«L'Eternel dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds»
Le Psaume 110 est un Psaume messianique prophétique. N'est-il pas étonnant que le roi David ait eu connaissance d'une conversation qui s'est tenue dans le ciel? Cette communication n'a pu se donner que sous l'action de l'Esprit Saint. Il faut jouir par avance de grands privilèges pour obtenir ainsi des informations sur des secrets célestes. Dieu s'est toujours réservé des serviteurs sincères et humbles dans Ses conseils éternels. Ecoutons ce témoignage de David au Psaume 51, 8: «Maïs tu veux que la vérité soit au fond du coeur fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi!» Cette parole de Daniel va dans le même sens: «Il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets ... » (Dan. 2, 28). Pour qui ces révélations sont-elles? Nous trouvons la réponse en Jérémie 33, 3: «Invoque-moi, et je te répondrai; je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas.» De même, chez le prophète Amos: «Car voici celui qui a formé les montagnes et créé le vent, et qui fait connaître à l'homme ses pensées ... » (Amos 4, 13). Assurément, un précieux encouragement pour nous! Invoquez Dieu encore et toujours! Son amour recruteur désire tellement que nous Lui accordions toute notre confiance. La joie du monde ne nous accaparerait plus, si notre communion avec le Seigneur était plus étroite et notre attachement à Sa Parole plus fort.
«L'Eternel dit à mon Seigneur» (lui parle ici à qui? C'est Dieu le Père (Yahvé) qui s'adresse à Son Fils. David, par l'Esprit Saint, L'appelle «mon Seigneur», même si le Messie ne devait devenir un homme sur la terre que mille ans plus tard. Il y eut également la pieuse Elisabeth qui, recevant la visite de Marie enceinte, la salua par ces mots: «Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi?» (Luc 1, 43). Sous l'action de l'Esprit Saint, Elisabeth discerne que l'enfant à naître de Marie est le Messie, et elle L'appelle «mon Seigneur». Et combien plus encore Il devrait être notre Seigneur, à nous qui Le connaissons!
«L'Eternel dit à mon Seigneur» et l'Esprit Saint nous fait part de ce qui se dit là. Il s'agit de la Trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l'Esprit. Nos amis juifs, s'ils ne sont pas croyants messianiques, n'admettront pas que Dieu ait un Fils; et ils citeront la Thora en Deutéronome 6, 4: «Ecoute, Israël! L'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel!» L'islam aussi affirme qu'Allah n'a pas de fils. Et pour l'islam, il en est réellement ainsi. Mais voilà, Allah n'est pas Dieu! Cependant, nous trouvons la Trinité divine dès la première phrase de la Thora, la Bible, en Genèse 1, 1: «Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.» Le terme hébreu pour Dieu est Elohim, ce qui est une forme de pluriel. «Dieu est un» n'exclut certainement pas qu'Il apparaisse sous plusieurs formes, ainsi que Son être en plusieurs personnes le prouve: ainsi dans le Psaume 2, où il est question de deux personnes: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte! Je publierai le décret; l'Eternel m'a dit. Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession» (v. 6-8). De même, le prophète Daniel a distingué deux personnes dans une vision de la nuit: «Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit» (Dan. 7, 13-14). Il ne s'agit pas ici prophétiquement du retour de Christ seulement, mais aussi de la proclamation de la puissance éternelle et de la gloire du Fils de l'homme, Jésus-Christ.
«L'Eternel dit à mon Seigneur. Assieds-toi à ma droite!» Dieu s'adressait à Son Fils, que David appelait prophétiquement son Seigneur une forte allusion au Messie qui doit venir. Le siège à la droite de Dieu n'est pas seulement une place d'honneur, il symbolise également une extrême autorité. Tout pouvoir dans le ciel et sur la terre est donné au Fils; une place qui Lui est attribuée pour trois raisons: 1. en tant que Fils de Dieu, Il est l'héritier au trône; 2. Il a pleinement accompli l'oeuvre que le Père Lui avait donnée à faire; 3. le Père mettra tous Ses ennemis pour Son marchepied, c'est-à-dire qu'Il les Lui soumettra.
