Le récit en Jean 8, 1 -11 est une description prophétique de la rédemption d'Israël:
«Jésus se rendit à la montagne des Oliviers dès le matin, Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu? Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là, au milieu. Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus; va, et ne pèche plus. »
Cette femme, dans tout ce qu'elle a vécu depuis l'instant où elle a été surprise en flagrant défit jusqu'au moment où Jésus l'a sauvée, est une image prophétique d'Israël. Lisons ce récit à la lumière de la parole prophétique de Dieu: «Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur.» (2 Pierre 1, 19). En lisant les récits bibliques à la lumière de la parole prophétique, nous avons d'autant plus de lumière sur tout ce que l'Ecriture nous révèle au sujet de la réunion d'Israël et de l'avènement de Jésus-Christ.
Jésus se rendit à la montagne des Oliviers» (verset 1)
Si Jésus n'était pas venu à cet endroit, alors cette femme serait morte lapidée. Mais Jésus vint! et il vint au moment précis. Il n'y avait pas de hasard dans le ministère de Jésus; tout se déroulait selon la sainte volonté de Dieu. Jésus se rend à la montagne des Oliviers. Et c'est précisément là qu'il reviendra pour son peuple lorsque Israël encerclé de l'antéchrist et de toutes les nations sera en péril: «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem.» (Zacharie 14, 4a). Et, à cet instant, la rédemption d'Israël s'accomplira! Le peuple de Dieu se trouvera à l'aube d'un jour nouveau.
Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple ... » (verset 2a)
La femme adultère a passé une nuit horrible; elle a été surprise en flagrant défit, ensuite elle a comparu devant un juge et elle a été condamnée à mourir lapidée. Peut-être que ses accusateurs l'avaient espionnée afin de pouvoir la traduire en justice. - Cela me fait penser aux médias et aussi à certaines communautés religieuses qui, en toute circonstance, cherchent à condamner Israël! - Ses accusateurs tenaient déjà les pierres destinées à l'exécution de la sentence. Et personne d'entre eux n'avait le moindre soupçon que cette rencontre avec Jésus changerait radicalement le cours des événements. Après une longue nuit d'angoisse, la femme adultère trouve, à l'aube du jour nouveau, le salut en JESUS-CHRIST!
Israël au milieu des nations
«Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère,, et, la Plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus ... » (versets 2-4). Cette femme placée au milieu du peuple, des scribes et des pharisiens se trouvait au centre de la haine, de l'accusation et de la condamnation. Elle était sans défense face à l'accusation accablante portée contre elle. - Et le peuple juif dispersé parmi les nations pendant presque deux mille ans a vécu des situations analogues: Israël a été accusé par des hommes qui, pourtant, n'avaient aucun droit de le faire. - « ... ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu?» (versets 4-5). Donc, cette femme était accusée au nom de Dieu, au nom de la vérité, au nom de la Bible.
Et, tout au long de son exil parmi les nations, le peuple juif a été accusé et persécuté au nom de Dieu et de la Bible. Aujourd'hui, certains milieux de la «chrétienté» affichent publiquement leurs sentiments de sympathie à l'égard des «lanceurs de pierres» l'Intifada. Voici un extrait du document élaboré par la «Conférence des oeuvres missionnaires» du Conseil oecuménique des Eglises réunie du 22 mai au 1er juin 1989 à San Antonio (Texas, USA): «L'Intifada est la force créative qui permettra aux Palestiniens d'aboutir pacifiquement à la solution de deux Etats indépendants. . . . - Nous soutenons le combat que mènent les Palestiniens»
Cette situation nous rappelle les paroles de Jésus: «Ils vous excluront des synagogues; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.» (Jean 16, 2). L'expression «croira rendre un culte à Dieu» laisse bien sous-entendre que ceux qui commettent cet acte agissent dans l'aveuglement. N'oublions pas les injustices et les cruautés que la chrétienté a commises au nom de Dieu et de la Bible contre le peuple juif.
L'arrestation de la femme adultère était finalement une mise en scène dirigée contre Jésus.
L'Ecriture dit: «Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser.» (verset 6a).
La mise en accusation d'Israël est une rébellion camouflée contre Celui que l'Eternel a oint.
L'Ecriture dit: «Car le salut vient des Juifs.» (Jean 4, 22b). Nul mieux que Satan, l'ennemi de Dieu et le prince de ce monde, sait que le salut vient des Juifs. Il sait que le Fils de l'homme est un fils d'Israël et que Jésus, à son avènement, s'assiéra sur le trône de David. Et Satan sait aussi que Jérusalem sera la capitale du monde nouveau où le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois régnera. L'ennemi met tout en oeuvre pour entraver le plan de Dieu. Et cela explique aussi pourquoi il y a tant de gens qui sont hostiles à Israël!
La réponse du Seigneur aux accusations formulées contre la femme adultère
En répondant, Jésus associe le geste à la parole; le Seigneur se baisse et se relève deux fois. Ce à «Toi qui es l'espérance d'Israël, ô Eternel!» - Une réalité que vivent les immigrants juifs en provenance de l'Union Soviétique!
