«Sois transportée d'allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d'une ânesse» (Za. 9, 9).
En lisant d'une manière suivie les prophètes de l'Ancienne Alliance, on est frappé de voir combien souvent et de quelle façon subite ils voyaient l'image du Messie! C'est pourquoi nous avons aujourd'hui la Bible! Le Seigneur Jésus dit: «Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jn. 5, 39). Dans notre texte, le prophète Zacharie annonce avec beaucoup de perspicacité la venue du Seigneur Jésus. Cependant, dans son message il fait aussi allusion aux Nations Unies et à Harmaguédon. On l'appelle parfois le prophète de l'espérance et de la gloire. La prophétie de ce texte est extrêmement importante puisque, dans les quatre Evangiles - Matthieu 2 1, Marc 11, Luc 19 et Jean 12 - nous trouvons son accomplissement. Voici quelques versets tirés de l'Evangile de Marc:
«Lorsqu 'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent près de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en leur disant: Allez au village qui est devant vous,- dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est encore assis,- détachez-le et amenez-le. Si quelqu'un vous dit: Pourquoi faites-vous cela? répondez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il le laissera venir ici. Les disciples, étant allés, trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, ait contour du chemin, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon? Ils répondirent comme Jésus l'avait dit. Et on les laissa aller. Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et Jésus s'assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs. Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts! Jésus entra à Jérusalem, dans le temple. Quand il eut tout considéré, comme il était déjà tard, il s'en alla à Béthanie avec les douze» (Mc. 11, 1-11).
«Ils arrivèrent à Jérusalem et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons, et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs» (v. 15-17).
Toutes les grandes prophéties de l'histoire du salut, dont les accomplissements sont parfois éloignés les uns des autres par des milliers d'années, sont réunies dans cette entrée du Roi à Jérusalem. Zacharie avait annoncé cet événement au moins six cents ans auparavant. A l'apparition du Roi assis sur un ânon suivit la purification du temple, qui est déjà un signe prophétique du nouveau temple.
Après cela, il y eut Golgotha. «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs» (Mt. 27, 37), Celui qui a vaincu tous Ses ennemis et qui est ressuscité. Le prophète Esaïe eut une vision extraordinaire des souffrances de Jésus, déjà 800 ans avant Sa venue sur la terre (cp. Es. 53). En regardant de plus près le texte de Zacharie 9, 9, on s'aperçoit que l'entrée du Roi est signalée par le petit mot «voici» « Voici, ton roi vient à toi»! Cela nous incite à considérer l'ensemble de la prophétie, une fois dans sa signification unitaire, ensuite dans son double accomplissement. D'abord elle concerne une seule personne: Jésus-Christ. Son double accomplissement a trait à Sa première venue dans l'humilité et à Sa seconde venue en grande puissance et gloire. Du point de vue de l'histoire du salut, c'est une seule chose, car Sa première et Sa seconde venue se confondent dans la perspective de l'éternité. «Ton roi vient à foi». Sa venue dans la souffrance a déjà eu lieu, maintenant nous l'attendons en gloire - très bientôt!
C'est le Roi de Sion qui attire avant tout notre attention:
«Fille de Sion ... voici ton roi vient à toi». Il est précisé que ce n'est pas «un», mais «ton» Roi, Celui que tu attends depuis si longtemps. Dieu avait donné des rois à Israël. Cependant, Celui-ci est le Roi qui a été annoncé. Il est dit de Lui qu'Il est le Juste parmi les hommes, qu'Il est de la postérité de David, le Roi des rois, leur Roi et Sauveur. Son royaume renferme tous les royaumes de la terre, Il est le Seigneur des seigneurs. Nous lisons, par exemple, dans Jérémie 23, 5-6: «Voici les jours viennent, dit l'Eternel, où je susciterai à David un germe juste; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; et voici le nom dont on l'appellera: «l'Eternel notre justice». «... de par Dieu, il a été fait pour nous ... justice» (l Co. 1, 30b). Oui, c'est pour maintenant! Voyons aussi Esaïe 32, 1: «Alors le roi régnera selon la justice». Ou encore dans Psaume 2, 6 où il en est aussi fait mention: «C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte». C'est chose faite. Voilà pourquoi les nations s'agitent en vain! Toutefois, si la prophétie de Zacharie 9, 9 s'est déjà réalisée en partie, nous attendons encore l'accomplissement de celle annonçant la venue du Roi en gloire. Maintenant, allons plus loin dans l'étude de la personne du Roi et de l'accomplissement de la prophétie Le concernant.
