«... et il releva le manteau qu'Elie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s'arrêta au bord du Jourdain; il prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux et dit: Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent ça et là, et Elisée passa». 2 ROIS 2: 13
Elie est une image prophétique de l'Eglise de Jésus-Christ qui, elle aussi, sera bientôt enlevée. Les événements survenus après l'enlèvement d'Elie ont eux aussi une portée prophétique. Ils trouveront leur accomplissement au travers des bouleversements qui surviendront après notre enlèvement. 2 Rois 2, 11 nous raconte comment Elie a été enlevé: «Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Elie monta au ciel dans un tourbillon». Puis, au verset 12, nous lisons au sujet d'Elisée resté en arrière: «Elisée regardait et criait: Mon Père! Mon Père! Char d'Israël et sa cavalerie! et il ne le vit plus». Cette exclamation d'Elisée fait ressortir le fait qu'Elie avait été, tout au long de sa vie, la force motrice d'Israël, comparable à un char, des chevaux et des cavaliers qui permettent d'aller plus loin.
Seul Elisée savait la réalité de l'enlèvement d'Elie, de sa disparition définitive. A ma connaissance, seul Israël comprendra pleinement le sens de l'enlèvement de l'Eglise de Jésus-Christ. Elisée représente prophétiquement Israël. Or, en Israël, ce seront particulièrement les croyants qui comprendront cet événement inexplicable et définitif, car ils se souviendront d'Elie. Sans parler évidemment des nombreux chrétiens de nom qui ont entendu le message du retour de Jésus-Christ et de l'enlèvement de l'Eglise, et qui l'ont refusé. En effet, eux aussi sauront de quoi il s'agit. Par contre, ceux du dehors chercheront une explication rationnelle à cette disparition subite de tant d'individus.
Du point de vue prophétique, les gens du monde sont comparables à ces hommes dont nous lisons en 2 Rois 2, 16-17a: «Ils lui dirent: Voici, il y a parmi tes serviteurs 50 hommes vaillants; veux-tu qu'ils aillent chercher ton maître? Peut-être que l'Esprit de l'Eternel l'a emporté et l'a jeté sur quelque montagne ou dans quelque vallée. Il répondit: Ne les envoyez pas. Mais ils le pressèrent longtemps et il dit: Envoyez-les».
N'est-ce pas une leçon très importante que la parole de Dieu veut nous donner au travers de cette histoire? En dépit des instances des fils des prophètes pour envoyer leurs collègues à la recherche d'Elie, Elisée est catégorique: «Ne les envoyez pas»! Il savait bien que cette recherche n'aurait aucun sens. N'avait-il pas vu lui-même comment Elie fut enlevé au ciel dans un tourbillon? Malgré cela, les fils des prophètes insistent. Ils savent mieux, eux, aussi cherchent-ils à persuader Elisée jusqu'à ce que, enfin, il leur dise: «D'accord, allez-y! Puisque vous insistez, allez!»
Pendant 3 jours, ils parcourent la région, franchissent les montagnes, traversent les vallées, pénètrent dans les grottes et suivent tous les ravins. Ils n'écartent aucune éventualité. Peine perdue, il n'existe plus de trace d'Elie. Et pour cause! Lorsqu'ils s'en retournent, bredouilles, Elisée leur dit: «Ne vous avais-je pas dit: N'allez pas?» Que d'efforts inutiles! Ils auraient pu les éviter, s'ils avaient obéi à la parole d'Elisée.
Les contemporains d'Hénoc firent certainement pareil lors de son enlèvement. Nous lisons en Hébreux 11, 5: «C'est par la foi qu'Hénoc fut enlevé pour qu'il ne voie point la mort, et il ne parut plus». On s'imagine que ses compagnons aussi le cherchèrent; mais «il ne parut plus».
J'aimerais faire appel à tous ceux qui ne seront pas avec nous lors de l'enlèvement: Ne nous cherchez pas. Ne croyez pas non plus tout ce que l'on pourrait vous raconter à ce sujet, aussi évident que cela puisse paraître. Par exemple tenez l'explication selon laquelle l'enlèvement aurait eu lieu au moyen d'OVNIS pour absurde. Surtout, ne le croyez pas! Pour ceux qui ont refusé d'accepter Jésus-Christ et qui resteront en arrière, il faut plutôt qu'ils cherchent une explication auprès «d'Elisée» - auprès de la partie croyante d'Israël. Ils connaîtront la réponse. Après l'enlèvement de l'Eglise de Jésus-Christ, Israël affrontera trois réalités que l'on perçoit déjà dans le comportement d'Elisée, après l'enlèvement d'Elie.
