« O Dieu, ne reste pas dans le silence !
_ Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu ! Car voici, tes ennemis s'agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël ! ils se concertent tous d'un même coeur, ils font une alliance contre toi» (Ps. 83, 1-6).
L'un des miracles de la prophétie, c'est la description très précise dans ce verset de la situation actuelle d'Israël !
En effet, les «projets pleins de ruse» contre ce peuple et son pays semblent réussir. C'est comme si Dieu gardait le silence !
En considérant aujourd'hui la situation du peuple élu avec objectivité, on pourrait s'inquiéter du fait que ses ennemis internes et externes parviennent finalement à la réussite de leur projet fixé depuis des millénaires, c'est-à-dire: « Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël !» (Verset 5. )
Au cours de l'histoire, Satan n'a pas cessé de prendre son élan pour atteindre cet objectif. Cependant, que ce soit Pharaon, l'Egyptien, qui fit jeter tous les garçons israélites nouveau-nés dans le Nil, où Haman, le Perse, qui pensait à la solution finale, ou encore Hitler qui avait formé les mêmes projets, et maintenant l'Union Soviétique avec ses bases atomiques souterraines au Liban, tous ont été battus ! Malgré les désaccords chroniques des peuples arabes et occidentaux, le verset 6 s'accomplit: «Ils se concertent tous d'un même coeur, ils font une alliance contre toi.» Le silence que Dieu garde encore n'est qu'apparent, car en fait, Il parle par la présence même d'Israël !
De nos jours, Dieu manifeste son action par le rétablissement d'Israël, qui est l'accomplissement de nombreuses prophéties des Saintes Ecritures. Cependant dans son inconscience, l'homme moderne ne comprend pas le langage de Dieu! A cause de leur aveuglement, les politiciens du monde passent à côté de l'originalité d'Israël portant l'empreinte du Dieu éternel ! Ils ne sont pas capables de saisir la parole que Moïse avait prononcée: «Que tu es heureux, Israël ! Qui est comme toi» (Deut. 33, 29).
La grandeur d'Israël
Moïse parle en détail de cette grandeur incomparable d'Israël: «Car l'Eternel, ton Dieu, est un Dieu de miséricorde qui ne t'abandonnera point et ne te détruira point: il n'oubliera pas l'alliance de tes pères qu'il leur a jurée. Interroge les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre, et d'une extrémité du ciel à l'autre: y eut-il jamais si grand événement, et a-t-on jamais ouï chose semblable? Fut-il jamais un peuple qui entendit la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l'as entendue, et qui soit demeure vivant.?» (Deut. 4, 31-33).
La grandeur d'Israël ne réside cependant pas dans le peuple lui-même, mais dans le décret insondable de Dieu et dans Son grand amour envers ce peuple ! Leur originalité prouve déjà leur élection d'entre tous les peuples ! C'est écrit dans Exode 19, 5: « Vous m'appartiendrez entre tous les peuples. »
Que signifie en réalité ce mot «élection»? Une élection n'est autre qu'un libre choix préférentiel d'une personne ou d'une cause pour une fonction précise. Prenons des exemples de la société humaine: L'élection d'un maire, d'un ambassadeur, d'un secrétaire, d'un président, etc.
Du point de vue biblique, l'élection se rapporte à un choix divin. Il y a par exemple l'élection de l'homme individuel pour la vie éternelle en Jésus-Christ, selon ce qui est écrit:
«En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui» (Eph. 1, 4). Il s'agit ici de l'élection spirituelle de l'individu, décidant du destin de son âme. Le Seigneur Jésus le dit expressément:
« Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis» (Jean 15, 16).
L'élection d'Israël est un choix divin et touche d'abord le domaine temporel - terrestre. C'est le peuple de Dieu terrestre, la nation élue. Lors d'une élection nationale, bien souvent les mauvais sujets ont part aux bénédictions terrestres des justes, et vice versa, les justes doivent souvent partager le malheur des injustes.
C'est aujourd'hui le cas en Israël.
