«Lorsque le sabbat fui passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates, afin d'aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de, se lever. Elles disaient entre elles: Qui nous roulera la pierre loin de l'entrée du sépulcre? Et, levant les yeux, elles aperçurent que la pierre, qui était très grande, avait été roulée. Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un jeune homme assis à droite, vêtu d'une robe blanche, et elles furent épouvantées. Il leur dit: Ne vous épouvantez pas," vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié Il est ressuscité, Il n'est point ici; voici le lieu où on l'avait mis. Mais allez dire à Ses disciples et à Pierre qu'Il vous précède en Galilée: c'est là que vous Le verrez, comme Il vous l'a dit.» (Marc 16, 1-7).
Les trois femmes qui, le matin de Pâques, se rendirent au sépulcre du Christ, étaient plongées dans une profonde tristesse, car elles ignoraient que leur Sauveur était ressuscité. Pleines de soucis, elles se demandaient: «Qui nous roulera la pierre loin de l'entrée du sépulcre?» (v. 3).
Cette pierre précisément est un symbole de l'incrédulité. Dans les Evangiles, il est question d'une autre pierre, celle qui fermait le sépulcre de Lazare. Cette pierre-ci était effectivement le symbole de la mort et de l'incrédulité, car ils pensaient tous que même Jésus ne pouvait plus rien faire pour Son ami. Voici ce que nous lisons au chapitre 11 en Jean au sujet de cette incrédulité et du triomphe de la foi qui s'ensuit:
«Jésus, frémissant de nouveau en Lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant. Jésus dit: Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, Lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit: Père, Je Te rends grâces de ce que Tu m'as exaucé. Pour Moi, Je savais que Tu m'exauces toujours; mais J'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est Toi qui m'as envoyé. Ayant dit cela, Il cria d'une voix forte: Lazare, sors! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller.» (versets 38-44).
Par le biais de ces événements, Jésus a voulu démontrer que la mort n'existe pas pour Lui, et que notre incrédulité est une pierre qui fait obstacle entre nous et Lui. Lors de la résurrection de Lazare, Jésus dit: «Otez la pierre!» ou autrement dit: «Croyez et vous vivrez! Enlevez la pierre de votre coeur!» Et voici ce que ces paroles signifient concrètement pour chacun de nous: celui qui chemine dans l'ombre de la mort a des pensées négatives et il continue à se heurter à des barrières et à des obstacles qui, pourtant, ont été supprimés par la résurrection de notre Seigneur Jésus.
Le Christ ressuscité a enlevé la pierre de la mort
La résurrection de Jésus-Christ s'est déroulée à l'inverse de celle de Lazare; c'est Lui, le Ressuscité, qui a enlevé la pierre. La mort n'a pas pu Le retenir; au contraire, c'est Lui qui a vaincu la mort! La portée de cette victoire nous est expliqué en Hébreux 2, 14-15: «Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé Lui-même, afin que, par la mort, Il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'Il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.»
«Otez la pierre». Cette pierre s'enlève dès l'instant où nous croyons en Jésus-Christ qui est ressuscité et qui a tout accompli! Et quand le Seigneur vous dit: «Ote la pierre», alors cela veut dire: «Crois que Je suis vivant et tu vivras avec Moi. Ne reste pas plus longtemps dans l'ombre de la mort!»
Et pour Israël, dont les préoccupations sont identiques à celles des trois femmes qui allèrent au sépulcre de Jésus, la situation n'est pas différente; la vision prophétique d'Ezéchiel, au chapitre 37, en est la preuve éclatante:
«Il me dit: Fils de l'homme, ces os, c'est toute la maison d'Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, J'ouvrirai vos sépulcres, Je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô Mon peuple, et Je vous ramènerai dans le pays d'Israël. Et vous saurez que je suis l'Eternel, lorsque J'ouvrirai vos sépulcres, et que Je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô Mon peuple! Je mettrai Mon esprit en vous, et vous vivrez; Je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que Moi, l'Eternel, J'ai parlé et agi, dit l'Eternel.» (versets 11-14).
La résurrection de Jésus-Christ et le rétablissement d'Israël nous démontrent d'une façon merveilleuse la profonde identité de Jésus-Christ avec Ses frères issus du même peuple.
Une incrédulité obstinée: «Nous sommes perdus!»
Les trois femmes du matin de Pâques pensaient et parlaient comme nous venons de le lire en Ezéchiel 37, 11: «Notre espérance est détruite, nous sommes perdus!» Pour elles, le Seigneur était mort. Mais très vite, leur souci s'avéra totalement injustifié: «Et, levant les yeux, elles aperçurent que la pierre, qui était très grande, avait été roulée.» (Marc 16,4).
