Apprenez du figuier
Tout comme l'olivier, la vigne et l'épine, le figuier est une image d'Israël, une figure du judaïsme. Ces quatre «arbres» sont mentionnés en Juges 9, 8-15. Le grenadier représente également le peuple juif.
Le passage biblique bien précis qui mentionne le figuier comme figure d'Israël, nous le trouvons en osée 9, 10, où l'Eternel déclare: «J'ai trouvé Israël comme des raisins dans le désert, j'ai vu vos pères comme les premiers fruits d'un figuier. » Cela ressort également de Jérémie 24, 3-7: «L Éternel me dit: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Des figues. Les bonnes figues sont très bonnes, et les mauvaises sont très mauvaises et ne peuvent être mangées à cause de leur mauvaise qualité. La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots:
Ainsi parle l'Eternel, le Dieu d 'Israël:
« comme tu distingues ces bonnes figues, ainsi je distinguerai, pour leur être favorable, les captifs de Juda, que j'ai envoyés de ce lieu dans le pays des Chaldéens. Je les regarderai d'un oeil favorable, et je les ramènerai dans ce pays; je les établirai et ne les détruirai plus, je les planterai et ne les arracherai plus. Je leur donnerai un coeur pour qu 'ils connaissent que je suis l'Eternel; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu, s ils reviennent à moi de tout leur coeur »
En outre, le figuier comporte une signification profondément prophétique, qui apparaît dans le discours de Jésus sur le temps de la fin et tout particulièrement sur Son retour:«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche» (Matth. 24, 32-33).
Dans cette méditation, nous nous proposons de considérer le figuier qu'est Israël à la lumière biblique prophétique et de nous demander ce que nous pouvons apprendre de lui:«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. . . » J'aimerais m'attarder spécialement sur trois points particuliers.
Première image: Le figuier nous enseignant le bon chemin, celui qui conduit à une vraie justice qui demeure
Où le figuier (Israël) apparût-il pour la première fois dans la Bible? Certains de mes lecteurs diront peut-être que nous trouvons, en Genèse 12, l'appel d'Abraham comme premier Hébreu, et que son fils Isaac et son petit-fils Jacob lui succédèrent, ce dernier voyant son nom changé en «Israël» en Genèse 32, 28: «Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. » Il est exact que le nom d'Israël figure ici pour la première fois.
Mais je pense que le figuier (Israël), dans la profondeur prophétique du plan du salut divin («Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. . . »), apparaît déjà aux premières pages de la Bible et cela en Genèse 3, 7: «Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu ils étaient nus; et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s 'en firent des ceintures. » A mon sens, c'est là que nous trouvons pour la première fois dans le Saint Livre l'ombre d'Israël comme figuier, l'Israël de la loi, laquelle ne peut que couvrir le péché.
En plus de l'arbre de la vie et de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 2, 17), le figuier («. . . et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures») est le seul arbre mentionné dans le jardin d'Eden. Selon moi, la mention du figuier aux premières pages de la Bible (à côté de nombreux autres arbres mis par Dieu dans le paradis et qui ne sont pas cités nommément) est une merveilleuse image de l'élection d'Israël:
«L'Eternel, ton Dieu, t'a choisi pour que 1<u sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre» (Deut. 7, 6).
Après avoir péché, Adam et Eve constatèrent qu'ils étaient nus. Ils se tournèrent vers le figuier pour couvrir leur nudité de ses feuilles. Mais ce faisant, ils ne purent que «couvrir» leur responsabilité ils n'obtinrent pas le pardon de leur faute. Pour cela, il fallait un sacrifice sanglant: «L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit» (Gen. 3, 21).
Dieu tua donc des bêtes dont il prit la peau pour couvrir la nudité des deux premiers humains; leur sang servît au pardon du péché commis.
Ainsi, dès les premières pages de la Bible, toute l'histoire du salut est annoncée prophétiquement. Certes, elle est enveloppée de mystère; mais grâce aux révélations ultérieures, ce mystère prendra des contours de plus en plus distincts.
Qu'en apprenons-nous?
