«Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain; car l'Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain» (Exode 20,7)
Le troisième commandement est C énoncé si clairement qu'il semble superflu d'en expliquer le sens. Nous nous proposons cependant d'entrer davantage dans son contenu.
Pour saisir ce commandement Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain» - dans toute sa portée, il faut que tout d'abord nous soyons persuadés de la gloire, de la sainteté et de la grandeur sans limites de Son nom. Il nous sera ainsi beaucoup plus facile d'accepter réellement ce commandement et de nous y conformer.
La Bible avance plus de 600 noms pour le Dieu en trois personnes. Ils contiennent de si grandes richesses que nous ne pouvons réellement les cerner avec notre intelligence humaine. Car dans chacun d'eux, il y a un Evangile, une révélation de Ses nombreux merveilleux traits, une,manifestation visible des grandes richesses en Christ. Ainsi, par exemple, il est dit prophétiquement dans le Cantique des cantiques 1, 3 au sujet du nom de l'Eternel: «... ton nom est un parfum qui se répand ... » Ce «parfum répandu» témoigne d'une richesse surabondante. Effectivement, une telle richesse est cachée dans le nom de Dieu. Ce texte biblique: «... ton nom est un Parfum qui se répand ... » parle prophétiquement et d'une merveilleuse façon de Golgotha, où la plus grande ,effusion» de tous les temps s'est produite. Là, ce qu'il peut y avoir de plus précieux a été versé sur cette terre: le sang de Jésus! Mais par cette action - la vie donnée de Christ -, la prophétie de Joël 2, 32 s'est réalisée, pour être plus tard confirmée par Paul en Romains 10,@ 13: «Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.»
La merveilleuse puissance cachée dans le nom de Jésus fait que toute personne, aussi mauvaise ou corrompue soit-elle, peut être sauvée dès l'instant où elle invoque Son nom. Depuis Golgotha, il y a ce formidable ordre missionnaire: ,Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Matth. 28, 19). Si nous sortons pour prêcher et baptiser, c'est exclusivement «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ou au nom de Jésus-Christ (Actes 2, 38). Quelle force et quelle gloire il y a cachées dans le nom de Dieu en trois personnes!
La première assemblée s'est très pratiquement appuyée sur cette force du nom de Jésus. Après que Pierre et Jean eurent été interpellés et arrêtés par le sanhédrin suite à la guérison d'un paralytique, nous entendons toute cette première église à Jérusalem prier en ces termes: ,Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance, en étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus» (Actes 4, 29-30). Oui, il y a dans ce nom de la Déité une puissance bien plus grande que ce que nous pouvons penser!
En raison de notre pensée purement intellectuelle, nous ne sommes pas à même de saisir quelque chose du côté merveilleux du nom de Dieu. je pense ici à Moïse; quand l'Eternel l'envoya en Egypte avec, pour mission, de faire sortir Son peuple de ce pays, il Lui posa cette question:,(J'irai donc vers les enfants d'Israël et je leur dirai. Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous. Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je?» (Ex. 3, 13). Moïse désirait simplement connaître ce nom pour avoir quelque chose à répondre aux Israélites qui ne manqueraient pas de le lui demander. Mais la réponse de l'Eternel fut: (Et Dieu dit à Moïse.- JE SUIS CELUI QUI SUIS. Et il ajouta: C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël.- Celui qui s'appelle je SUIS m'a envoyé vers vous » (v. 14; version Darby). Une chose est claire: Dieu ne voulait pas se révéler là directement sous un nom, mais bien par «JE SUIS» seulement.
Pourquoi?
Parce que les enfants d'Israël n'auraient su alors, dans leur situation, que faire de l'infiniment beau nom de Dieu; ils n'auraient pu le comprendre non plus. C'est évident, car réfléchissons: tout ce qui a à faire avec le Dieu tout-puissant procède de l'éternité. C'est pourquoi nous, les humains à l'intelligence si limitée, sommes incapables de saisir quelque chose de la grandeur et de la toute-puissance de Dieu, sauf si Lui-même soulève quelque peu le voile. Il se manifeste à nous comme Il le décide. Et nous, croyants de la nouvelle Alliance, pouvons maintenant nous adresser à Son cher Fils par Son nom: «Seigneur Jésus»! Un véritable don! Mais au temps de Moïse, ce nom n'était pas encore mis à disposition.