Les descendants des douze fils de Jacob, appelé Israël, étaient choisis par Dieu pour un but précis, selon l'infinie sagesse de Celui qui agit en toutes choses selon le décret de la propre volonté et qui déclare: «Le peuple que je me suis formé publiera mes louanges» (Esaïe 43, 21). Cette élection divine du peuple d'Israël était et reste inconditionnelle! S'il n'en était pas ainsi, Israël ne serait pas seulement voué à un malheur national temporaire, après avoir péché en tant que nation, mais à une extermination et un anéantissement complets. Cette élection le garantit de toutes les éventualités négatives et positives, car «Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» (Rom. Il, 29).
Le pays qui a été donné au peuple d'Israël fait partie du «don et de l'appel » de Dieu !
Inconditionnellement - non pas parce qu'il est grand en nombre, mais: «Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la te"e. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples.
Mais parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, l'Eternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte» (Deut. 7, 6-8).
Inconditionnellement - non pas à cause de sa justice, mais: «Lorsque l'Eternel, ton Dieu, les chassera devant toi, ne dis pas en ton coeur: c'est à cause de ma justice que l'Eternel me fait entrer en possession de ce pays.
Car c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Eternel les chasse devant toi. Non, ce n'est pas à cause de ta justice et de la droiture de ton coeur que tu entres en possession de leur pays; mais c'est à cause de la méchanceté de ces nations que l'Eternel, ton Dieu, les chasse devant toi et c'est pour confirmer la parole que l'Eternel a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob» (Deut. 9, 4-5).
C'est une alliance divine incompréhensible, opposée à notre intelligence humaine. D'une part le jugement des peuples à cause de leur péché - d'autre part, le dégagement du serment que Dieu a fait à Abraham, Isaac et Jacob malgré l'affirmation de Deut. 9, 6: «Sache donc que ce n'est point à cause de ta justice que l'Eternel ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes; car tu es un peuple au cou roide.» Ainsi, comme autrefois l'élection du peuple et la possession du pays n'étaient liées à aucune condition, le rétablissement et la bénédiction de la nation d'Israël sont accordés aujourd'hui sans condition.
«C'est pourquoi dis à la maison d'Israël: ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte, maison d'Israël; c'est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés» (Ez. 36, 22). «Ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte dit le Seigneur, l'Eternel, sachez-le ! Ayez honte et rougissez de votre conduite, maison d'Israël» ( Ez.36, 32).
En conséquence, la grandeur du peuple d'Israël a son essence dans la grandeur de la miséricorde de Dieu:
«Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifies, il les a aussi glorifiés» (Rom. 8, 30).
Voyez-vous, cher lecteur, vous êtes grand aux yeux de Dieu ! Non pas à cause de vous - car vous êtes obstiné, récalcitrant et désobéissant en accumulant vos péchés. Mais vous êtes grand par la grâce de Dieu:
«C'est lui. . . qui vous couronne de bonté et de miséricorde» (Ps. 103, 4).
- A condition que vous acceptiez la grâce de Dieu (cf. I Pierre 1, 13) !
Le peuple d'Israël devient encore plus grand à nos yeux si nous reconnaissons ce à quoi il est destiné.
Dieu désire bénir ce monde ! Il veut guérir l'humanité des suites de la chute et remplir la terre de Sa gloire.
Cette intention est clairement exprimée dans Sa parole: «La terre sera remplie de la connaissance de l'Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent» (Esaïe 11, 9). Et Son but: «Alors la gloire de l'Eternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra; car la bouche de l'Eternel a parlé» (Esaïe 40, 5). «Son nom subsistera toujours aussi longtemps que le soleil, son nom se perpétuera; par lui on se bénira mutuellement, et toutes les nations le diront heureux» (Ps. 72, 17).
Dieu, qui veut que Son dessein s'accomplisse pleinement, Se porte garant de ce que la bénédiction universelle devienne réalité. Il est vrai que les puissances du Malin se réunissent pour empêcher ces bénédictions, pour des raisons qui échappent à notre raison humaine. Mais elles sont incapables d'entraver l'accomplissement final. C'est actuellement visible dans les événements à ?intérieur et autour d'Israël ! Cette même certitude est valable quant aux moyens utilisés par Dieu et aux instruments dont Il se sert pour répandre une telle bénédiction.