1. Les feuilles du figuier parlent d'une autre rédemption, qui est infiniment meilleure, parfaite. Il est écrit en Hébreu 7, 19: «La loi de Moïse, en effet, n'a rien amené à la perfection. Mais une espérance meilleure a été introduite, grâce à laquelle nous nous approchons de Dieu» (français courant).
Quelle est donc l'espérance supérieure à la loi? Le sacrifice divin en Jésus-Christ sur la croix!
Selon moi, le vêtement fait de feuilles de figuier est une allusion à celui d'un sacrifice sanglant, à une meilleure espérance. Après avoir péché, Adam et Eve surent instantanément qu'ils étaient nus et qu'ils devaient se couvrir: «. . . ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. » Mais cela ne pouvait suffire aux yeux du Dieu saint. Plein de miséricorde, Il tua des bêtes et <fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et Il les en revêtit » Voilà exactement la signification et le but d'Israël dans l'histoire du salut. Du début à la fin, le figuier qu'est Israël parle du meilleur salut qui est en Jésus-Christ, le grand sacrifice de la justice de Dieu. La loi nous a été donnée en Israël. Mais par la loi, nous connaissons que nous sommes pécheurs et que nous avons besoin de la grâce. Au commencement, Adam et Eve prirent des feuilles de figuier; mais ils durent comprendre que ces habits faits par eux-mêmes ne pouvaient les laver du péché commis. Ils réalisèrent qu'il leur fallait un autre salut.
Pratiquement toute l'Epître aux Hébreux nous dit que l'ancien Israël, dans tous ses agissements, annonce Christ, que tous ses sacrifices sont une figure de la parfaite offrande de Jésus sur la croix et que le souverain sacrificateur juif est un type du véritable souverain Sacrificateur éternel qu'est Jésus-Christ.
Israël sous la loi met en évidence la nécessité de la grâce (Gal. 3, 23).
Sous son régime (celui de la loi), les péchés ne pouvaient être que couverts (les feuilles du figuier). Mais, par le sacrifice sanglant de Jésus - '' quel réjouissant message de salut que celui-là! - les péchés sont pardonnés et ôtés. Citons, à cet égard, Hébreu 9, 26: «. . . autrement, il aurait fallu qu 'il ait souffert plusieurs fois depuis la création du monde; mais il maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour effacer le ... péché par son sacrifice. »
2. Nous voyons aux feuilles du figuier que les oeuvres de la loi ne peuvent produire la justice valable devant Dieu. Ce principe ne nous est nulle part présenté aussi clairement que par le figuier qu'est Israël.
L'Eternel nous montre, à travers toute l'histoire de ce peuple, que la loi ne peut sauver C'est là précisément que se situe, jusqu'à ce jour, la grande détresse d'Israël: comme par le passé, les Juifs pensent pouvoir être justifiés par les oeuvres de la loi. Mais la Bible nous enseigne très nettement que «sur le principe des oeuvres de la loi, nulle chair ne sera justifiée» (Gal. 2, 16). Et plus nettement encore en Galates 3, 10:
«Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction. . . » Paul adressait ces paroles très solennelles prioritairement aux croyants de la Galatie qui, à côté de la grâce qui est en Jésus-Christ, voulaient placer la loi judaïque. A la manière d'Adam et Eve, qui «ayant cousu des feuilles de figuier, s'en firent des ceintures», nombreux sont ceux qui, de nos jours, essayent d'obtenir la faveur divine en observant la loi, par la pratique d'exercices religieux. Un exemple: nous avons rencontré à Prague un homme qui, avant sa conversion, récitait 150 fois par jour le «Notre Père».
Se comporter ainsi, c'est consentir des efforts qui resteront vains: on demeure «sous la malédiction». Mais comme il est merveilleux le message du sacrifice de Jésus sur la croix: «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous - car il est écrit peut. 21, 23): Maudit est quiconque est pendu au bois '» (Gal, 3, 13) . «L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. » Oui, Il a réalisé une meilleure rédemption!
Hans Brandenburg a dit un jour:
Le légalisme est l'erreur qui consiste à intervertir le diagnostic et la thérapie . . . Le légalisme n'est toujours qu'une moitié.