Un autre exemple nous montre clairement que, dans l'ancienne Alliance, ce nom n'était pas révélé. je pense à Manoach, le père de Samson. Après que l'Ange de l'Eternel - une façon qu'avait Dieu de se manifester dans l'Ancien Testament eut parlé avec lui, il nous est dit: ,(Et Manoach dit à l'ange de l'Eternel. Quel est ton nom, afin que nous te rendions gloire, quand ta parole s'accomplira? L'ange de l'Eternel lui répondit. Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux» Juges 13, 17-18). En d'autres termes: Tu ne saisiras pas la signification profonde et éternelle de ce nom; il est trop merveilleux et dépasse ta capacité de comprendre. Il en fut de même pour Jacob au gué de Jabbok, où le patriarche lutta toute une nuit avec un inconnu, l'Ange de l'Eternel. Nous lisons en Genèse 32, 29: ,Jacob l'interrogea, en disant. Fais-moi, je te prie, connaître ton nom. R répondit. Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. - Autrement dit:
Pourquoi demandes-tu quelque chose que tu ne peux comprendre?
Cette grandeur du nom de Dieu et le fait que nous ne pouvons la saisir ne montre-t-il pas que le troisième commandement «Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain» est un ordre évident et nécessaire? Et ceci en plus: Nous ne pouvons abaisser à notre niveau humain quelque chose que notre intelligence d'homme ne peut saisir.
Outrage au troisième commandement
J'en viens ainsi au centre même de notre sujet; et je voudrais mentionner un point qui j'en suis convaincu - constitue une transgression du troisième commandement. Voici quelques années, j'ai vu deux autocollants où figuraient ces textes: 4(Si ton Dieu est mort, prends donc le mien!» et «Dieu est mon copilote!»
Des devises qui ont encore cours aujourd'hui Ces textes me sont tellement restés dans la mémoire que je les cite dans le cadre de ce message. Selon moi, ils sont une absolue dégradation du saint nom de Dieu et une transgression du troisième commandement: «Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain.» je ne nie pas le fait que les chrétiens qui utilisaient ces autocollants le faisaient dans la meilleure des intentions. Mais ma conviction est que cette voie est fausse, car on ne peut présenter Dieu de cette manière et traiter ainsi Son très saint nom.
Il est certain que ces chrétiens-là et ceux qui utilisent des textes semblables savent que le nom du Dieu d'éternité est saint. Si on leur demandait: «Que pensez-vous de notre Dieu?», la réponse serait peut-être: «Notre Dieu qui est au ciel est saint!» Mais ils oublient que par leurs slogans, ils Le ravalent à un niveau humain et que le nom du grand Dieu d'éternité est aussi saint que Sa personne. Ce qu'il y a de remarquable dans toute cette affaire, c'est que, d'un côté, on veut servir le Seigneur, mais que de l'autre, on traite ce saint nom à la légère. Une grave erreur, un réel danger, car un strict commandement divin dit: «Vous ne Profanerez Point mon saint nom, afin que je sois sanctifié au milieu des enfants d'Israël. je suis l'Eternel ... » (Lév. 22, 32). Dieu montre ici très clairement que Sa personne ne peut être dissociée de Son nom. Au contraire, Il fait mention de l'honneur qui doit être rendu à la sainteté de Son nom comme condition préalable, pour qu'il soit honoré et sanctifié parmi Son peuple. Quand Son nom n'était pas tenu en honneur, quand il était déshonoré, la conséquence en était qu'Israël ne pouvait se tenir devant la sainteté de Sa personne.
C'est pourquoi Dieu dit par l'Ange qu'Il envoya comme chef du peuple: «Voici, j'envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu que j'ai préparé. Tiens-toi sur tes gardes en sa présence, et écoute sa voix, ne lui résiste point, parce qu'il ne pardonnera pas vos péchés, car mon nom est en lui» (Ex. 23, 20-21). Mis à part le fait que nous savons par le Nouveau Testament que cet Ange était le Seigneur Jésus Lui-même - encore caché -, il est très révélateur que le nom du Dieu des cieux et de la terre soit ici, pour ainsi dire, cité comme réalisation de la sainteté de Dieu. Dieu entendait par là que l'Ange «ne pardonnerait pas leurs péchés», non pas parce qu'Il est l'Ange de l'Eternel, mais bien parce que «mon nom (le nom du Dieu tout-puissant) est en lui,,. Donc, le nom du Très-Haut - après qu'il eût été placé en ou sur l'Ange - représentait somme toute l'Eternel; ü était l'expression, la révélation de la sainteté de Dieu.