Elisée cherche à expérimenter la réalité de Dieu
Après l'enlèvement de l'Eglise, Israël entrera dans une lutte terrible. Il doit être amené à reconnaître la réalité de Dieu, à l'expérimenter et à la saisir. Ce fut exactement l'expérience d'Elisée qui, laissé seul, ressentit profondément le départ subit de son maître. Nous lisons aux versets 12b-13: «Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux, et il releva le manteau qu'Elie avait laissé tomber. Puis il retourna, et s'arrêta au bord du Jourdain».
Voici l'instant de la vérité pour Elisée. A présent, c'est lui qui doit agir, car Elie n'est plus là. Il saisit donc avec confiance le manteau qu'Elie a laissé tomber et retourne au Jourdain. Combien devait-il sentir battre son coeur lorsque, le manteau d'Elie dans sa main, il approcha le Jourdain. Il avait vu Elie partir au ciel, condition nécessaire pour obtenir ce qu'il avait demandé: Etre revêtu de la force de son maître. Ce fut un instant critique et dangereux pour Elisée! La promesse s'accomplira-t-elle vraiment? On imagine la tension intérieure d'Elisée. Recevra-t-il réellement cette puissance dont Elie avait disposé? Nous lisons au verset 14:
«... il Prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux et dit: Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent ça et là, et Elisée passa».
Grave faute
Arrivé au bord du Jourdain avec le manteau d'Elie, Elisée commit une grave faute. Mais on ne la discerne qu'en lisant différentes versions de la Bible et grâce au secours du Saint-Esprit. Lisons, par exemple, la version de Schlachter au sujet de cet événement près du Jourdain: «... et il prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber et dit: Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie? Et lorsqu'il frappa les eaux de la sorte, elles se partagèrent ça et là, et Elisée passa». Cette traduction laisse supposer qu'Elisée dut frapper deux fois avant que les eaux se partagent. Il existe deux versions hollandaises qui ont saisi l'essentiel de cette parole de l'Ecriture: «... et il prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber et en frappa les eaux, mais elles ne se partagèrent point. Il s'écria alors: Où est donc le Dieu d'Elie? Il frappa les eaux une seconde fois, et elles se partagèrent ça et là, et il passa à sec».
La faute d'Elisée, très répandue aujourd'hui encore, fut de compter sur les bénédictions reçues au lieu de s'attendre à Celui qui les donne. Elisée mit sa confiance dans l'autorité d'Elie au lieu de se confier dans le Dieu d'Elie. C'est pourquoi, les eaux ne se partagèrent pas.
Aujourd'hui, bien des enfants de Dieu commettent la même erreur. Ainsi, vous avez confiance en vos sentiments et en vos propres forces. Vous vous appuyez sur des bénédictions passées, sur vos propres capacités, sur vos dons, vos expériences, etc, au lieu de fixer votre regard sur le donateur, le Seigneur seul. J'ai fait l'expérience maintes fois que l'Evangile était plus difficile à annoncer là où il y a eu un réveil autrefois. Les croyants se nourrissent alors des bénédictions passées au lieu de s'attendre à Celui qui désire bénir maintenant! C'est pourquoi, les eaux ne se partagent pas!
Elie commit cette même faute à un certain moment de sa vie. Bien que la main de l'Eternel fut sur lui, il se mit brusquement à compter sur ses propres forces et à s'arrêter aux choses visibles. Nous lisons en 1 Rois 18, 45-46 et 19, 1-3:
«En peu d'instants, le ciel s'obscurcit par les nuages, le vent s'établit, et il y eut une forte pluie. Achab monta sur son char, et partit pour Jizreel. Et la main de l'Eternel fut sur Elie, qui se ceignit les reins et courut devant Achab jusqu'à l'entrée de Jizreel. Achab rapporta à Jézabel tout ce qu'avait fait Elie et comment il avait tué par l'épée tous les prophètes. Jézabel envoya un messager à Elie, pour lui dire: Que les dieux me traitent dans toute leur rigueur, si demain, à cette heure, je ne fais de ta vie ce que tu as fait de la vie de chacun d'eux! Elie, voyant cela, se leva et s'en alla, pour sauver sa vie. Il arriva à Beer-Schéba, qui appartient à Juda, et il y laissa son serviteur». Jamais encore Elie n'avait pris la fuite. Cependant, cette fois, il se hâta, contrairement à son habitude d'attendre la parole de l'Eternel, comme ce fut le cas entre autres en 1 Rois 17, 2: «Et la parole de l'Eternel fut adressée à Elie ... » (cp. aussi 1 Rois 17, 8 et 18, 1, etc.). Sûr de sa force à cause de la victoire sur le mont Carmel, il courut devant Achab. Cela signifie qu'au moment où «... la main de l'Eternel fut sur Elie», Elie abusa de la puissance que Dieu lui accorda. En agissant ainsi sans attendre la parole de Dieu, il se laissa entraîner, pour la première fois, à se fier aux choses palpables et visibles. En effet, nous lisons à ce sujet: «Elie, voyant cela, se leva et s'en alla, pour sauver sa vie».
