Nous avons déjà fait état des raisons pour lesquelles Jérusalem a un si grand pouvoir d'attraction. Mais l'une des raisons principales est souvent ignorée et c'est pourquoi nous allons la traiter en détail: La relation entre la Jérusalem céleste et la Jérusalem terrestre. Car la Jérusalem céleste est une réalité au même titre que la Jérusalem terrestre.
A propos de la Jérusalem terrestre, nous lisons dans Es. 40, 9-10: «Sion, messagère de bonnes nouvelles, monte sur une haute montagne; élève ta voix avec force, Jérusalem, messagère de bonnes nouvelles: élève-la, ne crains point,- dis aux villes de Juda: Voici votre Dieu! Voici le Seigneur l'Eternel viendra avec puissance, et son bras dominera pour lui. Voici, son salaire est avec lui, et sa récompense devant lui» (vers. Darby).
Apocalypse 21,1-2 dit de la Jérusalem céleste:
«Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre,- car le premier ciel et la première terre s'en étaient allés, et la mer n'est plus. Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari . » (vers. Darby).
Pourquoi la ville de Jérusalem exerce-t-elle, aussi bien sur les juifs que sur les chrétiens du monde entier, une telle force d'attraction? Il n'est pas pensable d'aller en Israël sans visiter Jérusalem. Durant plus de deux mille ans, les juifs ont prié trois fois par jour: «Seigneur, ramène-nous à Jérusalem.»
La Jérusalem terrestre, qui est «messagère de bonnes nouvelles», proclame par son rétablissement et son existence: «Le Seigneur revient!» (Voyez encore Es. 40,9-10.) Ce seul fait démontre qu'elle a une relation étroite avec la Jérusalem céleste. Un autre exemple nous est donné dans Zach. 2, 4-5, où il est dit que la future Jérusalem terrestre sera sans murailles: «Jérusalem sera une ville ouverte, à cause de la multitude d'hommes et de bêtes qui seront au milieu d'elle, - je serai pour elle, dit l'Eternel, une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d'elle.» Dans les versets 1 et 2 du même chapitre, nous lisons: «Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait un homme tenant dans la main un cordeau pour mesurer Je dis: Où vas-tu? Et il me dit: Je vais mesurer Jérusalem, pour voir de quelle largeur et de quelle longueur elle doit être.» Mais ici déjà, il apparaît clairement que la future Jérusalem terrestre ne sera pas mesurable, parce que l'Eternel Lui-même formera une muraille de feu autour de la ville. Une population innombrable y vivra. La même chose se distingue d'une façon glorieuse dans la Jérusalem céleste. Ici est mis en évidence le lien invisible mais indissoluble entre la Jérusalem céleste et la Jérusalem terrestre, car selon Apocalypse 21, 18-21, cette Cité céleste a également des murailles, mais celles-ci sont d'or transparent. Cette limite étant aussi spirituelle, elle reste incommensurable.
La Jérusalem céleste nous est décrite dans Apocalypse 21. Qu'est-ce que cette Cité, à proprement parler? Elle est, selon le verset 2, le satellite infiniment beau du ciel. Jean dit: «Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux.» Et il ajoute dans le verset 10: «Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu.» Concrètement, cela signifie que cette Jérusalem céleste est suspendue entre le nouveau ciel et la nouvelle terre, car dans le verset 1, il est dit: «Puis je vis un nouveau ciel et une ' nouvelle terre.»