Bien avant leurs jours, Dieu connaissait Gethsémané, le Vendredi saint, Pâques et l'Ascension, car, contrairement à nous, Il n'est pas lié au temps. C'est pourquoi notre rédemption était aussi pour Lui un éternel présent. Il voyait l'oeuvre de Son Fils longtemps à l'avance, avant le prononcé de cette parole «Tout est accompli». Le sacrifice pour nos péchés, d'une portée éternelle, s'est réalisé, et Dieu l'a agréé.
Loué soit le Seigneur! C'est pourquoi Il a fait asseoir Son Fils à Sa droite.
On s'assied après l'accomplissement d'une tâche. S'il était resté quelque chose à faire, Jésus n'aurait pas pu s'asseoir. Il existe de nombreux passages bibliques qui abordent ce sujet:
- «Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut élevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu» (Marc 16, 19).
- (Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes» (Eph. 1, 20).
- «Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu» (Col. 3, 1).
- « .. et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts» (Hébr. 1, 3).
- « .. nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux» (Hébr. 8, 1).
- «Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu» (Hébr. 10, 12). «Pour toujours» signifie: jusqu'au jour du jugement.
- « .. ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu» (Hébr. 12,2).
Une fois seulement, nous Le voyons debout: quand Il reçut dans le ciel Son fidèle témoin et martyr Etienne. «Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit.- Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu» (Actes 7, 55-56). Bien certainement, ce n'était pas lors de sa lapidation qu'Etienne regardait pour la première fois vers le ciel; non, ses pensées et toute son activité étaient centrées sur son Seigneur Jésus-Christ. Quel modèle que celui-là! Oh, s'il pouvait en être ainsi pour nous, qui aimons Jésus! Quiconque veut Le voir doit marcher les yeux tournés vers le ciel: « .. ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.» Notre marche journalière doit être en témoignage crédible. Laissons-nous transformer dès maintenant, par la sanctification, à Son image; nous pourrons alors Le voir. «Pour moi, je regarderai vers l'Eternel; je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut; mon Dieu m'exaucera» (Mich. 7, 7).
C'est debout que les sacrificateurs juifs devaient effectuer leur service. Dans le lieu saint, il n'y avait ni chaise ni canapé. Quand les enfants de Dieu peuvent-ils prendre leur retraite: à l'âge de 62 ou 65 ans? On obtient alors une pension bien méritée, et l'on peut satisfaire certains de ses souhaits les plus chers. Du moins, c'est ce que plusieurs pensent. Nous n'envions personne qui prend sa retraite. Mais bienheureux celui qui, pendant cette période, consacre ses loisirs, ses forces et ses dons, dans la mesure du possible, au travail dans la vigne de Dieu!
Quand l'apôtre Paul a-t-il pris sa retraite? Nous savons qu'aucune souffrance et qu'aucune prison ne pouvaient l'empêcher de servir son Maître avec fidélité. Nous lisons en Actes 28, 30-3 1: «Paul demeura deux ans entiers dans une maison qu'il avait louée. Il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle.» Il put ainsi manifestement produire du fruit en abondance; en effet, en l'an 64 après Jésus-Christ, des centaines de chrétiens moururent dans l'incendie de Rome allumé par Néron. Nous pouvons penser qu'ils étaient des fruits des prédications de Paul. Même dans les chaînes en prison, il écrivait et évangélisait d'homme à homme.
Cette parole adressée aux Ephésiens vaut pour nous également: «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions» (Eph. 2, 10). Puisse ce reproche ne pas nous être adressé: «Serviteur méchant et paresseux!» (Matth. 25, 26). Si quelqu'un, par faiblesse due à l'âge ou en raison d'une maladie, ne peut plus agir, qu'il aille son chemin de croix dans la soumission et dans la reconnaissance! Le Seigneur n'exige l'impossible de personne. A chacun de ses rachetés, Il dira un jour: «Je connais tes oeuvres.» Celles-ci sont-elles un service joyeux et effectué dans l'Esprit, ou ne sont-elles que pure routine? Le Seigneur jugera correctement ce qui devra être livré au feu comme «bois, foin et chaume » ou, au contraire, ce qui subsistera comme «or, argent et pierres précieuses» (cf. 1 Cor. 3, 11 et suiv.).
