Il est étonnant de constater que les gens peuvent à peine faire la distinction entre le présent et l'avenir. Cela tient au rythme rapide et intense de notre vie. On ne réalise pas que ce qu'on vient de penser et de dire appartient déjà au passé. Le coeur de l'homme devient lent à croire, incrédule en raison de ses expériences et de ses tentations personnelles apparemment toujours les mêmes. Mais au fond, le combat se fait de plus en plus pénible et âpre, de sorte que l'on s'écrie: «Sentinelle, à quoi en est la nuit? Sentinelle, à quoi en est la nuit? La sentinelle dit: Le matin vient, et aussi la nuit. Si vous voulez vous enquérir, enquérez-vous!» (Esaïe 21, 11-12; version Darby). Il est donc de toute importance de s'orienter d'après la Parole prophétique, car elle est la Parole éternelle de Dieu qui brille dans notre temps! Pierre nous dit exactement ce qu'est la prophétie: «... une lampe qui brille dans un lieu obscur» (2 Pierre 1, 19). Pour pouvoir voir que notre époque est fort ténébreuse, combien nous avons besoin de la sûre Parole prophétique! Elle ne cesse de nous répéter: «Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement» (Hébr. 13, 8). Elle nous libère aussi du sombre passé, et cela d'autant plus qu'aujourd'hui il se produit des événements inouïs. Dieu ne se répète jamais! C'est pourquoi Il nous crie: «Ne pensez plus aux événements passés, et ne considérez Plus ce qui est ancien. Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d'arriver: Ne la connaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude» (Esaïe 43, 18-19). Les perspectives prophétiques pour notre temps reposent sur cette sainte parole de Dieu: «Je veux», qu'Il emploie constamment . Ce n'est pas la volonté de l'homme qui se réalise, mais bien celle de Dieu qui est déjà en train de s'accomplir dans le ciel et sur la terre, selon la prière du Seigneur Jésus: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel» (Matth. 6, 10). Les actions divines sont la réalisation de la prophétie: la Parole de Dieu devient réalité de nos jours! L'Eternel Lui-même l'a certifié: «Je l'ai dit, et je le réaliserai; je l'ai conçu, et je l'exécuterai» (Esaïe 46, 11). Nous trouvons là la signification de la Parole prophétique relativement à l'avenir.
Il vaut la peine de noter que la vérité irréfutable de la Parole prophétique ébranle les gens, sans que ceux-ci se détournent des idoles pour se tourner vers le Dieu vivant. Il est écrit à cet égard: «Qui a suscité de l'orient celui que le salut appelle à sa suite? Qui lui a livré les nations et assujetti des rois? Qui a réduit leur glaive en poussière, et leur arc en un chaume qui s'envole? Il s'est mis à leur poursuite, il a parcouru avec bonheur un chemin que son pied n'avait jamais foulé. Qui a fait et exécuté ces choses? C'est celui qui a appelé les générations dès le commencement, moi, l'Eternel, le premier et le même jusqu'aux derniers âges. Les îles le voient et sont dans la crainte, les extrémités de la terre tremblent: ils s'approchent, ils viennent. Ils s'aident l'un l'autre, et chacun dit à son frère: Courage! Le sculpteur encourage le fondeur; celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l'enclume; il dit de la soudure: Elle est bonne! Et il fixe l'idole avec des clous, pour qu'elle ne branle pas» (Esaïe 41, 2-7). Nombreux sont ceux qui cherchent des certitudes quant à l'avenir auprès des diseurs de bonne aventure, qui prédisent toutes sortes de choses de nos jours. Une devineresse américaine bien connue affirme que 10% seulement de ses prédictions sont fausses. Par contre, des devins «honnêtes» avouent que 50% de leurs pronostics se réalisent. Si on compare ces pourcentages à ceux des promesses bibliques accomplies, quelle différence: c'est le jour et la nuit!