Mais la Jérusalem céleste représente bien plus encore, elle est notamment le tabernacle de Dieu auprès des hommes: «Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux» (verset 3). Tout véritable enfant de Dieu éprouve de la nostalgie pour sa patrie céleste. Et n'est-il pas touchant que le Dieu éternel désire ardemment notre présence? Il aspire, beaucoup plus que nous le pensons, à une communion parfaite avec nous. Cela apparaît clairement dans les quelques phrases suivantes, lorsqu'Il dit:« Voici ... »I Il nous adresse une invitation: «Venez et considérez l'habitation, le tabernacle de Dieu avec les hommes.» Ce doit être quelque chose de merveilleux! Cette maison est habitée, car il est encore dit: «... il habitera avec eux.» Ce que les hommes sont incapables de faire, à savoir cohabiter en paix, sera réalisé dans la Jérusalem céleste. Comme Dieu doit nous aimer! Il ne viendra pas simplement «en visite», mais Il habitera réellement avec nous. Nous pouvons prendre cela au pied de la lettre, car par la suite, l'accent est mis sur quelques affirmations, par exemple sur deux petits mots dans le même verset: «Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.» Le petit mot «lui-même» apparaît souvent dans le Nouveau Testament: «... ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même» (Hébr. 6, 13). Dieu s'est acquitté de Son serment par Lui-même, car Jésus-Christ s'est abaissé Lui-même, Il s'est livré Lui-même, et Il a fait Lui-même la purification de nos péchés. Et maintenant, il est dit de la nouvelle Jérusalem, que Lui-même - donc une personne - habitera avec nous. C'est pourquoi je proclame à tout enfant de Dieu découragé: Le meilleur est à venir! La chose la plus merveilleuse est encore devant nous! 'Dans la nouvelle Jérusalem nous attend autre chose encore: «Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu» (Apoc. 21,4). Ce passage signifie que la souffrance que vous avez endurée ici-bas sera ôtée par Dieu personnellement. Cela prouve que Dieu voit les larmes que vous avez versées et que vous versez encore en secret. Notre Père qui est aux cieux ne passe par sur la souffrance de Ses enfants; Il sait exactement quelles épreuves vous devez traverser, et Il connaît très bien vos tourments. «Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.» David savait déjà en son temps que Dieu voit les larmes de Ses enfants; ne priait-il pas: «... mets mes larmes dans tes vaisseaux» (Ps. 56, 8; vers. Darby). Lorsque Dieu essuiera toutes les larmes, s'accomplira ce que dit le Psaume 126, 5: «Ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec chants d'allégresse.» La même pensée se trouve exprimée dans Esaïe 25, 7-8. A la lumière d'Apocalypse 21,4, nous commençons aussi à saisir la pensée de Paul, lorsqu'il disait: «Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire» (Il Cor. 4, 17-18a). Cela,n'est donc plus, dans la Jérusalem céleste, quelque chose de vague, mais au contraire, quelque chose de très réel. Pourquoi, dans la Jérusalem céleste, le Seigneur s'occupe-t-Il de la mesure de souffrance de chacun en particulier? Le fait-Il uniquement pour vous consoler? Non, le vrai sens en est beaucoup plus profond. Ne lit-on pas, en effet, dans le verset 5 de ce même chapitre 21 de l'Apocalypse: «Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles.» Lorsque Dieu essuiera toutes vos larmes, non seulement disparaîtront la mort, la souffrance, les pleurs et la douleur, bref tout ce qui est négatif, mais encore apparaîtra simultanément la face rayonnante du Premier-né. Comme ce sera merveilleux! Ici, dans la nouvelle Jérusalem, le but de Dieu est atteint, ainsi que Paul le déclare dans Rom. 8, 29, c'est-à-dire que nous sommes «... prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères». Nous serons alors semblables à Lui et nous Le verrons tel qu'Il est. Dans cette optique, les plaintes et les murmures à propos de la souffrance et de la douleur constituent autant de péchés. Ne nous défendons-nous pas désespérément lorsqu'il s'agit de devenir participants à Ses souffrances dont parle Phil. 3, 10. Mais il n'existe pas d'autre chemin.
Immédiatement après que Dieu eût déclaré dans Apoc. 21, 5a: «Voici je fais toutes choses nouvelles», Il donna un ordre à Jean: « E c r i s, car ces choses sont certaines et véritables» (v. 5b). Dieu veut habiter avec vous dans une demeure, Il essuiera toute larme de vos yeux, et alors resplendira l'image du Premier-né, car tout sera devenu nouveau. La chose est tellement certaine, que Jean doit la souligner encore: «... ces paroles sont certaines et véritables.» Ainsi, il est clair qu'il n'existe pas d'autre chemin que celui qui suit l'Agneau. C'est par beaucoup de tribulations que nous devons entrer dans le royaume de Dieu.