Ces trois femmes étaient-elles incrédules? Sans doute! Car, avant les événements de Golgotha, le Seigneur avait souvent répété aux Siens que le Fils de l'homme devrait souffrir et qu'Il serait crucifié, mais qu'Il ressusciterait le troisième jour. Nous le lisons à trois reprises dans l'Evangile de Matthieu:
Chapitre 16, 21:
«Dès lors Jésus commença à faire connaître à Ses disciples qu'il fallait qu'Il allât à Jérusalem. Qu'Il souffrit beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu'Il fût mis à mort, et qu'Il ressuscitât le troisième jour ».
Chapitre 17, 23:
«... Ils le feront mourir, et le troisième jour Il ressuscitera. Ils furent profondément attristés.»
Chapitre 20, 19:
«... Et ils le livreront aux païens, pour qu'ils se moquent de Lui, Le battent de verges, et Le crucifient; et le troisième jour Il ressuscitera».
Nous retrouvons également ces trois citations, qui annoncent la passion, la mort et la résurrection du Seigneur, dans les Evangiles de Marc et de Luc. Et chaque fois que Jésus a parlé de ces événements, Il a toujours précisé qu'Il ressusciterait le troisième jour. Mais les Siens ne L'ont pas cru! Leur incrédulité obstinée face à la résurrection de Jésus nous est relatée en Marc 16, 9-14:
«Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle Il avait chassé sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec Lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu'Il vivait, et qu'elle L'avait vu, ils ne le crurent point. Après cela, Il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l'annoncer aux autres, qui ne le crurent pas non plus. Enfin, Il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et Il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur coeur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui L'avaient vu ressuscité.»
Les conséquences de l'incrédulité
Les trois femmes allaient au sépulcre du Christ et cheminaient dans l'ombre de la mort, qui est une conséquence de l'incrédulité. Car l'incrédulité engendre la mort, «mais le juste vivra par sa foi. » (Habacuc 2, 4b).
Toute la génération d'Israël qui a été sauvée de l'exil par le sang d'un agneau et qui est sortie d'Egypte, affranchie de l'esclavage, mourut ensuite dans le désert. Elle est restée dans l'ombre de la mort et elle n'a pas pu entrer dans la Terre promise: le pays de la vie et de la surabondance. Nous trouvons le motif de ce refus en Hébreux 3, 19: «Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité ».
Et nous devons être parfaitement conscients que l'actuelle génération de chrétiens, qui, pourtant, a été affranchie de l'esclavage du péché par l'Agneau de Dieu, ne pourra pas entrer avec le Christ ressuscité dans la plénitude de Dieu à cause de son incrédulité. Les paroles en Hébreux 4, 1-3a nous mettent sérieusement en garde contre les méfaits de l'incrédulité:
«Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans Son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux: mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent. Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu'Il dit: Je jurai dans Ma colère: Ils n'entreront pas dans Mon repos!»
Lors de la lecture, nous découvrons souvent les merveilles auxquelles nous sommes appelés à participer en vertu de la résurrection de Jésus-Christ. En voici un exemple en Romains 8, 29-34:
«Car ceux qu'Il a connus d'avance, Il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de Son Fils, afin que Son Fils fût le Premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'Il a prédestinés, Il les a aussi appelés; et ceux qu'Il a appelés, Il les a aussi justifiés; et ceux qu'Il a justifiés, Il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui, qui n'a point épargné Son propre Fils, mais qui L'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-Il pas aussi toutes choses avec Lui? Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les condamnera? Christ est mort: bien plus, Il est ressuscité, Il est à la droite de Dieu, et Il intercède pour nous!»
Et si nous renonçons à l'incrédulité, alors nous sommes personnellement «morts avec lui», «ressuscité avec Lui» et «élevés avec Lui dans les lieux célestes». Nous le lisons en Ephésiens 2, 4-7:
«Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de Sa grâce par Sa bonté envers nous en Jésus-Christ.»