845 prédictions prophétiques faites par plus d'une douzaine de prophètes ont trait à la naissance, à la vie et à la mort du Fils de Dieu, Jésus-Christ! Bien que bon nombre d'entre elles aient été prononcées mille ans avant la naissance de Jésus, elles se sont toutes réalisées à la lettre! Le prophète Daniel, par exemple, a avancé huit affirmations relativement à la vie de Jésus. Sur base de calculs mathématiques, on peut établir que la probabilité que ces déclarations s'accomplissent du simple fait du hasard - donc non fondées sur la prophétie biblique - est de l'ordre de 1 à 10 17; autrement dit: à côté d'une seule possibilité que les huit affirmations se réalisent littéralement et complètement, il en existe 100 milliards de non accomplissement. Le hasard est dès lors exclu. Seul Dieu est à même de faire en sorte que cette possibilité se réalise, prouvant ainsi l'exactitude de la prophétie.
Et Esaïe de continuer: «Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi, race d'Abraham, que j'ai aimé! Toi, que j'ai pris aux extrémités de la terre, et que j'ai appelé d'une contrée lointaine, à qui j'ai dit: Tu es mon serviteur je te choisis, et ne te rejette point! Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de honte, tous ceux qui sont irrités contre toi; ils seront réduits à rien, ils périront, ceux qui disputent contre toi. Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, ceux qui te suscitaient querelle; ils seront réduits à rien, ils ne seront plus, ceux qui te faisaient la guerre. Car je suis l'Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis: Ne crains rien, je viens à ton secours» (Esaïe 41, 8-13).
Voici la question posée avec de plus en plus d'insistance par la véritable Eglise du Seigneur ainsi que par les croyants d'Israël: «Seigneur, combien de temps encore?» Elle ressemble au soupir des âmes qui sont sous l'autel en Apocalypse 6, 9-10: «Jusques à quand, ô Souverain, saint et véritable, ne juges-tu pas ... ?» (version Darby). C'est là le commencement de la fin imminente. Car l'humanité actuelle se réalise totalement dans le terrestre. Il y a, d'une part, la brutale répression de toute croyance en germe en Jésus-Christ, notamment dans le monde islamique, et d'autre part, une complaisance séduisante à l'égard des vérités bibliques malheureusement diluées et falsifiées, de sorte que la vraie sainteté perd obligatoirement sa substance. La conséquence en est la conformité au monde et le matérialisme. Ces tentations constituent pour les enfants de Dieu le plus grave des dangers spirituels. Elles procèdent de la manière de penser et d'agir de l'Antichrist. En Matthieu 24, Jésus prononce une parole d'une grande profondeur sur la situation politique actuelle du monde: «Et parce que l'iniquité se sera accrue, l'amour du plus grand nombre se refroidira» (v. 12).
Cet éloignement vis-à-vis du Dieu vivant et de l'Evangile ne cessera de s'accentuer dans le monde entier.
Que fait et fera le Seigneur aux Siens avant que nous puissions Le voir tel qu'Il est? Il nous conduit et nous conduira dans une connaissance toujours plus profonde de Sa personne. «Notre Seigneur Jésus-Christ est un Juif de naissance», tel est le titre d'un livre de Luther datant de 1523. Cet écrit, contrairement aux autres purement anti-juifs parus par la suite, déborde de reconnaissance, de bienveillance et d'espoir à l'égard d'Israël, parce que ce peuple nous a donné Jésus.
Notre Seigneur Jésus-Christ était juif de naissance! Et Il l'est toujours! Non seulement Il est né juif, mais Il est mort et ressuscité comme tel. Il est aussi Celui qui nous dirige présentement, le Seigneur. Oui, mais un véritable Juif! Insistons bien sur ce point, car, depuis des siècles, ce fait est soit repoussé soit fort mal compris dans sa signification fondamentale. De nos jours, bon nombre de chrétiens aimeraient le voir tenu pour secondaire. Il se trouve encore et toujours des théologiens qui considèrent cette vérité comme très banale, car ils pensent que les voiles juifs du Seigneur sont tombés au plus tard à Sa résurrection, et que dès lors Il «n'est plus» que vrai homme et vrai Dieu. Mais la Bible ignore cette spiritualisation! La résurrection ne marque pas la fin de Sa propre histoire. Ecoutons Paul témoigner: «... son Fils, né d'une femme, né sous la loi (juive)» (Gal. 4, 4). Quel est le sens de cette parole? Voici: Le vrai homme Jésus-Christ était un véritable Juif! Vrai fils d'Israël, Il était Juif pratiquant, et non pas seulement un Juif de nom: observateur de la Thora, quelqu'un qui prie le «Shmah Israël»: «Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur» (Marc 12, 29)! Il a participé à Jérusalem à la fête de la Pâque, à celle des tabernacles, etc. Dans le titre retenu pour son livre, Martin Luther voulait insister sur ce point!
