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Le message de Babylone
Il y a 2.600 ans (586 avant Jésus-Christ), le peuple d'Israël fut emmené en captivité à Babylone. Le roi Nébucadnetsar avait conquis la ville de Jérusalem et soumis les habitants du pays. Il s'agissait là de l'accomplissement d'une prophétie datant de centaines d'années.
Parmi les gens déportés à Babylone se trouvait Daniel, un jeune homme pieux de Juda. Lui et Nébucadnetsar ont fortement marqué cette lointaine époque. Ils ont laissé derrière eux d'importantes indications relativement aux événements mondiaux actuels.
Daniel était un descendant d'Isaac, de la tribu de Juda; par contre, Nébucadnetsar était issu d'Ismaël. Différentes leurs origines comme différents furent les messages qu'ils laissèrent au monde: celui de Daniel est une clé de la révélation du retour de Christ; celui de Nébucadnetsar est une clé de la manifestation de l'Antichrist. Leur fondement: deux rêves donnés par Dieu à Nébucadnetsar et interprétés par Daniel.
Le premier rêve de Nébucadnetsar
Le premier rêve du monarque babylonien contient le message relatif au retour de Christ. Nébucadnetsar était couché sur son lit et pensait à l'avenir. Il s'endormit à un certain moment et eut un rêve qui l'effraya tellement qu'il se réveilla. Mais il ne pouvait se souvenir du contenu de ce songe et, bien sûr, en comprendre le sens. Aucun des personnages appelés par lui - magiciens, astrologues, enchanteurs et Chaldéens - ne put lui venir en aide, car il exigeait quelque chose que nul être humain ne pouvait réaliser: il fallait non seulement donner la signification du rêve, mais rappeler qu'elle en était la teneur. Le seul capable, avec l'aide de Dieu, de le faire, était le jeune Daniel, le prisonnier de Juda.
Le rêve que Daniel a remis en mémoire au roi est exposé en Daniel 2. Nébucadnetsar avait vu une grande et brillante statue, terrible à voir. Sa tête était d'or fin, sa poitrine et ses bras en argent, son ventre et ses cuisses en airain, ses jambes de fer et ses pieds en partie de fer et en partie d'argile.
Daniel lui dit: «Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mît en pièces.. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne et remplit toute la terre» (Dan. 2, 34-35).
Tel fut le rêve de Nébucadnetsar. Nous en trouvons l'explication à partir du verset 36. Il y est indiqué clairement que ce songe concerne les divers royaumes jusqu'au retour de Christ: «Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien; puis un troisième royaume...
Il y aura un quatrième royaume royaume fort comme fer.. » (v. 39-40). À Babylone succéda le royaume médo-perse; puis vint l'empire grec et finalement, le quatrième: l'Empire romain. Daniel ajoute que ce dernier royaume sera en partie fort et en partie faible (le fer et l'argile). Et ensuite «une pierre se détacha sans le secours d'aucune main», ... et elle brisera tout.
Sur la division de l'Empire romain
Mille ans environ après cette révélation, l'Empire romain se divisa en l'an 395 après Jésus-Christ en une partie orientale et une occidentale. Cette dernière, la plus faible, ne subsista que quelques années.
Mais l'Empire romain d'Orient s'est avéré être plus fort. Mais il perdit au 7ème siècle après Jésus-Christ l'Égypte et la Syrie au profit de l'Islam, qui considéra cela comme une victoire sur l'Empire romain d'Orient. Celui-ci ne périt qu'après la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453, il y a donc un peu plus de 500 ans.
Mais il semble qu'il y ait maintenant un problème: L'Empire romain d'Orient a disparu; jésus n'est pas encore revenu, et le tout appartient au passé depuis 500 ans déjà. Où en est-on? D'après la vision de Daniel, l'Empire romain d'Orient n'aurait pas dû prendre fin à cause des Turcs, mais en raison de ceci : une pierre se détacha sans le secours d'aucune main», donc par Jésus-Christ. Cette question m'a beaucoup occupé l'esprit, et j'ai alors remarqué quelque chose. Il est important de bien considérer tout ce qui s'est passé après la chute de l'Empire romain d'Orient en 1453. Et nous constatons ceci d'étonnant:
- 1455, deux ans plus tard donc: l'impression de la Bible latine (la célèbre Bible de Gutenberg, dite «à quarante-deux lignes») fut achevée comme premier résultat de l'art de l'imprimerie accordé par Dieu par le moyen de Gutenberg.