1. Il est écrit: «Sois transportée d'allégresse fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi». Il vient à Sion, oui, en Israël! Ce Roi d'Israël est entré à Jérusalem dans la pauvreté, juste avant d'être manifesté comme l'Agneau sacrifié pour nous. Pourtant, il a été proclamé Roi: «Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (Mt. 21, 9)! Cependant, la même foule criera quelques jours plus tard: «Fais mourir celui-ci ... Crucifie, crucifie-le» (Luc 23, 18.21)! «Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous» (Luc 19, 14)! L'être humain est terriblement capricieux! Dieu dit dans Osée 6,4: « Votre piété est comme la nuée du matin, comme la rosée qui bientôt se dissipe». Ce roi est un des leurs, sans être vraiment un des leurs. Il fait partie du peuple comme étant leur futur Roi, mais Il n'est pas considéré comme Celui qui vient à eux. En d'autres termes: En tant qu'homme, Il est né en Israël, en tant que Dieu, Il est la Parole faite chair, qui vient à eux comme à nous aussi.
2. «Ton roi vient à toi». Cette parole renferme une profonde signification. Le mot hébreu «lakh» - «à toi» - employé dans ce texte, signifie aussi «pour ta délivrance», «pour votre bien», «en ta faveur».
3. Le Sauveur, Roi de Sion, est aussi appelé «le Juste». Cela ne sous-entend pas simplement «qu'Il interviendra pour une juste cause», mais qu'Il est Lui-même le Juste, accomplissant la volonté de Son Père en toutes choses, intègre, gardant et révélant les préceptes de justice. Jésus dit: «Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé» (Jn. 4, 34). Ce sont là les qualités fondamentales du Roi parfait.
4. « Ton roi vient à toi» - «ayant le salut» (trad. Darby). C'est la traduction anglaise du mot hébreu «nosha». Schlachter le traduit par «Sauveur». Ton Roi vient à toi comme un Sauveur! Cette expression est confirmée par les premiers manuscrits: «Sauveur», «Libérateur», «Rédempteur». Mais c'est là ce que les Juifs refusent car, s'Il est le Sauveur, il est aussi le Rédempteur - cela justifierait la doctrine chrétienne. Un polémiste juif qui, certainement, a énoncé les divergences les plus connues entre le judaïsme et le christianisme, reprocha aux chrétiens d'avoir falsifié ce texte. «Les Nazaréens», dit-il, «ont changé le mot ,nosha' = sauvé' en moshia' = Sauveur' afin de corroborer leur foi». Cependant, cette accusation est absolument fausse, puisque dans toutes les éditions chrétiennes de la Bible hébraïque, le texte rejoint exactement celui des Bibles judaïques. On permet à cet homme de croire que ce sont les chrétiens qui ont traduit ce mot par «Sauveur» au lieu de «sauvé», comme lui-même l'aurait fait. Pourtant, les chrétiens n'avaient pas le but déloyal d'utiliser une telle traduction pour confirmer leur foi.