Nous devons apprendre à connaître notre Sauveur et Seigneur dans cette dimension, afin que nous comprenions mieux l'attitude d'Israël à Son égard.
C'est avec étonnement que nous constatons aujourd'hui comment notre Seigneur est sur le point de transformer en fait historique la prophétie relative à ce point. Nous lisons en 2 Corinthiens 5,-16: «... si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière.» Vraisemblablement les Juifs non plus, car ils ont dû souffrir terriblement à cause de notre mystérieuse perception de Christ. «Notre Seigneur Jésus-Christ est un Juif de naissance»: cela a pour effet qu'il existe non seulement une relation chrétienne avec Jésus, mais aussi une non-chrétienne: une juive. Car Jésus montre maintenant de Son identité plusieurs dimensions: une ouverte aux Juifs, l'autre aux non-Juifs. Et l'une est un mystère pour l'autre, et vice versa. Ecoutons Martin Buber, ce grand érudit juif. «Ce que Jésus est pour les chrétiens, je ne le comprends pas. Ce m'est pourtant un mystère digne de vénération. Que la chrétienté Le considère comme Dieu et Rédempteur est pour moi un fait infiniment sérieux.» Buber ajoute qu'il peut réellement comprendre que la doctrine de Jésus constitue un lien entre le haut et le bas. Mais il y aurait un revers à cette médaille. Lui, étant juif, est à même de comprendre Jésus dans Son humanité d'une façon tout à fait différente d'un chrétien non-juif. Non pas mieux, mais du point de vue juif, de manière plus intime. De là, il pourrait avoir avec Jésus une étroite relation fraternelle. Buber retient pour Lui le nom de «grand Frère» dans cette relation. D'autres Juifs Le nomment différemment et se montrent plus distants à Son endroit. Mais il ne viendrait à la pensée d'aucun d'eux de considérer ses rapports avec Jésus comme les seuls vrais. Ils Le placent dans le champ ouvert de leurs questions et de leurs tentatives de compréhension. Cela n'enlève pourtant rien au fait que, bientôt, ils devront Le reconnaître comme leur Rédempteur. Nous-mêmes ne pouvons traiter ce problème superficiellement; il doit nous être d'une grande importance; il faut que nous sachions que notre Seigneur Jésus-Christ peut être vu différemment.
Pour Israël, Jésus reste le «grand Frère», le prophète. Mais dans peu de temps, ce peuple, avec étonnement, reconnaîtra en Lui le grand Sacrificateur, l'Agneau du sacrifice, le Messie, le Roi et Dieu.
Dieu a commencé à réédifier Israël et à lui révéler la nouvelle Alliance en se mettant à replacer Sa loi au sein du peuple et à l'écrire dans ces coeurs. Dans un de ses discours, Shalom Ben Chorin a affirmé qu'Israël se trouve juste sur le seuil de la nouvelle Alliance; et il regrette amèrement que la puissante prophétie d'Ezéchiel 37 sur la résurrection d'Israël - maintenant devenue histoire - soit si peu prêchée dans les synagogues. Ecoutons-le: «Cette soif ardente de l'Esprit nous fait défaut, comme manquent l'eau dans nos contrées desséchées et la sécurité à nos frontières gravement menacées. La résurrection du corps du peuple sans le message de l'Esprit ne peut rester le dernier point de l'histoire d'Israël, ce peuple dont il est dit: <Ce n'est ni par la puissance ni par la force>, - donc ni par la force physique ni par la puissance militaire - <mais c'est par mon Esprit, dit l'Eternel des armées) (Zach. 4, 6). Ce n'est que dans ce grand mouvement spirituel - annoncé par les prophètes pour les derniers jours de notre ère - que pourra s'ouvrir le nouveau jour tant attendu: celui du règne de paix et de justice du Messie.» Shalom Ben Chorin parle ici, en Juif, de l'Esprit du Messie. Oui, nous voyons comment la prophétie devient l'histoire en Israël!
