Pourquoi y a-t-il histoire du monde et évolution de l'histoire du monde, les peuples, les potentats et les royaumes apparaissant et disparaissant? Où l'histoire du monde a-t-elle pris son départ? D'où vient-elle et où va-t-elle? Quel est son sens? Quel plan et quel but y a-t-il derrière tout cela? I!histoire du monde va-t-elle vers une destination ou ne suit-elle qu'une simple évolution normale? Les savants, qui, avec leur raison, se sont penchés sur ces questions et d'autres semblables, reconnaissent:«Nous ne savons pas!»
Questions non résolues de la science
Il y a peu de temps parut, aux USA, un livre du physicien James Trefil. Ce savant y expose les «Top Ten Problems in Science» c'est-à-dire les dix problèmes majeurs pour lesquels la science n'a aucune réponse à fournir. Entre autres, il y a ces questions: Pourquoi existe-t-il des choses qui auraient pu ne pas être? Quand la vie a-t-elle commencé? Y a-t-il une théorie pour toutes choses? Pourquoi vieillissons-nous? Comprendrons-nous jamais ce qu'est la conscience? Dans quelle mesure notre comportement dépend-il des gènes? Pourrons-nous, un jour, sonder le cerveau?
Alors que Trefil considère tous ces problèmes d'un point de vue scientifique, sa conclusion tient dans cette honnête confession: Nous ne savons pas!
Il est bien que notre réflexion sur les questions fondamentales se heurte aux limites de la pensée humaine et nous maintienne ainsi dans l'humilité devant le Créateur de toutes choses. Nous lisons en Ecclésiaste 8, 16-17: «Lorsque j'ai appliqué mon coeur à connaître la sagesse et à considérer les choses qui se passent sur la terre... j'ai vu toute l'oeuvre de Dieu, j'ai vu que l'homme ne peut pas trouver ce qui se fait sous le soleil; il a beau se fatiguer à chercher, il ne trouve pas; et même si le sage veut connaître, il ne peut pas trouver.. Il n'est pas accordé aux hommes de découvrir la vérité tout simplement comme réalité objective en soi. La vérité exposée dans la Bible, est et reste un don. Elle ne se révèle que dans une rencontre personnelle avec Dieu; et cela n'est possible qu'en se tournant vers Jésus-Christ.
(«LEBEN IST MEHR - IMPULSE FÜR JEDEN TAG» - LA VIE EST DAVANTAGE - IMPULSION POUR CHAQUE JOUR -)
Pour les Juifs, la foi en Dieu est liée à la foi dans l'action de Dieu dans l'histoire. Le livre d'histoire judaïque est la Bible. Quiconque croit en Dieu et prend la Bible au sérieux, ne peut manquer de remarquer que Dieu a fait l'histoire du salut dans l'histoire du monde, ce qui signifie que les deux s'imbriquent. L'élément essentiel de toute l'histoire du monde est le fait que Dieu est venu jusqu'à nous. Il est intervenu et intervient encore dans l'histoire. Ainsi, par exemple, le grand Empire romain est né avec, à sa tête, Auguste. Celui-ci, qui se faisait appeler «Sauveur» et «Seigneur», ordonna le premier recensement. Joseph et Marie durent se rendre à Bethléhem pour se faire inscrire - la ville où, selon le prophète Michée (chap. 5, 1), Jésus devait naître et Dieu devenir homme. Le seul grand but de l'ensemble de l'histoire du monde est Jésus-Christ. L!histoire de l'humanité, vieille de 6.000 ans, se dirige vers le moment où toutes choses serviront de marchepied au Seigneur. Il doit régner, dominer (Ps. 1 10, 1; Actes 2, 35; 1 Cor. 15, 25; Hébr. 10, 13).
Un principe directeur du célèbre exégète biblique Erich Sauer (1 898-1 959) était: «La Bible est le brevet de la révélation de Dieu en paroles et dans l'histoire; elle est la clé de la compréhension des événements du monde et celle du chemin du salut divin pour l'humanité.» Et Hanns Lilje (1899-1977) d'écrire: «Le cours de l'Evangile à travers le monde est le vrai thème de l'histoire mondiale.» En cela, il voyait la finalité de toute l'histoire.