C'est en Lui qu'est fondée l'élection inconditionnelle d'Abraham et du peuple dont Il est la source, selon ce qui est écrit: «L'Eternel dit: Va-t'en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Genèse 12, 1-3). Dieu avait dit ces paroles à Abraham juste après la banqueroute des nations de l'époque. La promesse «je te bénirai» n'est pas non plus liée à des conditions. Il en est de même pour les paroles «tu seras une source de bénédiction». Cependant, tout change lorsque Dieu dit: «je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront.» L'amour pour les descendants d'Abraham apporte à coup sûr la bénédiction - mais le manque d'amour envers le peuple d'Israël entraîne la malédiction.
Si nous réfléchissions à la grandeur d'Israël dans le sens biblique, notre regard est attiré bien plus encore sur Celui dont l'Ecriture dit «... et quelle est envers nous qui croyons, l'infinie grandeur de sa puissance» (Eph. 1, 19). Il faut donc appliquer l'expression «grandeur d'Israël» au Dieu d'Israël qui avait déjà dit à Abraham: « Je ferai de toi une grande nation; je rendrai ton nom grand.» L'amour persévérant de Dieu envers Israël est un vrai miracle ! C'est cet amour qui fait la grandeur d'Israël. Il s'exprime dans la parole divine: «Je serai ton fiance' pour toujours» (Osée 2, 21). On « Je t'aime d'un amour éternel; c'est pourquoi je te conserve ma bonté» (Jér. 31, 3).
Ces promesses ne sont pas valables pour une partie seulement, mais pour la totalité de peuple d'Israël!
Dieu a de l'amour non seulement pour les justes parmi le peuple, mais pour tous les descendants d'Abraham. S'il en était autrement, la douleur à cause de l'infidélité de la fiancée serait incompréhensible (cf.
Osée 6). Le prophète Ezéchiel décrit par ces mots émouvants l'alliance d'amour de Dieu avec Jérusalem qu'il a recueillie comme un nourrisson abandonné, pour l'élever et l'épouser. La tragédie de cette histoire d'amour divine avec Israël ne cache pas que ce peuple a foulé aux pieds Son amour pour fréquenter d'autres amants en se mettant à genoux devant les dieux des peuples environnants. C'est là que commença sa défaite (cf. Ez. 16). Mais le Seigneur n'a jamais abandonné Son peuple et Il ne le fera jamais ! Cette élection est éternelle, elle a été confirmée et pour le peuple et pour son pays. Le Seigneur permettrait plutôt que tout l'univers s'écroule que de laisser tomber Son peuple. Il l'a déclaré en des termes formels:
«Ainsi parle l'Eternel qui a fait le soleil pour éclairer le jour, qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit, qui soulève la mer et fait mugir ses flots, Lui dont le nom est l'Eternel des armées: si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l'Eternel, la race d'Israël aussi cessera pour toujours d'être une nation devant moi» (Jér. 31, 36).
«Ainsi parle l'Eternel: si je n'ai pas fait mon alliance avec le jour et avec la nuit, si je n'ai pas établi les lois des cieux et de la terre, alors aussi je rejetterai la postérité de Jacob et de David, mon serviteur, et je ne prendrai plus dans sa postérité ceux qui domineront sur les descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob» (Jér. 33, 25-26).
Israël a été frappé et subit encore de terribles jugements - et une affliction indescriptible l'attend. Mais tout Israël sera amené à une repentance et une conversion nationales lorsque le Messie viendra, selon ce qui est annoncé dans les prophéties. Aujourd'hui déjà on en voit les signes se multiplier. Le célèbre professeur juif, David Flusser, spécialiste du Nouveau Testament, disait entre autres: «Lorsque j'enseigne au sujet du second temple, c'est-à-dire, du temps de Jésus de Nazareth, l'auditoire est toujours plein d'étudiants !»
