La morsure de l'au-delà

 

Voici ce que, sous ce titre, j'ai lu dans le no 27/1999 de «Facts»:

A près sa mort, un serpent à sonnettes peut encore mordre; telle est la mise en garde faite par deux docteurs de l'Arizona dans le «New England Journal of Medicine». Parmi les 34 victimes de morsures qu'ils durent soigner au cours d'une année, cinq avaient été attaquées alors que le serpent avait été auparavant frappé à mort, décapité ou atteint de plusieurs balles. Dans la tête de l'animal, des senseurs infrarouges continuent à réagir à des mouvements, même une heure encore après qu'il ait été décapité, provoquant le réflexe de mordre ...

Depuis toujours, le serpent a été une figure du diable. Son élégance et sa fluidité d'une part, sa ruse et le danger mortel qu'il représente d'autre part, ainsi que son aspect inquiétant font penser aux traits caractéristiques de Satan. Par le serpent, celui-ci, séduisant Adam et Eve, les porta à pécher, le mal s'introduisant ainsi dans le monde et se propageant à tous les êtres humains. Mais peu de temps après la chute dans le péché, Dieu promit le salut par cette déclaration au serpent: (je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité. celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon» (Gen. 3, 15). Nous avons là une des premières promesses relatives au Sauveur Jésus-Christ qui viendrait en Son temps pour vaincre le diable sur la croix de Golgotha. Il écraserait la tête du serpent, mais aurait le talon brisé par lui: une image de la mort et de la résurrection du Seigneur. Par la venue de Jésus, Dieu a donné à l'homme, qui voyageait toujours dans le même train depuis la chute dans le péché, une gare où il pourrait changer de convoi. Depuis lors, la possibilité lui est offerte d'abandonner la ligne de la malédiction pour suivre celle de la bénédiction divine. A la croix de Golgotha, Jésus a écrasé la tête de Satan.

Il est écrit en Hébreux 2, 14 «Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable.» Et ceci en 1 Jean 3, 8: «Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable» (voir aussi Col. 2, 15). Comme un serpent peut encore mordre après sa mort, il en est ainsi du diable capable d'en faire autant aujourd'hui encore. Il reste l'adversaire de tous ceux qui croient en Jésus: il cherche ici et là qui il pourra prendre dans ses filets. Mais pour tous ceux qui sont morts en Christ et ressuscités avec Lui, sa blessure n'est plus mortelle. Par contre, ceux qui n'ont pas encore reçu la nouvelle vie en Jésus se trouvent toujours pris dans l'étreinte du serpent ancien, pourtant vaincu à la croix du Calvaire. Voilà pourquoi il importe tellement d'aller en toute hâte à Celui qui détient l'antidote nécessaire à notre salut et qui nous garde dans Sa main.

Nous trouvons un merveilleux exemple de ce salut dans l'Ancien Testament, en Nombres 21. Ce chapitre nous rapporte comment le peuple d'Israël se révolta contre Dieu pendant la traversée du désert. L'Eternel leur envoya alors des serpents brûlants, qui mordirent à mort bon nombre d'Israélites. Le peuple comprenant sa faute et Moïse ayant intercédé pour eux, Dieu répondit par ces mots: «L'Eternel dit à Moïse Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. Moïse fit un serpent d'airain et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie» (Nomb. 21, 8-9). Ce serpent placé sur une perche est une image prophétique de la mort de Jésus sur la croix (Jean 3, 14). Là, Il a vaincu le diable, appelé aussi Satan, le dragon et le serpent ancien. Et maintenant, il y a ce merveilleux message du Nouveau Testament: Quiconque regarde à Jésus avec foi et invoque Son nom obtient le salut (v. 15). Quand le Seigneur reviendra en gloire, Sa victoire sur le diable sera manifestée comme définitive. Celui-ci sera lié dans l'abîme pour mille ans: «Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps» (Apoc. 20, 1-3). Et finalement, il sera jeté dans l'étang de feu et de soufre: «Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles» (V. 10).

Appel de Minuit 11 / 1999

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