Le monde entier, Juifs et chrétiens inclus, traverse actuellement une bien sombre nuit. Même les incrédules aspirent à voir se lever un jour meilleur: «Sentinelle, à quoi en est la nuit?» (Esaïe 2 1, 11; version Darby). Oui, telle est la très grave question que se posent aujourd'hui tous les peuples. La nuit autour d'Israël se fait d'encre. Tandis qu'intérieurement l'aurore pointe, la haine des peuples s'accentue sans cesse à l'égard de l'Etat hébreu. «La prochaine guerre mondiale entre dans le domaine des probabilités», a déclaré le Prof. C.F Weizsäcker, un pacifiste. Elle se concentrera au Proche-Orient. Elle ne s'éparpillera plus en des luttes intestines - comme, par exemple, en Yougoslavie - non, mais tous se tourneront contre Israël. Comme elle le fait partout, l'Amérique usera d'une tactique qui lui permettra de ne pas perdre la face le premier jour. Bien que l'Etat hébreu soit la plus importante force militaire de la région, il sera de plus en plus repoussé dans ses derniers retranchements. L'Iran s'équipe d'armes atomiques contre Israël; les Syriens testent actuellement des Scud améliorés ...
Tels sont les faits politiques dans leur sécheresse; mais Esaïe 25, 1 affirme: «Tes desseins conçus à l'avance se sont fidèlement accomplis.» Voici le même verset dans la version Darby: «... des conseils qui datent de loin, qui sont fidélité et vérité.» Dieu ne peut mentir! Mais voici que vient se poser la question: Quelles sont donc présentement, dans le détail, les intentions de Dieu relativement à ce peuple isolé qu'est Israël? Comment transformera-t-Il la prophétie en faits historiques? Non seulement il est sur la voie où il apprendra à connaître son Messie, mais encore l'Esprit de Dieu rendra petit à petit Israël semblable à son grand Frère.
La chrétienté a échoué: elle a refusé de se laisser transformer à l'image de Jésus, de sorte qu'Israël, comme peuple, n'a jamais pu voir Christ dans les chrétiens. Il manque à cette chrétienté la douceur, l'humilité et l'amour de Jésus. C'est pourquoi Dieu met maintenant sur Son peuple l'image de son grand Frère. Nous entendons prophétiquement, au Psaume 22, le Seigneur s'écrier par la bouche de David: «Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné?» (v. 2a), mais ajouter: «Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est proche, quand personne ne vient à mon secours! De nombreux taureaux sont autour de moi, des taureaux de Basan m'environnent. Ils ouvrent contre moi leur gueule, semblables au lion qui déchire et rugit» (v. 12-14). Nous lisons encore aux versets 20-22: «Et toi, Eternel, ne t'éloigne pas! Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours! Protège mon âme contre le glaive, ma vie contre le pouvoir des chiens! Sauve-moi de la gueule du lion, délivre-moi des cornes du buffle!» C'est exactement la situation d'Israël de nos jours. On le tient pour responsable de la confusion et de la crise économique que connaît actuellement la terre entière, exactement comme Jésus fut jadis accusé du péché du monde. La transformation intérieure d'Israël à l'image de son Frère aîné est absolument indispensable, pour qu'il puisse Le reconnaître quand Il viendra. Cette parole du prophète Zacharie «... ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé» (Zach. 12, 10) signifie qu'ils Le verront tel qu'Il est - l'Agneau sacrifié. Le Seigneur s'approche de Son peuple, de ceux dont l'esprit est contrit et humilié. Nous devons aujourd'hui appliquer à Israël ce passage d'Esaie 57: «On dira: Frayez, frayez, préparez le chemin, enlevez tout obstacle du chemin de mon peuple! Car ainsi parle le Très-Haut dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint: J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté mais je suis avec l'homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs contrits. Je ne veux pas contester à toujours ni garder une éternelle colère, quand devant moi tombent en défaillance les esprits, les âmes que j'ai faites. A cause de son avidité coupable, je me suis irrité et je l'ai frappé, je me suis caché dans mon indignation; et le rebelle a suivi le chemin de son coeur. J'ai vu ses voies, et je le guérirai; je lui servirai de guide, et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui. Je mettrai la louange sur les lèvres. Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près, dit l'Eternel. Je les guérirai» (v. 14-19). Quelle merveilleuse parole relativement aux intentions concrètes de Dieu pour Israël! Où désire-t-Il habiter? Avec ceux dont l'esprit est contrit et humilié! Il y a aujourd'hui un tel esprit sur le peuple hébreu. Les pensées de Dieu concernant ce peuple sont des pensées d'amour: Il ne permettra jamais qu'il soit couvert de confusion.