D'innombrables Juifs ont été tués au cours des décennies. Pensons à la tragédie des six millions de Juifs du temps des nazis! Le reste, cependant, sera sauvé car il sera parvenu à la repentance selon ce qui est écrit:
«En ce temps-là, le germe de l'Eternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l'éclat et de la beauté pour les réchappés d'Israël. Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu d'elle par le souffle de la justice et par le souffle de la destruction» (Esaïe 4, 2-4).
«En ce jour-là, le reste d'Israël et les réchappés de la maison de Jacob cesseront de s'appuyer sur celui qui les frappait; ils s'appuieront avec confiance sur l'Eternel, le Saint d'Israël.
Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant» (Esaïe 10, 20-21).
«Car ainsi parle l'Eternel; poussez des cris de joie sur Jacob, éclatez d'allégresse à la tête des nations!
Elevez vos voix, chantez des louanges, et dites: Eternel, délivre ton peuple, le reste d'Israël ! Voici, je les ramène du pays du septentrion, je les rassemble des extrémités de la terre; parmi eux sont l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle en travail, c'est une grande multitude, qui revient ici. Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications» (Jér. 31, 7-9).
Ce ne sera donc pas la grandeur du peuple d'Israël qui importera finalement, mais sa qualité. «En ce jour, l'Eternel des armées sera une couronne éclatante et une parure magnifique pour le reste de son peuple» (Esaïe 28, 5). Israël remportera le prix parmi toutes les nations de la terre !
La race juive sera une sainte postérité parmi le reste des peuples de la terre - voilà le rétablissement imminent d'Israël !
Les frontières d'Israël sont le thème général du monde entier.
Cependant, ce ne sont pas des opinions politiques internationales qui font autorité quant aux frontières assurées d'Israël, mais la parole de Dieu !
C'est d'abord à Abraham que le Seigneur en a parlé:
«Car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours; je rendrai ta postérité' comme la poussière de la terre» (Genèse 13, 15-16a).
Quand bien même des siècles de jugement et de bannissement ont déferlé sur ce peuple, rien ne peut changer ce que le Seigneur a dit« J'établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi. Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu» (Genèse 17, 7-8).
Ce que Dieu promet, Il l'accomplit !
Il a même consolidé Ses promesses par un serment:
« Je le jure par moi-même, parole de l'Eternel !» (Genèse 22, 16.) Et:
«. . . ne pouvant jurer un plus grand que lui, il jura par lui-même» (Hébr. 6, 13).
Nous devons comprendre que le pays et le peuple sont inséparables.
Sa dispersion n'était que temporaire, mais la réunification entre le pays et le peuple est éternelle. Il est écrit que ces enfants d'Israël seront considérés comme peuple:
« C'est pourquoi dis aux enfants d'Israël: je suis l'Eternel, je vous affranchirai des travaux dont vous chargent les Egyptiens, je vous sauverai à bras étendu et par de grands jugements. Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c'est moi, l'Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Egyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j'ai jure' de donner à Abraham, à Isaac, et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l'Eternel» (Exode 6, 6-8).
Israël est aujourd'hui un peuple libre politiquement. En tant que ' propriété de Dieu, il devra être séparé de tous les autres peuples:
« Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Eternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi» (Lév. 20, 26).
Bien qu'Israël cherche encore du secours auprès d'autres nations, Dieu est assez puissant pour que Son peuple ne soit plus dépendant de la faveur des autres peuples. Sa séparation est garantie par la parole de Dieu:
« Je le vois . . . c'est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait point partie des nations» (Nombres 23, 9).
De même, quant à la renommée et la gloire, il dépassera toutes les nations:
«Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; et l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre» (Deut. 14, 2).