Dans l'histoire du monde, nous avons l'histoire du salut qui se déroule et la révélation de Dieu vers le grand but final: le royaume du Seigneur sur la terre. Nous trouvons là le commencement, le sens et le but de toute l'histoire. C'est également le sens et le but de l'existence de l'homme en général: que Dieu puisse établir Son salut dans l'homme. C'est pourquoi une vie que Jésus-Christ n'a pas saisie est, au fond, restée sans signification. Dieu veut écrire l'histoire du salut dans l'homme. Chaque individu écrit, certes, une page d'histoire; mais la question se pose de savoir quelle page et qui en assure la direction.
Une clé de la compréhension de l'histoire du monde, de son but, de son déroulement, nous la trouvons dans l'appel d'Abraham. Là nous est montré prophétiquement, en sept étapes, comment Dieu fait l'histoire du salut et comment elle devient nécessairement l'histoire du monde. L'histoire d'Abraham traverse et marque le temps jusqu'à l'établissement du royaume de Dieu sur la terre. Le sceau de la foi d'Abraham est aussi apposé sur l'ère de l'Église (voir, p.ex., Rom. 4, 1-4.16).
Tout a commencé par l'appel adressé par Dieu à Abraham et un long chemin de foi: «L'Eternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai» (Gen. 12, 1).
Au début, Abraham habitait Ur en Chaldée. Avec son père, il partit vers le nord-ouest, en direction de Haran, éloigné d'environ 1600 km. Après la mort de son père, sur l'ordre de Dieu, il s'en alla avec sa femme Sarah et son neveu Lot vers le sud-ouest pour gagner la Terre promise, distante d'encore 1600 km (Gen, 11, 31-32; 12, 4-6). Là, l'Eternel se mit à écrire Son histoire du salut pour le monde, Israël devant y jouer un rôle important.
Voici de la plume de J.Dwight Pentecost: «Du point de vue divin, l'histoire d'Israël est la clé de l'ensemble de l'histoire du monde.»
Remarquons bien les proportions du livre de la Genèse: les deux premiers chapitres présentent la description de la merveilleuse création. Dieu a parlé, et la chose a été! (De nos jours, les astronomes découvrent de nouvelles galaxies dans l'univers pratiquement infini; tout devient pour eux de plus en plus grand.) Le chapitre trois nous rapporte la terrible chute dans le péché avec ses désastreuses conséquences. Ainsi donc, la Bible ne consacre que trois chapitres à la création et à la chute. Le développement des peuples est dépeint en huit chapitres (Genèse 4-1 1). Par contre, il faut 39 chapitres (Genèse 12-50) à Dieu pour exposer l'histoire d'Abraham, d'Isaac et de Jacob (Israël), histoire à laquelle Il fait régulièrement référence dans toute l'Ecriture Sainte. Quelle grande importance cela devait revêtir aux yeux de l'Eternel!
Tournons-nous maintenant vers les sept étapes de l'appel d'Abraham, qui nous montrent de manière unique le déroulement de l'histoire du salut et du monde.
Première étape: «Je ferai de toi une grande nation. . .
Pourquoi Abraham devait-il devenir une grande nation? Parce que Dieu voulait devenir homme. Il est là de nouveau question de Jésus-Christ et du plan divin pour réconcilier le monde avec Lui-même.
I!Eternel dit à Abraham où et comment Il ferait de lui une grande nation: «Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. Mais je jugerai la nation à laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes richesses» (Gen. 15, 13.14). Israël est la nation qui a produit le Fils de Dieu. La promesse divine à Abraham s'est accomplie. Israël est devenu dans le monde un peuple incontournable. Comment et où? Comme étranger en Egypte.
L'Egypte est devenue une puissance mondiale pour qu'Israël puisse s'y former comme nation. Ensuite, ce peuple du Nil a disparu de la scène. L'histoire du monde est utilisée afin que Dieu y écrive l'histoire du salut, et cela toujours dans l'optique de Jésus-Christ. L'Eternel a dit un jour: « .. j'appela mon fils hors d'Egypte» (Osée 1 1, 1; Matth. 2, 15).
