parabole du levain
«Il leur dit cette autre parabole: Le royaume des cieux est semblable a du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. Jésus dit a la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole, afin que s'accomplit ce qui avait été annonce par le prophète: J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde'» (Matth. 13, 33-35).
Tout comme dans la parabole précédente, où nous voyons le petit grain de sénevé dégénérer en un arbre immense, le levain, dont question ici, typifie quelque chose de négatif. Il ne représente pas l'aspect positif de la vie ou l'influence bénéfique du christianisme, mais tout à fait le contraire. Nous essaierons de méditer cette parabole à la lumière de l'Ecriture afin d'en saisir le sens profond. Dans la similitude qui nous a occupés la fois passée, nous avons écrit ceci: le grain de sénevé = le vrai christianisme, et l'arbre = le christianisme dégénéré. Le Seigneur parle maintenant du levain et de la farine.
Que les paraboles aient un contenu prophétique et recèlent les conseils de Dieu, Jésus l'affirme en Matthieu 13, 35, où il est dit: «J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je Proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde» (version Darby). Nous restons confondus devant la grandeur du Dieu d'Israël, devant la profondeur de Ses pensées de salut et devant l'étendue de Sa sagesse dans Ses desseins concernant Israël et les nations. Nous vivons actuellement à une époque où le Seigneur veut donner une plus ample révélation de Ses plans dans Sa Parole prophétique (cf. Dan. 12, 4). Il est écrit en Esaïe 46, 9-10: «Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens; car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre; je suis Dieu, et nul n'est semblable à moi. J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli; je dis: Mes arrêts subsisteront, et j'exécuterai toute ma volonté. » Heureux celui qui écoute cette parole de Dieu! L'Eternel dit à ce propos par la bouche d'Esaïe: «Je l'ai dit, et je le réaliserai ... Ecoutez-moi» (v. 11b-12a). Heureux aussi les jeunes auxquels le monde fait aujourd'hui tant et tant d'offres, mais
- qui nagent à contre-courant, et déclarent: «J'écoute Dieu!»,
- qui ne se laissent pas emporter par tout «vent de doctrine»,
- qui remettent leur vie au Seigneur en se disant: «Lui qui annonce à l'avance ce qui arrivera, et cela se produit; Lui dont les desseins se réalisent ... Il peut également conduire ma vie! Il peut me mener dans les chemins éternels. Il peut me donner la profession adéquate, le conjoint qui me convient et m'indiquer ma vraie place dans la société.»
Ne voulez-vous pas L'écouter?!
Revenons-en à notre parabole et à ce que le Seigneur Jésus veut nous dire par ce moyen!
I. La farine est une image de la pureté en Christ
Le produit des grains de blé semés est la farine, laquelle est destinée à donner du pain. La bonne semence est la parole de Dieu et donc Jésus Lui-même; n'a-t-Il pas affirmé: «Je suis le pain de vie» (Jean 6, 35). La farine représente ce que le Seigneur a acquis pour Son Eglise: la vie éternelle, la pureté.
L'offrande de gâteau fait partie des cinq sacrifices de l'Ancien Testament qui parlent de Jésus; elle est une «offrande d'une agréable odeur à l'Eternel» (Lév. 2, 2). Il est écrit en Lévitique 6, 7-10: «Voici la loi de l'offrande. Les fils d'Aaron la présenteront devant l'Eternel, devant l'autel. Le sacrificateur prélèvera une poignée de la fleur de farine et de l'huile, avec tout l'encens ajouté à l'offrande, et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir d'une agréable odeur à l'Eternel Aaron et ses fils mangeront ce qui restera de l'offrande, ils le mangeront sans levain, dans un lieu saint, dans le parvis de la tente d'assignation. On ne le cuira pas avec du levain. C'est la part que je leur ai donnée de mes offrandes consumées Par le feu. C'est une chose très sainte, comme le sacrifice d'expiation et comme le sacrifice de culpabilité» (cf. également Lév. 2, 1-11). Les ingrédients qui entrent dans la préparation de l'offrande de gâteau constituent tous des types remarquables de Jésus-Christ:
- La fleur de farine (la plus fine de toutes) nous parle de la pureté, de l'équilibre, de l'harmonie et de la perfection du caractère de Jésus.
- L'offrande de gâteau devait être pétrie à l'huile, ce qui indique que Jésus était à la fois vrai Dieu et vrai homme, engendré par l'Esprit Saint.
- L'huile versée sur cette offrande nous parle de la plénitude de l'Esprit Saint, qui, lors du baptême de Jésus, est descendu sur Lui comme une colombe et L'a rempli.