La plupart du temps, l'homme cherche un point particulier auquel il est disposé à se tenir; ensuite, il s'appuie sur la présumée observance de la loi et renonce à la communion avec Jésus.
Paul écrit au sujet du figuier qu'est Israël: «Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu<; car Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient» (Rom. 10, 3-4).
Qu'en est-il de vous? Etes-vous déjà venu à la grâce? C'est au fond très simple: il suffit d'aller au Seigneur Jésus et de Lui confier sa vie entière. C'est la démarche de la repentance qui consiste à reconnaître:
«Je suis foncièrement pécheur.» Il n'est pas possible de citer nommément chacune des fautes que l'on a commises en pensée, en paroles et en actes. C'est pourquoi il importe de remettre toute sa vie à Jésus et de Lui dire: Je suis foncièrement pécheur; Seigneur, j'ai besoin de toi dans toute mon existence - pour tout ce qui était, qui est et qui sera. Je t'accepte comme mon Sauveur.» C'est ainsi que, d'un coup, on fait l'expérience de ce qu'est réellement la vraie rédemption - c'est cela la justice en Jésus, qui, seule, est valable aux yeux de Dieu.
Dès ses premières pages, la Bible présente le figuier comme figure d'Israël> à la manière d'un livre scolaire exposant la doctrine divine relativement au seul salut valable. Comme les feuilles du figuier exprimaient l'aspiration d'Adam et Eve à la rédemption - laquelle ne pouvait se faire que par le parfait sacrifice de Jésus-Christ -, de même Israël nous est donné en exemple de la grâce salvatrice divine.
A travers ce peuple, il nous est clairement montré que le désir de l'homme est tourné vers le salut et comment ce désir peut se réaliser en Christ.
Deuxième image: Le figuier nous enseigne le salut
En 2 Rois 2 0, 5 - 7, l'Eternel dit à Son prophète Ésaïe: «Retourne et dis à Ezéchias, chef de mon peuple: Ainsi parle l'éternel, le Dieu de David, ton père: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes lames. Voici, je te guérirai; le troisième jour tu monteras à la maison de l'Eternel. J'ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d Assyrie; je protégerai cette ville, à cause de moi et à cause de David, mon serviteur.
Esaïe dit: Prenez une masse de figues.
On la prit et on l'appliqua sur l'ulcère. Et Ezéchias guérit. »
Qu'apprenons-nous de ce passage biblique?
l. Le figuier qu'est Israël est planté en vue du salut. Ce peuple est pour l'humanité, pour toutes les nations, comme une masse de figues pour la guérison. Mais ce n'est pas de lui-même et en lui-même qu'il est un moyen de salut et une bénédiction pour la terre, mais bien par Celui qui, né dans ce pays, a été la victime offerte pour la rédemption du monde:
Jésus-Christ. Tel était déjà le dessein bien établi de Dieu, quand Il dit à Abraham, le père d'Israël: «Toutes les familles de la terre seront bénies en toi» (Gen. 12, 3b). Jésus est le Sauveur du monde, issu des Juifs; cela déjà est la justification de l'existence de cette nation où le Dieu d'éternité fit naître Son Fils pour le salut des hommes!
Les botanistes disent ceci du, figuier - «C'est un arbre au tronc tordu et à l'écorce brillante. » Israël est également tordu et rebelle, mais brillant en et par Jésus. Je ne puis que penser à Moïse, l'Israélite, qui, en lui-même, était aussi «tordu>,. Mais quand il revint d'avoir été avec Dieu sur la montagne, «la peau de son visage rayonnait» (Exode 34, 29).
- «Ses branches s'étendent dans toutes les directions et il porte des feuilles à cinq lobes. » Israël est là en salut pour toutes les nations. En un premier temps, l'Evangile a été proclamé à Jérusalem, en Judée et en Samarie; ensuite, au départ d'Israël, le figuier, il a été annoncé à tous les peuples, se répandant dans toutes les directions. Des feuilles à cinq lobes: dans le langage biblique, cinq est le chiffre de la grâce. Une masse de figues fut appliquée sur la partie malade du corps d'Ezéchias, et il guérit. Jésus, qui eut cinq blessures, est Celui qui apporte le salut au monde.