Dans les versets 6-7, nous lisons encore: «Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses;je serai son Dieu et il sera mon fils.» Tout sera alors accompli. Vous reconnaîtrez avec étonnement et adoration, mais aussi avec honte, qu'il a tout mené à bonne fin d'une façon magistrale.
Lorsque ma femme était occupée à son ouvrage de broderie, on ne voyait souvent que l'envers de cette broderie. Et ce n'était qu'un enchevêtrement de fils et de couleurs. Mais voici que la nappe achevée recouvre la table, et de magnifique fleurs y resplendissent en parfaite harmonie. Ainsi en est-il du point de vue spirituel: Le diable nous montre toujours «l'envers de la broderie», notamment tout ce que nous ne comprenons pas. Il essaye ainsi de nous plonger dans le désespoir Son dernier argument est: «Tout cela n'a aucun sens! Vivre: Pourquoi? Pourquoi travaillez-vous toute la journée? Vous ne connaissez quand même que maladies, soucis, fatigue et peine!» Mais le Seigneur dit: «Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin.» Dans la Jérusalem céleste, nous verrons que, depuis notre naissance jusqu'au terme de notre carrière terrestre, nous avons été, d'une façon ininterrompue, à l'abri dans sa merveilleuse présence. Cela, on ne le ressent pas. Au contraire, on a souvent le sentiment d'être abandonné du Seigneur et de tous, et de n'être compris de personne. Mais Il est le commencement et la fin! Ce n'est ni la nuit du désespoir, ni la maladie, ni la mort ou l'ennemi, mais Lui, l'Eternel, qui a le dernier mot. Regardons donc à Jésus, le chef et le consommateur de la foi!
Il est dit: «A celui qui a soif, je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement» (v. 6), mais à notre grande honte, nous devons reconnaître que nous avons cherché partout sauf auprès de Lui, en qui sont la vie et l'abondance (Jean 10, 10). Le Seigneur Jésus déclare: «Si quelqu'un a soif qu'il vienne à moi, et qu'il boive» (Jean 7, 37). Ne vous contentez pas de boire une gorgée à la hâte, mais buvez incessamment. Vous aurez alors effectivement la vie et l'abondance, et votre vie ne se desséchera pas. Vous serez alors en plein réveil. En conséquence de quoi des courants d'eau vive couleront de vous.
Venons-en maintenant à la Jérusalem céleste. Il est essentiel pour une ville de disposer d'un bon éclairage. Mais dans la Jérusalem céleste, cet éclairage ne sera pas nécessaire, car là il n'y aura plus de nuit: «La ville n'a besoin ni du soleil, ni de la lune pour l'éclairer,, car la gloire de Dieu l'éclaire et l'Agneau est son flambeau» (Apoc. 21, 23.). Toute la ville sera baignée dans la lumière qui émanera d'une personne. Comme ce sera merveilleux:«... et l'agneau est son flambeau.» Cela est en parfait accord avec ce que le Seigneur Jésus disait, lorsqu'Il était sur la terre: «Je suis la lumière du monde» (Jean 8,12). Ce sera parfaitement visible dans la Jérusalem céleste, lorsqu'Il n'y aura plus de nuit, mais qu'un flot de lumière se répandra sur la ville.
La Jérusalem céleste est très grande. Son étendue est indiquée en mesure terrestres. Cela ne signifie cependant pas qu'il s'agit là de mesures exactes.