Quand Dieu instaura la bénédiction sacerdotale, il dit à Moïse: «Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Vous bénirez ainsi les enfants d'Israël, vous leur direz: Que l'Eternel te bénisse, et qu'il te garde! Que l'Eternel fasse luire sa face sur toi, et qu'il t'accorde sa grâce! Que l'Eternel tourne sa face vers toi, et qu'il te donne la paix! C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les enfants d'Israël, et je les bénirai» (Nombres 6, 23-27). Ici également, c'est le nom de Dieu qui révélait Sa sainteté, c'est-à-dire qui la symbolisait; c'est ainsi qu'Israël fut béni. C'est comme si l'Eternel voulait dire: Si vous prononcez des paroles de bénédiction, vous poserez mon nom sur eux. C'était jadis, et c'est aujourd'hui encore l'essence même de la bénédiction d'Aaron.
Pour toutes les raisons mentionnées, nous ne devrions jamais nous permettre de séparer le nom de la personne du Seigneur; autrement dit, Le considérer comme saint, mais se servir de Son nom à la légère (celui-ci est aussi saint que Lui). Un autre exemple encore pour une plus nette mise en évidence de ce principe:
Le général Henri Guisan
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il fallut choisir en Suisse un général en chef parmi les officiers supérieurs de l'armée, au cas où ce pays serait entraîné dans ce conflit. Le choix se porta sur Henri Guisan (1874-1960). Cet homme, dont on dit qu'il était un chrétien croyant, avait un rayonnement si fort et si positif que ceux qui avaient des contacts avec lui étaient profondément impressionnés par sa personnalité. Il était aussi très bien vu des jeunes recrues sur les épaules desquels il passait parfois un bras paternel.
J'ai connu un homme qui était alors une de ces recrues. Appelons-le Hans. Il me raconta ce fait:
Alors que je rentrais épuisé à la maison après une nuit de garde, un soldat à cheval vint à ma rencontre. Comme le temps était brumeux et qu'il faisait sombre, je ne pus reconnaître le cavalier, je lui dis donc simplement: «Salut!» Il me salua en retour selon l'ordonnance militaire et poursuivit sa route. J'appris plus tard que ce soldat à cheval n'était autre que le général Guisan.
Comment Hans réagit-il quand il apprit la chose? Il regretta amèrement son comportement désinvolte à l'égard de son général. Un fait dont il ne put tout un temps supporter le cuisant souvenir!
Pourquoi rapporter cet événement? Non pas pour parler de la faute de Hans, mais pour montrer que ce soldat tenait son général en très haute estime; la preuve: sa réaction quand il apprit qui était ce cavalier. Pour Hans, Henri Guisan était un homme qu'il respectait profondément et, sans doute surtout, parce que ce haut gradé était un chrétien croyant.
Pour lui (comme pour beaucoup de recrues et de soldats), le général était un symbole de sécurité et puis, il rayonnait d'une profonde paix intérieure. Un lien solide unissait donc ces deux hommes. Nullement étonnant dès lors que cette inconvenance commise par Hans vis-à-vis de son supérieur l'ait fortement marqué!
Voici ce que je veux mettre en évidence par cet exemple: Le fait que Hans était uni au général par un lien intérieur, qu'il tenait son supérieur en très haute estime et qu'il lui accordait pleine confiance aurait dû l'empêcher d'avoir cette attitude désinvolte. Il ne se promenait pas avec une pancarte portant ces mots: «Guisan est le meilleur» ou: «Même si tous les généraux faillissaient - Guisan jamais!» ou encore: «Avec Guisan dans le pays, il n'y aura pas le feu». Bien au contraire: aussi loin que remontent mes souvenirs, Hans a toujours parlé en termes mesurés et respectueux du général Guisan.
Il en est de même pour nous: Les gens que nous estimons hautement pour leur comportement exemplaire et la profonde impression qu'ils font sur nous, nous nous gardons bien de les ravaler à un bas niveau en traitant leur nom à la légère. Et cela parce qu'ils nous sont trop précieux et trop chers!
Menahem Begin et le Dieu d'Israël
Je me souviens encore fort bien de cette visite que mon père et quelques autres personnes ont pu rendre au Premier ministre de l'époque, Menahem Begin, dans son bureau à la Knesset. J'y étais aussi présent. C'est avec plaisir que je regarde parfois cette photo montrant Mr Begin passant un bras autour de mes épaules; il s'était assis à côté de moi sur un divan.