- 1483: naissance du réformateur allemand Martin Luther; un an plus tard, celle d'Ulrich Zwingli, le réformateur de la Suisse allemande.
- 1489: naissance de Guillaume Farel et en 1509, celle de Johannes Calvin (des réformateurs de la Suisse française).
- 1522: traduction par Luther du Nouveau Testament en langue allemande et en 1534, après 11 années d'un travail intensif, celle de l'Ancien Testament. Zwingli s'y attela aussi.
Grâce à l'imprimerie, il devint possible de faire paraître la Parole de Dieu à de grands tirages et de la répandre dans tous les pays. La Bible et certaines de ses parties furent traduites en de nombreuses langues.
- Vers 1500: découverte par C. Colomb de l'Amérique centrale et de celle du Sud. Ces pays devinrent ainsi accessibles à l'Évangile, permettant l'accomplissement de l'ordre missionnaire.
Ces choses ne se sont produites qu'après la chute de l'Empire romain d'Orient. Martin Luther introduisit une Réforme globale et éveilla fortement l'aspiration à la vérité et à la Parole de Dieu. Mais aujourd'hui, 500 ans plus tard, nous vivons exactement le contraire.
Nette baisse de l'intérêt pour la Parole de Dieu
Il y a saturation de la faim de la vérité, de la Parole de Dieu. De nos jours, les pasteurs sont, de plus en plus souvent, remplacés par des psychologues.
L'oeuvre commencée par Luther est en recul. On réclame l'oecuménisme le retour dans le giron d'une Église unique.
L'Empire romain d'Orient, que l'on croyait mort, s'est réveillé à une vie nouvelle. Un des thèmes actuels les plus importants de l'Union européenne (UE) est l'élargissement vers l'Est.
L'Empire romain d'Orient n'est pas vraiment tombé en ruine il y a 500 ans; il fut Simple ment exposé à la grâce pour temps déterminé. Le chiffre 5 est celui de la grâce, et Dieu a multiplié par 100 cette grâce à l'égard des hommes. C'est Lui-même qui, voici 500 ans, a interrompu le déroulement de l'histoire mondiale décrite à l'avance par le prophète Daniel.
Ici se pose la question: Qu'en était-il avant la première venue de jésus? L'Ancien Testament l'a annoncée à de multiples reprises et dans les livres de Moïse et par les prophètes. Pensons à Esaïe qui, au 8ème siècle avant Jésus-Christ, a écrit des révélations fort détaillées sur cet événement (la venue du Seigneur). Le dernier prophète: Malachie, qui a fait des allusions à Jean-Baptiste, le précurseur de Christ. Durant les 4/5 siècles qui se sont écoulés entre Malachie et la naissance de Jésus, bien des générations ont vu le jour et sont mortes sans avoir vu l'accomplissement de cette prophétie. Le silence!
Contrairement aux 500 ans de notre temps, au cours desquels la grâce a été annoncée de bien des manières, le message de l'Évangile n'avait pas encore été révélé avant la première venue de jésus; là aussi le silence! Le déroulement de la prophétie fut également «interrompu» entre le 5ème siècle avant Jésus-Christ et la naissance du Seigneur.
Comment était la foi de ces gens? Combien étaient-ils à réellement attendre jésus? je ne le sais, mais il ne devait y en avoir que quelques-uns qui, comme Pierre, pouvaient dire à Sa venue: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant» (Matth. 16, 16).
Israël, le héraut du retour de Christ
En ce temps présent, Dieu, par le réveil de l'Empire romain d'Orient, a repris le cours de l'histoire mondiale prophétisée par Daniel. Ce puissant Empire ne fut pas vaincu par l'Islam, comme le Coran l'affirme, ni par les Turcs, comme les livres d'histoire l'enseignent. Mais il le sera par la pierre qui se détachera sans le secours d'une main d'homme et qui «broiera les pieds de fer et d'argile de la statue», donc par le retour en gloire de Jésus-Christ, selon la prophétie de Daniel depuis Babylone.
Malachie a fait allusion au précurseur du Messie à la première venue de jésus. Le héraut de Sa deuxième venue est déjà là: depuis 1948, Israël est sur la scène de ce monde comme nation; donc quelque 500 ans après 1453, une date qui coïncide avec le réveil de l'Empire romain d'Orient. Nous sommes entrés dans la phase terminale du rêve de Nébucadnetsar. Dieu ne peut nous parler plus clairement, car ce songe s'accomplira!