L'incrédule n'est pas en mesure d'identifier JESUS-CHRIST
L'appel: «Il est vivant!», ne résonne, aussi aujourd'hui, que dans un petit nombre de coeurs. Et nombreux sont ceux qui pensent: «Moi, si j'avais vécu à cette époque, alors j'aurais été présent lorsque le Christ ressuscité est apparu à Ses disciples et, ainsi, j'aurais plus facilement cru à Sa résurrection> Je leur réponds: «Vous faites erreur! Certes, vous vous seriez réjouis de voir le Seigneur ressuscité, mais tout comme Ses disciples, vous n'auriez pas cru.» La preuve de l'incrédulité des disciples, nous la trouvons en Luc 24, 36-46:
«Tandis qu'ils parlaient de la sorte, Lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit: La paix soit avec vous! Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais Il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos coeurs? Voyez Mes mains et Mes pieds, c'est bien Moi; touchez-Moi et voyez: un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que J'ai. Et en disant cela, Il leur montra Ses mains et Ses pieds. Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l'étonnement, Il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger? Ils Lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel, Il en prit, et Il mangea devant eux. Puis Il leur dit: C'est là ce que Je vous disais lorsque J'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de Moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors Il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Ecritures. Et Il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'Il ressusciterait des morts le troisième jour.»
Ce récit de l'Ecriture nous prouve bien que l'incrédulité nous empêche d'identifier JESUS-CHRIST. Le verset 37 nous dit qu'ils croyaient voir un esprit. Et lorsque Jésus leur montra Ses mains et Ses pieds, ils étaient dans la joie et dans l'étonnement, mais ils ne croyaient pas encore. Car, voir et croire sont deux choses qui ne vont pas nécessairement de pair! Nous le lisons au verset 4 1: «Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l'étonnement, Il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger?»
Nous voyons comme le Seigneur est merveilleux! Afin que Ses disciples puissent croire en Lui, le Christ ressuscité partage leur repas et Il leur ouvre l'esprit pour qu'ils comprennent les Ecritures:
«Avez-vous ici quelque chose à manger? Ils Lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel, Il en prit, et Il mangea devant eux. Puis Il leur dit: C'est là ce que Je vous disais lorsque J'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplit tout ce qui est écrit de Moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors Il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Ecritures.» (Versets 41b-45).
Dès cet instant, ils croient! Et leur incrédulité obstinée face à Sa résurrection se transforme en une foi vivante et dynamique, comme nous le dit l'Ecriture:
«Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous.» (Actes 4,33).
Un dialogue pastoral
Les disciples d'Emmaüs, qui avaient vu Jésus et qui avaient mangé et parlé avec Lui, retournèrent auprès de Ses disciples et leur dirent: «Le Seigneur est réellement ressuscité, et Il est apparu à Simon. » (Luc 24,34).
Cette rencontre entre le Ressuscité et Pierre, au sujet de laquelle nous ne disposons d'aucun récit détaillé, est mentionné par Paul en 1 Corinthiens 15, 3-5:
«Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; qu'Il a été enseveli, et qu'Il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures; et qu'Il est apparu à Céphas, puis aux douze.»
Pierre était connu sous différents noms: «Simon, appelé Pierre.» (Matth. 4, 18) et: «Jésus, l'ayant regardé, dit: Tu es Simon, fils de Jonas; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre).» (Jean 1, 42).
Nous ignorons ce que le Seigneur a dit à Pierre lorsqu'Il lui apparut le matin de Pâques. En revanche, nous en connaissons les conséquences qui se manifestèrent dans l'attitude du disciple lorsque Jésus lui apparut la troisième fois. Voici ce que nous lisons à ce sujet au dernier chapitre de l'Evangile de Jean:
«Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, M'aimes-tu plus que ne M'aiment ceux-ci? Il Lui répondit: Oui, Seigneur, Tu sais que je T'aime. Jésus lui dit: Pais Mes agneaux. Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas, M'aimes-tu? Pierre Lui répondit: Oui Seigneur, Tu sais que je T'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, M'aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu'Il lui avait dit pour la troisième fois: M'aime-tu? Et il lui répondit: Seigneur, Tu sais toutes choses, Tu sais que je T'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis.» (versets 15-17).
Nous voyons ce même Pierre, qui avait renié publiquement trois fois le Seigneur, confesser solennellement par trois fois sa foi en Jésus-Christ. Pierre répond à la troisième interrogation du Christ en se référant manifestement à un dialogue pastoral qu'il a eu avec Lui: «Seigneur, Tu sais toutes choses, Tu sais que je T'aime.» Cette réponse nous témoigne que ce dialogue au petit matin de Pâques avec le Christ ressuscité a été particulièrement édifiant pour Pierre. Pierre ne réagit plus de façon émotionnelle et ne fait plus de déclarations fracassantes (cf. Matth. 26, 33-35), mais il répond d'une façon simple et sincère.