«L'Eternel dit à mon Seigneur» Ce verset du Psaume est devenu réalité quand les temps furent accomplis. Comment le Seigneur de David peut-Il être le fils de David? Et comment le fils de David peut-il aussi être le Seigneur de David? Au plan humain, le Messie était effectivement de la descendance de David! Un jour, Jésus, s'adressant aux pharisiens rassemblés, leur demanda: «Que pensez-vous du Christ? De qui est-il fils? Ils lui répondirent. De David. Et Jésus leur dit: Comment donc David, animé par l'Esprit, l'appelle-t-il Seigneur, lorsqu'il dit (au Psaume 110, 1): le Seigneur a dit à mon Seigneur 'Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied?' Si donc David l'appelle Seigneur, comment est-il son fils?» (Matth. 22, 42-45). Les pharisiens savaient précisément que le Messie devait être de la postérité de David; mais voilà, ils ne voulaient pas l'accepter en face de Jésus. En effet, Il aurait pu leur poser cette question directe: «Me tenez-vous pour le Messie?» Mais Il les interrogea avec provocation et les mit à l'étroit en citant le Psaume 110, 1, ce qui les amena à se manifester ouvertement. Leur réponse aurait logiquement dû être: «Si le fils de David est aussi le Seigneur de David, Tu es dès lors les deux comme étant de la postérité de David: le fils de David et le Seigneur de David, le Messie, le Fils de Dieu.» Dans leur endurcissement, les pharisiens intelligents refusèrent cependant de confesser cela. Blessés dans leur orgueil, ils se détournèrent en silence et courroucés, car ils n'étaient pas à la hauteur de Jésus en paroles et encore moins en esprit. «Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n'osa plus lui proposer des questions» (Matth. 22, 46). Mais leur décision était prise fermement; il n'y avait qu'une seule solution: éliminer Jésus, même par la violence.
A nous aussi, le Seigneur pose la plus importante des questions: «Que pensez-vous du Christ?» Une question qui appelle une réponse dont dépendront le sort du monde et, naturellement, celui de tout individu. A cause de Jésus, les esprits se divisent. Quelle réponse Lui donnez-vous? - Non, non, il ne s'agit pas d'une définition religieuse d'une image de Dieu, mais bien de votre relation personnelle avec le Christ glorifié, le Roi des Juifs, notre Sauveur, à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre. Jésus n'a jamais dit à Ses disciples qu'Il était le Fils de Dieu. Mais ils devaient en arriver à cette conclusion en L'entendant parler et en Le voyant agir. Simon Pierre l'a compris et a pu déclarer: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!» (Matth. 16, 16). Et Thomas, jadis incrédule, s'est écrié: «Mon Seigneur et mon Dieu!» (Jean 20, 28). Bienheureux êtes-vous, cher lecteur, si vous pouvez témoigner en vérité: «Christ est le Fils de Dieu, mon Seigneur et mon Dieu! » - Est-ce votre confession également devant les hommes? Il s'agit bien plus que d'une adhésion intellectuelle et d'une déclaration faite du bout des lèvres, car il est écrit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux»
(Matth. 7, 2 1). «Celui qui confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu» (1 Jean 4, 15).
« .. jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.» Jésus-Christ va régner; tout Lui sera soumis, Dieu mettra tout à Ses pieds!», nous dit un cantique. L'Histoire se dirige très certainement vers Harmaguédon; ainsi a prophétisé David: «Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre l'Eternel et contre son Oint. 'Rompons leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordes!' Celui qui habite dans les cieux se rira d'eux, le Seigneur s'en moquera. Alors il leur parlera dans sa colère, et, dans sa fureur il les épouvantera: 'Et moi, j'ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté.' Je raconterai le décret: l'Eternel m'a dit: 'Tu es mon Fils; aujourd'hui je t'ai engendré» (Psaume 2, 2-7; version Darby).
Jésus est vainqueur, même si, de nos jours, la puissance du mal semble triompher. Hâtons-nous d'agir pour le Seigneur, car le temps presse. Il est le Maître au-dessus de toutes les tempêtes de la vie et de l'histoire; Il exécute Ses décrets. Réjouissons-nous avec Lui! Son règne vient! «Bienheureux le peuple qui connaît le cri de joie! Ils marchent, ô Éternel, à la lumière de ta face. Ils s'égaient en ton nom tout le jour, et sont haut élevés par ta justice» (Psaume 89, 16-17; version Darby). «L'Eternel dit à mon Seigneur» Il vous parle, à vous aussi! N'entendez-vous pas Sa voix? Que Lui répondez-vous?
BURKHARD VETSCH
Appel de Minuit 09 / 1999