C'est par des directives juives qu'ils en sont arrivés à la conclusion que c'est là la vraie signification du terme. Les Juifs ont traduit le texte du prophète Zacharie longtemps avant qu'existe la chrétienté. Les chrétiens l'ont adopté par la suite. Les Juifs qui voient une falsification de ce texte devraient se souvenir de la «Targum» (traduction) de Jonathan, où ce mot est aussi traduit par «Sauveur» ou «Libérateur». Jonathan n'avait certainement nullement l'intention trompeuse de favoriser les chrétiens. Cela montre que la signification de ce terme «Sauveur» est d'origine juive. Aujourd'hui il est de nouveau employé parmi eux. Nous ne devons pas oublier que les prophètes avaient déjà l'Esprit du Christ en eux. L'apôtre Paul le confirme dans 1 Corinthiens 10, 4: «... car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait et ce rocher était Christ».
5 Dans notre texte on attribue encore une autre particularité au Seigneur Jésus: «Ton roi vient à toi» «humble». Ce Roi parfait est caractérisé en hébreu par «ani» ce qui signifie «pauvre», «faible», «humble», «misérable», «tourmenté», «torturé», etc. Les mots les plus forts ne sauraient dépeindre l'extrême dépouillement du Roi des rois. Un examen minutieux de ce petit mot «pauvre» nous révèle tout ce qui est réellement pauvre, humble, misérable et tourmenté. Ces caractéristiques concernant le destin du Serviteur de Dieu sont mentionnées dans Esaïe 53. Ceux qui discernent dans cette puissante prophétie d'Esaïe la description de la souffrance et de la mort du Messie ne seront pas étonnés que Zacharie, à qui les écrits d'Esaïe devaient être familiers, ait pu réunir les inspirations des anciens prophètes en un ensemble d'éléments précis, afin que l'on puisse reconnaître le Libérateur et le Roi d'Israël, Lui le plus méprisé et le plus maltraité.
6. Il est encore dit: «Ton roi vient à toi ... monté sur un âne, sur le petit d'une ânesse», Cette parole précise le type d'animal sur lequel le roi devait monter. L'animal devait être jeune et il ne fallait pas que quelqu'un l'ait utilisé auparavant. Il devait être apte à suivre la mère. Le fait d'être monté sur un âne était-il un signe d'humilité du Messie ou plutôt un signe extérieur de Sa vocation de paix? Il me semble que les deux caractéristiques se rejoignent dans ce geste symbolique: «Il est notre paix» (Ep. 2, 14). D'une part, l'âne fait partie d'une race d'animaux plus sélectionnée, donc moins méprisée en Orient qu'en Occident. L'histoire ancienne juive nous rapporte que les juges et les rois se déplaçaient à dos d'âne ( 1 R. 18, 5) jusqu'à ce qu'on commençât à utiliser les chevaux. Depuis, monter sur un âne n'était plus conforme à la prééminence des dominateurs et des rois. Certainement qu'à l'époque de Zacharie, on considérait comme un honneur royal le fait que les rois et les princesses se servaient de chevaux et de chars. Aussi, notre texte présente-t-il le Messie monté sur un âne dans l'intention de montrer Sa pauvreté. D'autre part, l'âne était compté parmi les animaux impurs. Nous lisons dans Exode 11, 13.- «Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l'âne; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque». Oui, le Seigneur était réellement assis sur un âne mais:
Pourquoi, le Seigneur Jésus est-il entré à Jérusalem sur un ânon?