Car la ville n'est pas terrestre, mais bien céleste. Penser que la ville ait vraiment les dimensions mentionnées ici, dénoterait une étroitesse de vue certaine. Mais tout doit être représenté en images pouvant être saisies par l'esprit humain. Ces mesures, cependant, sont telles, qu'il est difficile de se représenter une ville aussi grande: «Celui qui me parlait avait pour mesurer un roseau d'or, afin de mesurer la ville, ses portes, et sa muraille. La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales» (Apoc. 21, 15-16). Il s'agit donc d'un cube gigantesque. «Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange» (v. 17). Tenons bien compte qu'il est dit expressément «mesure d'homme». Ce ne sont donc pas des mesures spirituelles qui, elles, ne peuvent être chiffrées. Les cent quarante-quatre coudées indiquent que la muraille, d'après les mesures de l'homme, est haute de soixante-quinze mètres et que, selon les versets 15 et 16, la Jérusalem céleste a une longueur, une largeur et une hauteur d'environ 2300 km. Cela correspond à la distance entre Amsterdam et Moscou. Cette Jérusalem céleste est un satellite géant du ciel, entouré d'une muraille haute d'environ 75 m. «Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes» (v. 12). Et dans le verset 18: «La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur.» La haute muraille indique, en image, que rien de ce qui est impur ne peut pénétrer dans cette ville. «Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge,- il n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'agneau» (v. 27).
Il n'est pas possible d'imaginer que ni le soleil, ni aucune lumière artificielle ne soient nécessaires, et pourtant, il n'y aura effectivement plus de nuit. A ce propos, le verset 25 insiste encore: «Ses portes ne se fermeront point le jour, car il n'y aura point de nuit.» La ville entière, c'est-à-dire le satellite se trouvant entre le ciel et la terre, sera brillamment éclairée. Nous devons bien comprendre ce qui est écrit dans le verset 23: «... la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau est son flambeau.» Cette idée est d'ailleurs reprise dans le chapitre 22, verset 5: «Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe, ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.»
Si maintenant, l'Agneau est le flambeau de la gloire de Dieu, nous devons en conclure que ce qui était méprisé ici-bas - «Il est méprisé et délaissé des hommes ... » (Es. 53, 3, vers. Darby) - est alors glorifié et représente le facteur dominant. Voilà l'essence même de Dieu. Dieu est amour, et Il manifesta cet amour dans le don de Son Fils. Cette lumière doit avoir un rayonnement fabuleux pour que, non seulement la Jérusalem céleste, mais également la nouvelle terre en soit baignée: «Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire» (v. 24). Essayons de nous l'imaginer: Le Christ glorifié, assis sur le trône de Dieu, illuminera l'univers entier d'une merveilleuse lumière,de sorte que le soleil et la lune n'auront plus leur raison d'être!
Nous voyons dans le verset 24 du chapitre 21 de l'Apocalypse que. d'une part, la Jérusalem céleste aura une existence autonome par rapport à là terre, et, d'autre part, qu'elle sera néanmoins, par la lumière, en relation directe avec la Jérusalem terrestre. Mais qu'en sera-t-il des enfants de Dieu? Ils seront alors glorifiés, pour autant naturellement - et c'est là la condition - qu'ils aient vaincu: «Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils» (Apoc. 21, 7). Dans la Jérusalem céleste, il n'y aura place que pour les vainqueurs. Nombreux sont ceux que cette affirmation plonge dans le découragement: «Je ne suis assurément pas un vainqueur!» Retournons en pensée sur la ter , dans notre vie de tous les jours. Comment pouvons-nous être dans tous nos problèmes et nos tentations? C'est certainement par une substance bien déterminée:
«Ils l'on vaincu (l'ennemi) à cause du sang de l'agneau ... » (Apoc. 12, 11). Ce qu'Il a donné en sacrifice, à la croix, dans l'abandon total de Sa volonté, c'est la force par laquelle nous pouvons être vainqueur. Le Seigneur nous a transmis ce don de Son sang, de Sa vie éternelle, en étant pendu au bois entre ciel et terre. C'est une réalité! Il n'est pas nécessaire de, fournir des efforts. Il suffit de réclamer pour soi-même, dans la vie quotidienne, la victoire de Jésus, et cela intérieurement et extérieurement. Alors, vous ne remporterez pas une victoire de.justesse, mais vous serez largement vainqueur par Celui qui vous a aimé, car le sang de l'Agneau suffit pleinement. Vous hériterez de tout; je dis bien de tout: Ce que Jésus est, vous le serez, tout ce que Jésus possède, vous le posséderez -, car Dieu dira alors de vous ce qu'Il disait, du haut du ciel, de Jésus: «Celui-ci est mon fils bien-aimé ... » (Matth. 3,17). Lorsqu'il est dit dans Apoc. 21, 7: «Celui qui vaincra ... sera mon fils», cela est évidemment également valable pour la fille. Contrairement aux étrangers, les fils ont toujours accès auprès du père!
