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Israël hier, aujourd'hui, demain - un exemple pour l'Assemblée
«Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles» (1 Cor. 10, 11).
Ce qui est arrivé en et à Israël a été écrit en exhortation pour l'Eglise du Seigneur.
Israël hier
L'élection et la mise à part d'Israël est une affaire de la seule volonté divine: «Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu fusses un peuple qui lui appartînt entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples que l'Eternel s'est attaché à vous et qu'il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait à vos pères, L'Eternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte» (Dent. 7, 6-8).
Dans Sa sagesse et Son omniscience, Dieu a précisément choisi ce petit peuple. C'est à main forte qu'Il l'a délivré de l'esclavage de l'Egypte. Sur ordre de l'Eternel, Moïse dut dire au pharaon: «Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve), (Ex. 9, 1). Et au Sinaï, Il donna aux Israélites Sa Parole: «Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi» (Ex. 19, 4). Le premier devoir d'Israël était d'écouter la Parole de Dieu, pour qu'il puisse faire Sa volonté: «Alors Dieu prononça toutes ces paroles... » (Ex. 20, 1). «Ecoute, Israël!» (Deut. 6, 4).
A quelle fin sommes-nous élus?
Nous trouvons la réponse à cette question en 1 Thessaloniciens 1, 9-10: « ... comment vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils... »
Pour bien servir, il faut bien entendre; d'où la nécessité de lire chaque jour dans la Bible, la Parole de Dieu. Il nous parle alors; et, par la prière, nous Lui parlons. Si Sa Parole ne représente pas pour nous la plus grande des valeurs, Jésus n'a pas la toute première place dans notre vie; et nous courons l'énorme risque de devenir des esclaves de l'esprit de notre temps.
La Parole de Dieu doit aussi avoir l'absolue priorité dans les familles de croyants. L'Eternel a ordonné à Israël: «Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras» (Deut. 6, 6-7). Comment nos enfants pourront-ils se défendre victorieusement contre les influences démoniaques de notre époque, si leurs sens et leurs pensées ne sont pas imprégnés de la Parole de Dieu? Derrière celle-ci, il y a l'Esprit Saint, qui donne la force de résister à l'esprit de ce monde. Mais chacun de nos enfants doit personnellement prendre la décision d'obéir à la Parole de Dieu.
Apprendre d'Israël
En Ezéchiel 36, il nous est parlé d'Israël hier, aujourd'hui et demain. Il est écrit au verset 16: «La parole de l'Eternel me fut adressée. » Il s'agissait donc d'une parole sortant de la bouche de Dieu adressée personnellement à Ezéchiel. Nous serons bien avisés d'y faire très attention.
Et il est ajouté: «Fils de l'homme, ceux de la maison d'Israël, quand ils habitaient leur pays, l'ont souillé par leur conduite et par leurs oeuvres... et des idoles dont ils l'avaient souillé» (v. 17-18). Israël était appelé à marcher dans le chemin que l'Eternel lui indiquait. Mais le peuple suivit ses propres voies et fit ce qu'il tenait pour bon selon des pensées humaines. Les Israélites se mirent ainsi au-dessus de la Parole de Dieu, et ils ne voulurent pas se distinguer des peuplades voisines. Ils adoptèrent des dieux étrangers, alors qu'ils étaient exhortés à ne servir que le seul vrai Dieu. Leurs pensées ressortent fort bien des mots qu'ils adressèrent à Samuel, le prophète: « ... maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations» (1 Sam. 8, 5). La tragédie d'Israël hier et aujourd'hui encore!
En tant que chrétiens nés de nouveau, nous sommes appelés à ceci: «Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière» (1 Pi. 2, 9). C'est pourquoi nous ne pouvons nous ouvrir à l'esprit de notre temps. Bien plutôt, il y a pour nous cet impératif figurant en Romains 12, 2: «Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait, »
Alors que les croyants de la nouvelle Alliance pourraient faire mieux par ce qu'ayant reçu l'Esprit Saint, bon nombre d'entre eux commettent les mêmes fautes que le peuple d'Israël jadis. C'est avec légèreté que l'on se place au-dessus de la volonté de Dieu. Même dans le travail au sein de l'assemblée, plusieurs se laissent diriger par l'intelligence ou des sentiments humains au lieu de s'en tenir aux claires directives de la Parole de Dieu. Et pour beaucoup de chrétiens, il s'agit avant tout de satisfaire le moi. C'est ainsi que le Seigneur Jésus a dû prononcer une très dure parole à l'encontre de toute activité religieuse des hommes: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux» (Matth. 7, 21).