Nous trouvons une première réponse immédiate et importante dans Matthieu 21, 4-5 : «Or, ceci arriva afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse». La parole de Dieu devait s'accomplir - comme elle doit s'accomplir de nos jours! Le Seigneur dit: «. . . Car je veille sur ma parole pour l'exécuter» (Jé. 1, 12). Mais - et c'est une deuxième réponse - l'entrée du roi à Jérusalem a une cause plus profonde encore. Bien que, selon la Parole, le peuple L'acclame: «Hosanna au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!» (Mt. 21, 9), car il n'a pas compris ce qui se passait réellement. Nous lisons dans le verset suivant: «Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue et l'on disait: Qui est celui-ci?». -
Lui, le Roi des rois, assis sur un ânon, suscita l'émotion de toute la ville. Tous se demandèrent qui était cet homme. Dans Son humilité absolue, qui n'était pas simplement une caractéristique de Sa personne mais le trait fondamental de Son être, le peuple ne L'a pas reconnu. Voilà Son entrée à Jérusalem, où Il devait souffrir et mourir pour le péché du monde. Cela nous conduit à la troisième raison de Son entrée à Jérusalem sur un ânon: Il était aussi l'Agneau qui devait ôter le pécher du monde. En y réfléchissant nous devinons pourquoi, à la vue du Roi, le peuple était si ému et tremblant. Que pouvait voir la foule à cet instant? Elle discerna les deux traits fondamentaux du Seigneur réunis en un seul: la majesté du Roi et l'humilité de l'Agneau! Parce que tout de Sa propre personnalité avait disparu, il avait reçu cette force illimitée pour ôter le péché du monde. «Sois transportée d'allégresse, fille de Jérusalem, ton roi vient à toi»! En s'effaçant jusqu'à n'être rien, Il est devenu tout! Le principe de Dieu, c'est de faire les choses à partir de ce qui n'est pas. Voilà pourquoi une telle puissance se dégageait de la vie du Seigneur Jésus et de tout ce qu'Il disait.
La vocation de l'ânon: être porteur du Seigneur Jésus
Orientons-nous maintenant vers l'ânon sur lequel était assis le Seigneur Jésus. Il avait une position extrêmement importante! Cependant, tout en jouant ce rôle principal, puisqu'il portait la gloire de Jésus, son importance n'apparut point, car personne ne prit garde à lui. Tous ne virent que Jésus! L'âne, il faut le dire, n'est pas une image qui nous flatte. Elle reflète plutôt la vraie position de l'homme. Nous avons déjà mentionné que l'âne fait partie des animaux impurs. «Tu rachèteras avec un agneau tout premier-né de l'âne; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque» (Ex. 13, 13). Si donc le premier-né d'un âne pouvait rester en vie, ce n'était que grâce à la mort d'un autre animal tué pour lui. C'est une illustration merveilleuse de l'histoire de notre salut. Nous aussi avons besoin d'être rachetés! Il n'existe qu'une possibilité pour être arraché à la perdition éternelle: L'Agneau de Dieu qui a payé le prix! Nous n'avons pas été rachetés par de l'argent ou de l'or, mais «par le sang précieux de Christ comme d'un agneau sans défaut et sans tache» (1 Pi. 1, 18-19). On dit que les ânes sont têtus et rebelles envers leurs maîtres. Cependant, l'ânesse dont il est parlé dans Nombres 22, 27 reflète une autre image: «L'ânesse vit l'ange de l'Eternel et elle s'abattit sous Balaam ... ». Concrètement, dans l'Ancienne Alliance, l'âne servait de bête de charge et de monture. Il devait d'abord être racheté par un animal offert en holocauste. Le propriétaire du premier-né d'un âne paya un grand prix pour avoir une bête de charge à sa disposition. Par rapport au Seigneur Jésus, cet ânon du Nouveau Testament est une image éclatante de la destination du chrétien: «En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, irrépréhensibles devant lui» (Ep. 1, 4). Voilà pourquoi Jésus a payé un si grand prix à Golgotha.
Votre vocation: être porteur de la gloire de Jésus
Cet ânon qui est destiné à porter la gloire du Seigneur Jésus, est un exemple qui montre comment nous risquons de manquer notre vocation. Dans Marc 11, 2, le Seigneur Jésus dit à Ses disciples: «Allez au village qui est devant vous; dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est encore assis; détachez-le, et amenez-le». Un ânon attaché! Celui qui reste attaché manque sa vocation! Jésus vous voit comme Il a vu cet ânon.