Il est écrit en Esaïe 49, 3: «Et il m'a dit: Tu es mon serviteur<r, Israël, en qui je me glorifierai. » Nous avons ici l'identification d'Israël avec son plus grand fils, Jésus-Christ. Israël, le figuier, est en relation étroite avec Christ, le Messie, en vue du salut de l'humanité.
C'est ainsi qu'il est ajouté: «Il dit: C'est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d 'Israël: Je t'établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu'aux extrémités de la terre» (Esaïe 49, 6). Dans ce passage, Dieu ne s'adresse plus à Israël, mais à Celui qui devait y naître, le Seigneur Jésus:
«. . . que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d'Israël. . . » Par lui-même, Israël était bien incapable de se relever et de ramener ses survivants dispersés.
Etant donné qu'Israël, le figuier, est en soi un peuple «tordu» et qu'il ne peut briller que par son Messie, il est clair que cette parole ne s'adresse qu'au plus grand de ses fils, Jésus:
«. . . Je t'établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut jusqu 'aux extrémités de la terre. » Et le Seigneur a déclaré en Jean 4, 22 b: «. . . le salut vient des Juifs. »
2. Le salut d'Israël à venir semble se dessiner, prophétiquement, dans sa propre restauration. Nous nous tournons de nouveau vers le roi Ezéchias, qui, voyant sa mort arriver, pria l'Eternel avec larmes pour sa guérison. Et Dieu répondit favorablement au souverain: «Retourne, et dis à Ezéchias, chef de mon peuple: Ainsi parle l'Eternel, le Dieu de David, ton père: J'ai entendu ta prière, j'ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai; le troisième jour tu monteras à la maison de l'Eternel. J'ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d Assyrie; je protégerai cette ville, à cause de moi, et à cause de David, mon serviteur.
Esaïe dit: Prenez une masse de figues.
On la prit et on l'appliqua sur l''ulcère. Et Ezéchias guérit» (2 Rois 20, 5-7).
Tout comme Ezéchias jadis, Israël va bientôt se retrouver dans la plus affreuse des détresses. Toutes les nations seront rassemblées à Harmaguédon, lors de la grande tribulation, pour lui faire la guerre en vue de sa totale destruction. Mais c'est alors que ce peuple agonisant, à la manière d'Ezéchias, criera à l'Eternel:
«Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob!
Toi, notre Messie, viens et délivre-nous de nos ennemis! » Et Dieu réagira pour sauver Son peuple - Israël pourra de nouveau entrer dans le temple rebâti, qui sera rempli de la gloire de Christ. Il abattra les adversaires d'Israël et protégera la ville de Jérusalem.
L'histoire d'Ezéchias typifie fort bien le plan de Dieu relativement à l'avenir d'Israël et au retour de Jésus.
C'est ainsi que dans la masse de figues utilisée pour la guérison du roi, nous pouvons peut-être établir un parallèle avec le figuier de Matthieu 24:
«Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier». Et il y a cette parole particulièrement intéressante - et n'est-elle pas prophétique? -: «. . . le troisième jour tu monteras à la maison de l'Eternel. » L'apôtre Pierre a écrit:
«Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. » (2 Pierre 3, 8). Depuis la naissance de Jésus à Bethléhem, pratiquement deux mille ans se sont écoulés (deux jours selon Dieu). Ce n'est pas sans raison que Dieu est intervenu pour qu'en 1948, Israël redevienne un peuple établi dans la terre promise et que la ville de Jérusalem lui soit rendue en 1967. Nous ne connaissons ni la date exacte de la venue de Jésus pour enlever Son Eglise ni celle de Son retour en gloire pour Israël. Mais nous assistons actuellement au rétablissement du figuier Israël est conduit vers sa guérison, sa pleine restauration, où, «au troisième jour», il pourra se rendre à la maison de l'Eternel. Voici ce que le Seigneur a formellement promis: «Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point» (Matth. 24, 34-35).