En ce qui concerne Elisée, lorsqu'il vit que les eaux du Jourdain ne se partagèrent pas, il s'écria: «Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie»? Cette fois, il ne se référa plus à la force d'Elie, mais au Dieu d'Elie. Voilà la première expérience que fera Israël après notre enlèvement.
Situation périlleuse pour Israël
A l'exemple d'Elisée, menacé par les eaux dangereuses du Jourdain, Israël, représenté en Apocalypse 12 comme la «femme» aux douze étoiles, risque de se faire engloutir, lors de la grande tribulation, par des «fleuves» sataniques. Cette situation périlleuse d'Israël nous est décrite de façon très nette en Apocalypse 12, 13-17: «Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté le fils. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envole au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. Et, de sa gueule, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve. Mais la terre secourut la femme, elle ouvrit la bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule. Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus».
Le verset 12 de ce même chapitre montre clairement que cet événement aura lieu juste après l'enlèvement de l'Eglise. Nous lisons: «C'est pourquoi, réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu'il a peu de temps». Prophétiquement, la traversée du Jourdain d'Elisée représente de façon précise Israël et la grande tribulation. Le fleuve du Jourdain constituait pour Elisée un danger énorme. Les flots refusèrent de se retirer jusqu'au moment où Elisée cria au Dieu d'Elie. C'est là qu'il expérimenta la réalité de l'Eternel! De la même façon, après notre enlèvement, Israël se souviendra de son Dieu et l'appellera selon ce qui est écrit en Esaïe 58, 9a:
«Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra, tu crieras, et il dira: Me voici»!
Ou, selon Esaïe 30, 19:
«Oui, peuple de Sion, habitant de Jérusalem, tu ne pleureras plus! Il te fera grâce, quand tu crieras. Dès qu'il aura entendu, il t'exaucera».
La «femme» en fuite, c'est-à-dire l'Israël croyant, ne sera donc pas engloutie par le fleuve de mort menaçant. Le Seigneur entendra ses cris et interviendra.
Israël s'abreuvera à la source du salut
Israël expérimentera autre chose encore après l'enlèvement de l'Eglise: Il connaîtra la source du salut de Dieu et y boira! Le nom d'Elisée qui, comme déjà mentionné, représente prophétiquement Israël, signifie: «En Dieu le salut». A l'exemple des fils des prophètes qui, après l'enlèvement d'Elie, rendirent hommage à Elisée lui disant: «L'Esprit d'Elie repose sur Elisée» (v. 15), Israël rendra hommage à Dieu.
Ensuite, Elisée reçut aussi l'approbation des habitants de la ville, qui s'adressèrent à lui pour recevoir du secours: «Les gens de la ville dirent à Elisée: Voici, le séjour de la ville est bon, comme le voit mon seigneur; mais les eaux sont mauvaises, et le pays est stérile. Il dit: Apportez-moi un plat neuf et mettez-y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit: Ainsi parle l'Eternel: J'assainis ces eaux; il n'en proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies, jusqu'à ce jour, selon la parole qu'Elisée avait prononcée» (v. 19-22).