En dépit de sa situation misérable, Israël est un peuple racheté et appartient pour toujours en tant que tel à Dieu: «Est-il sur la terre une seule nation qui soit comme ton peuple, comme Israël, que Dieu est venu racheter pour en former son peuple, pour se faire un nom, et pour accomplir en sa faveur, en faveur de ton pays, des miracles et des prodiges, en chassant devant ton peuple, que tu as racheté d'Egypte, des nations et leurs dieux.? Tu as affermi ton peuple à toujours; et toi, Eternel, tu es devenu son Dieu» (II Sam. 7, 23-24). Dieu, qui a donné le pays en héritage au peuple, a aussi adopté Son peuple comme héritier. Nous lisons dans Nombres 34, 1-15: «L'Eternel parla à Moïse, et dit: donne cet ordre aux enfants d'Israël, et dis-leur: quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, ce pays deviendra votre héritage, le pays de Canaan, dont voici les limites. Le côté du midi commencera au désert de Tsin près d'Edom. Ainsi, votre limite méridionale partira de l'extrémité de la mer Salée, vers l'Orient; elle tournera au sud de la montée d'Akrabbim, passera par Tsin, et s'étendra jusqu'au midi de Kadès-Barnéa; elle continuera par Hatsar-Addar, et passera vers Atsmon; depuis Atsmon, elle tournera jusqu'au torrent d'Egypte, pour aboutir à la mer. Votre limite occidentale sera la grande mer: ce sera votre limite à l'occident. Voici quelle sera votre limite septentrionale: à partir de la grande mer, vous la tracerez jusqu'à la montagne de Hor depuis la montagne de Hor, vous la ferez passer par Hamath, et arriver à Tsedad; elle continuera par Ziphron, pour aboutir à Hatsar-Enan: ce sera votre limite au septentrion. Vous tracerez votre limite orientale de Hatsar-Enan à Schepham; elle descendra de Schepham vers Ribla, à l'orient d'Aïn; elle descendra, et s'étendra le long de la mer de Kinnéreth, à l'orient; elle descendra encore vers le Jourdain, pour aboutir à la mer Salée. Tel sera votre pays, avec ses limites tout autour. Moïse transmit cet ordre aux enfants d'Israël et dit: c'est là le pays que vous partagerez par le sort, et que l'Eternel a résolu de donner aux neuf tribus et à la demi-tribu. Car la tribu des fils de Ruben et la tribu des fils de Gad ont pris leur héritage, selon les maisons de leurs pères; la demi-tribu de Manassé a aussi pris son héritage.
Ces deux tribus et la demi-tribu ont pris leur héritage en deçà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, du côté de l'orient. »
Ce pays - autrefois appelé faussement la Palestine, aujourd'hui à juste titre Eretz Israël - est ceinturé par des frontières naturelles: à l'occident par la Méditerranée, à l'est et au sud par le désert. La frontière la plus sûre est la mer. Aussi longtemps que la Transjordanie était habitée, le désert servait de limite à l'ouest. Mais lorsque cette région à l'est de la mer Morte, où la tribu de Ruben et la demi-tribu de Manassé avaient habité, était devenue inculte et utilisée comme pâturage par les nomades du désert, c'est la plaine du Jourdain et la mer Morte qui formaient la limite. La frontière du désert n'est pas nette et ininterrompue comme celle de la mer à l'ouest.
Elle n'est pas seulement différente par son genre, elle se modifie aussi de génération en génération selon la capacité d'extension des populations. Dans l'histoire, l'expansion la plus au sud des populations n'était pas considérée comme limite pour cette région là, puisque les villes frontalières occupaient de larges contrées du Negev. Ici, la limite exacte n'était pas déterminée mais déplacée de quelques milles vers le nord ou le sud suivant les circonstances dominantes de l'époque. Cependant, la limite géographique la plus naturelle pour le sud est le grand Ouadi el Arish, aussi appelé le torrent d'Egypte.
Dans Exode 23, 27-30, le Seigneur répond, entre autres, à la question concernant la manière dont Israël parviendra à ses frontières bibliques:
« J'enverrai ma terreur devant toi, je mettrai en déroute tous les peuples chez lesquels tu arriveras, et je ferai tourner le dos devant toi à tous tes ennemis. J'enverrai les frelons devant toi, et ils chasseront loin de ta face les Héviens, les Cananéens et les Hétiens.
