Paraboles prophétiques Le bon grain et l'ivraie
«Il leur proposa une autre parabole, et il dit. Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ. Mais, pendant que les gens donnaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire: Seigneur, n'as-tu pas semé une bonne semence dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie? Il leur répondit:
C'est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent: Veux-tu que nous allions l'arracher? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ... Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison. Ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent Explique-nous la parabole de l'ivraie du champ.
Il répondit. Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme, le champ, c'est le monde; la bonne semence, ce sont les fils du royaume, l'ivraie, ce sont les fils du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable, la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité. et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende!» (Matth. 13, 24-30.36-43).
Il s'agit dans cette seconde parabole du déroulement de l'histoire du salut dans ce monde jusqu'au jugement terminal. On peut naturellement l'appliquer aux (presque) deux mille ans qui se sont écoulés depuis la naissance de Jésus; mais l'accent y est mis tout particulièrement sur les jugements qui se produiront à la fin du temps de la grâce. Il est donc ici question essentiellement de ce qui se passera immédiatement avant la fin de l'ère où nous vivons. Nous pouvons à juste titre affirmer que nous sommes parvenus au terme de ladite époque: en effet, Dieu a recommencé à visiter Israël, à se tourner de nouveau vers Son peuple de l'alliance et à se rapprocher de Jérusalem.
Plusieurs éléments de cette parabole de l'ivraie et du bon grain s'imposent à notre attention:
1. Nous y trouvons à peine mentionnée l'Eglise du Seigneur. L'allusion qui y est faite est fort floue. Nous y reviendrons plus tard.
2. Nous devons voir dans la «bonne semence» les «enfants (les fils) du royaume» (v. 38), et non pas l'Assemblée qui aura alors déjà été enlevée.
3. Il s'agit dans cette parabole de l'entrée dans le «royaume du Père» (v. 43). Il est question là du règne de paix de mille ans qui s'ouvrira lors du retour en gloire de Jésus-Christ pour s'établir sur la terre. Dans ce royaume, le bien sera séparé du mal (v. 41).
L'Eglise ne connaîtra pas ce tribunal où il sera décidé qui pourra entrer dans le royaume terrestre de Jésus-Christ, et qui sera repoussé. A cet instant-là, l'Assemblée, enlevée avant la grande tribulation, sera revenue de la gloire céleste avec le Seigneur Jésus.
4. Cette seconde parabole traite essentiellement de la nuit de l'histoire du salut où l'Ennemi (le diable) est précipité sur la terre et sème de l'ivraie parmi le bon grain. Il s'agit donc de la fin de l'actuel temps de la grâce, où tout a mûri et où l'heure du jugement est arrivée qui séparera l'ivraie du bon grain. Nous trouvons un texte parallèle en Matthieu 25, où le Seigneur parle de Son retour en gloire (v. 31) et du jugement des peuples: «Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde ... Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche. Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges» (v. 32-34.41).
Où cet événement se situe-t-il dans le plan global du salut?
I. A la fin cette ère
Relisons Matthieu 13, 39-40: «L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde, les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde.» Littéralement: «... la fin de l'âge présent» ou: «... la consommation de ce siècle» (Version Darby). Ce passage biblique ne fait pas référence à la véritable fin du monde, qui ne surviendra qu'après le règne de paix millénaire. Il s'agit bien plutôt ici de la fin de l'histoire du salut qui sera marquée par le jugement des nations lors du retour de Jésus en gloire et avec puissance. Dans les derniers versets de cette parabole de l'ivraie poussant parmi le blé, il est surtout question de la période de la grande tribulation, c'est-à-dire du temps de la moisson où le péché aura mûri d'une manière sans égale et à la fin de laquelle le Seigneur Jésus reviendra pour jeter dans l'étang de feu les «fils du méchant» (notamment et surtout l'Antichrist et le faux prophète ainsi que tous ceux qui les auront suivis), qui auront commis des scandales et l'iniquité (y. 38-42).