Cette source est très célèbre à Jéricho. Jéricho, aussi appelée «ville des Palmiers» (Jn. 3, 13) et reconnue, selon les dernières fouilles archéologiques, comme la ville la plus ancienne du monde, doit sa fertilité avant tout à cette source. Mais du temps d'Elisée, l'eau de cette source qui garantissait depuis des millénaires l'existence de la ville, provoque fausses couches et stérilité. C'est pourquoi les hommes de la ville s'adressent à l'homme de Dieu. Elisée demande un plat neuf avec du sel qu'il verse dans la source empoisonnée. Il donne gloire à Dieu en disant: «Ainsi parle l'Eternel: J'assainis ces eaux». Ce n'est donc point Elisée, mais le Seigneur qui accomplit le miracle, de façon à ce que les eaux restent saines «jusqu'à ce jour» (v. 22), voire même jusqu'à aujourd'hui. En effet, actuellement encore, les femmes et les filles de Jéricho se rendent à la source du «Sultan» ou «d'Elisée» pour y puiser de l'eau.
Le plat et le sel
Ce premier miracle prophétique d'Elisée en Israël représente d'abord de manière bouleversante la nature de l'oeuvre de salut de Jésus-Christ. En plein milieu de l'empoisonnement, de la corruption et de la mort, le prophète arrive avec un plat neuf et du sel. Il jette le sel dans la source d'eau. Le sel se dissout et la source est assainie. Réfléchissons un instant! Nous étions tous des condamnés à mort, perdus, stériles! Tous privés de la gloire de Dieu (Ro. 3, 23)! C'est Dieu qui offrit le «plat neuf», le corps pur de Jésus: «... mais tu m'as formé un corps» (Hé. 10, 5b). Dans ce corps, le sel représente la nature sans péché de Christ, qui empêche et refuse toute corruption. Le sel jeté dans les eaux polluées se dissout entièrement, s'identifiant ainsi avec l'eau! «Vous êtes le sel de la terre» (Ma. 5, 13). En considérant ces choses, je fus saisi comme tout à nouveau de cette réalité:
La vie du Seigneur Jésus versée dans sa totalité dans notre bourbier de péché, accomplissement de 2 Corinthiens 5, 2 1: «Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu». En d'autres termes: Ce n'était plus le Fils de Dieu qui pendait à la croix, mais le péché lui-même. - Lorsque donc Elisée prit le sel dans le plat neuf pour le jeter dans la source empoisonnée, les eaux ainsi mélangées au sel furent purifiées. En ce qui nous concerne, notre purification vient du Seigneur Jésus. Il n'a pas épargné Sa propre vie, allant jusqu'à la mort de la croix. Il s'est mélangé avec les eaux corrompues de l'humanité, où Il s'est pour ainsi dire «dissous» comme le sel. Dieu a fait devenir péché Celui qui n'a pas connu le péché. C'est ce qui a poussé le Seigneur Jésus à dire à Nicodème: «Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé» (Jn 3, 13).
Le serpent est la personnification même de la corruption, du poison, de la mort et de l'enfer. Par son identification au péché, Jésus a été méprisé, rejeté. Le résultat de cette oeuvre accomplie à la croix est le même que celui que vit Elisée, lorsqu'il prononça ces mots à Jéricho: «Ainsi parle l'Eternel: J'assainis ces eaux» (v. 21). De même aujourd'hui, le Seigneur dit: « Voici, je fais toutes choses nouvelles» (Ap. 21, 5). Je t'ai guéri, tes péchés te sont pardonnés, le sang de Christ purifie et fait toutes choses nouvelles!
Source ouverte
Après l'enlèvement - ce qui peut arriver aujourd'hui ou demain déjà - Israël, dans sa grande détresse, sera mis de façon merveilleuse en présence de cette source du salut. Premièrement, lorsque le dominateur du monde, l'antichrist, dont l'esprit se fait déjà sentir aujourd'hui, apparaîtra, Israël entendra le témoignage de Jésus par la bouche des 144'000 marqués par le sceau. Deuxièmement par tous ceux de la grande foule qui se seront convertis après l'enlèvement, et qui auront lavé leur robe dans le sang de l'Agneau. Troisièmement, ils entendront les deux témoins, qui, selon Apocalypse 11, rendront témoignage pendant quarante-deux mois, soit pendant trois ans et demi, malgré l'empire de la «bête». Je pense actuellement, (J'avais auparavant une autre conviction à ce sujet), qu'il pourrait s'agir d'Hénoc et d'Elie. En effet, ces témoins jadis enlevés, n'ont pas passé par la mort. C'est la bête qui les tuera mais après 3 jours et demi, ils reviendront à la vie. Ils exerceront un jugement et tourmenteront le monde de l'antichrist par leur témoignage, ce qu'Israël entendra et verra. A ce moment-là, avant que le Seigneur ne revienne en grande puissance et gloire, Israël saura de quoi il s'agit. C'est alors que le miracle prophétique du prophète Elisée, les eaux assainies de la source de Jéricho par le sel, s'accomplira à Jérusalem. A ce sujet, nous lisons en Zacharie 13, 1:
«En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l'impureté». De même s'accomplira la parole d'Esaïe 12, 3:
« Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut, et vous direz en ce jour-là: Louez l'Eternel, invoquez son Nom, publiez ses oeuvres parmi les peuples, rappelez la grandeur de son Nom!»