Je ne les chasserai pas en une année loin de ta face, de peur que le pays ne devienne un désert et que les bêtes des champs ne se multiplient contre toi. Je les chasserai peu à peu loin de ta face, jusqu'à ce que tu augmentes en nombre et que tu puisses prendre possession du pays. » En d'autres termes: « . . . jusqu'à ce que tous les Juifs soient rentrés et aient pris le pays!» Les conflits quant aux frontières d'Israël résident dans le fait que 3 millions de Juifs seulement habitent en Israël, alors que 12 millions vivent encore dispersés dans le monde ! Le problème des frontières sera résolu à la mesure du nombre des Juifs qui rentrent au pays d'Israël!
Du point de vue spirituel c'est aussi applicable à nous, croyants de la Nouvelle Alliance! Nous sommes bénis «de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes»( Eph. 1, 3). Mais il faut encore gagner beaucoup de terrain qui reste à défricher! Que de choses pourrions-nous faire par la foi si un grand nombre parmi nous n'était plus dans la «diaspora» ! C'est-à-dire: en partie pour le monde, en partie pour le Seigneur! Voilà le drame de l'apostasie.
Dans le chapitre 47, 13-23 du livre d'Ezéchiel, le prophète trace la ligne des frontières du règne de mille ans:
«Ainsi parle le Seigneur l'Eternel: voici les limites du pays que vous distribuerez en héritage aux douze tribus d'Israël. Joseph aura deux parts. Vous en aurez la possession l'un comme l'autre; car j'ai juré, la main levée, de le donner à vos pères. Ce pays vous tombera donc en partage.
Voici les limites du pays. Du côté septentrional, depuis la grande mer, le chemin de Hethlon jusqu'à Tsedad, Hamath, Bérotha, Sibraïm, entre la frontière de Damas, et la frontière de Hamath, Hatzer-Hathicon, vers la frontière de Havran; ainsi la limite sera, depuis la mer, Hatsar-Enon, la frontière de Damas, Tsaphon au nord, et la frontière de Hamath: ce sera le côté septentrional. Le côté oriental sera le Jourdain, entre Havran, Damas et Galaad, et le pays d'Israël; vous mesurerez depuis la limite septentrionale jusqu'à la limite orientale: ce sera le côté oriental. Le côté méridional, au midi, ira depuis Thamar jusqu'aux eaux de Mériba à Kadès, jusqu'au torrent vers la grande mer; ce sera le côté méridional. Le côté occidental sera la grande mer, depuis la limite jusqu'à vis-à-vis de Hamath: ce sera le côté occidental.
Vous partagerez ce pays entre vous, selon les tribus d'Israël. Vous le diviserez en héritage par le sort pour vous et pour les étrangers qui séjourneront au milieu de vous qui engendreront des enfants au milieu de vous; vous les regarderez comme indigènes parmi les enfants d'Israël; ils partageront au sort de l'héritage avec vous parmi les tribus d'Israël. Vous donnerez <§ l'étranger son héritage dans la tribu où ils séjournera, dit le Seigneur.»
Pendant le règne de mille ans la frontière sud d'Israël sera le torrent d'Egypte, resp. le Ouadi el Arish qui se jette environ à 30 milles au sud de Raffiach dans le mer. Ce torrent draine la partie nord de la péninsule du Sinaï. Pendant les quelques jours de pluie, le lit du torrent se remplit à grands flots. Avec le désert, il est le seul obstacle géographique dans cette région, ce qui donna l'occasion de le considérer comme frontière naturelle entre l'Egypte et Israël. Son nom ne se trouve pas seulement dans la Bible mais aussi dans des mémoires assyriens sous la spécification «Nahal mussor» faisant allusion à cette frontière. Lors du retour du seigneur, ce torrent d'Egypte sera la frontière sud et Hamath la frontière nord (cf. Ez. 47, 16). - L'Etat d'Israël sera relativement petit.
Cependant, les incitations que donnent Ezéchiel 47 et Nombres 34 semblent être en contradiction avec Genèse 15, 18 où il est dit: «En ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abraham, et dit: je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate. »
C'est une région beaucoup plus étendue: du Nil jusqu'à l'Euphrate !
La solution se trouve dans la parole du Seigneur à Abraham: «... Je donne ce pays à ta postérité...», c'est-à-dire aux huit fils d'Abraham.