Lui qui, jusqu'à présent, avait aimé Jésus simplement comme on aime un ami, est désormais imprégné de cette foi vivante dont le Seigneur nous dit: «C'est pourquoi, quiconque Me confessera devant les hommes, Je le confesserai aussi devant Mon Père qui est dans les cieux» (Matth. 10, 32). C'est un amour et une fois qui ne se limitent pas seulement à la pensée, mais qui se traduisent aussi dans les actes. Et celui qui avait renié son Seigneur, confesse maintenant publiquement: «Seigneur, Tu sais toutes choses, Tu sais que je T'aime.»
«M'aimes-tu?». Si la douleur que suscite cette interrogation ne nous a pas profondément pénétrés, alors nous ne sommes pas encore imprégnés de la parole de Dieu. Quand la parole de Dieu nous touche, cela fait mal, comme aucun péché ne peut faire mal, car le péché tue les sentiments. En revanche, la question du Seigneur éveille les sentiments de façon à ce que la douleur qu'elle provoque nous paraît insupportable. Une douleur que nous ressentons non seulement physiquement, mais, surtout, psychiquement. La parole du Seigneur nous pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, afin que nous ne puissions pas nous méprendre à notre sujet. Il n'y a aucune possibilité d'éluder cette question du Seigneur. Quand le Seigneur nous parle personnellement, la douleur que nous occasionne Sa parole est si intense que nous ne pouvons pas nous défiler devant Lui. Cette douleur est si aiguë qu'elle nous fait oublier tous nos autres soucis. Et c'est précisément par le biais de cette douleur, qui nous est si incompréhensible, que Dieu veut nous révéler Jésus-Christ. N'avez-vous, personnellement, jamais ressenti cette douleur dans le fond de votre âme, une douleur qui vous a pénétrés jusque dans les replis les plus cachés de votre coeur? Là, où ni le diable, ni le péché et ni l'amour humain peuvent vous blesser, car seule la parole de Dieu peut y pénétrer (cf. Hébreux 4,12).
Pierre se rendit compte que, de toute âme, il était soumis à Jésus et ainsi, il comprit la portée des questions du Seigneur. Il ne fit plus de déclarations fracassantes et ne se laissa plus emporter dans ses propos: «Je ferai ceci ou cela pour Toi Seigneur!» Dès cet instant, Pierre sut que son amour pour le Christ était sincère et il répondit: «Seigneur, Tu sais toutes ces choses.» Et plus rien de tout ce qui se trouve sur la terre et dans les cieux ne fut pour lui aussi important que JESUS!
A l'égard de Pierre, le Seigneur a fait preuve de beaucoup de patience. Notre Seigneur attend toujours l'instant propice pour nous poser Ses questions. Et quand Il nous pose personnellement cette question pertinente: «M'aimes-tu?», alors nous ressentons cette douleur vive qui nous pénètre jusque dans les replis les plus cachés de notre coeur! Et notre amour pour Jésus-Christ devient ainsi plus sincère que toutes les promesses solennelles.
L'aspect prophétique de l'appel: «Il est vivant!»
Cet appel: «Il est vivant! Le Seigneur est réellement ressuscité!» retentit dans ces jours de la fin des temps plus puissamment que jamais! L'incrédulité qui se manifesta face à la résurrection de Jésus, se manifeste aussi de nos jours à l'égard de Son avènement et de la résurrection des morts, en Jésus-Christ. Tout comme les disciples de l'époque ne croyaient pas à Sa résurrection (le plus incrédule parmi eux étant Thomas auquel Jésus dit en Jean 20, 19: «Parce que tu M'as vu, tu as cru, Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!», il y a beaucoup de Ses disciples actuels qui ne croient pas en Son proche avènement, suivi de la résurrection des morts.
Ainsi, Jésus nous dit à ce sujet en Luc 18, 8: «Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre?» Ces paroles prophétiques de notre Seigneur Jésus sont d'actualité!
Nous continuerons notre réflexion dans l'éditorial de la prochaine édition, intitulé: «A l'aube du troisième jour». En effet, l'incrédulité obstinée des disciples atteignit son point culminant le troisième jour après la mort de Jésus, le jour de Sa résurrection: «Enfin, Il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et Il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur coeur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui L'avaient vu ressuscité.» (Marc 16, 14). Et en outre, nous savons que les Evangiles de Matthieu, de Marc et de Luc contiennent chacun trois citations où le Seigneur dit qu'Il ressusciterait le troisième jour!
Wim Malgo
Nouvelles d'Israël Septembre 1989