Deux ours
Ce qu'Elisée vécut prophétiquement tout au long de son ministère, Israël et le monde le vivront intensément et sans ménagement. Après le départ d'Elisée de Jéricho, il est dit au verset 23 à 24:
«Il monta de là à Béthel; et comme il cheminait à la montée, des adolescents sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: Monte, chauve! Monte, chauve! Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l'Eternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces adolescents».
N'oublions pas que Béthel fut déjà profané par le roi Jéroboam qui en fit un centre d'idolâtrie. Cependant, Béthel signifie toujours «Maison de Dieu». Etrangement, dans le cas présent, l'antichristianisme apparaît déjà du point de vue prophétique. Jéricho, ville que Josué avait maudite et qui ne devait plus être construite, montre la source du salut. Cela signifie que celui qui a été maudit est maintenant sujet de bénédiction, et celui qui a été béni, est sujet de malédiction.
Quand l'enfer s'agite
Regardons cet événement de plus près. N'est-il pas bienfaisant de constater que le diable tremble devant un homme de Dieu?! L'enfer ne craint nullement le chrétien tiède qui boite des deux côtés. Il ne tremble pas devant mille chrétiens à moitié engagés. Mais, lorsqu'un homme arrive légitimé par Dieu, tout l'enfer s'agite. Voyons les prophètes de Baal à Béthel. Ils éprouvaient de l'inquiétude à l'égard du prophète Elisée. Il fallait absolument le tenir à l'écart. Mais, eux-mêmes n'avaient pas le courage de sortir, car bien qu'Elisée fut seul, ils pensaient qu'un malheur pouvait leur arriver. Ils se souvenaient certainement comment Elie, le précurseur d'Elisée, avait traité les 400 prêtres de Baal, sur le Carmel.
A présent, ils craignent Elisée, l'homme de Dieu, c'est pourquoi ils envoient un groupe d'adolescents au devant de lui. Selon le texte original, ces jeunes gens devaient avoir de 16 à 18 ans. Les voilà quittant la ville, pleins de zèle, pour arrêter le prophète. Subitement, Elisée entend des cris derrière lui. «Monte, chauve! Monte, chauve!» Par là, ces garçons se moquèrent non seulement de l'homme de Dieu, mais plus encore de Dieu Lui-même. Ils l'appelaient le chauve, ce qui pour eux signifiait autant que «le lépreux», car la lèpre dégarnissait la tête du malade. Puis, en criant: «Monte»! ils faisaient allusion à l'enlèvement d'Elie «Allez, monte, fais comme lui!» Voilà l'atmosphère typique du monde de l'antichrist qui régnera après l'enlèvement de l'Eglise. Une atmosphère de sauvagerie et d'anarchie. - «Attelle maintenant comme Elie!» C'est ce que voulaient dire leurs moqueries contre Elisée et contre Celui qui l'avait envoyé. Cependant, ces jeunes moqueurs n'ont pas échappé impunément. Or, Elisée ne les maudit pas de lui-même, ni dans un accès de colère, mais «au nom de l'Eternel» (v. 24). Par là, il énonce ce que dit Galates 6, 7: «Ne vous y trompez pas.On ne se moque pas de Dieu»!
Que signifient ces quarante-deux moqueurs
Ces quarante-deux moqueurs symbolisent quarante-deux mois de railleries, de sarcasmes, de persécutions et de tueries. C'est le temps qui sera donné à l'antichrist et au faux prophète, les deux bêtes, représentées dans notre texte par les deux ours. Dans la Bible, le nombre quarante-deux signifie «meurtre». Au moins sept fois, les Ecritures, en mentionnant ce nombre, le mettent en rapport avec des crimes ombres 35 6-7 fait allusion à quarante-deux villes données aux Lévites, plus six villes de refuge, «où pourra s'enfuir le meurtrier». Dans notre récit, deux ours ont déchiré quarante-deux jeunes gens. 2 Rois 10, 14 nous relate l'histoire du roi Jehu qui, pour en finir avec la maison d'Achab, égorgea quarante-deux hommes. Dans la généalogie du livre d'Esdras au chapitre 2, 24, on lit le nom d'Azmaveth, qui signifie «puissance de la mort». Il avait quarante-deux fils.