Par contre, les «fils du royaume» seront rassemblés dans le «grenier» du royaume de paix millénaire de notre Seigneur (v. 30). La Bible retient le terme «grenier», parce qu'il y aura alors sur la terre une plénitude de bénédictions terrestres et spirituelles. Trois catégories de croyants y auront accès:
1. Tous ceux qui appartiennent à l'Eglise (dont il n'est pas question dans ce texte qui nous occupe), qui aura été enlevée auparavant et qui reviendra avec Jésus.
2. Les croyants venus de la grande tribulation (le bon grain), qui se seront convertis soit par les témoignages écrits (la littérature) et verbaux (les cassettes) laissés par les membres de l'Eglise enlevée, soit par le témoignage des 144.000 croyants juifs messianiques. Ils régneront mille ans avec Christ (Apoc.20, 4-6).
3. Tous les croyants du temps de l'Ancien Testament (le bon blé).
II. Quand le temps de la moisson commencera-t-il?
Les sept paraboles de Matthieu 13 sont introduites par cette phrase: «Ce même jour, Jésus sortit de la maison, et s'assit au bord de la mer» (v. 1). Placé sous l'éclairage prophétique, cela signifie - comme nous l'avons vu dans la première partie - que Jésus a quitté la maison d'Israël pour aller sur la mer des nations et se chercher ainsi un autre champ pour semer l'Evangile. Par amour pour nous, Il a laissé déserte pour un temps la maison d'Israël.
Avant que le Seigneur Jésus n'explique à Ses disciples le sens de la parabole de l'ivraie et du bon grain, il nous est rapporté ceci: «Alors il renvoya la foule, et entra dans la maison» (v. 36a). Il ne s'adresse dès lors plus qu'aux disciples, qui pourraient constituer un type prophétique du résidu d'Israël au temps de la fin. Ainsi donc, l'explication de cette parabole débute pratiquement par la merveilleuse vision du retour du Seigneur pour Son peuple d'Israël. Il entrera de nouveau à Jérusalem pour y régner sur le monde entier. Dès le moment où Jésus - qui a quitté Jérusalem depuis bientôt deux mille ans, laissant la maison déserte - reviendra pour y habiter, le temps des nations s'achèvera et la moisson se fera.
Par ces mots cités presque accessoirement: «... et entra dans la maison», le Seigneur indique prophétiquement qu'Il n'abandonnera pas Israël à toujours; ce que vient confirmer Romains 11, 1: «Dieu a-t-il rejeté son peuple? Loin de là!»
Une grande partie des juifs est revenue depuis 1948 de la diaspora pour réintégrer le pays que Dieu lui rendait, et cela pour une raison bien précise: afin que Son Fils Jésus-Christ, le Messie d'Israël, puisse rentrer dans la ville de Jérusalem et s'asseoir dans le temple. Nous savons ainsi que le temps de la moisson, la grande tribulation, est tout proche.
En résumé, nous dirons que si la première parabole nous montre Jésus quittant la maison en jugement sur Israël pour se tourner vers les nations, la seconde nous Le présente revenant pour le rétablissement de Son peuple et le jugement du monde: «Le champ, c'est le monde» (Matth. 13, 38a). Le livre de l'Apocalypse (chap. 5-18) nous dit ce que sera ce jugement.
III. Que se passera-t-il au temps de la moisson, a la consommation du siècle?
1. Satan formera une contrefaçon presque parfaite du royaume de Dieu
Le Seigneur Jésus dit en Matthieu 13, 38-39: «Le champ, c'est le monde, la bonne semence, ce sont les fils du royaume, l'ivraie, ce sont les fils du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable, la moisson, c'est la fin du monde, les moissonneurs, ce sont les anges.» Durant ces deux mille ans depuis la naissance de Jésus-Christ, le bien et le mal, le royaume de Dieu et celui de Satan ont crû ensemble dans le «champ» du monde. A la consommation du siècle, ce processus atteindra son point culminant.
Nous voyons aujourd'hui commencer à se produire ce que la Bible a prédit depuis longtemps:
- Un empire universel se construit (à la place du royaume de Dieu); il contient déjà en son sein le principe d'inimitié contre Israël.
- Les religions se fondent les unes dans les autres comme ce ne fut jamais le cas auparavant. Que de fois n'entend-on pas ces affirmations: «Au fond, toutes reviennent au même!» «Après tout, nous croyons tous au même Dieu!», etc.