Geste n'est pas un effet du hasard, mais une expression prophétique.
a) «Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.» (verset 6b).
Ce geste est la première réponse de Jésus aux accusations formulées contre la femme adultère. On pense que le Seigneur a écrit sur le sol les paroles qui se trouvent en Jérémie 17, 13-15 «Toi qui es l'espérance d'Israël, Ô Eternel! Tous ceux qui t'abandonnent seront confondus. Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils abandonnent la source d'eau vive, l'Eternel. Guéris-moi, Eternel, et je serai guéri; sauve-moi, et je serai sauvé car tu es ma gloire. Voici, ils me disent: Où est la parole de l'Eternel? Qu'elle s'accomplisse donc!»
Et la parole de l'Eternel s'est accomplie!
b) «Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.» (versets 7-8). En se baissant la deuxième fois, Jésus a probablement écrit les paroles qui se trouvent en Esaïe 64, 5: «Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous emportent comme le vent.»
Quelle est la signification prophétique du geste de Jésus?
Voici la réponse: A Golgotha, Jésus a porté le fardeau de nos iniquités: «J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats.» (Esaïe 50, 6). A Golgotha, JESUS-CHRIST s'est baissé pour nous; il a livré son dos pour porter toutes nos iniquités. Le geste de Jésus qui s'est baissé deux fois a une signification prophétique en vue de Golgotha:
- Premièrement: Jésus, fils d'Israël, est mort crucifié à Golgotha pour la rédemption de son peuple:
Se baissant une première fois, le Seigneur a fait ce geste prophétique pour la femme adultère: «Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.» (verset 6b).- «Toi, qui es l'espérance d'Israël, ô Eternel!» La profonde signification de ces paroles nous la retrouvons dans l'inscription que Pilate fit placée sur la croix: «Jésus de Nazareth, roi des Juifs. » (Jean 19, 19). Jésus est mort pour les Juifs! Lors de la naissance de Jésus, l'ange dit aux bergers: «C'est aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur» (Luc 2, 11). Et Esaïe, prophète d'Israël, dit aux Juifs: «Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé.» (53, 4).
Jésus, le rédempteur d'Israël, est mort pour les péchés de son peuple! La vocation de Beth-Shalom et de notre mensuel «Nouvelles d'Israël» consiste à rappeler cette vérité à tous ceux qui disent: «Où est la parole de l'Eternel? Qu'elle s'accomplisse donc!»
- Deuxièmement: Jésus, fils d'Israël, est mort crucifié à Golgotha pour la rédemption des nations:
Se baissant une deuxième fois, le Seigneur a répété ce geste prophétique pour tous ceux qui accusaient cette femme: «Comme ils continuaient à l'interroger, il se leva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.» (versets 7-8). - «Nous sommes tous comme des impurs.» - Jésus, le Christ, est mort pour le salut de tous les hommes!
L'inscription placée sur la croix nous rappelle que Jésus est mort pour le salut d'Israël. Et la présence des quatre soldats romains au pied de la croix (Jean 19, 21-24) nous rappelle que le Christ est mort pour le salut du monde.
Le Seigneur s'est baissé deux fois... et S'est relevé deux fois
- En se relevant la première fois, Jésus a désarmé les accusateurs de la femme adultère; il s'est engagé pour elle: «Comme ils continuaient à l'interroger, il se leva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers.» (versets 7-9a). Lorsque Jésus reviendra sur la terre, en gloire et dans sa toute puissance; il désarmera les ennemis d'Israël, il anéantira le règne et la domination de l'antéchrist et du faux prophète et il jugera les nations (cf. Zacharie 14, 12-13 et Apocalypse 6).
- En se relevant la deuxième fois, le Seigneur s'est trouvé face à face avec l'accusée - le peuple, les scribes et les pharisiens, accusés par leur conscience, s'étaient retirés - et il lui a pardonné ses péchés: «Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t'accusaient? Personne ne t'a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus; va, et ne pèche plus. » (versets 10-11).
Quand le Seigneur reviendra, en gloire et dans sa toute-puissance, il libérera et sauvera son peuple: Israël entrera sans péché dans le règne millénaire.
En conclusion
Au début du récit, la femme adultère se trouve au milieu de ses accusateurs: « ... la plaçant au milieu du peuple ... » (verset 3). Et, à la fin, elle est au centre de la présence de Jésus: «Et Jésus resta seul avec la femme qui était là, au milieu.» (verset 9b). Et, à la fin de sa longue histoire, Israël se retrouvera aussi face à face avec le Messie. Heureux celui qui bénit Israël et qui s'engage pour «les plus petits» parmi les frères de Jésus (Matthieu 25,40). L'ETERNEL accomplira bientôt sa parole en psaume 102, 14: «Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion: car le temps d'avoir pitié d'elle, le temps fixé est à son terme.»
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël Août 1990