une pierre angulaire précieuse, solidement posée Celui qui s'appuiera sur elle ne sera pas réduit à s'enfuir ! » Esaïe 28: 16
NEHUSTAN : LE MORCEAU D'AIRAIN.
Nehustan : pour la plupart d'entre vous, je suppose que ce nom n'a aucune signification. C'était aussi mon cas avant que je n'ouvre un dictionnaire biblique. Ce nom hébreu veut dire : morceau d'airain.
APRES PESSAH'
Dans le désert, le peuple s'impatienta sur le chemin. Il perdit courage, il parla contre Dieu et contre Moïse en disant ; «- Pourquoi nous as-tu tait sortir du pays d'Egypte ? Pourquoi nous taire mourir dans ce désert ? Car il n'y a point d'eau et notre âme est dégoûtée, nous sommes excédés de trouver seulement cette misérable nourriture : la manne ». Nb 21;4-5. Alors l'Eternel, le Dieu d'Israël, envoya contre le peuple les serpents brûlants qui les mordirent et il mourut beaucoup d'hommes et de femmes.
Nous lisons, dans le livre des Nombres, au chapitre 21, comment le peuple s'adressa à Moïse : «nous avons péché en parlant contre l'Eternel et contre toi, Intercède, prie afin que Dieu détourne de nous ces serpents ! » Et Moïse intercéda, .alors Dieu lui dit : « Fais toi-même un serpent d'airain et place-le en haut d'une perche ; quiconque aura été mordu, qu'il le regarde et il conservera la vie». Moïse fit un serpent d'airain, le fixa sur un haut bâton et si quelqu'un était mordu, il pouvait lever les yeux vers ce serpent de métal et il était sauvé.
Ces malheurs sont arrivés à notre peuple et doivent nous servir d'avertissements. Ils ont été écrits dans la Tora - les livres de Moïse - pour nous instruire, Nous devons prendre garde de murmurer et de désobéir au plan que Dieu a pour chacun de nous. L'Ecriture dit ailleurs ; Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber ! » Mais nous tombons tous d'une manière ou d'une autre. Dans un Psaume, le roi David affirme, guidé par l'Esprit Saint : «Dieu regarde les hommes... tous ont dévié, tous ont dévié, ensemble ils sont pervertis, il n'en est aucun qui fasse le bien , pas même un seul... » et encore : « aucun ne peut sauver son frère ni donner à Dieu le prix de son rachat ». Ps 53:3, 4; 49:7-9
IL y eut dans le désert - Nehustan - ce serpent d'airain que Moïse dressa sur une perche. Tous ceux qui, mordus, levaient les yeux vers ce serpent de métal étaient sauvés. .
UN GRAND RABBIN EN ISRAEL
Nicodème était l'un des grands rabbins en Israël, faisait partie du Sanhédrin, il était un pharisien accompli. Venu de nuit voir le Messie Jésus, il l'entendit lui dire : «De même que Moïse éleva le serpent d'airain sur une perche dans le désert, de même le Fils de l'homme doit être élevé afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas mais qu'il ait la vie éternelle. En effet, Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». Jn 3: 14-17
Ces paroles de notre Messie s'adressent à nous, Juifs, premièrement, et aussi aux hommes et aux femmes de tous peuples, de toutes races, de toutes langues ... jusqu'aux extrémités de la terre et jusqu'aux îles les plus lointaines. C'est cela, la Bonne Nouvelle : celui qui croit au Fils de Dieu n'est pas condamné, il est sauvé, libéré de la puissance du mal. Celui qui met sa confiance en lui est sauvé de la mort, conséquence de la désobéissance à la loi de Dieu.
Ce serpent d'airain a donc eu, à un certain moment de la marche du peuple d'Israël dans le désert, une grande importance. Par la suite il reçut ce nom : Nehustan. - le morceau d'airain - et fut gardé soigneusement en souvenir de la délivrance que Dieu accorda au peuple en rébellion. Hélas, il ne tarda pas à devenir un objet d'idolâtrie, car il nous est rapporté que l'on brûlait des parfums en offrande devant Nehustan le serpent d'airain.