Le diable «sème» une contrefaçon presque parfaite du royaume de Dieu: «L'ivraie, ce sont les fils du malin; l'ennemi qui l'a semée, c'est le diable.» On dit que cette ivraie est une herbe toxique qui se différencie à peine du blé pendant la période de croissance. Mais à la fin, il est facile au temps de la moisson, de la reconnaître et de la séparer de la bonne céréale. Cela met fort bien en lumière le royaume de Satan, «semé» dans ce monde par le diable et, au début, à peine décelable, mais qui se manifestera pleinement pendant la seconde moitié de la grande tribulation.
Comme adversaire de Jésus-Christ, Satan proposera son Antichrist qui, initialement, se présentera d'une certaine manière en homme religieux capable de procurer la «vraie paix». Mais au cours de la deuxième moitié des sept dernières années qui précéderont immédiatement le retour de Jésus, il apparaîtra clairement qu'il est Satan incarné. Et quand le Seigneur reviendra en gloire, l'Antichrist, le faux prophète et tous ceux qui les auront suivis seront jetés dans l'étang de feu. Oui, l'ivraie sera alors séparée du bon blé (v. 41-42).
2. Bien que les semailles de l'ivraie se soient toujours effectuées, l'accent est surtout mis sur le fait que cette action s'est produite de nuit, quand les gens dormaient
A cet égard, nous lisons en Matthieu 13, 25-26: «Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla. Lorsque l'herbe eut poussé et donné du fruit, l'ivraie parut aussi. » Le temps vient où notre ère du salut, qui touche à sa fin, va basculer dans la nuit profonde de la grande tribulation, où les mauvaises semences seront répandues sans aucune mesure. Ce sera le temps du sommeil spirituel à l'égard duquel le Seigneur met particulièrement en garde: «... prenez garde, veillez. . » (Marc 13, 33), et «... la nuit vient, où personne ne peut travailler» (Jean 9, 4).
A mon sens, il faut voir dans ces versets deux éléments:
a) Ceux qui dorment («Maïs, Pendant que les gens dormaient ... ») représentent l'Eglise du temps de la fin; il est écrit en Matthieu 25, 5: «... toutes s'assoupirent et s'endormirent» C'est le manque de vigilance, de discernement des esprits et de zèle pour la prière qui caractérise actuellement de larges tranches de l'Assemblée. C'est pourquoi le mélange du spirituel avec le non spirituel est de plus en plus catastrophique. Une église tiède constitue le terrain idéal pour qu'y soient répandues les mauvaises semences. Le moment de l'enlèvement est proche: «Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria: Voici l'époux, allez à sa rencontre!» (Matth. 25, 5-6.).
On ne trouve plus l'Eglise dans la suite de la parabole; il ne s'agit plus que des «fils du royaume»: le résidu d'Israël devenu croyant et les croyants de la grande tribulation.
b) Le blé qui pousse représente (outre les 144.000 et le résidu d'Israël) ceux qui, durant la grande tribulation, seront venus à la foi et auront été touchés par la semence de la Parole de Dieu. Ils deviendront les «fils du royaume», qui pourront enter dans le royaume de paix millénaire. Le semeur est Jésus. Et dans un certain sens, par le témoignage de l'Eglise, pourtant enlevée, des gens croiront durant la grande tribulation, mais aussi et surtout grâce au témoignage rendu par les 144.000 Juifs croyants messianiques. La bonne semence croît, mais, hélas, en même temps, l'ivraie de la méchanceté se développe également.
3. Quand, à la fin, le point culminant de la grande tribulation sera atteint, le Seigneur Jésus reviendra avec Ses anges pour exercer le jugement
Il est écrit en Matthieu 13, 39-42: «L'ennemi qui l'a semée, c'est le diable; la moisson, c'est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité: et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.» Il y a là un net parallèle avec Apocalypse 14, 14-16: «Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée.»