C'est également le propos de Dieu au sujet de l'Eglise, même si le processus ne s'est pas encore réalisé à ce jour. Mais il est clairement dit en Romains 8, 29: «Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. » Il est ici question de l'Assemblée. Nous ne pensons nullement qu'elle devra traverser la grande tribulation avant d'être enlevée; par contre, nous croyons que c'est par beaucoup d'épreuves que nous entrerons dans le royaume de Dieu, et cela afin que nous soyons transformés à l'image de Jésus. Oui, le propos de Dieu est que vous ressembliez à Jésus pour que vous puissiez Le connaître quand Il viendra, ou bien plutôt pour que Lui puisse vous connaître à Sa venue. Ce qu'énonce 1 Jean 3, 1-2 ne se réalise pas automatiquement: «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu; c'est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est» (version Darby). Et le verset 3 nous dit comment la chose se fera: «Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. »
Il y a encore une autre prophétie qui devient réalité aujourd'hui; elle concerne Israël. Elle s'accomplit au sein de la chrétienté. Paul l'a énoncée en 2 Thessaloniciens 2, 3: «... il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant.» Comme il est solennel qu'il se trouve actuellement des Juifs qui constatent cette apostasie de la chrétienté et la mettent en garde sur ce point! C'est ainsi que, par exemple, un professeur israélien de grande réputation a déclaré: «Quand, au départ d'Israël, je voyage dans les pays occidentaux et que je m'exprime devant des théologiens chrétiens et leurs étudiants, je dois toujours leur répéter: Jésus est tout différent de Celui que vous prêchez. Quel effroi s'emparera de la plupart d'entre vous au retour de Jésus, auquel vous ne croyez pas et que vous n'annoncez pas! Il est absolument indispensable que les chrétiens lisent avec application le Nouveau et l'Ancien Testament sous la conduite de bergers sensés. Il importe que l'on se penche maintenant sur les déclarations bibliques relatives au temps de la fin. Les Juifs le font; les chrétiens doivent le faire également s'ils ne veulent pas perdre le bénéfice de leur élection. Oui, je crois que le temps de la fin est tout proche. Pourquoi? Non pas à cause de la pollution de l'environnement, non pas non plus en raison des graves dangers qui nous menacent, mais parce qu'il y a cette funeste apostasie dans les églises chrétiennes. Je constate une ruine dans laquelle nombreux sont ceux qui tombent; mais fait plus grave encore: elle montre que la soi-disant chrétienté est en réalité l'anti-chrétienté. On fausse radicalement les enseignements de Jésus. C'est pourquoi un très réel et grave danger menace aujourd'hui les églises chrétiennes.» De telles déclarations prophétiques faites par des Juifs indiquent que les ossements d'Israël deviennent partiellement animés de l'Esprit. L'incrédulité commence à s'estomper en Israël. L'accomplissement de cette prophétie n'est plus tellement éloigné: «Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et Je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois» (Ezéch. 36, 26-27).