Est-ce pour cette raison que, plus tard, j'aurais mis un T-shirt portant ces mots: «Menahem est le plus grand» ou «Menahem est mon pote» ou une quelconque autre inscription? Certainement pas! Car ce faisant, j'aurais ravalé cette haute personnalité à mon niveau.
Cette question vient dès lors se poser: Pourquoi tant de gens traitent-ils le nom du Dieu saint d'une façon si dégradante, Lui qui a créé le ciel et la terre? Pourquoi coller ce saint nom sur des vitres de voitures ou sur des T-shirts? Pourquoi rabaisser ce nom sublime à un niveau qui le déshonore?
Il existe des autocollants tout à fait décents qui rendent témoignage du Seigneur. Ici à l'oeuvre missionnaire de l'Appel de Minuit, nous en avons d'ailleurs édité deux à l'occasion de la parution de nouveaux CD des chanteurs de Sion; ils portent ces textes: «Jésus reste le plus grand» et «Jésus, le seul chemin». Nous devons alors faire preuve d'une extrême prudence, car en exposant ces formules à la lecture de tous, il faut que notre témoignage public soit en rapport avec ces vérités ainsi énoncées. Un exemple: en commettant une infraction dans la circulation routière - brûler un feu rouge, refuser la priorité, un excès de vitesse, etc..., nous pouvons jeter le discrédit sur le nom du Seigneur, qui figure sur notre auto.
Veillons à ne pas nous servir à la légère du nom de Dieu, notamment sur des voitures, des T-shirts. Si nous voulons faire quelque chose en guise de témoignage, comportons-nous avec dignité et en vérité!
Sans doute faudrait-il aussi se demander très sérieusement s'il est bien de coller le nom de Dieu ou celui du Seigneur Jésus sur une voiture, et considérer si cela cadre avec la sainteté de l'Eternel.
Peut-être serait-il préférable d'afficher un symbole sur l'auto; je pense là à un Ichthus (un poisson souvent pris comme symbole du Christ, Fils de Dieu, Sauveur). Mais si vous adoptez ce procédé pour votre voiture, votre moto, votre vélo ou votre cartable scolaire - le «poisson» avec sa riche signification -, vous devez vous comporter comme un vrai chrétien, et non comme un mondain!
Seulement par l'Esprit Saint L'apôtre Paul a écrit: «C'est pourquoi je vous déclare que nul, s'il ne parle par l'Esprit de Dieu, ne dit.- Jésus est anathème!'et que nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint Esprit» (1 Cor. 12, 3). Et en parallèle, au Psaume 50,16-17: «Et Dieu dit au méchant: «Quoi donc! tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche, toi qui hais les avis et qui jettes mes paroles derrière toi!»
Par cette forte parole: «C'est pourquoi je vous déclare que nul s'il parle par l'esprit de Dieu, ne dit: Jésus est anathème!», Paul déclare nettement que quelqu'un qui parle volontairement en mal de Jésus et blasphème Son nom, n'est pas né de nouveau, même s'il prétend l'être.
Il est dit dans la deuxième partie de ce verset: «... et nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur!'si ce n'est par le Saint Esprit» Paul affirme ici que personne ne peut utiliser le nom du Seigneur Jésus si ce n'est par l'Esprit Saint. Nous sommes ainsi mis directement en contact avec le troisième commandement: « Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain». Ou pour citer Paul: «Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur, ton Dieu, si ce n'est par l'Esprit Saint.»
Très solennel pour les enfants de Dieu, car combien facilement nous cessons d'être «dans l'Esprit Saint»! Pensons à ces exhortations de l'apôtre Paul: «N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption» (Eph. 4, 30), et «N'éteignez pas l'Esprit» (1 Thess. 5, 19). E y a tant et tant de pensées, de paroles, d'actes et de négligences qui peuvent attrister ou éteindre l'Esprit de Dieu. Le grave problème est que nous cessons d'être dans l'esprit dès que nous L'attristons ou L'éteignons, avec pour conséquence ultime que nous transgressons le troisième commandement si nous utilisons alors le nom de Dieu d'une quelconque manière. Cela semble exagéré c'est pourtant la stricte vérité. Que de fois n'avons-nous pas, de cette façon, péché contre le troisième commandement! Il ne s'agit pas seulement d'un emploi inconvenant du nom de Dieu dès l'instant où nous avons attristé ou éteint le Saint-Esprit; non, il y a aussi ceci de bien plus grave: nous ne sommes plus à même de prier valablement! A cet égard, cette parole du Seigneur en Jean 4 prend un sens tout à fait nouveau: «Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car ce sont là les adorateurs que le Père demande» (v. 23). Une vérité très nette! Le Père veut des «adorateurs» qui L'adorent «en esprit et en vérité» c'est-à-dire des croyants qui ne sont pas en infraction contre le troisième commandement.