Y a-t-il, encore des idoles dans la vie des croyants néotestamentaires, comme c'était le cas jadis pour le peuple d'Israël? Hélas oui! Tout ce que nous préférons à Jésus-Christ ou tout ce qui a pour nous une plus grande valeur est un dieu. C'est ce que peuvent être nos parents, notre conjoint, nos enfants. Ne devons-nous donc pas les aimer? Bien sûr que si, mais pour autant que Jésus occupe la première place dans notre coeur. Une maison, une belle auto, un important compte en banque et bien d'autres choses peuvent devenir des idoles. «Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur» (Matth. 6, 21). «Nul ne peut servir deux maîtres. ... Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon» (v. 24). L'un exclut l'autre.
Mais l'idole la plus répandue parmi les chrétiens est la volonté propre; et là où elle domine, le moi siège sur le trône. Tout doit alors se dérouler selon ce que moi, je veux et ce qui me plaît. Mais il n'est aucune vie plus heureuse et plus gratifiante que celle qui se règle exclusivement sur la volonté divine.
On ne se moque pas de Dieu!
Parce que le peuple d'Israël n'a pas obéi à la volonté de Dieu, il a été dispersé: «Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été répandus en divers pays; je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs oeuvres» (Ez. 36, 19). Cette parole vaut ici également: «Ne vous y trompez pas ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi» (Gal. 6, 7). La désobéissance et l'indifférence relativement à la Parole de. Dieu entraînent toujours la perte de la bénédiction.
Nous lisons en Ezéchiel 36, 20-21 au sujet d'Israël: «Ils sont arrivés chez les nations où ils allaient, et ils ont profané mon saint nom... Et j'ai voulu sauver l'honneur de mon saint nom, que Profanait la maison d'Israël parmi les nations où elle est allée. » Nous aussi, nous profanons le nom du Dieu d'amour, quand, en tant que rachetés, nous ne nous comportons pas conformément à notre appel et que nous adaptons notre vie à celle des incroyants. «Ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu?» (Jacq. 4, 4). Et jean de mettre en garde: ,Le monde passe, et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 jean 2, 17).
Israël aujourd'hui
Ce que nous avons pu voir ces dernières décennies en et avec Israël doit être attribué exclusivement à l'intervention Dieu: «Je vous retirerai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays» (Ez. 36, 24). Pourquoi? «Ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte, maison d'Israël; c'est à cause de mon saint nom ... La terre dévastée sera cultivée, tandis qu'elle était déserte aux yeux de tous les passants ... Et les nations qui resteront autour de vous sauront que moi, l'Eternel, j'ai rebâti ce qui était abattu, et planté ce qui était dévasté. Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j'agirai» (v. 22.34.36). Dans Sa fidélité, l'Eternel a commencé à accomplir cette promesse sous nos yeux!
Israël demain
Ce que nous constatons aujourd'hui en Israël n'est qu'un prélude, car Dieu a dit: «Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez Purifiés, je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ... je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois» (Ez. 36, 25-27). Par la grâce et la fidélité de Dieu, Israël a assurément un merveilleux avenir.
Ce qui, pour Israël, appartient encore au futur, peut être réalité dès aujourd'hui pour chaque chrétien qui a ouvert son coeur à Jésus. Dieu accorde avec joie Son pardon et Son Esprit à quiconque est disposé à confesser ses péchés et à accepter Son Fils comme son Sauveur et Seigneur (voir, par exemple, 1 jean 1, 7.9; Tite 3, 4-8). Il veut même renouveler par Son Esprit la vie la plus gâchée. Il désire aussi restaurer complètement les croyants qui se sont laissés tromper par l'esprit de ce siècle et ont déshonoré Son nom.
Le profond désir de Jésus-Christ a toujours été de faire la volonté de Son Père: , Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre » (Jean 4, 34).
Notre plus grand souhait
Dieu veut trouver le même désir dans Ses enfants; c'est pour cela qu'Il a mis Son Esprit Saint dans leur coeur. Etre à l'unisson avec la volonté divine devrait être notre souhait le plus intense. C'est à cette condition seulement que nous pourrons accomplir l'ordre missionnaire donné en Marc 16, 15, en nous inspirant de l'exemple laissé par le Seigneur Jésus: «J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire» (Jean 17, 4).
Ce n'est pas par nos propres efforts que nous y arriverons; c'est Dieu Lui-même qui le réalise en nous et par nous: «Car c'est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir, (Phil. 2, 13). Nous devons absolument admettre notre incapacité à faire Sa volonté et, dès lors, notre totale dépendance de Lui. Le Seigneur Jésus a déclaré: «... sans moi, vous ne pouvez rien faire» (Jean 15,5).
L'expresse promesse de Dieu à Israël tenait en ces mots: «Moi, l'Eternel, j'ai parlé, et j'agirai» (Ez. 36, 36). Cette parole de Jésus vaut pour chacun des membres de l'Eglise: «Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera» (1 Thess. 5, 24).
Nous avons un merveilleux Seigneur, qui, dans Son amour, se propose le meilleur pour chacun de Ses rachetés. Osez donc vous mettre entièrement à Sa disposition; Il est si aimant! Pour vous également, Il désire ce qu'il y a de mieux!
WERNER BEITZE
Nouvelles d'Israël Septembre 2000