- L'encens mis sur l'offrande de gâteau typifie la bonne odeur qui se dégageait de la vie de Jésus et qui montait jusqu'à Dieu, le Père («Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le!» - Matth. (17, 5).
- Que ce sacrifice soit brûlé sur l'autel parle des souffrances de Jésus jusqu'à Sa mort sur la croix; c'est là que le feu du jugement est tombé sur Lui.
- Le gâteau devait être fait sans levain, ce qui met en évidence la pure vérité et l'absolue netteté de Son être.
C'est de et par Jésus-Christ que l'Eglise est née. Dans sa position, elle est parfaite en Lui et par Lui; elle est pure et sainte, c'est-à-dire sans levain: «... comme vous êtes sans levain» (1 Cor. 5, 7). L'Esprit Saint habite en elle; et le Seigneur se la présentera à Lui-même, «glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable».
Dans la parabole qui nous occupe, le levain devait être mélangé à trois mesures de farine (Matth. 13, 33); cela nous parle du travail en collaboration du Père, du Fils et du Saint-Esprit, d'où est sortie l'Eglise.
II. Le levain est, dans toute l'Ecriture, une image du péché
C'est la raison pour laquelle il ne pouvait, par exemple, y avoir de levain dans l'offrande de gâteau. Quand Israël fut jadis délivré de l'esclavage de l'Egypte par le sang d'un agneau sacrifié par maison, il fallut auparavant éloigner tout levain de chaque demeure. La chose s'est renouvelée par la suite à la Pâque qu'ils devaient fêter, selon les directives divines, en souvenir de leur libération (cf. Exode 12, 14-28). Car qui veut s'approprier l'efficace du sang de l'expiation doit être tout d'abord prêt à se passer complètement de levain , c'est-à-dire à abandonner le péché. Quiconque refusait de le faire en Israël était exterminé. Il est écrit en Exode 23, 18: «Tu n'offriras point le sang de mon sacrifice avec du pain levé ... » (version Darby).
Ce fait de l'Ancien Testament se transpose symboliquement dans le Nouveau; nous lisons en effet en 1 Corinthiens 5, 6-8: «C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » Il est très dangereux de demander à Dieu Son pardon pour des péchés si l'on y reste attaché. C'est pourquoi il est affirmé en Galates 5, 9: «Un peu de levain fait lever toute la pâte. »
A ces quelques exemples tirés de l'Ecriture Sainte (il y en a d'autres), nous voyons que le levain est une image du péché et de sa propagation, si on tolère sa présence. Ainsi donc, on ne peut attribuer à cette parabole du Seigneur qu'un sens négatif.
III. La partie prophétique de la parabole
1. Les trois mesures de farine.
Nous lisons en Matthieu 13, 33:
«... du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine ... » Dans la Bible, le chiffre trois indique toujours quelque chose de complet. Quelques exemples:
- Dieu se révèle totalement dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
- Il est écrit en Apocalypse 4, 8 à propos du Seigneur: «Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu ... » - « ... le Tout-Puissant ... »
- « ... qui était, qui est, et qui vient!» (cf. Apoc. 1, 4.).
L'histoire du salut s'achèvera par le retour du Seigneur Jésus-Christ. C'est pourquoi, à mon sens, les trois mesures de farine parlent de la totalité de l'Eglise qui, à l'enlèvement - sans doute bien proche - verra Celui «qui était, qui est, et qui vient!». Nous lisons en Romains 11, 25-26a: «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé ... » Ainsi donc, cette parabole du levain mélangé à trois mesures de farine parle de l'accomplissement des temps où ce qui est caché sera manifesté:
- L'Eglise se manifeste à l'enlèvement
- Quand l'aveuglement d'Israël disparaîtra complètement, il sera aussi révélé que ce peuple est le peuple aimé de Dieu. Le monde entier devra reconnaître que l'Eternel a réalisé Ses plans à son égard.
Oui, tout ce que Dieu a dit par les prophètes s'accomplit: «.. afin que s'accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète: J'ouvrirai ma bouche en Paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde» (Matth. 13,35).