En tant qu'individus attachés à la Bible, nous connaissons le cours de l'histoire: Abraham - Isaac Jacob. Joseph, un fils de ce dernier, a été vendu et s'est retrouvé en Egypte, où il a préparé la voie pour sa famille. Il est un merveilleux type prophétique de Jésus-Christ. Plus tard, Jacob est descendu avec tous les gens de sa maison en Egypte, vers son fils Joseph. L'Eternel lui avait dit à l'avance pourquoi il devait en être ainsi: «Et Dieu dit. Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Egypte, car là je te ferai devenir une grande nation» (Gen. 46, 3; voir aussi Es. 51, 2). Tout a commencé en Egypte avec 70 juifs (Gen. 46, 27). 430 ans plus tard, ils sortirent d'Egypte (Ex. 12, 40-41): une nation comptant 600.000 hommes de pied, donc environ 2 à 3 millions de personnes (Ex. 12, 37).
Pourquoi l'Egypte s'est-elle effondrée sans tambour ni trompette? Parce que le but de Dieu pour Israël - le faire devenir une grande nation - était atteint et que l'Egypte était mûre pour le jugement à cause de son comportement envers les Juifs. Nous voyons déjà, à l'arrière-plan, la révolte de l'ennemi de Dieu (Satan), qui, discernant les desseins divins, voulait détruire Israël en Egypte.
A travers cette parole, nous réalisons combien Dieu tenait à Son plan concernant Israël pour accomplir Son oeuvre de salut: «Parce que tu as du prix à mes yeux, parce que tu es honoré et que je t'aime, je donne des hommes à ta place et des peuples pour ta vie» (Es. 43, 4). Ces desseins divins sont restés intacts jusqu'à ce jour. La domination nazie, avec son rêve de «royaume millénaire», a sombré pour que les Juifs puissent rentrer dans leur pays. De même, l'empire communiste soviétique s'est écroulé afin que plusieurs centaines de milliers de Juifs puissent regagner Eretz Israël.
Revenons-en à l'Egypte. Il y avait une autre raison pour laquelle Israël devait absolument descendre en Egypte: la religion de ce pays consistait dans le culte des morts (les pyramides). C'est exclusivement en Egypte que Dieu s'est révélé par la bouche de Moïse comme l'Eternel: «je suis celui qui suis» (Ex. 3, 6 et 14-15). Dès sa sortie d'Egypte, le peuple d'Israël dut traverser la «mort», la mer Rouge, pour trouver la «vie» de la Terre promise. Le Père céleste a appelé Son Fils hors d'Egypte, ce Fils qui est et donne la vie, et triomphe de la mort. L'histoire de l'Egypte s'est arrêtée là, car l'histoire du salut devait se poursuivre.
Il se faisait aussi que Dieu voulait livrer bataille aux dieux de l'Egypte; Il les vainquit pour se manifester comme le seul vrai Dieu (Nombres 33, 3-4).
Deuxième étape: «Je te bénirai . .
Cette bénédiction s'est réalisée par la conquête du pays de Canaan par Israël, un pays «ruisselant de lait et de miel» et où le peuple de Dieu triompha de ses ennemis. Cela devait se réaliser quatre générations plus tard, quand la mesure de l'iniquité des Amoréens serait pleine (Gen. 15, 16-21). Dieu ne juge ni ne chasse arbitrairement: l'histoire des peuples cananéens était à sa fin parce que l'histoire du salut devait continuer!
L'Eternel avait promis à Abraham: «Car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là un autel à l'Eternel» (Gen. 13, 15-18; cf. également chap. 15, 18). Pourquoi l'Eternel avait-Il promis ce pays à Abraham? Egalement dans l'optique de Jésus. Car le Rédempteur devait naître parmi un peuple et dans un pays pour être homme. Cet endroit fut Juda avec Bethléhem. La croix du salut devait se dresser dans le pays qui avait pour nom Israël. Le Roi avait besoin d'une ville: ce fut Jérusalem. 1400 ans environ avant la première venue de Jésus, après sa sortie d'Egypte au travers de la mer Rouge par la main puissante de Dieu, Moïse et les Israélites chantèrent ce cantique prophétique:
«Qui est comme toi parmi les dieux, ô Eternel? Qui est comme toi magnifique en sainteté, digne de louanges, opérant des prodiges? ... Tu les amèneras et tu les établiras sur la montagne de ton héritage (= Sion), au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Eternel! au sanctuaire (= le temple de Jérusalem), Seigneur! que tes mains ont fondé. L'Eternel régnera éternellement et à toujours» (Ex. 15, 11.17-18).