Le deuxième rêve de Nébucadnetsar
Nébucadnetsar vit un grand arbre au milieu du pays; il était très grand et devenait de plus en plus fort. Sa cime allait jusqu'aux cieux et il s'étendait jusqu'aux extrémités de la terre. Ses branches étaient belles et portaient beaucoup de fruits. Mais voici s'approcher un veillant venant du ciel, qui cria: «Abattez l'arbre, et coupez ses branches; secouez le feuillage, et dispersez les fruits... Mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines... et sept temps passeront sur lui. » (Dan. 4, 14-16).
Daniel exposa ce rêve au roi Nébucadnetsar: «Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires! L'arbre que tu as vu, qui était devenu grand et fort, dont la cime s'élevait jusqu'aux cieux, et qu'on voyait de tous les points de la terre... c'est toi, ô roi, qui es devenu grand et fort, dont la grandeur s'est accrue et s'est élevée jusqu'aux cieux, et dont la domination s'étend jusqu'aux extrémités de la terre» (v. 19-20.22). Puis Daniel continua: ,Le roi a vu l'un de ceux qui veillent et qui sont saints descendre des cieux et dire: Abattez l'arbre, et détruisez-le; mais laissez en terre le tronc où se trouvent les racines... jusqu'à ce que sept temps soient passés sur lui' ' Voici l'explication, ô roi, voici le décret du Très Haut, qui s'accomplira sur mon seigneur le roi. On te chassera du milieu des hommes... L'ordre de laisser le tronc où se trouvent les racines de l'arbre signifie que ton royaume te restera quand tu reconnaîtras que celui qui domine est dans les cieux» (v. 23-26).
Par ce rêve, Dieu Lui-même a révélé à Nébucadnetsar la signification de la tête d'or, le roi des rois. Il lui a montré que lui, Nébucadnetsar, serait abaissé, mais que son royaume subsisterait jusqu'à ce que sept temps soient passés.
Le chiffre 7 est celui de la plénitude; il parle dans ce rêve de l'achèvement des royaumes terrestres jusqu'à la fin de l'Empire romain d'Orient. Nébucadnetsar était le roi des rois, donc quelqu'un qui devait survivre aux potentats de ce monde. Les royaumes passent, mais ce qui reste, c'est l'esprit de Nébucadnetsar.
Qu'est-ce que l'esprit de Nébucadnetsar?
Si nous consultons le «Lexique biblique» d'Abraham Meister, nous constatons que le nom Nébucadnetsar a plusieurs significations:
«Jérémie appelle, d'après l'écriture Ath (inversion de l'alphabet, où la première lettre devient la dernière et inversement), Nébucadnetsar: 'Adversaire de mon coeur' (Jér. 51, 1), pour que l'ennemi ne s'aperçoive pas qu'il était question de lui.»
Un autre sens de Nébucadnetsar est «trompeur des coeurs».
Après ses expériences avec Daniel, Nébucadnetsar aurait dû devenir un homme pieux. Mais ce ne fut pas le cas. Il est la preuve que la «chair» ne peut se convertir.
Daniel fut le premier missionnaire qui apporta la Parole globale de Dieu à Babylone, dans le pays de la descendance d'Ismaël. Le livre de Daniel fut écrit à Babylone et en deux langues à l'origine: une partie hébraïque et une autre araméenne, la langue de la Chaldée qui était parlée dans cette région et par Nébucadnetsar. La portion allant du chapitre 2, verset 4, jusqu'au chapitre 7, verset 28, c'est-à-dire les deux rêves avec leurs interprétations, est écrite dans cette langue chaldéenne.
Nébucadnetsar connaissait le message de Daniel, mais il était un «inverseur», quelqu'un issu de celui qui était «né de la chair». Le message qu'il a laissé au monde est le fondement du Coran. je citerai trois points essentiels de ce message en me servant du Coran dans son édition allemande-arabe:
«1. Page 68: 'Après le 7ème siècle avant Jésus-Christ, les fils d'Isaac et ceux qui s'en tenaient à la lettre de la loi mosaïque durent quitter Canaan. Ils furent remplacés par les fils d'Ismaël qui devinrent les maîtres spirituels ... et cela pour toujours.'
2. Il est écrit à la même page: 'Dieu a fait la promesse à Abraham qu'Israël resterait jusqu'au dernier jour en possession de ce pays; et cette promesse est la vérité. Le dernier jour ne peut pas, dans cette promesse divine, signifier le jour indiquant la fin du monde, mais le jour où la loi de Moïse allait être remplacée par la présentation d'une nouvelle loi pour diriger le monde.' Et là, on pense à Mahomet et au Coran.
