D'autres dieux!
Les effets pervers des fausses religions
«Les enfants d'Israël firent alors ce qui déplaît à l'Éternel, et ils servirent les Baals. lis abandonnèrent l'Éternel, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d'Égypte, et ils allèrent après d'autres dieux d'entre les dieux des peuples qui les entouraient; ils se prosternèrent devant eux, et ils irritèrent l'Éternel. lis abandonnèrent l'Éternel, et ils servirent Baal et les Astartés. »
(Juges 2: 11-13)
Les effets pervers des fausses religions
Celui qui ajoute quelque chose à la volonté révélée de Dieu, ou qui en retranche quelque chose, devient inévitablement la proie d'un faux évangile. Une «lumière nouvelle», un «nouvel âge», habillent seulement «la vieille obscurité», les anciennes ténèbres, d'un déguisement nouveau et attrayant.
Israël se laissa séduire par les aspects extérieurs de la religion des Cananéens, avec la facilité de ses sanctuaires privés et son attitude relâchée vis-à-vis des questions morales. Les Israélites commencèrent par quelques emprunts au culte cananéen, mais ne tardèrent pas à adopter tous leurs faux dieux eux-mêmes. Les Baals représentaient les dieux de la terre et des saisons - les garants de bonnes récoltes. Le peuple les adopta en premier. Puis vinrent les Astartés, des divinités de la virilité et de la féminité, dont le culte impliquait la prostitution rituelle. Il s'agissait probablement d'idoles d'origine assyrienne.
L'on tirera de nombreuses et instructives leçons de cette terrible et inexorable descente vers une perversion de plus en plus ouverte. Elles se révèlent malheureusement trop pertinentes pour notre époque, dont la permissivité ne connaît plus de limites.
Lorsque les gens se détournent du vrai Dieu, ils ne deviennent pas d'ordinaire immédiatement athées ou libertins. En général, ils s'accrochent aux institutions traditionnelles de la religion et au langage de l'orthodoxie, tout en cherchant les arrangements doctrinaux et pratiques qui leur garantiront un maximum de liberté sans perte de sécurité et de prestige social. Cela se passait ainsi à l'époque des Juges et continue aujourd'hui!
Deuxièmement, nous relevons la confiance étonnante d'un peuple parjure en face même de l'éternité. L'on aurait pu penser, au vu des circonstances, que les Israélites éprouveraient une plus grande crainte de la colère de Dieu contre leur rébellion ouverte. Mais non, ils font preuve d'une confiance - tout illégitime soit-elle - sans limite. Mica représente le type même de l'homme entièrement satisfait de lui-même, bien en paix, et comptant toujours sur les bénédictions de Dieu. Pourtant, tout au long, il gît dans la mort spirituelle et sous le jugement de Dieu.
Troisièmement, les récits contenus dans les Juges illustrent la terrible fragilité des sociétés humaines. Si le Seigneur lui-même ne décide de ranimer sa cause et son royaume au sein d'une communauté donnée, celle-ci possède un potentiel de dégénération tout simplement effarant. Israël dans l'Ancien Testament n'est pas bien sûr n'importe quelle nation mais véritablement l'Église de Dieu. *
Qui contestera le vertigineux déclin spirituel des Églises confessantes d'aujourd'hui? A cause de l'indulgence croissante dont font preuve la plupart des dénominations officielles à l'égard des pires péchés, nous assistons à la transformation de l'Eglise en véritable «Sodome». la «maison du Seigneur» se change en «la synagogue de Satan» (Apoc 2: 9).
Qu'arrive-t-il à la société où ceux qui professent suivre le vrai Dieu accomplissent en fait les oeuvres du diable? Le livre des Juges a été écrit pour répondre à ces questions.
Le réveil de l'Église
Christ ne vint pas appeler les justes, mais les pécheurs. Là où le péché a abondé, déclare Paul, la grâce surabondera. Nous devons chercher à voir la puissance de réveil de Christ se manifester dans son Église car, ainsi seulement, l'Évangile transformera le monde. Avons-nous moins besoin d'un réveil spirituel qu'Israël d'antan? Avons-nous moins besoin de l'intervention du Saint-Esprit? Débordons-nous tant de l'amour de Christ et des dons de son Esprit que la réforme de l'Église nous apparaisse comme superflue?
Toutes ces paroles de déclin spirituel et d'annonce de la juste colère de Dieu nous découragent peut-être. Cependant, les promesses divines demeurent, sûres et certaines. Le but de l'Évangile tient toujours. Christ a remporté la victoire. Prenons alors la « bonne nouvelle » de Christ à bras-le-corps avec une volonté renouvelée! Implorons Dieu d'appeler, dans son grand amour, ceux qui marchent sur « le large chemin qui mène à la perdition» et de les amener au Christ ressuscité qui a donné sa vie pour les pécheurs, afin qu'ils deviennent enfants de Dieu et co-héritiers avec lui.
Gordon Keddie Extrait de «Même dans les ténèbres »
Commentaires « Les Juges et Ruth » Europresse
(Avec l'autorisation de l'éditeur)
La Bonne Nouvelle No 2 / 1990
* ou plutôt le peuple de Dieu, ou l'assemblée de Dieu, pour distinguer cette dernière de l'Église de Jésus-Christ. (n.d.l.r.).