Enfin, selon la révélation de Jésus-Christ, Jérusalem sera foulée aux pieds pendant quarante-deux mois. Ensuite, les deux témoins mentionnés plus haut seront tués (Ap. 11). En route pour Rome et arrêté à Malte, Paul fut considéré comme meurtrier après l'échouage du bateau, parce que la Justice, en grec «Dike» - la somme des valeurs numériques des lettres grecques de ce nom (4+10+20+8) est quarante-deux - «n'a pas voulu le laisser vivre» (cp Ac. 28, 4). Un des descendants du premier assassin Caïn, fils du double meurtrier Lémec (Ge. 4,23), s'appela «Jabal» (Ge. 4, 20), ce qui signifie «mouvement». La somme des valeurs numériques des lettres hébraïques composant ce nom (10+2+30) vaut également quarante-deux.
Elisée maudit donc lors de cet événement extraordinaire, les jeunes gens. Aussitôt, deux ours sortirent de la forêt et en déchirèrent quarante-deux. C'est inouï! En principe, jamais les ours n'attaquent un aussi grand nombre de personnes en plein jour. De plus, ils ne le font que poussés par la faim. Ce n'était pas le cas ici, puisqu'ils n'ont dévoré aucun de ces moqueurs. Ils se sont contentés de les déchirer. C'est ainsi que les ours exécutèrent le jugement de Dieu sur ces jeunes moqueurs. Dieu est miséricordieux et patient. Mais Sa patience a une limite. Il est alors terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant. La chose la plus importante que nous apprend ce drame symbolisant la grande tribulation, se trouve en Apocalypse 13, 2 et 5:
«La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours (pensez aux deux ours), et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône, et une grande autorité». «Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois».
Dans l'histoire d'Elisée, il ne s'agissait pas d'un seul, mais de deux ours - prophétiquement l'antichrist et le faux prophète qui déchireront pendant quarante-deux mois - figurés par les quarante-deux jeunes déchirés - d'innombrables êtres humains. Apocalypse 13, 15 fait mention des deux bêtes: «Et il lui fut donné (à l'autre bête, le faux prophète) d'animer l'image de la bête (l'antichrist), afin que l'image de la bête parle, et qu'elle fasse que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête soient tués».
Nous avons pu voir ce qui s'est passé après l'enlèvement d'Elie et entrevoir ce qui arrivera, après notre enlèvement, à Israël et à tous ceux des nations restés en arrière. On remarque donc que ce chiffre quarante-deux prend aujourd'hui de l'importance. C'est à Golgotha que tout commença. N'oublions pas que «six» est le nombre de l'homme et que «sept» représente la perfection de Dieu. Or, l'homme, le «six» a tué le Fils de Dieu, le «sept». Aujourd'hui, l'antisémitisme s'enflamme de nouveau partout. C'est significatif. Jérémie dit de ces quarante-deux mois, soit trois ans et demi:
«Malheur, car ce jour est grand; il n'y en a point eu de semblable. C'est un temps d'angoisse pour Jacob, mais il en sera délivré» (Jé. 30, 7).
Je le répète, toutes ces choses arriveront après l'enlèvement! Il sera alors trop tard si vous n'êtes pas encore converti, pour être incorporé à l'Eglise et ainsi participer à la gloire de l'Epouse. Certes, vous chercherez à vous convertir, mais vous vous trouverez alors dans la situation très difficile dont parle Proverbes 1, 24-28: «Puisque j'appelle et que vous résistez, puisque j'étends ma main et que personne n'y prend garde, puisque vous rejetez tous mes conseils et que vous n'aimez pas mes réprimandes, moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur ... quand la détresse et l'angoisse fondront sur vous. Alors ils m'appelleront, et je ne répondrai pas; ils me chercheront, et ils ne me trouveront pas».
Après l'enlèvement il sera trop tard pour se réveiller! C'est pourquoi, aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur! C'est maintenant que le Seigneur vous cherche. Il veut encore vous sauver. Demain, Il ne le fera peut-être plus! Notre Seigneur vient très bientôt!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël Janvier 1988