Troisième image: Le figuier nous enseigne prophétiquement le plan divin du salut
Nous lisons en Luc 17, 5-6: «Les apôtres dirent au Seigneur? Augmente-nous la foi. Et le Seigneur dit: Si vous aviez de lé foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi et plante-toi dans la mer et il vous obéirait. » Le sycomore est aussi une espèce de figuier; il est cet arbre sur lequel Zachée est monté (Luc 19) pour pouvoir voir le Seigneur («Israël, un livre d'enseignement pour les chrétiens», Karl Loyer). Le dictionnaire biblique dit entre autres «Le sycomore peut atteindre 16 mètres de hauteur et 10 mètres d'envergure. Son bois est dur, uni et très résistant; il est, après le cèdre, l'arbre le plus approprié pour le travail d'ébénisterie.» Nous voyons le Seigneur indiquer un tel grand arbre, et nous L'entendons dire à Ses disciples, des Juifs: «Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi et plante-toi dans la mer et il vous obéirait. » Je pense pouvoir affirmer que, d'un angle prophétique, la chose s'est réalisée avec le figuier, Israël, devenu orgueilleux au temps de Jésus; les Israélites ont ensuite été déracinés de leur patrie pour être plantés dans la mer des nations. C'était là le plan du salut de Dieu pour la bénédiction des peuples. Par la foi des apôtres, des Juifs issus du «figuier», l'Evangile fut porté aux païens.
De cet acheminement de l'Evangile depuis Israël vers les nations, la Bible dit en Actes 13, 46-47: «Paul et Barnabas leur dirent avec assurance:
C'est à vous (les Juifs) premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l'a ordonné le Seigneur (en Esaïe 49, 6): Je t'ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu 'aux extrémités de la terre. » Le déracinement spirituel d'Israël a été suivi par le déracinement national: en l'an 70 après Jésus-Christ, les Juifs furent dispersés sur la terre entière. Les apôtres, mus par la foi, répandirent la bénédiction dans la mer des nations en leur présentant leur Messie comme le Christ. Le Seigneur avait déjà fait allusion à ce fait en prononçant cette parole: «C'est pourquoi( je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits» (Matth. 21, 43).
Ce qui passait pour un jugement ce qu'il est d'une certaine manière s'est avéré être en bénédiction pour les païens. Et Paul d'expliquer aux Juifs que, selon Esaïe 49, 6, il doit en être ainsi pour le salut et la lumière des nations. Par la transplantation de ce grand arbre dans la mer des peuples, nous sommes devenus participants de la «sève de la bénédiction» du figuier. A cet égard, il est écrit en Romains 1 1 , 1 1 : «Est-ce pour tomber qu ils ont bronché? Loin de là.i Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens. . . » Mais les choses n'en resteront pas à ce seul déracinement d'Israël. La Parole prophétique promet au «figuier» un rétablissement dans le pays de ses pères - ce qui s'est produit en 1948 et aura un prolongement. La bénédiction retournera vers ce peuple; le figuier fera de nouveau des racines et portera du fruit. Et Paul de continuer: «Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous» (v. 12). Ce nouvel enracinement d'Israël dans son sol pour une restauration nationale et spirituelle est mis en évidence en Romains 9, 26: «Et là où on leur disait: Vous n 'êtes pas mon peuple.' ils seront appelés fils du Dieu vivant » De quel lieu est-il question là? Du pays d'Israël!
Tout débouchera finalement sur la réalisation de cette merveilleuse promesse de Michée 4, 4: «Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n 'y aura personne pour les troubler; car la bouche de l'Eternel des armées a parlé. » (voir également Aggée 2, 19) .
Cette habitation sous la vigne et le figuier est une merveilleuse image d'une vie dans une paix assurée. Ce n'est certes pas encore le cas maintenant, mais Israël y sera conduit par la main de Dieu - pendant le règne millénaire. Le temps du roi Salomon fut un type, faible sans doute, du millénium où tout sera paix et sécurité: «Juda et Israël, depuis Dan jusqu 'à Beer-Scheba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier tout le temps de Salomon. » (l Rois 4, 25).
Quand Jésus-Christ, le Messie, reviendra en gloire vers Son peuple, cette parole connaîtra un parfait accomplissement. C'est pourquoi nous prions:
«Maranatha - Viens bientôt, Seigneur Jésus! »
Nouvelles d'Israël 01 / 1998