Cela se passera à la fin de la grande tribulation quand le mal sera venu à maturité et pleinement manifesté, quand «l'abomination de la désolation» se sera établie dans la maison d'Israël, dans le temple alors nouvellement reconstruit à Jérusalem. Ce que l'ange criera au Fils de l'homme enfin de retour ne sera nullement un ordre, car les anges ne peuvent en aucune manière donner des commandements au Seigneur. Ce sera plutôt une demande instante formulée en un temps de détresse. Pourquoi? Parce que cet ange sera épouvanté à la vue du mal venu à maturité, Satan incarné dans l'Antichrist, et de «l'abomination de la désolation), installée dans le temple: «Et un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à celui qui était assis sur la nuée. Lance ta faucille, et moissonne, car l'heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre» (Apoc 14, 15). Ce cri de détresse ressemble à celui de Daniel 12, 6- «L'un d'eux dit à l'homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve: Quand sera la fin de ces prodiges?» Le monde des anges s'effraiera effectivement de la terrible situation qui verra «l'abomination de la désolation» établie dans le temple à Jérusalem. C'est pourquoi il supplie: «Seigneur, viens! Lance ta faucille et moissonne; amène la fin! Il est grand temps!» (cf. Apoc. 14, 15; Joël 4, 13).
Le Seigneur Lui-même déclenchera le jugement, lequel Lui sera entièrement remis de la part du Père. Il enverra les anges du jugement pour moissonner. A ce propos, nous lisons en Apocalypse 14, 17-20: «Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel, et s'adressa d'une voir forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant. Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car les raisins de la terre sont mûrs. Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades.»
Ce sera la moisson, le sommet du combat d'Harmaguédon. Fini le temps où le mal pouvait pousser avec le bien!
Tandis que les anges du jugement rassembleront les méchants pour les jeter dans l'étang de feu, les autres anges seront envoyés pour réunir les élus et les amener à Jérusalem dans le royaume du Fils de Dieu - surtout les juifs éparpillés dans toutes les parties du monde où ils s'étaient enfuis de devant l'Antichrist. Nous lisons en Matthieu 24, 31: «Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre.» Dans un sens, ce sera un enlèvement horizontal de tous les Juifs alors croyants. En parallèle avec Matthieu 13, 41-43, nous citerons Daniel 12, 2-3: «Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. » Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende!
IV. Gardons-nous de tout mélange!
Il ressort de cette parabole un élément qui réclame toute notre attention: c'est que le jour vient où tout ce qui est caché sera mis en lumière. Comme nous l'avons déjà dit, le jugement en question ne concernera pas l'Eglise. Mais nous savons par d'autres passages bibliques que tous ceux qui en font partie seront manifestés devant le tribunal de Christ, «afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps» (2 Cor. 5, 10; voir également 1 Cor. 3,11-15).
Contrairement au monde, où Dieu laisse croître ensemble le blé et l'ivraie, le bien et le mal, les membres de l'Eglise sont exhortés dans le Nouveau Testament à rejeter le mal avec énergie:
- «Faites disparaître le vieux levain ... » (1 Cor. 5, 7)
- «C'est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres» (Ephés. 4, 25).
- «Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns aux autres ... » (Col.3, 8-9a).
- «Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l'envie, et toute médisance» (1 Pierre 2, 1).
Tout ce que nous - vous et moi - n'avons pas rejeté, toutes les choses répréhensibles que nous avons tolérées, tout en les dissimulant aux yeux de nos semblables, tout cela sera manifesté après l'enlèvement devant le tribunal de Christ.
Jeunes croyants, sachez qu'il est de toute importance que vous renonciez à vos péchés et à vos habitudes coupables dès votre jeunesse. Ne pas le faire, c'est s'exposer à en être l'esclave plus tard dans la vie. Le Seigneur Jésus vous aime, c'est pourquoi Il vous crie: «Fuis les Passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur. Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu'elles font naître des querelles» (2 Tim. 2, 22-23).