A la mort de Sara il avait deux fils:
Isaac, le fils de la promesse avec lequel le Seigneur avait fait Son alliance, et Ismaël. Mais «Abraham prit encore une femme, nommée Ketura. Elle lui enfanta Zimran, Jokschan, Medan, Madian, Jischbak et Schuach» (Gen. 25, 1-2). Plus loin nous lisons: «Abraham donna tous ses biens à Isaac. Il fit des dons aux fils de ces concubines; et, tandis qu'il vivait encore il les envoya loin de son fils Isaac du côté de l'orient, dans le pays d'Orient» (v. 5-6). C'est donc à ces descendants d'Abraham, les Arabes, que revient la promesse du pays élargi ! C'est pourquoi, le Seigneur ne dit pas dans Genèse 15, 18 «torrent d'Egypte» comme Il le dit dans Nombres 34, 5 et Ezéchiel 47, 19, mais «fleuve», resp. «fleuve d'Egypte» - ce qui ne peut être que le Nil !
Voilà l'explication du texte original.
Ainsi il est possible de comprendre Esaïe 19, 24-25: «En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à l'Egypte et à l'Assyrie, et ces pays seront l'objet d'une bénédiction.
L'Eternel des armées les bénira en disant: Bénis soient l'Egypte, mon peuple, et l'Assyrie, oeuvre de mes mains, et Israël, mon héritage !»
A la lumière de la parole prophétique, le problème insoluble de la frontière nord d'Israël devient d'une actualité brûlante. A cette lumière, nous comprenons mieux la guerre du Liban. Bien qu'Israël ne se soit pas laissé diriger par ces motivations-là, le Seigneur le conduit dans cette direction! Le Liban et une grande partie de la Syrie reviendront à Israël, selon ce qui est écrit. La situation au Liban est extrêmement tendue - pour des raisons stratégiques, Israël ne veut pas se retirer aussi longtemps que les Syriens y stationnent. Mais la guerre du Liban fut le début de la réalisation d'Ezéchiel 28: la prophétie contre Tyr et Sidon ainsi que l'éloignement des épines et des ronces autour d'Israël.
Du point de vue politique ce n'est pas favorable, mais c'est la prophétie divine !
La question se pose - après que la prophétie ait commencé à s'accomplir de façon accélérée et qu'Israël se soit trouvé au Liban - pourquoi cet arrêt, voire ces graves échecs pour Israël? Réponse: on peut comparer l'accomplissement de la parole prophétique avec celui de la prière.
Parfois, il arrive le contraire de ce que l'on demande. Au lieu de voir la délivrance, on voit s'ajouter une autre affliction. Mais ceux qui connaissent leur Dieu ne se laisseront pas troubler car ils savent que, malgré l'apparence du contraire, c'est justement le début de l'exaucement! Même si les ennemis d'Israël se moquent de lui en ce moment, la promesse du Seigneur dans Malachie 1, 5 se réalisera bientôt: «Grand est l'Eternel par delà les frontières d'Israël !» (Mal. 1, 5).
La parole de Dieu ne trompe jamais !
Là où les hommes se dressent contre le Dieu vivant, une terrible chute les attend. Bien des amitiés superficielles à l'égard d'Israël subissent un brisement à travers le monde, plus encore, elles se transforment en adversités contre Israël. Il faut se méfier d'une sympathie envers Israël qui n'est pas ancrée dans la profondeur de la vie spirituelle.
Tout philo-sémitisme, aussi bien intentionné qu'il soit, devient un tremplin pour l'antisémitisme. Nous ne pouvons pas exprimer notre solidarité avec le peuple juif et l'Etat d'Israël en le menaçant du poing, mais en offrant une main tendue à nos amis juifs.
L'Eglise de Jésus-Christ dans l'avenir d'Israël
1. Notre avenir est étroitement lié à Israël parce que nous avons la même origine. Abraham est appelé «père du peuple d'Israël», mais aussi «père de tous les croyants» (cf. Rom. 4). Il est le Rocher d'où nous avons été taillés (Esaïe 51, 1).