AUJOURD'HUI AUSSI
Des choses les meilleures, l'homme peut se faire des idoles. Nul n'a connu l'emplacement exact où Moïse est mort ... Les objets du Temple de Jérusalem ont disparu : nous ne savons pas où se trouvent l'arche de l'Alliance, le chandelier ... Il ne reste qu'un mur dont les pierres ont été bouleversées par les envahisseurs successifs. Du passage du Messie lui-même, il ne nous reste que les textes contenus dans le livre de la Nouvelle Alliance et le témoignage lumineux de ceux qui sont réellement ses disciples. Je ne veux pas m'étendre sur les soi-disant morceaux de bois de « la vraie croix », il paraît que l'on pourrait construire une grande maison avec ceux-ci ! ni les douzaines de clous que l'on affirme être authentiques. C'est de la superstition, de l'idolâtrie ... et finalement cela conduit à la magie qui a été, et qui est encore aujourd'hui, formellement interdite par Dieu. Il nous reste des textes inspirés par l'Esprit de Dieu et en les lisant, dans les livres de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance, nous sommes saisis par la révélation de notre misère, de nos égarements. Mais nous pouvons aussi découvrir et connaître la dimension de l'amour de Dieu.
De même que Moïse éleva le serpent d'airain sur un bois dans le désert, de même Jésus, le Fils de l'homme - qui est en même temps le Fils de Dieu - a été cloué sur une croix afin que quiconque regarde à lui puisse être pardonné et sauvé. C'est ce que les prophètes, les Psaumes et la Tora avaient exactement annoncé au sujet du Messie : «ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il a été chargé, alors que nous le prenions pour un malheureux atteint, frappé par Dieu, humilié. Mais il a été meurtri pour nos péchés, à cause de nos fautes il a été écrasé. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c'est sa blessure qui nous donne le pouvoir d'être sauvés ... » Esaïe 53:4-5
Gardons-nous de nous faire des idoles des choses qui nous entourent. La famille, notre conjoint, nos enfants, la patrie, le travail, le sport, la science sont des choses bonnes en elles-mêmes, mais elles deviennent des idoles lorsqu'elles prennent la première place, celle qui revient à l'Eternel seul. Il faut aussi nommer la tradition qui, souvent, transforme les Paroles données par Dieu et les interprète en tordant leur sens véritable. La tradition est souvent comparée à une citerne pourrissante tandis que la Bible est une source d'eau pure qui jaillit sans se tarir jamais. Jér 2:13 ; 17:13
Il nous est rapporté que le roi Ezéchias fit ce qui est droit aux yeux de l''Eternel. C'est lui qui fit disparaître les « hauts lieux », qui brisa les statues des idoles et qui mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait. Jusqu'à cette époque, les enfants d'Israël offraient de l'encens, brûlaient des parfums devant ce morceau d'airain ; on l'appelait Nehustan. «Ezéchias mit entièrement sa confiance en l'Eternel le Dieu d'Israël. Il demeura fidèle et Dieu fut avec lui ». 2 Rois 18:1-8.
A DIEU SEUL
L'histoire de ce serpent - Nehustan - nous apprend que nous devons regarder à Dieu seul. Et afin d'entendre ce que Dieu veut nous apprendre, lisons sa Parole transmise par ceux qui ont écrit la Bible. Ne laissons pas la tradition nous arrêter sur le chemin qui mène à la vie, à la réconciliation avec notre Dieu. Le Temple de Jérusalem a disparu mais nous avons aujourd'hui plus que le Temple, plus que les sacrifices. Nous avons celui qui a été élevé sur le bois, cloué sur une croix romaine, subissant à notre place le châtiment que nous méritons.
Aujourd'hui, tant que nous pouvons dire - aujourd'hui -, les promesses de Dieu nous affirment : celui qui place sa confiance dans le Fils possède la vie éternelle. Celui qui refuse d'écouter le Fils et de se fier à lui ne verra jamais la vie mais la colère de Dieu reste suspendue au-dessus de sa tête ». Jn 3:36 (A.K.). Nous sommes, dispersés à travers les nations, un nombre important de Juifs qui avons reconnu en Yeshoua - nom hébreu de Jésus - le Messie tant espéré par Israël. Il est notre Goël, celui qui a payé la rançon de notre salut. Comme Moïse éleva le serpent d'airain dans le désert pour que nos pères soient sauvés, ne voulez-vous pas mettre votre confiance en celui que Dieu a envoyé ? « Heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance ». Psaume 2: 12
Jacques Guggenheim
Le Berger d'Israël No 390