aux docteurs et aux infirmières ou encore à bon nombre d'employés du secteur public (trains, trams, bus, pompiers, police, etc.); aux fermiers aussi (des vaches à traire, du bétail à nourrir et à soigner); sans oublier les ménagères qui doivent s'occuper de la famille. Bref: quiconque doit travailler le dimanche mais qui est libre en semaine, qu'il consacre une de ces journées libres au Seigneur, même si cela s'avère plus difficile (Col. 2, 16-17).

 

Mais revoici cette question: Sanctifier le sabbat, cela signifie-t-il que nous devons, ce jour-là, laisser toutes les occupations normales de la semaine? Certainement pas! Voyons encore ce qu'est le jour de repos: rien de moins qu'une journée que Dieu s'est accordée pour se reposer, dans laquelle Il veut nous conduire et pour laquelle Il a des intentions bien précises. S'Il nous invite alors à débrayer et à nous détendre - ce qui, bien évidemment, a son importance -, Il se propose surtout que nous fassions silence intérieurement pour connaître le repos à ce niveau; autrement dit: pour que nous refassions le

plein intérieurement. je pense ici à cette parole biblique bien connue: «Car ainsi a parlé le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël: C'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c'est dans le calme et la confiance que sera votre force» (Esaïe 30, 15).

 

Chaque dimanche est un jour de repos ordonné par Dieu et au cours duquel nous avons la possibilité de nous arrêter, de faire silence et de recevoir de l'aide de notre Père. La plupart d'entre nous gémissent sous le poids des activités quotidiennes. Mais Dieu, qui a tout prévu dans Sa sagesse et Son omniscience, nous a réservé un jour de repos pour nous permettre de nous restaurer.

 

Mais ils sont nombreux à ignorer ce fait et à ne faire aucune distinction entre le dimanche et les autres jours de la semaine. C'est ainsi qu'ils transgressent le quatrième commandement: «Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier» (Exode 20, 8). Si vous méprisez cette ordonnance, vous vous détruisez intérieurement. Pourquoi n'admettez-vous pas que «faire silence» peut vous être utile, en ce sens que, par ce jour de repos que le Seigneur accorde, vous pouvez refaire le plein intérieurement? je crois que plus d'un enfant de Dieu doit se rendre chez un psychiatre tout simplement parce qu'il n'a pas observé le jour de repos. Chacun devrait réaliser que nous vivons à une époque particulièrement stressante. Un homme d'affaires devrait, par exemple, avoir livré hier ce qui lui est commandé aujourd'hui! Ainsi en est-il pour la plupart d'entre nous.

 

Comme déjà dit: Dieu, qui a vu tout cela longtemps à l'avance, nous a donné, à nous qui sommes si stressés, le merveilleux repos du premier jour de la semaine. Si nous négligeons cette occasion, nous péchons contre le quatrième commandement: ,Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier», et nous en portons intérieurement les graves conséquences.

Marcel Malgo

Nouvelle d'Israël 03 et 04 / 1999

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