2. La présence de notre foi est inséparablement liée à Israël par une personne: Le Messie d'Israël et notre Sauveur Jésus-Christ. Notre position dans l'histoire du salut fait ressortir avec clarté la position de l'Eglise de Jésus-Christ dans l'avenir d'Israël ! En ce qui concerne le temps de grâce pour nous en tant qu'Eglise, il se trouve exactement entre le rejet temporaire et le rétablissement d'Israël en tant que nation. Comme Israël qui e n u n j o u r est redevenu une nation selon l'exclamation d'Esaïe: « Un pays peut-il naître en un jour?» (Esaïe 66, 8) - l'Eglise de Jésus-Christ sera enlevée en uni n s t a n t (cf. I Cor. 15, 51-52).
3. Notre mission: « Vous êtes la lumière du monde» (Matth. 5, 14), est limitée et située - au figuré - entre le moment de l'extinction de la Menorah et le moment de son rallumage. Jusque la, nous sommes en tant qu'Eglise, des lumières ici bas.
Cependant, l'emblème de l'Etat d'Israël, la Menorah, nous dit que l'heure de l'enlèvement approche!
Bientôt, Israël sera de nouveau la lumière des nations ! Selon la parole de Dieu, nous sommes «comme les étoiles du ciel» (Gen. 22, 17), c'est la postérité spirituelle d'Abraham, c'est-à-dire le peuple de Dieu céleste. Mais lorsque Jésus paraîtra, les étoiles disparaîtront parce que l'Eglise sera auprès du Seigneur, Lui, le «soleil de la justice» (Mal. 4, 2).
4. L'accomplissement concernant l'Eglise de Jésus-Christ, se situe exactement entre la destruction du second temple et la construction du troisième à Jérusalem. Le temple sera l'habitation de Dieu, entre-temps a lieu l'édification du temple spirituel et nous en sommes «les pierres vivantes, édifiées sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire» ( Eph. 2, 20).
5. Le temps de l'Eglise est situé entre la destruction et la reconstruction de la ville de Jérusalem. Ce cercle se ferme aujourd'hui. L'Evangile était sorti de Jérusalem pour se répandre dans le monde entier. Aujourd'hui l'Eglise retourne à son point de départ - Jérusalem.
6. La période de notre accomplissement touche à sa fin. Du point de vue de l'histoire du salut, elle se situe entre deux époques: celle où, il y a bientôt deux mille ans, humilié, Jésus était assis sur la montagne des Oliviers pour pleurer sur Sa ville celle où Il reviendra bientôt en grande puissance et en gloire, et où «Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers... et l'Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui» (Zach. 14, 4-5). Ce sera le moment où le Messie reviendra en Israël, accompagné de Son Epouse qui est l'Eglise, et de tous les anges.
7. Lors du retour du Messie sur la montagne des Oliviers, Israël et l'Eglise de Jésus-Christ se réuniront. Ce sera alors le tribunal de Dieu car Il viendra avec Son armée de vainqueurs pour juger les nations et Israël évangélisera le monde, car de Jérusalem sortira la parole du Seigneur (cf. Es. 2, 3)! Il établira Son règne de paix, l'Eglise régnera avec Christ et fera partie de la «communauté du travail» de l'Israël converti! Pendant le règne de mille ans, c'est Israël qui effectuera l'évangélisation mondiale! (cf. Es. 66, 19-20). Alors que nous vivons encore dans la période du Saint-Esprit, une question extrêmement importante se pose: est-ce que vous permettez à l'Esprit de vous transformer en l'image de Jésus? C'est pour cela que nous sommes sur la terre selon ce qui est écrit: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformes en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit» (II Cor. 3, 18). Israël est revenu dans son pays et les frontières bibliques se dessinent toujours plus clairement ! Le temps de l'Eglise va vers sa fin. Dites, avez-vous perdu le premier amour? «Revenez, enfants rebelles, je pardonnerai vos infidélités. Nous voici, nous allons à toi, car tu es l'Eternel, notre Dieu» (Jér. 3, 22).
W.M.
Nouvelles d'Israël 05 / 1983