Au désert
La Ménorah, le chandelier à sept branches, fut d'abord placée dans le Tabernacle dressé dans le désert du Sinaï.Elle était façonnée en or battu, d'après le modèle révélé à Moïse lorsqu'il monta au sommet du Sinaï pour rencontrer l'ETERNEL et recevoir les paroles de Dieu adressées au peuple d'Israël. Dans le Tabernacle, elle éclairait une table sur laquelle se trouvaient douze pains. Ces pains étaient les symboles des douze tribus d'Israël. La Ménorah restait toujours dans le «Lieu-Saint» où seuls les Sacrificateurs établis par Dieu pouvaient pénétrer. Ils devaient entretenir les sept lampes continuellement, jour et nuit, et renouveler l'huile qui servait de combustible. Ces lampes éclairaient aussi le chemin du «Lieu très Saint» séparé du «Lieu-Saint», par un voile. Seul le Souverain Sacrificateur pouvait franchir ce voile, une fois par an, le jour des expiations. C'est dans le «Lieu très Saint», où se trouvait l'Arche de l'Alliance, que I'ETERNEL avait choisi «d'habiter parmi les hommes » (Ex 25 :8). Sa présence y était réelle.
De Jérusalem à Babylone
Plus tard, à Jérusalem, le roi Salomon construisit un Temple qui devint la nouvelle demeure de I'ETERNEL. (I Rois 8) Salomon voulait donner à Israël un lieu de rencontre avec son Dieu. Ce Temple était plus grand que le Tabernacle et la Ménorah fut agrandie et multipliée : il y en avait dix dans ce nouveau Temple ! A la suite d'une longue période d'infidélité envers I'ETERNEL, Israël fut attaqué, battu et exilé par Nebucanetsar à Babylone. Le Temple fut détruit et ce roi prit aussi les ustensiles et les objets du Temple : les dix chandeliers furent donc «exilés » à Babylone.
Retour à Jérusalem
Soixante-dix années s'écoulèrent avant qu'un décret providentiel du roi de Perse permette aux Juifs de revenir sur la terre promise. Néhémie, Zorobabel, et Esdras, entreprirent alors de reconstruire le Temple pour redonner à Israël la possibilité d'adorer et servir librement son Dieu. Ils n'y replacèrent qu'une seule Ménorah.
Plus tard, au temps des Macchabées, c'est dans ce deuxième Temple que le Sacrificateur put entretenir les lampes de la Ménorah pendant huit jours avec la quantité tout juste suffisante pour un seul jour ! En allumant la Ménorah pour la fête de 'Hannoukah, Israël continue de commémorer aussi la victoire remportée par les Macchabées sur le paganisme introduit dans le Temple par les Syriens. à Rome .
En l'an 70 après la venue de Yeshoua le Messie, le deuxième Temple fut détruit par l'armée romaine sous le commandement de Titus. A Rome un monument fut élevé à la gloire du général vainqueur. La Ménorah, portée en triomphe par les soldats romains, est gravée sur l'un des bas-reliefs de ce monument.
Yeshoua
La Ménorah est aussi un symbole préfigurant le Messie. En voyant Yeshoua, Siméon, un homme pieux assidu aux prières dans le Temple, s'écria : «Mes yeux ont vu ton salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël ton peuple». Jésus lui-même, après avoir guéri un aveugle de naissance, déclara : «Je suis la lumière du monde» et plus tard, Il affirma : «Je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres». (Jean 9:5 et Jn 12:46) Comme l'or qui servit à la fabrication de la Ménorah, le Messin . fut «battu », maltraité par les hommes jusqu'à la mort. Mais à l'instar du Chandelier dans le Tabernacle, le Messie, revenu à la vie le troisième jour, continue d'éclairer le coeur et la conscience de tous ceux qui se tournent vers Lui pour connaître I'ETERNEL.
Dans nos coeurs
Dans l'Apocalypse, le dernier livre de la Bible, il est encore question d'un Chandelier, d'une Ménorah. Le début de ce livre est essentiellement composé de «lettres » écrites aux différentes églises (ou assemblées) constituées en Asie mineure peu après la venue du Messie. A l'église d'Ephèse, I'ETERNEL reproche d'avoir « perdu son premier amour ». Une mise en garde l'incite même à la vigilance de peur que «son chandelier ne soit déplacé» (Apoc 2:1-7). Le Messie est notre Lumière, qu'avons-nous fait de cette «Lumière» ? Où est le premier amour d'Israël pour I'ETERNEL, pour le Messie Yeshoua ? N'a-t-il pas trop souvent disparu après une courte période de fidélité comme au temps de Josué, des Juges, ou de Salomon ? Où en sommes nous chacun pour notre part ?
Nous pouvons continuer de venir à la Lumière, le Messie Yeshoua, pour être éclairés et connaître la route à suivre pour entrer dans la présence de I'ETERNEL. Aurions-nous perdu l'amour de la Vérité, l'Amour de I'ETERNEL, qui nous pousse vers Lui ? Il nous est heureusement possible de revenir à Dieu qui ne se lasse pas de pardonner nos fautes, notre manque d'amour envers Lui et les hommes. Il a fait briller la Lumière de Son Amour envers nous en venant nous délivrer d'une nuit souvent trop longue et angoissante. Ouvrez votre coeur à cette lumière, et soyez réconciliés avec I'ETERNEL ! Une Ménorah, sans cesse alimentée par une huile divine peut éclairer et réchauffer les vies assombries. Yeshoua a dit : « Celui qui me suit ne marchera pas dans la nuit ! ».
Fred BAUDIN
Le Berger d'Israël No 431