3. Il est écrit à la page 97: 'Mais cette pierre, faite sans l'aide de mains, a frappé les pieds de la statue; l'insistance mise sur les pieds a en vue l'Empire romain.' Il est ajouté: 'Cette pierre ne pouvait être jésus, car jésus est venu longtemps avant l'Empire romain d'Orient'. On pense là à la division de l'Empire romain en une partie occidentale et une orientale. 'La prophétie ne s'accomplit que pour celui qui a détruit la puissance de l'Empire romain d'Orient; c'est pourquoi la prophétie ne s'applique qu'au saint prophète de l'Islam et à ses adeptes, à personne d'autre! »
Le Coran a été écrit 600 ans environ après Jésus-Christ. Ces points centraux ne viennent pas de Mahomet, mais de Nébucadnetsar au temps de la captivité à Babylone, donc 600 ans avant Jésus-Christ.
Les musulmans sont pleins de zèle selon l'esprit de Nébucadnetsar
J'ai eu l'occasion de visiter Babylone, l'endroit où Daniel a expliqué les fameux rêves et a reçu des révélations concernant le temps de la fin. J'ai pu y voir des témoins de ce qui figure dans la Bible ainsi que les grands champs de mines où sont placés des panneaux portant des inscriptions comme: «Babylone doit s'éveiller à une nouvelle vie.» Cette nouvelle vie procède des racines du grand arbre.
Je me souviens encore fort bien de la rencontre avec un uléma, un représentant islamique de l'érudition théologique et du droit. Nous sommes restés deux heures sur un banc, et cet homme s'employa avec beaucoup de zèle à me convaincre que l'islam avait raison. Je fus étonné de constater comme il connaissait bien la Bible, peut-être mieux que beaucoup de chrétiens. Il n'était pas ignorant du message de Daniel depuis Babylone ni du nom de Jésus; il s'efforça de me prouver que ce Jésus ne pouvait être Fils de Dieu ni le Prophète promis par Moïse. Il tournait tout selon l'esprit de Nébucadnetsar.
L'islam connaît le message de Daniel depuis Babylone. Il sait que le puissant Empire romain d'Orient est vaincu, et il se réclame même d'être le vainqueur. L'islam sait également qu'après cette victoire, le dernier jour viendra; et il le situe au temps de la naissance de Mahomet. Il sait que l'Empire est vaincu par la «pierre qui se détacha sans le secours d'aucune main», et il prétend être cette pierre!
C'est le système né de l'esprit de Nébucadnetsar, le roi des rois, qui, depuis Babylone, a survécu jusqu'à ce jour à tous les royaumes terrestres: l'arbre qui n'a cessé de grandir et de devenir puissant, dont le sommet atteint jusqu'aux cieux. C'est le même esprit dont parle Daniel au chapitre 7, où il dit qu'il ne craindra même pas de provoquer le Dieu vivant.
Celui qui proclame être lui-même cette pierre faite sans l'aide de mains est animé de l'esprit de l'Antichrist. Il n'y a aucun livre qui présente aussi bien les caractères de l'Antichrist que le Coran. Le message de Nébucadnetsar depuis Babylone est la révélation de l'apparition dudit Antichrist.
N'en est-il pas aujourd'hui exactement ainsi?
Les gens cherchent du secours auprès des magiciens, des astrologues et des enchanteurs - comme le fit jadis Nébucadnetsar; ce qu'ils ne peuvent apporter, mais Dieu utilise des hommes comme Daniel, qui sont «nés de nouveau».
Daniel, qui était prisonnier à Babylone, devait normalement se plier aux exigences de ce monarque. Mais il y avait à la cour un serviteur bien disposé à son égard, de sorte qu'il ne dut pas se nourrir des mets du roi.
À la manière de Daniel, nous sommes prisonniers dans notre chair. Nous succombons souvent à ses revendications. Mais comme Daniel, nous qui sommes nés de nouveau (cf. Jean 3, 3; 1 Pierre 1, 3.23), nous avons Quelqu'un de bien disposé à notre endroit: l'Esprit Saint (Eph. 1, 13). Il nous conduit dans toute la vérité (Jean 16, 13) et nous garde des aliments que le péché de ce monde nous offre (cf. 2 Thess. 3, 3 et 2 Cor.3, 17).
WALTER MOSIMANN