Nous qui constatons que la prophétie vieille de milliers d'années se réalise maintenant, nous devons savoir qu'elle nous concerne également, nous croyants de la nouvelle Alliance! Les Saintes Ecritures nous disent que nous sommes «l'Israël de Dieu»: «Car ce n'est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l'Israël de Dieu!» (Gal.6, 15-16). Il y a donc ceci d'évident: Si, en tant que croyants néo-testamentaires, nous sommes entés sur l'olivier franc qu'est Israël, nous représentons l'Israël spirituel! Nous devons aussi comprendre que, selon la promesse éternelle de Dieu à Abraham - à savoir que sa postérité serait de deux ordres: «comme le sable qui est sur le bord de la mer» et: «comme les étoiles du ciel» (Gen.22, 17) - nous appartenons à la descendance céleste de ce patriarche. L'aspect terrestre de cette promesse deviendra réalité pour Israël; il sera précédé du côté spirituel se réalisant pour nous. - Votre tout grand souci devrait être de ne pas négliger la grâce de l'accomplissement de la Parole prophétique dans votre vie! Vous ne pouvez séparer la transformation d'Israël, dont nous venons de parler, de la vôtre! Si vous n'êtes toujours pas transformé spirituellement à la ressemblance de Jésus, sachez que vous entravez ainsi le processus de la nouvelle naissance spirituelle d'Israël! L'Eglise est très étroitement liée à Israël; c'est pourquoi le Juif Paul s'adresse aux chrétiens tirés des nations en des termes chargés d'émotion: «Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous ... » (Gal.4, 19). Et écoutons le Seigneur Jésus dire aux Juifs: «Mais si vous ne croyez pas à ses écrits (ceux de Moïse), comment croirez-vous à mes paroles?» (Jean 5, 47). Le sens en est pour nous: Si nous ne croyons pas à l'accomplissement de l'Ancien Testament, si nous ne le prenons pas au sérieux, comment deviendrons-nous, nous-mêmes, réalisation de la prophétie? Vous et moi sommes impliqués dans l'accomplissement supérieur de la prophétie, ainsi qu'il est écrit en Colossiens 3, 4: «Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.» Ou encore, ainsi que l'ont annoncé les prophètes: «... et l'Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui» (Zach. 14, 5). Ou: «C'est aussi pour eux qu'Enoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes: Voici, le Seigneur est venu avec ses saintes myriades» (Jude 14).
Cette tragédie que connut Israël au temps du Seigneur Jésus se répète aujourd'hui au sein de l'Eglise. Quand, se trouvant dans la synagogue, le Seigneur lut ce passage d'Esaïe 61: «Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie» (Luc 4,-21), Ses auditeurs se bouchèrent les oreilles et rejetèrent l'accomplissement de cette parole prophétique dans la personne de Jésus-Christ! Il se fait peut-être que vous aussi, vous Le repoussez, Lui qui a promis cette chose merveilleuse: «Car je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée; je répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons. Ils pousseront comme au milieu de l'herbe, comme les saules près des courants d'eau. Celui-ci dira: Je suis à l'Eternel ... » (Esaïe 44, 3-5a). Ne voyez-vous donc pas la relation indissoluble existant entre les promesses terrestres pour Israël et les spirituelles qui doivent se réaliser pour nous, tant qu'Israël n'est pas converti? Vous entravez le développement de l'histoire du salut de la prophétie, en fermant votre être intérieur à l'Esprit de Dieu. En outre, votre infidélité fait obstacle à l'oeuvre du Seigneur, à la réalisation de Sa parole, notamment au niveau du rassemblement des brebis encore égarées!
Notre mission consiste à chercher pour Christ les derniers païens, car Dieu a tout fait. Le nombre des gens des nations qui doivent être sauvés sera bientôt atteint. Le Seigneur se révèle à travers Israël comme le seul Dieu. Il a donné à ce peuple la loi et fait connaître Sa volonté, cette loi qui a manifesté la totale impuissance de l'homme à réaliser la pensée divine. La chose ayant été prouvée, Dieu a envoyé, en Israël, Son Fils Jésus-Christ qui allait accomplir sur la croix de Golgotha ce que vous et moi étions incapables de faire. «Car - chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché» (Rom. 8,3).
Ce merveilleux message, Dieu l'a fait proclamer durant vingt siècles dans le monde entier. Mais le cercle se referme aujourd'hui: Il se manifeste de nouveau par Son peuple, Israël, qui, dans son pays, sera tiré vers Jésus.
A-t-on jamais pensé que les revers qu'a connus et que connaît Israël, tant au plan intérieur qu'extérieur, ont, entre autres, leur origine dans l'apostasie de l'Eglise! Des Juifs ont compris le sens de ces promesses: «Je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée», des bénédictions terrestres pour Israël; et «Je répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons», des bénédictions spirituelles pour nous. Avez-vous déchiré cette prophétie par votre apostasie? L'Esprit est-Il sur vous et votre postérité, ou, au contraire, vous êtes-vous privé de cette promesse? Sachez qu'il est écrit en Jérémie 3, 14: «Revenez, enfants rebelles, dit l'Eternel!» Laissez-vous impliquer dans l'accomplissement de la prophétie!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël 10 / 1992