Ce pays relativement petit a pris une énorme signification dans l'histoire du salut. Israël est devenu la tête de pont du salut du monde, la base opérationnelle divine pour la rédemption. Centre géographique du monde, Israël est aussi le centre du salut, d'où devait rayonner l'Evangile vers toutes les nations.
Peut-être était-ce un acte prophétique de la part d'Abraham, quand, immédiatement après avoir reçu la promesse de posséder le pays, il bâtit, sous le térébinthe, un autel à l'Eternel. Notre attention n'est-elle pas déjà tournée ainsi vers le sens et le but du peuple et du pays d'Israël: la croix de Golgotha? Celle-ci est le sceau divin sur la promesse faite à Abraham et à sa descendance de posséder le pays. Car en Jésus-Christ sont le oui et l'amen de toutes les promesses de Dieu (2 Cor. 1, 20).
Nous sommes la génération témoin oculaire du retour d'Israël, en et depuis 1948, dans la Terre promise et vers l'autel (la croix). Nous voyons en Jérémie 3, 18 que cette promesse de possession du pays garde toute sa valeur: « .. elles viendront ensemble du pays du septentrion au pays dont j'ai donné la possession à vos pères.» Il importe de bien noter que, selon Luc 21, 24, le temps des nations ne s'avance pas vers sa fin, parce qu'Israël rentre dans son pays, mais bien qu'Israël retourne dans son pays parce que le temps des nations touche à sa fin.
Il est un autre acte posé par Abraham qui s'est toujours répété parmi le peuple d'Israël et qu'il faut,
dès lors, peut-être aussi comprendre prophétiquement. Dieu lui avait dit: «Va, parcours le pays en long et en large, car c'est à toi que je le donnerai» (Gen. 13, 17; franç. courant). Mais que fit Abraham? Il «déplaça son camp et vint s'installer . .» (v. 18). Israël n'a pas pris possession de tout le pays promis sous la conduite de Josué, ni sous le règne de Salomon, ni depuis le retour des juifs de la diaspora en 1948, aujourd'hui non plus. Pourtant, l'Eternel avait promis à Abraham et à sa descendance de leur donner: « .. depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate» (Gen. 15, 18). Pourquoi? Parce qu'il fallait tout d'abord que se produise Golgotha, l'«autel». Il avait été dit à Abraham: «Va, parcours le pays en long et en large, car c'est à toi que je le donnerai.. Abram déplaça son camp et vint s'installer . . Il y construisit un autel au Seigneur» (Gen. 13, 17-18). Ce ne sera qu'au moment du retour de l'Homme de Golgotha - un véritable événement national - qu'ils Le considéreront comme leur Messie, «celui qu'ils ont percé» (Zach. 12, 1 0), et obtiendront le pays entier en possession permanente.
Nous en trouvons une merveilleuse image prophétique dans la vie d'Isaac. Trois fois, ses serviteurs creusèrent un puits pour procurer de l'eau aux gens et au bétail. A deux reprises, les bergers de Guérar (des Palestiniens) contestèrent (Gen. 26, 19-2 1). Mais Isaac s'en alla plus loin et creusa un troisième puits, pour lequel on ne lui chercha plus querelle (v. 22). De là, Isaac se rendit à Beër-Shéba. Nous lisons: «L'Eternel lui apparut dans la nuit, et dit. Je suis le Dieu d'Abraham, ton père; ne crains point, car je suis avec toi; je te bénirai et je multiplierai ta postérité, à cause d'Abraham, mon serviteur Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l'Eternel . .» (v. 24-25). Et là, Isaac reçut la visite de ses ennemis, qui, honteux, durent reconnaître: «Ils répondirent. Nous voyons que l'Eternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi! Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Eternel» (v. 28-29). Israël devra lutter, souffrir et perdre des territoires jusqu'à ce que le Seigneur apparaisse en gloire pour Son peuple!
Troisième étape: « ... je rendra! ton nom grand. . .
Ce nom «Israël» est sans doute le plus connu de l'histoire du monde. D'autres noms de peuples et de royaumes ont disparu, mais celui d'Israël est resté et est dans toutes les bouches. Pourquoi? Parce qu'il s'inscrit fondamentalement dans l'histoire du salut.