Nous avons ici une triste illustration d'un enfant de Dieu qui préfère rester attaché par toutes sortes de péchés: l'avarice, l'orgueil, la colère, les désirs charnels, etc. Aussi longtemps que vous n'êtes pas libérés de certains péchés et liens, il ne vous sera pas possible de venir dans la présence du Seigneur. Votre assujettissement chronique vous rend incapable d'être porteur de Sa gloire! Le Seigneur Jésus avait donné un double ordre: «... détachez-le et amenez-le». Cette demande du Seigneur est vraiment claire! Aussi longtemps que les liens de vos péchés vous retiennent, vous n'avancerez pas. Vous resterez «dehors ... au contour du chemin», là où se trouvait l'ânon (v. 4). Le Seigneur avait averti les disciples: «Si quelqu'un vous dit: Pourquoi faites-vous cela? répondez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il le laissera venir ici» (v. 3). Quelle réalité merveilleuse! Le Seigneur a besoin de vous'
Le malheur de cet ânon fut de n'être pas détaché tout en étant racheté par un agneau. C'est au moment où les disciples ont commencé à défaire le noeud par lequel l'ânon était attaché que les protestations se sont élevées: «Les disciples étant allés, trouvèrent l'ânon attaché dehors, près d'une porte, au contour du chemin, et ils le détachèrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon?» (v. 4-5). Que faites-vous? Autrement dit: Ici il n'y a rien à changer, tout doit rester comme jusqu'à présent. C'est ainsi que l'ennemi agit à notre égard! L'adversaire, le diable, riposte aussitôt que vous avez eu le courage de revendiquer la victoire de Jésus et que vous prenez Sa parole au sérieux! Si, jusqu'à présent, vous avez reculé chaque fois devant l'ennemi, prétendant être faible, etc., il n'est pas étonnant que vous restiez lié. Le Seigneur qui pourtant a besoin de vous et qui vous attend n'a pas encore pu vous utiliser. Comment les disciples ont-ils réagi au moment décisif? Se sont-ils laissés intimider? Non, ils ont prononcé le nom de JESUS - «ils répondirent comme JESUS l'avait dit». Et voici que l'extraordinaire se produisit: «... on les laissa aller»! Derrière le nom de Jésus est caché le précieux sang de l'Agneau et derrière l'Agneau se tient le Dieu éternel. C'est ainsi que toute résistance est brisée. Nous lisons au verset 7: «Ils amenèrent à Jésus l'ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements et Jésus s'assit dessus». C'est là le grand changement!
Depuis longtemps, le Seigneur désire faire connaître à Son peuple Sa gloire de Roi et d'Agneau tout à la fois. Il désire vous la montrer aussi, mais Il en est empêché aussi longtemps que l'outil - le porteur - fait défaut. Au moment «où ils amenèrent l'ânon à Jésus», toute l'histoire du salut s'est mise en mouvement. La prophétie de Zacharie 9, 9 devient réalité à l'instant où l'ânon est détaché! «Jésus s'assit dessus» - l'ânon devient porteur de Sa gloire! Aussitôt que vous serez détaché des liens de vos péchés, le Seigneur fera de vous un porteur de Sa gloire. Il prendra possession de vous et vous conduira jusqu'au coeur de Jérusalem, selon ce que dit la Parole: «Jésus entra à Jérusalem, dans le temple, et il considéra tout» (v. 11, trad. Luther). L'ânon était enfin disponible au service du Roi, ce qui donna l'occasion à la foule de louer le Seigneur: «Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (v. 9)! Ils n'ont pas acclamé l'ânon, mais Celui qui était assis dessus: «Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts» (v. 10)! Quelle signification prophétique profonde!
Votre coeur n'est-il pas enflammé par le saint désir d'être porteur de la gloire de Jésus? Aujourd'hui, un nouveau chemin s'ouvre devant vous! En vous laissant libérer de tous vos liens, au nom du Seigneur Jésus, vous deviendrez porteur de Sa gloire. Il vous attire à Sa lumière, le Seigneur a besoin de vous.
«Voici, ton Roi vient à toi.»!
W.M.
Nouvelles d'Israël Juin 1986