2. Les trois mesures de farine dans l'Ancien Testament.
Ces «trois mesures de farine», dont question dans la parabole du Seigneur, ont leur pendant dans la visite que rendirent l'Eternel et les deux anges à Abraham, immédiatement avant la destruction de Sodome; il est écrit en Genèse 18, 1-6: «L'Eternel lui apparut parmi les chênes de Mamré, comme il était assis à l'entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda: et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il les vit, il courut au-devant d'eux, depuis l'entrée de sa tente, et se prosterna en terre. Et il dit: Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. Permettez qu'on apporte un peu d'eau, pour vous laver les pieds; et reposez-vous sous cet arbre. J'irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre coeur; après quoi, vous continuerez votre route; car c'est pour cela que vous passez près de votre serviteur. Ils répondirent Fais comme tu l'as dit. Abraham alla promptement dans sa tente vers Sara, et il dit. Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux. »
Au moment où l'Eternel se manifesta, Abraham Le rencontra, pour ainsi dire, avec trois mesures de la farine la plus fine qui fût. C'était l'instant où le visiteur divin lui promit un fils, Isaac, mais en même temps, lui annonça la destruction imminente de Sodome et de Gomorrhe: «Alors l'Eternel dit. Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire? Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre ... Et 1'Eternel dit: Le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme» (Gen. 18, 1718.20).
A travers le levain mélangé à trois mesures de farine, le Seigneur fait allusion à des choses cachées qui devront être un jour manifestées: «J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde» (Matth. 13, 35b); nous devons comprendre qu'Il pense là à l'accomplissement des temps (la réalisation de Ses desseins): l'enlèvement de l'Eglise, la manifestation d'Israël comme peuple de Dieu et le jugement divin frappant un monde coupable. Les trois mesures de farine symbolisent la période de la pleine révélation du Seigneur. Ce qui avait été annoncé bien des siècles auparavant, Il le fera: «J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli; je dis: Mes arrêts subsisteront, et j'exécuterai toute ma volonté» (Esaïe 46, 10).
3. La femme qui a mélangé le levain à la farine.
Lisons une fois encore Matthieu 13, 33b: «Le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. » Ce n'est pas sans raison que, dans cette parabole sur le temps de la fin, le Seigneur parle d'une femme. Nous savons que, dans le royaume de Dieu, les femmes sont d'une très grande importance. Elles sont souvent extrêmement fidèles et courageuses dans le travail pour le Seigneur. Elles furent jadis les premières à se trouver près du tombeau de Jésus. Il est dit en Proverbes 18, 22: «Celui qui trouve une femme trouve le bonheur; c'est une grâce qu'il obtient de l'Eternel» Devant Dieu, l'homme et la femme ont les mêmes droits, bien que leurs positions au sein de l'Eglise soient différentes. Par contre, en ce qui concerne la prophétie biblique, la femme est souvent présentée symboliquement comme un exemple négatif, celui de la séduction. C'est une femme qui mélangea du levain à trois mesures de farine; cela parle de la dernière tentation du temps de la fin au sein du christianisme. Le Seigneur glorifié exhorte en Apocalypse 2, 20: «Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.» Pensons aussi à la Babylone antichrist du même temps de la fin, dont il est dit en Apocalypse 17, 1-6: «Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés. Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, Pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement.»
N'est-il pas très intéressant de voir, à la lumière de la Parole prophétique,
- que l'Union européenne (UE) a, sur le billet de son écu, représenté une femme assise sur une bête;
- que, de nos jours, le féminisme gagne de plus en plus de terrain;
- que les femmes sont ordonnées prêtres dans l'Eglise anglicane;
- que des femmes sont déjà installées comme diacres dans bon nombre d'assemblées libres et peuvent distribuer la cène;
- que ce sont surtout des femmes qui se mettent en avant dans de nombreux milieux charismatiques;
- que bien des sectes ont vu le jour grâce à des femmes?
Voilà ce que nous pouvons constater de nos jours et qui est devenu un signe des temps! «Le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée.» Nous ne pouvons nous empêcher de penser que tout cela annonce la prostitution spirituelle qui marquera le dernier royaume antichrist.
IV. L'application au plan personnel
Il n'existe pas d'image plus frappante du péché que le levain. C'est pourquoi nous pensons, par exemple, que l'on ne devrait absolument pas servir du pain contenant du levain à la sainte cène, car une très petite quantité de ce levain fait lever toute la pâte. Appliquons ce principe à la vie personnelle: Quiconque tolère ne serait-ce qu'un petit péché doit savoir que celui-ci ira en s'étendant jusqu'à devenir l'élément dominateur qui fera de l'individu son esclave. C'est ainsi que le caractère des gens qui se permettent des perversions sexuelles se modifie radicalement avec le temps.
De par sa position, l'Eglise du Seigneur est une pâte sans levain; mais quant à son état, elle doit absolument se garder de tout levain. S'il parvient à s'introduire quelque part, il doit être ôté. C'est ce que Paul affirme nettement: «C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain» (1 Cor. 5, 67a).