Genèse 32, 28 nous apprend que Jacob a reçu de Dieu un nouveau nom, à savoir Israël: «Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur» (voir aussi Gen. 35, 10). Un fait qui revêt une signification formidable, éternelle! «Israël» est synonyme de victoire. A la fin, quand l'histoire du monde atteindra son point culminant et s'achèvera par le retour de Jésus-Christ, Israël sera là en vainqueur. Il sera alors pleinement prouvé qu'aucun ennemi n'a pu le détruire. Au contraire, ce peuple royal sera à la tête des nations (Jér. 31, 7).
Dieu s'occupe de Son peuple depuis quelque 4000 ans. Ce nom «Israël» a pour sens «il lutte avec Dieu».
Nous avons là une clé qui ouvre sur ce que Dieu fait dans et avec ce monde. Au travers du peuple d'Israël, Il introduit l'histoire du salut dans celle du monde, ce qui se lie à une lutte sans merci. Israël représente Dieu dans le combat avec ce monde. Et là aussi, il s'agit du plus grand des juifs: Jésus-Christ.
Immédiatement après la chute dans le péché, Dieu s'est adressé à Satan par ces mots: «le mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité. celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon» (Gen. 3, 15). Depuis lors, le Tout-Puissant combat pour le monde et l'humanité contre le péché, la mort et le diable. Israël y joue un rôle-clé, car c'est de lui que le Sauveur devait sortir. Il s'agit du royaume de Dieu, qui, un jour, deviendra un empire mondial. C'est pourquoi Israël est continuellement impliqué dans un combat particulièrement dur. Pensons à la montée des royaumes en rapport avec Israël et aux défaillances du peuple juif. Pensons aussi à sa chute avec sa dispersion parmi les nations, où il a subi de sanglantes et mortelles persécutions. Et que dire du retour des Juifs en Eretz Israël? Ils ont dû livrer cinq guerres pour leur survie; et actuellement, la nation est profondément déchirée. Et comme si cela ne suffisait pas, de nombreuses résolutions onusiennes ont été prises contre Israël. N'oublions pas non plus l'Intifada, la révolte des Palestiniens, les attaques terroristes et la haine des pays arabes à son encontre. Tout cela s'inscrit dans le combat de Satan contre Dieu. C'est bien plus que ce que nous pourrions imaginer. Souvenons-nous de ce qui est écrit en Daniel 10, 10-21 au sujet du combat livré dans le monde invisible. Mais en fin de compte, il y aura la victoire du Seigneur et Son retour, le but poursuivi concernant Israël et les nations étant alors atteint. Lisons ce texte du point de vue prophétique: «Elie dit alors à tout le peuple: Approchez-vous de moi!
Tout le peuple s'approcha de lui. Et Elie rétablit l'autel de l'Eternel, qui avait été renversé. Il prit douze pierres d'après le nombre des tribus des fils de Jacob, auquel l'Eternel avait dit. Israël sera ton nom) (1 Rois 18, 30-31). Autrement dit: «Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur» (Gen. 32, 28). Pourquoi ce nom Israël est-il si significatif? Parce qu'il s'agit de la grandeur de l'oeuvre du salut de Dieu. Sur la croix, au-dessus de la tête de Jésus, figuraient ces mots: «Celui-ci est Jésus, le Roi des Juifs». La promesse « .. je rendrai ton nom grand .. » a été faite à Abraham dans la perspective de Jésus-Christ, car c'est de la descendance de ce patriarche qu'est sorti le Sauveur du monde (Gen. 22, 2 8; Gal. 3, 16).
A l'instar du nom de Jésus, celui d'Israël est grand et élevé. Jésus s'est assis à la place d'honneur à la droite de la Majesté divine, mais Il ne s'est jamais pour autant défait de Son nom juif. Par la foi, nous voyons assis à la droite de Dieu «le lion de la tribu de Juda qui a vaincu» (cf. Apoc. 5, 5). On peut donc affirmer qu'un Juif est assis à la droite du Tout-Puissant.
(LA SUITE DANS LE PROCHAIN JOURNAL)
Appel de Minuit 05 / 1999