Une croix encombrante La croix rouge sur fond blanc n'a pas seulement donné son nom à toute une organisation, mais c'est aussi un symbole de l'inspiration chrétienne qui animait le concept et le travail de l'oeuvre humanitaire universelle fondée par Henri Dunant. A présent, on voudrait remplacer cette croix symbolique (source: T.A., 23.9.97). Et pour cause, car ce symbole religieux a valu beaucoup de problèmes au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). C'est du reste le même argument que le pendant musulman invoque pour supprimer le Croissant-Rouge. Les deux organisations voudraient remplacer leurs symboles respectifs par un diamant rouge.
(factum n° 11 / 12/ 1997)
1. La croix a toujours causé des problèmes, car elle nous a été donnée comme jugement, mais un jugement qui nous permet d'échapper à celui, final, de Dieu. La croix montre toute la tragédie du péché:
elle nous indique la façon dont Dieu voit et condamne le mal, Jésus, qui était sans péché, a pris sur Lui tous les péchés du monde et s'est soumis au jugement de Dieu, Ainsi, Il a ouvert la porte à la grâce pour sauver tous les pécheurs qui croient en Lui. Jésus crucifié a subi le jugement que nous avions mérité.
C'est pourquoi nous lisons; «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu .malédiction pour nous, car il est écrit (en Deut. 21, 23):« Maudit est quiconque est pendu au bois» (Gal. 3, 13). L'oeuvre sociale et l'assistance de la Croix-Rouge sont enracinées dans la pensée et l'action chrétiennes d'Henri Dunant.
2. La croix nous montre qu'il n' y a qu'un seul moyen de salut pour l'humanité, Nulle religion ne peut offrir ce que Dieu nous offre en Jésus et Sa mort sur la croix, à savoir le salut éternel et le pardon total par la grâce. Tous les efforts par lesquelles les hommes veulent se procurer le salut passent à côté de la croix. Ne pouvant accomplir cette tâche incommensurable, l'homme s'entoure volontiers d'un flou philosophique qui nie l'existence du mal ou qui le minimise, La seule raison d'être de toutes ces religions, sectes et philosophies, est le fait que l'on refuse la croix. La Bible, par contre, dit; «Il n y a de salut en aucun autre (qu'en Jésus-Christ); car il n y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés» (Actes 4, 12).
Évidemment, à une époque caractérisée par le pluralisme et la sécularisation, l'exclusivité du salut par la mort de Jésus sur la croix et par sa résurrection est fort déplacée pour beaucoup de gens.
3. Ainsi, la croix est un scandale auquel on s'oppose. A peine Jésus fut-Il né, que Siméon prophétisait:
«Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de coeurs soient dévoilées» (Luc 2, 34-35).
Mais pour ceux qui reconnaissent leur nature déchue et qui croient en Jésus, la croix devient le vrai fondement du salut et de la vie. Tous ceux, par contre, qui refusent la grâce de Dieu, ne voient dans la croix qu'un scandale auquel ils s'opposent. Pour eux, Jésus ne peut tout simplement pas être le seul sauveur du monde. La majorité du peuple juif ne croit toujours pas en Lui, Pour eux, la croix et le message que Jésus est juif et Messie, sont scandaleux. Pour les musulmans qui, eux, s'en tiennent au Coran, il n' y a qu'Allah. D'après leur doctrine, Jésus n'est pas mort sur la croix; elle est donc également un scandale. Mais il y a aussi que ce que l'on appelle «l'Europe occidentale chrétienne» laisse de moins en moins de place à la croix, et les religions non chrétiennes y sont considérées comme égales au christianisme. Quoi d'étonnant donc à ce que la Croix-Rouge veuille s'adapter? D'autant plus qu'elle n'a aujourd'hui plus rien à voir avec la foi biblique. - Heureux, cependant, tous ceux qui peuvent dire de tout coeur avec l'apôtre Paul:
«Car je n'ai point honte de l'Evangile: c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec» (Rom. 1 , 16).
N.L.
Appel de Minuit Janvier 1998