Remarquons que, selon la parabole de Jésus, c'est surtout au temps de la fin que le levain se glissera dans l'Assemblée, notamment par ces moyens:
1. Le levain des fausses doctrines.
Le Seigneur Jésus a dit à Ses disciples (et dès lors, à Son Eglise): «Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et des sadducéens» (Matth, 16, 6), ce à quoi Il ajoute en Marc 8, 15: «Gardez-vous avec soin du levain des pharisiens et du levain d'Hérode.» Il s'agissait là de fausses doctrines répandues par ces groupes; il est écrit en Matthieu 16, 12: «Alors ils comprirent que ce n'était pas du levain du pain qu'il avait dit de se garder, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens. »
Voyons en quoi consistaient ces trois sortes de levain:
a) Le levain des pharisiens se situait au niveau de leur piété vide, purement extérieure: ils respectaient bien des commandements humains, mais leur coeur était éloigné du Seigneur (Cf. Esaïe 29, 13).
b) Le levain des sadducéens résidait dans leur scepticisme relativement aux miracles, par exemple celui de la résurrection des morts, concernant aussi le monde des anges, etc. (cf. Matth. 22, 23; Actes 23, 8).
c) Le levain des hérodiens était leur mondanité (Cf. Matth. 22, 16). Mais «le monde passe, et sa convoitise aussi» (1 Jean 2, 17a).
Soyons donc bien sur nos gardes face aux fausses doctrines comme l'humanisme d'un Hérode, le sabbatisme (Cf. Col. 2, 16), le faux légalisme du pharisien, l'universalisme, le New Age, le mouvement soi-disant charismatique ou encore le libéralisme d'un sadducéen! Colossiens 2, 8 vient nous avertir: «Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. » Qu'une de ces fausses doctrines entre dans une église et qu'elle y soit tolérée, cette assemblée finira par en être imprégnée et elle périclitera. Voici trois avertissements bibliques qui concernent le temps de la fin:
- «Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons» (1 Tim. 4, 1).
- «Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs» (2 Tim. 4, 3).
- «Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux» (2 Pierre 2, 1-2).
Il est évident que ces passages de l'Ecriture s'appliquent parfaitement à notre temps.
2. Le levain de l'indifférence relativement au péché.
En 1 Corinthiens 5, 1-8, où Paul parle de la nécessité d'ôter le vieux levain, il s'agit d'un grave péché toléré au sein de l'assemblée: l'immoralité. C'est un signe du temps de la fin: la permissivité de plus en plus marquée à l'endroit du péché dans bon nombre d'églises. Ainsi par exemple, on permet le remariage après un divorce ou encore la cohabitation sans acte de mariage, etc.
3. Le levain en nous.
Chaque enfant de Dieu est exhorté à considérer le péché avec beaucoup de sérieux et à le chasser avec énergie, car il peut s'étendre très facilement: «Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé» (1 Cor. 5, 7). Ce sera irréalisable si, d'une main, on saisit le pardon et si, de l'autre, on s'accroche au péché. Il faut absolument renoncer au péché sans lui faire la moindre concession!
Le «levain de la malice et de la méchanceté» s'oppose à la «pâte sans levain de la pureté et de la vérité». Il est écrit en 1 Corinthiens 5, 8: «Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. »
- La malice est une attitude hostile au Seigneur, qui éprouve de l'aversion pour tout ce qui Le heurte directement dans notre existence. En versant dans ce mal, nous nous tenons infiniment loin de Lui et Lui sommes tout à fait dissemblables.
- La méchanceté nous porte à dire du mal des autres; elle permet à la langue fausse de répandre des rumeurs désobligeantes non pas publiquement mais sournoisement, à la manière du levain caché dans la pâte. Elle forme des pensées mauvaises qu'il importe d'extirper sans tarder: «Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner» (Esaïe 55, 8).
- Le levain est aussi une image du péché caché qu'est l'incrédulité. Lorsque Sara, âgée de nonante ans, entendit l'Eternel faire la promesse à son mari presque centenaire de lui donner un enfant par elle, «elle rit en elle-même, en disant ... » (Gen. 18, 12). Et quand le Seigneur la convainquit d'incrédulité, elle nia en disant: «Je n'ai pas ri» (v. 15a). Il y avait du levain dans le coeur de Sara.
A l'instar des chrétiens de Corinthe, bien des gens se vantent aujourd'hui de leurs dons de l'Esprit et de leurs nombreuses oeuvres faites apparemment pour Jésus et en Son nom; mais en même temps, ils tolèrent toutes sortes de péchés cachés en eux et chez les autres. D'où ce solennel avertissement en 1 Corinthiens 5, 6-7: «C'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. »
Dans quel état serons-nous quand nous rencontrerons le Seigneur à Sa venue?
NORBERT LIETH
Nouvelles d'Israël 10 / 1994