Considérons maintenant l'Eglise glorifiée. Ce faisant, de toutes nouvelles perspectives s'ouvrent à nous. Nous voyons alors des choses sur lesquelles on passe généralement, que ce soit en lisant ou en parlant, et qui sont cependant importantes: «Puis un des sept anges qui tenait les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m'adressa la parole, en disant.Viens, je te montrerai l'épouse, la femme de l'agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne» (Apoc. 21, 9-10a). L'ange voulait ainsi montrer à Jean l'épouse de l'Agneau. A quoi cette épouse est@elle identifiée? La réponse est donnée dans le verset 10b: «Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu.» Selon ce verset, la Jérusalem céleste est l'épouse de l'Agneau. Le verset 2 le prouve aussi, car il est déclaré avec insistance: «Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux» (Apoc. 21, 2). Cela signifie donc que l'ensemble des vainqueurs, l'épouse de l'Agneau, c'est-à-dire l'Eglise de Jésus, est identique à cette ville dont la rue est pavée d'or pur. Ce sont des dimensions spirituelles qui dépassent notre entendement. Que ce sera magnifique lorsque l'épouse s'identifiera à la Jérusalem céleste! A proprement parler il en est déjà ainsi sur la terre, en ce que l'Eglise est identique au temple de Dieu ici-bas:
« Vous êtes le temple de Dieu» (1 Cor. 3; 1 Cor. 6; Eph. 2). Nous sommes un édifice spirituel. Résumons: Le fondement de la ville nous montre qu'à l'avènement du Fils de l'homme, toute séparation entre Jésus-Christ, l'Eglise et Israël sera abolie. L'épouse de l'Agneau, la ville et Israël sont tous trois mentionnés. Israël est, par l'architecte céleste, aussi incorporé à cette Jérusalem céleste, dont il fera partie intégrante. Cela est écrit dans le verset 12: «Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël.» Quelles perspectives merveilleuses! D'une part, la Jérusalem céleste excluera ce qui est impur, et d'autre part elle sera procuratrice de salut; elle réunira tout ce qui doit être réuni: L'Epoux céleste, l'Eglise Son épouse, Israël et les apôtres, car les douze apôtres sont aussi mentionnés: «La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau» (v. 14). Ceci est très explicite. L'épître aux Ephésiens déclare également que nous sommes un édifice spirituel conçu par Dieu: «... sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire» (Eph. 2,20).
Cette ville doit être d'une beauté inexprimable, car outre les pierres précieuses et les douze portes qui sont autant de perles' les murailles et la rue sont d'un métal que nous ne connaissons pas sur la terre, elles sont d'un or qui est transparent comme du verre. «La ville était construite en Jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur. La place (Darby traduit par ,la rue') de la ville était d'or pur, comme du verre transparent» (Apoc. 21, 18 et 21b). Ces indications nous permettent de nous faire une certaine idée de cette ville, mais sa magnificence elle-même est inconcevable, car: «... comme il est écrit ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment» (1 Cor 2, 9).