Quand Dieu devient ennemi et redevient ami
Au prophète Jérémie qui suppliait en faveur d'Israël, l'Eternel dut dire quelque chose qui L'affligeait certainement beaucoup: «Et toi, n'intercède pas en faveur de ce peuple, n'élève pour eux ni supplications ni prières, ne fais pas des instances auprès de moi; car je ne t'écouterai pas» Jér. 7, 16). Pourquoi cette parole si solennelle? Parce que la plupart des Israélites avaient transgressé le troisième commandement et attristé l'Esprit Saint. Le danger d'attrister l'Esprit était déjà dans l'Ancien Testament; il est écrit en Esaïe 63, 10 au sujet d'Israël: «Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son Esprit saint; et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux.» L'Ecriture nous rapporte qu'en de telles périodes, l'Eternel ne répondait pas, même si tout Israël criait à Lui. Nous lisons, par exemple, en Jérémie 11, 14: «Et toi, n'intercède pas en faveur de ce peuple, n'élève pour eux ni supplications ni prières; car je ne les écouterai pas, quand ils m'invoqueront à cause de leur malheur.» Combien de temps durait cette dureté de Dieu à l'égard de Son peuple pourtant aimé? jusqu'à ce qu'il se soit purifié de l'affaire par laquelle il avait affligé l'Eternel. Moïse lui-même promit que Dieu aurait de nouveau compassion envers les Siens dès que, de tout leur coeur, ils reviendraient de leur péché dont ils s'étaient rendus coupables et par lequel ils avaient attristé l'Esprit Saint. «Car l'Eternel prendra de nouveau plaisir à ton bonheur, comme il prenait plaisir à celui de tes pères, lorsque tu obéiras à la voix de l'Eternel, ton Dieu, en observant ses commandements et ses ordres écrits dans ce livre de la loi, lorsque tu reviendras à l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur et de toute ton âme» (Dent. 30, 9b-10). Mais là où il n'y avait pas repentance, le malheur pesait sur le peuple.
Ce message est-il une réponse à votre question relative au manque d'exaucement de vos prières et au peu de joie que vous éprouvez à prier? Peut-être avez-vous transgressé le troisième commandement en employant le nom de Dieu alors que l'Esprit Saint n'est plus agissant en vous parce qu'attristé par vous. Voyez si telle est la cause! Paul l'a clairement exprimé: « Nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n'est par le Saint-Esprit.» Le sens en est que l'on ne peut vraiment prier que dans et par l'Esprit. Sinon, il y a ce verset d'un Psaume déjà cité qui vient s'appliquer: «Quoi donc! tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche, toi qui hais les avis et qui jettes mes paroles derrière toi!'» (Ps. 50, 16-17). Nous lisons au sujet du roi Sédécias: (?Ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple du pays, n'écoutèrent les paroles que l'Eternel prononça par Jérémie, le prophète. Le roi Sédécias envoya ducal, fils de Schélémia, et Sophonie, fils de Maaséja, le sacrificateur, vers Jérémie, le prophète, pour lui dire. Intercède en notre faveur auprès de l'Eternel, notre Dieu» Jér. 37, 23). Dieu a-t-Il donné une réponse favorable à cette démarche? Certainement pas; écoutez plutôt: ,Ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël. Vous direz au roi de Juda, qui vous a envoyés vers moi pour me consulter. Voici, l'armée de Pharaon, qui était en marche pour vous secourir, retourne dans son pays, en Egypte; et les Chaldéens reviendront, ils attaqueront cette ville; ils la prendront et la brûleront par le feu» (v. 7-8).
Quel message sérieux qui nous est là adressé, à vous et à moi! Croyez-moi: tant que vous n'aurez pas ôté de votre vie ce qui fait taire l'Esprit Saint, vous serez en infraction contre le troisième commandement. Pendant tout ce temps, vous ne prierez pas par et dans l'Esprit. Mais si vous êtes prêt à donner raison à Dieu, Il se tournera de nouveau vers vous et vous pourrez alors supplier et intercéder dans l'Esprit!
Marcel Malgo
Nouvelle d'Israël 01 / 1999