Tournons-nous de nouveau vers tous les frères et soeurs, avancés en âge ou encore jeunes, qui appartiennent à l'Eglise! Il est écrit en Matthieu 13, 25: «Mais, pendant que les gens donnaient (l'Assemblée), son ennemi vint, sema de l'ivraie parmi le blé, et s'en alla.» Votre sommeil spirituel, votre manque de zèle pour la prière et votre tiédeur de coeur permettent à l'Ennemi de répandre de la mauvaise semence et d'exercer son influence néfaste. Qu'en est-il de nos réunions de prières? Sommes-nous encore une assemblée qui veille, qui se tient à l'écart du mal et le chasse de son sein? Ou ne serait-ce pas plutôt que bien des choses négatives sont tolérées parmi les croyants, négligeant ainsi les sérieux avertissements de l'Ecriture? En son temps déjà, Paul a dû adresser cette mise en garde aux anciens de l'église d'Ephèse: «Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n'ai cessé nuit et jour d'exhorter avec larmes chacun de vous» (Actes 20, 29-31). Une assemblée qui veille est une assemblée qui prie. Alors que l'Adversaire reste très actif et poursuit son travail de destruction, bon nombre d'entre nous sont plongés dans un sommeil spirituel.
Quelques cas bibliques qui nous permettront de réaliser si nous sommes spirituellement endormis ou si, au contraire, nous sommes des chrétiens qui veillent
Il est écrit en Proverbes 14, 21: «Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais heureux celui qui a pitié des misérables!»
Il y a des assemblées où des frères, et aussi des soeurs, se méprisent réciproquement et le montrent. Cela se constate également dans des familles chrétiennes où le mari tient sa femme en piètre estime, cette dernière le lui rendant bien. Il en va de même pour les enfants à l'égard de leurs parents. Et n'arrive-t-il pas que ces derniers éprouvent des sentiments très négatifs vis-à-vis d'un ou de plusieurs de ces mêmes enfants? On peut s'estimer fort spirituel et vouloir paraître important dans le royaume de Dieu - mais si l'on méprise son prochain, on vit dans le péché. Sachons pourtant que pour toutes ces choses, il faudra rendre compte un jour! Mépriser quelqu'un constitue une preuve que l'on ne veille pas, que l'on ne se tient pas dans la crainte de Dieu; il est alors facile à l'Ennemi de répandre de la mauvaise semence. Des nids à ragots peuvent ainsi se former dans une assemblée, ce qui n'amènera que misère et détresse.
Proverbes 15, 4 nous présente une autre parole qui peut servir de pierre de touche à notre état spirituel: «La langue douce est un arbre de vie, mais la langue perverse brise l'âme.,, Parler faussement et médire des autres, cela aussi brise l'action de l'Esprit. Il n'y a alors plus que sommeil spirituel. Ce peut aller si loin que l'on n'est plus à même de reconnaître ses propres manquements. Si c'est le cas pour vous, sachez que vous vivez au milieu du jugement, même si votre opinion vous concernant est favorable, si vous pensez que tout est bien et merveilleux chez vous. Mais vous devrez un jour vous tenir devant le tribunal de Christ où tout sera manifesté. Il est écrit en Matthieu 10, 26: «Car il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. » Quoi que ce soit que nous cachions encore, empressons-nous de nous en débarrasser!
Le Seigneur glorifié a dû dire à l'église de Laodicée devenue incapable de reconnaître sa propre détresse dans l'état de tiédeur où elle se complaisait: «Je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies» (Apoc. 3,18).
Et à nous aussi qui sommes peut-être la dernière génération de l'Eglise ici-bas, le Seigneur conseille de nous laisser purifier comme de l'or. Permettez qu'Il vous juge dès maintenant par Sa Parole plutôt que d'attendre de vous trouver devant le tribunal de Christ où tout sera mis en lumière! Que votre vêtement souillé devienne d'un blanc éclatant, pour ,que la honte de votre nudité ne paraisse pas»! Laissez-vous oindre les yeux par le Seigneur et Sa Parole, par ce message également, afin que vous puissiez «voir». Nous lisons en Romains 13, 11-14: «Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut (l'enlèvement) est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.»
Je voudrais vous redire ceci avec beaucoup de solennité: Ce que vous amenez maintenant à la lumière ne sera plus mentionné là-haut. Il est en effet nettement affirmé en 1 Jean 1, 9: «Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.» Allez donc aujourd'hui même à Jésus, à la lumière, avec tout ce que Dieu ne peut tolérer; confessez-Lui vos péchés, et Il vous purifiera par Son précieux sang! Amen!
NORBERT LIETH
Nouvelles d'Israël 08 / 1994