Revenons-en maintenant au temps présent. Nous pouvons dire avec beaucoup de certitude que la Jérusalem céleste est une réalité qui s'approche très rapidement. Comment le savons-nous? Il a déjà été question de diverses observations de la voûte céleste, mais nous ne nous engageons pas dans des spéculations. Par contre, il est un fait historique. Depuis le 7 juin 1967, la Jérusalem terrestre est de nouveau le point chaud du monde. Parce que la Jérusalem terrestre est en relation étroite avec la Jérusalem céleste, nous savons que le temps est proche où cette dernière sera manifestée.
N'y a-t-il donc à la Jérusalem céleste réellement aucune limite dans l'espace, bien que ses mesures soient données? A notre connaissance, non.
L'indication des mesures n'est pas synonyme de limitation, car Dieu est infiniment grand. Les concepts de temps et d'espace ne conviennent pas à la Jérusalem céleste - comme nous l'avons déjà expliqué - car ce sont des limites spirituelles, transparentes, délimitées vers le haut et vers le bas, et cela d'autant plus que cette Jérusalem est la représentation la plus élevée de la magnificence de Dieu, de l'Agneau et de l'Eglise. La Jérusalem céleste ne sera pas accessible à tous. A qui donc cet accès sera-t-il interdit: La réponse de trouve dans le verset 8: «Mais les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.» Veillez à ne pas faire partie de l'une de ces catégories:
1 . Les lâches (ou «timides» d'après Darby). Ce sont ceux qui ne persévèrent pas dans le premier amour. Il y a si peu d'enfants de Dieu persévérants!
2. Les incrédules. L'Eternel a dit à Moïse: «Jusques à quand ce peuple me méprisera-t-il? Jusques - à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j'ai faits au milieu de lui?»
3 . Les abominables. Ce sont ceux qui, tout en étant chrétiens, sont liés à des abominations, par exemple l'horoscope, la divination, l'exorcisme, etc. Tout cela est en abomination à l'Eternel (Deut. 18, 10-12).
4. Les meurtriers. Selon l'Ecriture, appartiennent à cette catégorie ceux qui haïssent leurs frères et leurs soeurs dans leur coeur.
5. Les impudiques.
6. Les enchanteurs. «La désobéissance est aussi coupable que la divination» (Sam. 15, 23).
7. Les idolâtres. Ce sont ceux qui sont liés par la cupidité, la soif des honneurs humains et la propre justice.
8. Les menteurs. Ceux qui ne sont chrétiens qu'en apparence sont aussi des menteurs!
D'eux tous, l'Ecriture déclare: « ... leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort» (Apoc. 21, 8). C'est là la mort qui ne tue pas.
La Jérusalem terrestre, c'est-à-dire les développement politiques au Proche-Orient, sont pour nous une pressante exhortation à nous préparer à entrer dans la Jérusalem céleste. Alors, D'eu Lui-même s'occupera de nous individuellement. Et j'aimerais insister encore une fois sur le fait que toutes les larmes seront essuyées de vos yeux. Il fera toutes choses nouvelles. Vous n'aurez plus de problème de logement, mais vous jouirez de la communion éternelle avec le Seigneur des Seigneurs et Roi des rois!
Mais aussi longtemps que nous vivrons encore sur cette terre, le combat de Jérusalem est et resta notre combat. Prions et implorons pour la paix de Jérusalem; entourons la ville et le pays d'un mur ardent de prières! «Recherchez le bien de la ville» (Jér. 29, 7), parce qu'elle est non seulement la capitale éternelle d'Israël, la résidence de Dieu, la future capitale du monde, mais encore la ville où a été réalisé notre salut éternel par la mort expiatoire et la résurrection de Jésus-Christ. C'est la ville où, après l'enlèvement de l'Eglise. Il reviendra en gloire - et nous avec Lui - car Ses pieds se poseront sur la Montagne des Oliviers. Cet événement aura, à son tour, des répercussions prodigieuses dans l'histoire du salut, comme l'Ecriture se plaît à le relever. Viens bientôt, Seigneur Jésus!
Nouvelles d'Israël 01 / 1984